François Bayrou, un homme pour qui « La vie ne se résume pas à droite-gauche » !
François Bayrou se lance dans l'arène des présidentielles sur France2 dans Des Paroles et des Actes...
François Bayrou se lance dans l'arène des présidentielles sur France2 dans Des Paroles et des Actes et annonce d'emblée qu'il est également pour favoriser le droit de vote des étrangers… Complètement à droite nous avons l'Ump chassant les électeurs de son extrême en s'appropriant, comme il se doit, certains de ses thèmes favoris comme l'immigration, la panoplie sécuritaire et une propension considérée à se prendre pour plus français que nous le somme déjà et puis en face, le centriste Bayrou venant porter dans son programme le terrain de prédilection socialiste attaché au droit de vote des immigrés… Il y aura donc des chassés croisés entre ces quatre pôles qui ne manqueront pas de mobiliser l'opinion…
Malgré ses nombreuses "traversée du désert" François Bayrou refuse de vieillir et vit toujours avec une impatience avouée tous les "temps morts" qui le sépare chaque fois de deux présidentielles. Homme courageux et dur à cuir, quitte à démentir les pourcentages inconsistants qui le caractérisent, il reconnaît avoir "la tête dure". Il n'a cessé de le répéter que tout le monde devrait le savoir maintenant mais François Bayrou est l'exemple même de l'obstination, revient presque avec regret, en tous cas, reconnaît un certain égarement, sur la bafe envers l'écolier qu'immédiatement reviennent les éloges béarnaises de ses présentations officielles ouvertement rurales… Mort du p'tit cheval Présidentiable !… Au PMU les turfistes vont se l'arracher mais ne se précipiteront pas forcément aux urnes pour autant ni forcément pour avantager l'amoureux des étalons… Passé au crible ou sous quelque "révélateur" médiatique que ce soit, fort du soutient réaffirmé de Jean-François Kahn et sans esprit revanchard ; cette fois il fera "un choix par adhésion" pour tourner le dos à l'image de "chevalier solitaire" qu'on voudrait trop souvent lui coller à la peau au lieu de se prononcer "par défaut" comme il le lui a été reproché en 2007.
En économie, il est tout aussi soufflant… Une fois écartée l'hypothèse qu'il aille un jour voter pour Sarkozy (!), la dette, les sub prime, les déficits publics sont à son grand regret pas insurmontables… "C'est pas la mort" lance-t-il comme un défit envers ceux qui douteraient de lui et redoute "qu'un jour nous ne puissions plus du tout gérer l'économie" mais n'y sommes-nous pas déjà un peu alors pour y retourner… et avec lui… PIB ? Niches fiscales ? Critique de la TVA sur la Restauration en expliquant la théorie intéressante d'une TVA intermédiaire qui différencierait moins la restauration rapide des restaurants classiques… À 7%, la TVA devient forcément une niche fiscale ! Refus catégorique sur les prélèvements alloués aux entreprises, gracieux cadeaux mais certainement un gouffre financier pour l'État… La CSG fait la pompiste… Ça serait si facile de faire payer les riches… Économiser dans l'aide de l'État aux collectivités locales 10 milliards sur 50 est réalisable mais cette donnée reste vague et mériterait développement… Il joue ensuite sur "le coût du travail en France" pour bloquer l'augmentation des salaires nonobstant catégoriquement les prises de bénéfices énormes du grand capital qui, semble-t-il, reste bien en dehors de tout ça. Plongée dans l'attractivité des produits comme ce vélo qui, si il coûte moins cher, n'est pas obligatoirement de meilleur qualité !… Harmonisation européenne de l'industrie et de la technologie à la clé !… Valorisation du label français à l'étranger…
En duel avec Arnaud Montebourg il annonce qu'il trouve "positif mais insuffisant" le projet économique européen Merkel - Sarkozy avant de rejeter l'idée de Traité économique européen mais partage l'idée que la Banque Centrale Européenne intervienne en toute logique dans la crise actuelle… Beaucoup d'estime de courtoisie dans l'intervention de Montebourg pour qui la gémellité de "troisième homme et VI eme République" les réunissent de prime abord… Farouche reproche prononcé envers la défense du système bancaire telle que la conçoit François Bayrou qui peut difficilement répondre à la question du "qui va payer ?"… Retour sur la taxe Tobin où Krivine et Laguiller avaient voté contre car taxer les transactions financières pour eux revenait à reconnaître leur existence ce qu'ils ne voulaient pas justifier à l'époque. Hélas, à ces deux voies près une répartition différente des prélèvements serait déjà en place et nous n'en serions pas là… Fi du passé ! Montebourg enchaîne avec la mutualisation de la dette et la requête déposée de faire payer le système bancaire. À quoi rétorque Bayrou que la responsabilité de l'endettement n'est pas à mettre sur le compte des banques mais des États qui ont décidé d'eux-mêmes de s'engouffrer dans de tels déficits.
