François II : un mandat très mouvementé en perspective !
J’ai, Marc Jutier, voté pour François Hollande parce que j’ai voulu croire qu’une fois au pouvoir il changerait de discours et de politique. Que nenni, il reste le technocrate servile aux ordres des bilderbergers. François, nous t’avions prévenu, si tu es du coté des banksters cela va se voir très vite et tu te prépares un mandat très mouvementé ! Tu ne pourras pas nous endormir longtemps en utilisant la novlangue du social-libéral normal !
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La rigueur économique et sociale, c’est maintenant ! La perte de notre souveraineté budgétaire, c’est aujourd’hui ! Dans le tout Paris cynique et à Londres, on ne se gêne plus pour railler « Hollandreou ». MM. Ayrault et Hollande veulent faire les choses sans les mots qui fâchent. « Ne prononcez pas le mot rigueur », « n’hésitez pas à dire que c’est l’héritage » répètent-ils, en se gargarisant de « réalisme de gauche ». Précaution dérisoire : les Aulnay éclatent, les plans sociaux se multiplient et l’impuissance de ceux qui nous gouvernent s’affiche dès leurs cent premiers jours. La doctrine néo-libérale va continuer ses ravages et elle est soutenu par des soit-disant socialistes qui nous disent : « nous sommes de meilleurs gestionnaires du capitalisme que ceux qui l’ont inventés ! ».
La plaisanterie ne va pas durer bien longtemps car des centaines de milliers et bientôt des millions de citoyens connaissent la vérité. Sur la toile nous le disons depuis des années : « La manipulation actuelle des systèmes de la monnaie et des changes constitue le scandale le plus important et aux conséquences les plus marquées de notre époque. Pour la première fois, l’escroquerie monétaire atteint des dimensions mondiales, car elle a lieu sur toute la planète, elle ne peut plus être contrôlée, arrêtée ou empêchée par aucun gouvernement et elle a même lieu de manière formellement légale, conformément à des lois nationales désuètes. » dans L’escroquerie monétaire mondiale écrit en mars 2006 par le Eberhard Hamer.
Sans surprise, nous sommes déjà trahis par ces « élites » technocratiques eurobéates et par le premier d’être eux, M. François Hollande, qui a pourtant tous les pouvoirs pour vraiment changer le rapport de force contre cette aristocratie financière et technocratique transnationale. Alors nous, citoyens français, lançons une pétition nationale : Pour que l'argent serve au lieu d’asservir ! (Rejoignez les 100 premiers signataires).
Lors du séminaire budgétaire du 29 juin, le Premier ministre a annoncé le gel en valeur absolue des dépenses de l’Etat, hors charge de la dette et pensions. Les ministres devront procéder à une baisse totale de leurs dépenses de fonctionnement et de leurs dépenses discrétionnaires de 15 % sur trois ans. Pour les « dépenses d’intervention », il faudra faire « un effort de même ampleur ». Le gel affectera également les subventions aux opérateurs de l’Etat (universités, CNRS, CEA…) et les dotations aux collectivités locales. En matière d’effectifs, hormis la création de quelques postes dans l’enseignement, la police, la gendarmerie et la justice, la diminution moyenne sera de 2,5 % par an partout ailleurs. Deux emplois sur trois ne seront plus remplacés ! Ainsi s’entame ce que Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, appelle la « grande réforme du marché du travail ». En clair, la droite au pouvoir n’aurait pas fait mieux !
En 2013 ce sera pire, puisque selon l’audit de la Cour des comptes, l’Etat va devoir réaliser entre 33 et 40 milliards d’économies supplémentaires pour tenir la promesse faite à l’UE de réduire à 3 % le déficit. En attendant, l’on sert du Muscadet à Matignon pour remplacer les bulles et Cécile Duflot a commandé trois vélos de fonction : les dames patronnesses servent les marchés financiers mais avec un faire semblant « de gauche ».
Les grandes décisions fiscales et budgétaires ont été reportées à l’automne et, surtout, les promesses du Bourget sont en voie d’être trahies. La loi sur la séparation des activités bancaires, la lutte contre les produits toxiques et les paradis fiscaux restent en effet aux fond des tiroirs. Résumons la situation : nous continuerons à renflouer les grandes banques coupables de la crise, pratiquement sans conditions, en leur sacrifiant la justice sociale. MM. Ayrault et Hollande pactisent avec Barack Obama et les intérêts de Wall Street. Lorsqu’il va à Londres, François Hollande se comporte en petit garçon devant M. Cameron, la Reine et les financiers de la City. Sur la Syrie comme sur le bouclier antimissile européen, il se met à leur remorque.
Pire, pourvu de son pacte de croissance inexistant, M. Hollande tente d’obtenir l’accord du Conseil constitutionnel pour faire passer au Parlement, à la majorité simple, tous les textes européens contraires à notre souveraineté nationale rassemblés dans une loi organique. L’on tente de nous refaire le coup de Lisbonne, en pire ! Face à cette servitude volontaire, nous exigeons un référendum sur le pacte budgétaire. L’Europe de l’euro ne fait que pratiquer une surenchère de l’austérité et se détruit elle-même. M. Hollande peut-il continuer à jouer les Henri Queuille ou les René Coty dans la tempête ? Nous voici parvenus à un moment de l’histoire où un homme trop normal devient un homme dangereux.
Le 12 juillet, le groupe PSA Peugeot-Citroën a annoncé l’arrêt de la production de son usine d’Aulnay-sous-Bois, en Seine Saint-Denis, en 2014 ainsi que la suppression de plus de 8 000 emplois en France. Les sites de Rennes et Sevelnord sont concernés et des dizaines de milliers d’emplois indirects sont menacés.
Chacun y va de sa petite phrase en versant quelques larmes de crocodile mais personne n’envisage réellement de changer la donne. Car, en vérité, le saccage industriel et social pratiqué par PSA Peugeot-Citroën et l’absence de tout plan sérieux de reconversion industrielle, ne sont que les conséquences d’une politique de soumission volontaire de nos dirigeants à une finance prédatrice et folle. Finance qui, de la Grèce à l’Espagne en passant par le Portugal et l’Italie, impose avec les différents organismes de sauvetage bancaire sa loi, au détriment des peuples. Tout comme Mariano Rajoy en Espagne et Mario Monti en Italie, François Hollande et son équipe s’exclament : « cela ne nous plait guère, mais on ne peut pas faire autrement ! »
Ce n’est pas d’un énième « plan de soutien à l’automobile » dont on a besoin, mais d’un changement radical des principes redonnant, à l’échelle mondiale et européenne, la priorité à la création, au travail humain et à la coopération mutuelle.
Rappelons que depuis la grande dérégulation financière des années 1980, une spéculation insensée prospère tout en forçant chaque participant d’entrer dans une compétition féroce avec les autres. Aujourd’hui, avec l’éclatement du scandale du LIBOR à Londres, on dispose d’éléments d’enquête précis démontrant qu’en 2008 les grandes banques d’affaires, après avoir empoché des milliards d’euros en manipulant les taux d’intérêt, ont triché pour retarder l’explosion de leur propre système.
Avec le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) et le FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière), les élites et leurs complices persistent à renflouer sans condition les banques. Il faut inverser l’ordre des priorités : mobiliser avec l’argent public la vraie richesse, qui est la créativité des chercheurs, ingénieurs, techniciens et ouvriers qualifiés, c’est-à-dire la capacité de produire et d’engendrer l’avenir. Par exemple, réorientons l’outil de travail qu ‘est l’usine d’Aulnay-sous-Bois du groupe PSA Peugeot-Citroën vers la production de matériel agricole de pointe, de transports urbains et interurbains. Nouvelle agriculture, transports publics, infrastructures, etc, il faut d’urgence repenser l’économie de demain et ceci dans le cadre d’un nouveau système financier international, ce qui veut dire pour la France le retour au contrôle du crédit public et donc de sa monnaie. Empêcher la ratification du « pacte budgétaire » européen (TSCG) et imposer la nationalisation des banques sont les préalables pour libérer l’économie réelle d’un système bancaire parasitaire.
La révolte gronde fortement en Europe et aux EU contre la cabale financière maffieuse et criminelle. Lorsque des événements historiques se déroulent, la ruée des nouvelles quotidiennes peut brouiller la vision de la réalité. Voir : Orwell se retourne dans sa tombe . Nous sommes entré actuellement dans une telle période de brouillard, qu'il serait temps de prendre du recul et de regarder le grand portrait de la situation. La « crise » européenne, « l'abîme fiscal » des Etats-Unis et les nombreuses rébellions des Etats terroristes du Moyen-Orient contre le belliciste de l'OTAN font partie d'un changement fondamental et irréversible dans la manière dont cette planète est gouvernée. Aucune augmentation de la propagande dans les médias occidentaux, de même qu'aucune augmentation de chiffres sur les "écrans noirs" de la banque centrale vont changer cette réalité.
