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Accueil du site > Actualités > Politique > Françoise Fressoz : tuerie et remise en selle

Françoise Fressoz : tuerie et remise en selle

Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde depuis août 2011, nous livre ce jour un papier qui en dit beaucoup sur la déliquescence d’un certain journalisme.

L’auteur soutient que « la double tuerie de Toulouse et de Montauban a remis en selle Nicolas Sarkozy ». Cette assertion est évidemment discutable quant au fond mais sa formulation l’est encore beaucoup plus.

« Remis en selle » ? Cette expression badine et presque enjouée fait un fâcheux contraste avec le fait générateur de cette prétendue résurrection politique : une « double tuerie », avec 7 victimes, dont 3 enfants, qui aurait donc abouti à ce que Nicolas Sakozy dispose de la scène « pour lui tout seul ou presque ».

Après cette entrée en matière tonitruante, Françoise Fressoz nous dit tout le bien qu’elle pense du « président - candidat » :

« Le président a dirigé les opérations (…). Le candidat a riposté à ses adversaires. (…) Le président a été rassembleur, le candidat offensif. . Les deux ont réussi à cohabiter sur une même ligne : guerre implacable contre le terrorisme, mais rejet tout aussi ferme du racisme. »

Qui nous parle : une journaliste, ou une groupie du candidat-président ?

Françoise Fressoz affirme que, dans ces conditions, « la campagne a changé de nature. Les questions de terrorisme, de sécurité et d'immigration sont revenues au premier plan. La gauche n'y est pas à l'aise. L'extrême droite en fait son miel. Les quatre semaines de campagne qui précèdent le premier tour risquent de
se résumer à un match entre
Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen  ».

Il est certain qu’avec des éditoriaux de cet acabit, les français ne risquent pas trop de se voir proposer des réflexions argumentées sur des sujets de fond.

Quant à « François Hollande, (…) changer la nature du débat, cela suppose pour lui de faire un coup, et de ne pas le rater. »

A ce stade, on ne peut pas s’empêcher de faire le lien avec le début de l’éditorial : « Faire un coup », pour disposer de la scène " pour soi tout seul "  ? Quel genre de coup ?

Telle est, pour Françoise Fressoz, la clé de la campagne à venir du candidat socialiste à l’élection présidentielle  :" faire un coup."

Et de conclure : « Brusquement tout est devenu plus compliqué pour le candidat socialiste. »

Il y en a manifestement d’autres pour lesquel(le)s tout demeure d’une grande simplicité.


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6 réactions à cet article    


  • Peyo 24 mars 2012 09:08

    Ça, un éditorial d’une journaliste ? Je croyais lire une affiche de la Propagand Staffel du Nabot qui nous gouverne. Décidément les journalistes sont tombées bien bas Quant au journal le Monde il n’est même plus digne d’emballer les poissons sur les marchés : il sent déjà mauvais à la sortie des presses !


    • pidgin 24 mars 2012 14:17

      Rassembler dans les pleurs à l’occasion d’un drame est une chose.
      Rassembler dans la durée, au lieu de diviser, d’opposer les unes aux autres des catégories de population, au gré de discours racoleurs, est une autre paire de manches.
      C’est pourtant à ce travail de fond qu’il faut juger un homme politique et non à d’éphémères postures.


      • scripta manent scripta manent 24 mars 2012 14:20

        On ne peut pas être plus clair !


      • Zangao Zangao 24 mars 2012 14:55

        Bof, le coup de toulouse risque bien de se transformer en to lose !

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