François Hollande mais pas avant la fin de l’année (!)
Pris sur le vif à propos de la question du chômage, François Hollande se prend dès le départ les pieds dans le tapis en annonçant qu’inexorablement la courbe du nombre des licenciés allait augmenter jusqu'à la fin de l'année et qu'ensuite elle baisserait (?). C'est presqu'une boutade et une réflexion creuse puisqu'à ce stade du nombre de licenciés (1 million de chômeurs en plus en un an), ils en auront tellement privés de travail que forcément à un moment donné, ils ne pourront plus en rajouter et donc, c'est logique qu'ils ne pourront plus se permettre de licencier puisqu'il faut bien qu'il leur reste des salariés à faire travailler sans quoi il n'y aurait plus de salariat... C'est ce qui permet de dire à François Hollande qu'à la fin de l'année les licenciements cesseront !... Mais faut-il réellement attendre jusque là, jusqu’à ce que le quota des chômeurs ait atteint son point d'orgue, aux limites de l'écroulement du système et aux vues des pelletées massives sacrifiées pour la survie du capitalisme pour espérer qu'à nouveau la croissance redémarre ?... Et ce n'est pas dit qu'à ce moment la croissance reprendra son essor... Tout au plus stagnera-t-elle... Donc nous pouvons déduire de cette déclaration du Président de la République qu'il faut compter sur beaucoup de chômeurs en provenance d'une augmentation croissante du nombre de licenciés pour espérer enfin un retour de la croissance... On dirait Mme Soleil qui lit l'avenir sur les cendres du système qui se permet de poursuivre le sacrifice de vies humaines pour pouvoir perdurer... De quel devin François Hollande s'est-il inspiré pour nous embarquer sur une incohérence pareille lui qui promettait d'interdire les licenciements par des lois qui bloqueraient les abus patronaux au sujet des licenciements ?... Au contraire de cette promesse qui faisait tant espérer, il se réfugie derrière la poursuite des licenciements sachant d'avance qu'il faudra bien qu'un jour ça s'arrête sinon on risquerait d'en arriver à un stade où il n'y aurait presque plus de salariés... Remarquez quand même que quand il n'y aura plus de salariés il n'y aura plus de patrons aussi ! Donc il faut bien qu'ils en gardent une portion suffisante pour maintenir le système capitaliste au top de son exploitation, au summum de sa rentabilité ! Parce que, comprenez-vous que si au-delà de la fin de l'année, les licenciements se poursuivaient, le système risquerait de s'écrouler car il n'y aurait plus suffisamment de travailleurs pour assurer la survie du patronat... Donc n'importe quel guignol comprendrait cela et ce n'est pas le travail à temps partiel et les petits boulots précaires sur lesquels ils pourront ensuite surfer qui changeront quoi que ce soit dans les abus des droits salariales qu'ils osent perpétuer et qu'ils ne se gênent pas de faire perdurer au nez et à la barbe des syndicats, au gré du vent des investissements...
Alors si pour "le changement c'est maintenant" ce n'est pas avant la fin de l'année pourquoi M. Hollande n'a-t-il pas engagé un intérimaire à sa place ? Il aurait économisé du temps et cela lui aurait évité de balader tout un pays dans de fausses croyances et une confiance erronée ! Et puisqu'il ne peut rien faire ou ne sait carrément rien faire avant la fin de l'année pourquoi ne se serait-il pas tu au lieu de se reposer sur l'austérité en faisant de cette donnée immanente à l'existence qu'est devenue la crise dorénavant la condition sine qua non à son immobilisme qui met nos nerfs à rude épreuve ? Il ne s'agit pas de bien parler comme l'estime un Bayrou timide et embrouillé mais bien d'agir... Quant à la gravité de la crise, ça m'étonnerait que des représentants de l'État, rémunérés comme ils le sont, l'aient bien en tête et si quelqu'un en douterait, il n'y a qu'à voir ce que deviennent la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et Chypre !
Alors !... Le redressement c'est pour bientôt ?... Ne vous inquiétez pas trop, on ne vous a pas encore tout pris !... devons-nous nous dire en pleine crise de patience ? Pas du tout pressé de mettre ses programmes à exécution, François Hollande en est presque navrant d'incapacité et d'impossibilité à inverser la tendance que l'hyper capitalisme impose à nos sociétés européennes à travers une crise qu'il programme lui-même... Figé dans de petites modifications (impôt – régularisation fiscale – épargne – contrat d'embauche : parce que maintenant il faudrait un contrat pour se faire embaucher au préalable) qui mettront elles aussi un certain temps avant que nous n'en voyons la couleur se matérialiser autrement que dans des paroles mais dans des actes ! Lui qui prétendait être jugé dans ses actes, comme il ne fait rien, au moins il ne risque pas de l'être !... et encore moins de le devenir ! Alors sa caisse à outils, soit il faut qu'il change de boîte, soit ils sont rouillés ou alors ils travaillent avec du mauvais matériel !
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