Résumons la situation financière sur la planète, aux Etats-Unis et en Espagne en particulier.
La meilleure analogie pour bien comprendre ce qui se passe à l'Ouest est la chute de l'Union soviétique. À l'heure actuelle à l'Ouest, le changement de régime contre les "banksters" qui ont contrôlé de façon criminelle les gouvernements a commencé avec l'Islande, et finira avec les États-Unis et l’Europe. La machine à fabriquer de l'argent de la Réserve Fédérale est fermée et donc l’effondrement est inévitable. Si vous regardez tout cela depuis les coulisses, vous savez qu’il ne va pas s’écouler beaucoup de temps avant que tous ces procédés de styles annonces de Wall Street soient balancés aux poubelles des fantaisies humaines. Pendant les 30 dernières années, les États-Unis et l’Europe sont entrée en déficit commercial majeur avec le reste du monde. D’ailleurs, cela fait plusieurs siècles qu’ils pillent sans vergogne le reste de la planète ! mais ça c’est de l’histoire.
Les dirigeants financiers de l'Ouest ont secrètement alimenté le financement de ce déficit en faisant des promesses qu'ils ne pouvaient tenir. C'est pourquoi, par exemple, un débit de 300 000 $, soutenu par toute une vie de travail est inscrit à chaque fois qu'un citoyen américain naît. C'est également pourquoi les Chinois ont secrètement acheté des liens sur une très grande partie de l'immobilier américain. Toutes ces manœuvres ont, pendant un temps, donné l'apparence que tout allait bien, surtout aux États-Unis. Cependant, vous pouvez nier la réalité pendant un certain temps, mais elle vous rattrape toujours.
C'est présentement ce qui arrive en Occident. Ce qui se passe actuellement, c'est que les pays créanciers ont cessé d'émettre de nouveaux crédits. C'est pourquoi il y a maintenant une alliance de nations, dirigée par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique qui est en train de dire aux nations occidentales, que désormais ils n'achèteront plus leurs obligations ni d'autres de leurs produits financiers pourris. Les pays occidentaux ont empêché les pays créanciers du monde d'investir, dans les échanges avec l'Occident, de faire des gains dans l'achat de choses réelles, comme les sociétés multinationales de l'Ouest. Le résultat a été ce qui ressemble être une confrontation de deux cow-boys Mexicains pointant leurs fusils l'un contre l'autre, tout en étant assis en face à face à la même table.
Toutefois, dans cette situation, le temps favorise l'alliance de ces nations non occidentales. Le très gros problème pour l'Occident, c'est que toutes les nations occidentales ont mis en sous-traitance la plupart de leurs infrastructures industrielles. L’Occident est parti de l'hypothèse arrogante que le reste du monde produirait des choses réelles, pendant que le monde occidental lui, continuerait à passer ses ordres par les banques et d’autres institutions financières.
Mais maintenant, ils se rendent compte que l'argent gagné dans les usines chinoises par l'exportation ou à travers l'ASEAN ne sert pas à payer les reconnaissances de dettes de l'Ouest. Les Chinois ont donc pris tous leurs dollars et ils les dépensent dans le monde entier en faisant l'acquisition de choses réelles, comme de l'immobilier, des matières premières et des usines. Et d'autres pays ont commencé à faire de même. Qu'est-ce que cela signifie ? Que l'Union européenne dans son ensemble et les Etats-Unis sont en faillite, mais qu’ils refusent de l'admettre.
Dans le cas de l'UE, les pays membres ont bien annoncé qu'ils allaient imprimer des Euros afin de sortir de leur crise. Le problème, c'est que la Banque centrale européenne n'a plus le pouvoir légal d'imprimer d'avantage d’Euros. Il s'agit en fait d'une situation similaire avec celle des États-Unis. Bien sûr, au point où nous en sommes, des lecteurs objecteront que la US Federal Reserve Board et la BCE ont pourtant annoncé d'énormes initiatives d'impression d'argent. La question est alors, "où est donc allé tout cet argent ?" La réponse est qu'il a été à chaque fois bloqué ! Qui fait blocage ? La réponse est que les nations non-occidentales sont fatiguées de voir à quel point l’ONU demeure une puissance d’invasion et d’agression. Ils peuvent demander à la Banque des Règlements Internationaux, la BRI, de bloquer l'argent et ils le font.