Pénétration des marchés et de la concurrence mondiale avec la psychologie du label pour défendre la même place de puissance économique sans que nous ayons à utiliser le moindre coût (main d'oeuvre et taxes douanières) dans une liberté de commerce authentique… Une concurrence "non-faussée" pour Montebourg qui réclame "protection de nos emplois, de nos salaires et de nos produits" face aux "naïfs du village global que nous sommes, qui ne faisons rien" tandis que tout le monde, principalement la Chine, dresse les barrières du protectionnisme… Montebourg quitte Bayrou dans un ultime questionnement relatif à "l'indécision" qui le caractérise… Directement il avoue ne pas avoir voté Mme Royale qu'il estimait pas de taille à assumer la fonction présidentielle et qu'il ne voulait pas voter Sarkozy non plus… Mais qu'a-t-il bien pu faire alors l'indécis ?… Il n'en dira mot mais avouera plus tard que Jacques Delors est l'une des personnalités politiques qu'il apprécie le plus !
Focalisation sur le gagnant politique qu'il est devenu… Et si il ne l'emportait pas ? Idée à exclure puisqu'elle l'empêcherait de battre campagne dans l'esprit d'un vainqueur ! François Bayrou engage à trouver autre chose que la trop classique confrontation Ump / PS… Puis il ressort de sa manche "une sorte de plan B"… Bayrou recherche une majorité différente que celle que nous connaissons et appelle à "sortir de l'impuissance" dans laquelle nous fige les blocs monolithiques des partis majoritaires habituels. Quand il parle du Président Sarkozy il parle d' "un homme en qui quelque chose a changé depuis qu'il est dans sa fonction" et gageons, à l'entendre parler, qu'il sera fier de ses bouseux du côté de qui il ne renie pas son origine… No Fouquet's pour Bayrou, ce genre d'attitude dans l'exercice du pouvoir n'est même pas envisageable… Annonce des pourparlers très sérieux avec les candidats écologiste et socialiste se prenant quasiment pour l'homme providentiel s'exclamant "ça vient des deux horizons !" mettant un peu de compétition en cette période où chacun se met en ordre de bataille avec certaines "oeillères". Pour lui il n'y a pas de places à gagner mais des expériences à concrétiser en une reconnaissance électorale.
La boîte aux questions concises de Fabien Namias
Il ne sait pas ce que sont les licenciements boursiers donc pour ce qui est d'en renforcer les coûts… Rappelle la notion vague et floue qu'en a fait François Hollande.
Au sujet d'un Code pénal spécifique pour les mineurs pas la peine de s'étendre puisqu'il existe dans l'Ordonnance sur les Mineurs de 1945. Il en profite quand même pour dénoncer l'espèce de mise en scène qu'en fait un peu l'Ump aujourd'hui.
Pour le mariage et l'adoption accordés aux couples homosexuels dont il reconnaît les centaines de milliers de vie qu'il y a derrière cette notion et suggérerait qu'on le place un étage plus bas que le mariage en l'appelant Union pour la reconnaissance administrative puisqu'il lui semble toujours encore qu'il faille absolument un homme et une femme pour s'instituer en mariage… Presque un manque de reconnaissance qu'il partage avec de nombreux citoyens
.
Restreindre le regroupement familial qu'il faut appliquer dans les règles relatives à l'immigration.
Abaisser la part du nucléaire en France seulement si il est dangereux auquel cas il faudrait le supprimer, le plus dangereux restant les gaz à effet de serre sans vouloir en faire une pirouette mais pour répondre au plus urgent. En appelle au renforcement de l'indépendance de l'autorité de la sécurité nucléaire.
Convaincu, pas convaincu, à côté ou pas clair ?
L'obstination de Bayrou le conduit à s'imaginer qu' "un commando suffirait pour y aller" vers cet impromptu Élysée qu'il se dessine ou qu'il se rêve on ne sait plus trop… Au songe de la crise actuelle il se présente comme un rassembleur "incompris", entouré de gens qui l'aiment et qui lui réclament d'avoir confiance en lui !… Tout au plus un groupuscule velléitaire se diront les critiques les plus distanciées ! Ouvertement en "affrontement volontaire" avec Nicolas Sarkozy dont il insiste ne pas approuver du tout sa politique comme toujours mais aussi chaque fois à voter pour ses lois ou en situation d'abstentionniste sur les bancs de l'Assemblée pour que surtout rien ne soit freiné.
Il voit travailler ensemble une gauche réformiste avec une droite Républicaine, également pour des réformes, dans un avenir où tout le monde réfléchirait ensemble sans avoir d'autres idées que celles des autres…
Franz-Olivier Gisberg finit même par aller jusqu'à lui trouver une "tête de Président" !
Assurément il veut être Président mais y arrivera-t-il ?… C'est tout le bien ou le mal qu'on lui souhaite.
25 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON