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Accueil du site > Actualités > Politique > Gaz de Schiste : le 3ème acte de la pression du #CAC40 sur #Hollande

Gaz de Schiste : le 3ème acte de la pression du #CAC40 sur #Hollande

Tout le monde s’en souvient, ou presque. Nous étions en plein milieu de l’automne 2012. La saison où les nuits deviennent moins longues que les jours, la saison où les fleurs se fanent, où les paysages s’assombrissent. C’est la saison précise que les principaux patrons de France choisissent pour porter une attaque en règle contre le monde du travail, une offensive massive en faveur des intérêts du CAC 40 dont ils sont à la fois les bénéficiaires mais également les serviteurs. Ils en vivent et doivent le faire vivre. Tel est leur rôle de patrons désormais gestionnaires de rendement et non plus de créateurs d’activité. Leur arme, une simple lettre de 2 pages, rédigée autour de 3 idées. D’ores et déjà, François Hollande a mis les deux genoux à terre en accédant aux 2 premières exigences du CAC 40. Mettra-t-il face à terre en cédant sur la 3eme exigence ?

Acte I : l’allègement des cotisations sociales.

La première des exigences des 98 patrons les plus puissants de France était banale et récurrente. Réduire le montant des cotisations sociales des entreprises au motif que le niveau “de charge” rend les entreprises françaises inaptes à la compétition économique mondiale. La conséquence pour les salariés sera une augmentation de la TVA pour combler le manque à gagner de la sécurité sociale. Cette thèse découle de la matrice idéologique induite par le concept de la politique économique de l’offre plutôt que de la demande. Il faut, selon la doctrine libérale, tout faire pour encourager la production. Au risque de connaître une crise massive de surproduction, comme en 1929, comme en 2008… Ce modèle économique ne se soucie nullement de l’épuisement des ressources naturelles, nullement des dégâts produits sur l’environnement. Il s’agît de produire toujours plus, puis d’endetter les ménages et les états pour rendre possible l’écoulement de la surproduction. Ce modèle a donc besoin de ressources énergiques en quantité et surtout peu onéreuses. Hollande, en accordant un crédit d’impôt de 20 milliards aux entreprises en guise d’allègement des cotisations patronales, en relevant la TVA pour financer le manque à gagner a donc mis un premier genou à terre.

Acte II : le démantèlement des règles sur le marché du travail.

Pour encore accroitre leurs marges, ces patrons du CAC 40 ont absolument besoin du dumping social. Il est indispensable de pouvoir mettre en concurrence les salariés de tous les pays sur la base d’une moins-disance. Il convient alors d’aligner le salarié français sur le salarié polonais par exemple, plutôt que d’aligner le salarié polonais sur le salarié français. Ainsi, en facilitant considérablement les possibilités de licenciement via un simple refus de mutation, en ayant la possibilité de réduire le temps de travail et donc la rémunération de leurs “ressources humaines”, ils ouvrent la brèche à la compétition salariale. Ils l’avaient déjà essayé lors du TCE et de la fameuse directive Bolkestein qui consistait à appliquer le droit du travail du pays d’origine du salarié européen dans le pays d’accueil. A travers la “flexibilité” du marché du travail il faut en réalité comprendre “la fluidité” des salariés, des ouvriers sur le territoire européen et au delà. Et sur ce point encore, le grand patronat, celui que le Medef défend becs et ongles, a absolument besoin de ressources énergétiques abondantes et à bas coûts. Sinon, les salariés ne se déplaceront pas, les migrations massives de mise en concurrences entre ouvriers, employés, techniciens, cadres européens ne se feront pas. En déclarant partout que l’ANI, cet accord exclusif du Medef sur le contrat de travail, sera intégralement retranscrit dans la loi, Hollande met un 2eme genou à terre.

Acte III : les gaz de schistes, la ressource d’énergie abondante et peu chère.