Dans le cas des États-Unis, sur un point la situation est légèrement différente. Les Etats-Unis sont enfoncé dans une dette bien plus élevée que le reste du monde et que l'Union européenne. Jusqu'à présent, les Chinois ont laissé faire parce que le déficit commercial américain avec la Chine était à long terme, d’un point de vue géopolitique, intéressant pour elle. Maintenant, les dollars qu’ils gagnent en plus, ils peuvent les dépenser en Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud (mais pas en Europe ni aux Etats-Unis), de cette manière, ils se font davantage d’amis, ils accroissent leur sphère d’influence et obtiennent ce qu’ils veulent dans le monde entier.
Le résultat a déjà été que les Chinois sont perçus par le reste du monde comme des gens qui arrivent quelque part avec des sacs pleins d'argent et des propositions d’affaires, tandis que les nations occidentales sont vues comme des gens qui se pointent avec des fusils et des plans pour créer le chaos et la guerre. Devinez qui est perdant et qui se fait des amis dans de telles circonstances ?
Aux Etats-Unis, la ville de Baltimore au Maryland a décidé de poursuivre 14 grandes banques internationales, dont la banque britannique Barclays, pour conspiration en vue de manipuler le LIBOR (London Interbank Offered Rates), l’indice fixé à Londres des prêts interbancaires servant de taux de référence pour plus de 350 000 milliards d’€ de produits financiers dans le monde. Dans ce qui s’avère un des plus grands scandales financiers de l’histoire, la Barclays a avoué en juin dernier avoir faussé ses déclarations quotidiennes sur les taux auxquelles elle comptait pouvoir emprunter auprès des autres banques au cours de la période 2007-2008. Dans une tentative d’étouffer le scandale, la banque a accepté de payer une pénalité de plus de 450 millions de dollars aux autorités judiciaires américaines qui lui accordent l’immunité en échange de sa collaboration dans l’enquête en cours.
Pour fixer le LIBOR, 18 des plus grandes banques occidentales (dont BNP-Paribas, Crédit Agricole et la Société Générale) rapportent chaque jour les taux auxquels elles pensent pouvoir emprunter à leurs consœurs, et les quatre taux les plus élevés et les quatre plus bas sont retranchés pour ne garder que la moyenne de ceux qui restent. Rien que cette procédure démontre qu’il faut une collusion entre plusieurs banques pour pouvoir influencer le taux. Barclays n’a donc eu aucun problème pour affirmer qu’elle n’était pas seule à falsifier ses déclarations et que d’autres opéraient sous la bienveillance de la Réserve fédérale de New York et des autorités anglaises.
Il en découle que le LIBOR aurait été massivement manipulé, à la hausse comme à la baisse, selon ce que ces banques estimaient être à leur avantage par rapport à la tendance dominante, causant un énorme préjudice aux débiteurs du monde entier. Ainsi la ville de Baltimore avait acheté, comme plusieurs grands fonds de pension américains, hôpitaux et de nombreuses autres institutions, pour plusieurs centaines de millions de dollars de produits structurés indexés sur le LIBOR, produits connus en France comme des emprunts toxiques. Suite au Liborgate, les procureurs de l’Etat du Massachusetts ont décidé de se rencontrer la semaine prochaine pour calculer les pertes subies et évalueront s’il y a lieu d’entamer des poursuites judiciaires.
En France, le ministère de l’Economie estimait, en novembre 2008, que sur les 135 milliards d’euros de dettes des collectivités territoriales françaises, 15 à 20% d’entre eux étaient constitués de produits structurés, dont les taux fluctuaient selon des formules complexes en fonction de certaines devises comme le Franc suisse, mais aussi le LIBOR et l’EURIBOR, ce dernier ayant été également manipulé. Ces produits structurés se sont transformés quelques années plus tard en emprunts toxiques pour les collectivités. En France, l’association Acteurs publics contre les emprunts toxiques, créé à l’initiative de Claude Bartolone, désormais président de l’Assemblée nationale, avait dénoncé ces dérives.
Il est clair aujourd’hui que le Liborgate donne une nouvelle dimension à la question des emprunts toxiques et que certaines collectivités territoriales, en suivant l’exemple de la ville de Baltimore, pourraient à leur tour examiner l’opportunité de poursuivre certaines banques pour avoir manipulé le Libor.
