François Bayrou rejette l’alliance MoDem-PCF à Aubagne
François Bayrou s’oppose fermement à la fusion des listes du MoDem et du Parti communiste pour le deuxième tour des élections municipales à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône. "J’ai appris par la radio qu’il y avait une alliance, la seule que je n’accepte pas, c’est à Aubagne, parce que l’alliance avec un maire communiste sortant, (même) si c’est quelqu’un sans doute de sympathique, (...) n’est pas dans le cadre de la vision qui est la nôtre", a tranché le patron du MoDem ce matin sur RTL.
"Nous considérons qu’il faut avoir un minimum de repères communs, ou un patrimoine de repères communs et (...) le Parti communiste n’entre pas dans ce répertoire de repères communs", a-t-il ajouté, craignant sans doute que la stratégie de son parti (d’alliance tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite), souvent déjà décriée pour son manque de lisibilité, n’apparaisse définitivement incompréhensible aux yeux de l’électorat.
"Je ne donnerai pas mon investiture à Aubagne" a donc déclaré en toute logique le candidat centriste à la mairie de Pau. Jean-Marie Orihuel, candidat du MoDem à Aubagne, devra donc se passer de l’investiture de son parti pour l’élection de dimanche prochain. Le centriste, placé en cinquième position sur la nouvelle liste du maire sortant Daniel Fontaine, a la certitude d’être adjoint au maire dans le cas, fort probable, où le communiste serait réélu : ce dernier a en effet recueilli plus de 47 % des voix au premier tour.
François Bayrou défend néanmoins les alliances passées avec l’UMP et le PS, parfois même par fusion. En effet, il "considère qu’on peut et qu’on doit travailler avec des maires qui appartiennent à cet arc républicain français", qui s’étend, selon lui, "du PS jusqu’à l’UMP", et auquel n’appartient donc pas le Parti communiste. Les communistes apprécieront...
Dans ces élections municipales, le MoDem risque de ne remporter aucune ville, grande ou petite, mais se retrouve au centre des convoitises des grands partis et des jeux d’alliances. François Bayrou y joue une partie de sa crédibilité : il met à l’épreuve sa stratégie d’ouverture, séduisante, mais parfois brouillonne, au moins en apparence. L’alliance MoDem-PCF à Aubagne aurait certainement risqué de déstabiliser un parti centriste dont la colonne vertébrale idéologique est déjà difficile à percevoir.
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