Démentant le conte de fée selon lequel l’Espagne a remporté une importante victoire (pas celle de l’euro 2012 !) au dernier sommet européen des 28 et 29 juin, avec une promesse d’aide de 100 milliards d’euros pour ses banques, « sans conditions d’austérité attachées », le gouvernement espagnol a annoncé hier, juste après l’approbation par l’UE de la première tranche d’aide de 30 milliards, qu’un mémorandum en 32 points s’était dissimulé derrière l’accord.
En ce qui concerne l’avenir des banques, une réforme sera mise en œuvre, visant à sauvegarder les actifs détenus par les gros de la finance (les dettes et contrats dérivés liés à l’immobilier) tout en sacrifiant les titres comme les actions privilégiées et les titres subordonnés qui sont principalement détenus, en Espagne, par les petits investisseurs et épargnants. Les premiers seront regroupés dans une « bad bank » bénéficiant de la garantie du gouvernement espagnol, alors que la gestion sera confiée à la Troïka (UE, BCE, FMI), qui fera les « stress tests » et décidera quelles banques seront liquidées avec, au passage, le sacrifice de 67 milliards d’euros d’actions privilégiées et de titres subordonnés, qui seront tout simplement effacés.
Rajoy, en échange d’une enveloppe de 30 milliards d’euros pour recapitaliser les banques sur les 100 milliards promis, s’est présenté devant son Parlement pour annoncer un programme d’austérité de 65 milliards d’euros pour les trois prochaines années, après avoir déjà amputé le budget pour l’exercice 2012 de 27 milliards. La TVA, dont Rajoy avait juré qu’il n’y toucherait pas lors de la campagne électorale, sera augmentée de 18 à 21%, les allocations chômage, les retraites, les remboursements de la sécurité sociale et les salaires des employés de la fonction publique seront coupés massivement, tandis que les droits du travail seront démantelés. Les ministères subiront une nouvelle cure d’austérité de 600 millions d’euros après avoir perdu en moyenne 17% de leur budget depuis le début de l’année. En plus d’une diminution de 30% du nombre de conseillers locaux, les subventions accordées aux syndicats et aux partis politiques baisseront de nouveau de 20%, totalisant une réduction de 40%. Des administrations locales vont être rayées de la carte afin, dit le gouvernement, « d’économiser » 3,5 milliards d’euros.
Rajoy a déclaré au Parlement qu’il a été obligé d’appliquer ce programme d’austérité, le quatrième en sept mois depuis son élection, « parce que les circonstances ont changé et je dois m’y adapter », alors que c’est bien évidemment en s’adaptant à un système en faillite que les circonstances vont nécessairement se détériorer. Les protestations des mineurs et autres opposants à l’austérité ont été marquées plus tard dans la journée par des heurts avec les forces policières, où 76 personnes (manifestants et policiers) ont été blessées. M. Rajoy a annoncé de nouvelles mesures d’austérité, dans un contexte social explosif, et de résistance avec les mineurs en grève. Il y a eu les Indignés contre la crise économique. Puis la marée verte en faveur de l’éducation publique, victime des coupes budgétaires, suivies de celle pour la santé publique. Depuis des semaines, les mineurs sont en grève illimitée. Face à ce climat social explosif, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, répond par davantage d’oppression. La manifestation des 200 gueules noires, qui avaient marché à travers les routes d’Espagne pendant plus de quinze jours en recevant l’appui manifeste de la population, et qui ont été accueillies en héros, mardi soir, par des milliers de Madrilènes, a été violemment chargée. Après les villes et les bassins miniers dégueulant de forces répressives pour mater la révolte des gueules noires, le gouvernement a décidé de bâillonner la colère sociale. Car, à l’heure même où les mineurs demandaient des comptes au ministère de l’Énergie qui a décidé, sine die, d’interrompre l’extraction du charbon, le leader des conservateurs a annoncé devant le Congrès un nouveau train de mesures d’austérité. « Je sais que les mesures ne sont pas agréables », a cru bon de justifier celui qui a nié tenir le discours de l’État de la nation. Ne pas rendre de compte en somme, excepté à Bruxelles.
Quelques liens supplémentaires !
Monnaie – Dessine-moi du pognon
Il faut pendre les banquiers ! d’après un prix Nobel aux states
The Corporation - sous titré français
Europe, démocratie ou dictature ?
Ce qui se passe en Espagne va-t-il se passer en France ? Monsieur Hollande, pourquoi avez-vous choisi d’être du coté des banksters ? franchement ce n’est pas le bon choix ! qui va prendre votre place en 2017 ? Marine Le Pen ?
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