On comprend mieux, dès lors que l’on applique la grille de lecture des réelles intentions des grands patrons du CAC 40, pourquoi, dans leur lettre, ils en viennent à évoquer la question des gaz de schiste. Car franchement, A gauche pour de vrai !, on voyait comme un cheveux dans la soupe cette soudaine inquiétude des grands patrons pour l’environnement en plein milieu d’une lettre d’exigences financières. Jusqu’à ce que nous réalisions que l’augmentation du prix du pétrole et donc du prix de l’essence précarise le projet de mise en concurrence des salariés européens. Si l’énergie est trop chère ils ne prendront pas la route… Jusqu’à ce que nous réalisions également que dans le modèle économique de l’offre, une énergie abondante et peu onéreuse est une condition indispensable à la surproduction. Voilà donc pourquoi, à l’heure où le baril de pétrole dépasse allègrement les 100$ régulièrement, à l’heure où l’uranium est de plus en plus complexe à exploiter dans des régions souvent instables politiquement, voilà donc pourquoi le CAC 40 exige l’exploitation des gaz de schistes.

François Hollande mettra-t-il face à terre ?

Souvenons-nous comment un certain David Assouline, porte parole du parti socialiste, fêtait le jour où la TVA n’avait pas augmenté. C’était le 1er octobre 2012. Puis, souvenons-nous comment Jean-Marc Ayrault annonçait la mise en oeuvre de la TVA anti sociale un mois plus tard. Souvenons-nous comment François Hollande prétendait obtenir un accord historique sur le contrat de travail en promettant l’adhésion de tous les syndicats de salariés. Le gage d’un accord juste et équitable pour le monde du travail. Pour obtenir, au final, un accord Medef, signé dans les locaux du Medef. Souvenons-nous encore comment les membres du gouvernement en charge de l’environnement et de l’énergie repoussaient vigoureusement l’exploitation des gaz de schiste. Jusqu’à ce que les ministres essentiels à la politique de l’offre, à l’image de celui qui est en charge du redressement productif, donc de la production, donc de l’offre, appellent au pragmatisme et envisagent des expérimentations… 

De la guerre à la finance à l’alliance avec le CAC 40.

La guerre à la finance n’aura donc duré que le temps d’un discours. La promesse de la justice sociale à peine le temps d’une campagne électorale. Aujourd’hui, l’alliance de François Hollande avec le CAC 40 est totale. Elle est même saluée par la présidente du Medef, par le président de la commission européenne, un certain Barroso, le maitre d’oeuvre du libre échange sauvage et de la financiarisation de l’Europe. Portant, l’impact de la mise en oeuvre à la lettre de la politique de l’offre sur la cohésion sociale et l’avenir environnemental est immensément néfaste, partout en Europe. Et ils en ont conscience nos artisans de la compétition sauvage mondiale. Tellement conscience qu’ils reconnaissent à travers la bouche même de François Hollande, la défiance des peuplesd’Europe à l’égard de leurs politiques.

Sydne93


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26 réactions à cet article    


  • Dupont Georges Dupont Georges 6 février 2013 19:00

    Tout cela n’est pas une surprise. Hollande a été porté au pouvoir pour finir de détruire la protection sociale des français au profit de ses maîtres financiers. La démocratie et morte et enterrée.


    • joletaxi 6 février 2013 19:18

      ben Normal premier est élu, et il redescend sur terre.

      Le grand aigle socialo avait eu le même parcours mais il avait mis plus longtemps ; ayant frôlé la faillite.

      Toutes ces mesures qui vous paraissent horribles, ben des centaines de millions de travailleurs de par le monde les vivent tous les jours, et ho miracle, ils améliorent leurs conditions de vie.
      Car c’est le capitalisme qui permet de faire accéder de plus en plus de gens à un niveau de vie décent.

      mais bien sur, si l’on a comme unique avenir la décroissance joyeuse...


      • Pyrathome Pyrathome 7 février 2013 11:30

        Jo la taxe, le larbin du capital........toi aussi on te garde une corde !!


      • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 février 2013 11:05

        il n’aura pas de second mandat smiley


      • lionel 7 février 2013 13:44

        Monsieur Hollande n’aura pas de deuxième mandat, il donnera des conférences à 150 000 euros de l’heure et il nous emmerde. 


      • BOBW BOBW 6 février 2013 21:32

        Le 27 janvier ayant écrit un bref article annonçant un film,suivi d’un débat, à voir (ou revoir) sur arte," - Mardi 29 janvier 2013 : la malédiction du gaz de schiste (documentaire) suivi à 22.05 d’un débat animé par émilie aubry, avec la participation notamment de José bové" http://www.global-et-local.eu/?×01-11h10-Mardi-29-janvier-2013+

        J’ai été trés déçu que AV ne le publie pas car il décrivait les ravages de ces forages aux USA ainsi que le mécontentement des agriculteurs italiens qui se révoltaient contre les ravages et le massacre causés sur l’environnement et les paysages naturels causés dans leur région.

        Tous les citoyens conscients adversaires , devons absolument lutter contre cette destruction de la Nature et des ressources en eau propre par des entreprises nuisibles ,seulement motivées par le profit


        • BOBW BOBW 6 février 2013 21:37

          PS : 2è lien


          • BOBW BOBW 6 février 2013 21:49

            Veuillez m’excuser , impossible de retrouver le lien précis nommé.
            Je recopie donc l’article de ce lien :

            « La malédiction du gaz de schiste », nouveau documentaire choc sur ARTE
             

            En Pologne, un village se mobilise contre le gaz de schiste jusqu’à faire vaciller sur son socle un géant américain de l’énergie ; Le réalisateur Lech Kowalski revient sur son documentaire qui fait entendre la voix des petits agriculteurs, premières victimes.

            Pourquoi vous intéressez-vous au gaz de schiste  ?

            Lech Kowalski  : « Depuis deux ans, je m’intéresse aux problèmes rencontrés par les petits agriculteurs, notamment dans la partie orientale de la Pologne, à la frontière avec l’Ukraine. Dans cette zone envahie par l’agriculture intensive, ces petits fermiers pratiquent une agriculture traditionnelle. Ce ne sont pas pour autant des paysans d’un autre temps. Ils sont très bien éduqués, certains sont allés à l’université. Pendant que je les filmais, nous avons découvert que des opérations d’exploration de gaz de schiste allaient commencer dans leurs champs, sous l’égide du géant américain Chevron. Pour les petits fermiers l’impact est énorme. J’ai souhaité faire entendre leur point de vue. »

            Quels sont les premiers dangers que fait courir l’extraction du gaz de schiste pour les agriculteurs  ?

            « En Pennsylvanie, où j’ai tourné, l’eau des puits est empoisonnée depuis le début des forages en 2007. Pour un agriculteur, l’eau est une ressource essentielle. Le lien entre l’eau souillée et les maladies dont souffrent les habitants, notamment cancers du foie ou de la rate, diarrhées, etc., est difficile à prouver. Mais dans dix ou quinze ans, le lien entre les maladies et l’extraction du gaz de schiste sera probablement avéré. »

            Qu’avez-vous plus particulièrement appris en réalisant ce film
              ?

            « Tout d’abord que quand les gens croient vraiment à un idéal, ils trouvent les moyens de lutter. Ces fermiers polonais croient vraiment en leur terre, en leur mode de vie. Ils refusent que tout cela soit détruit. Ils ont cette foi incroyable pour continuer à se battre même si les politiques et les médias sont du côté de Chevron. J’ai aussi été surpris par le degré apocalyptique des destructions engendrées par les compagnies gazières en Pennsylvanie. Elles agissent en masse et le plus vite possible. Selon moi, il s’agit d’une nouvelle forme de guerre menée contre les citoyens. Une guerre civile où les compagnies ont davantage de pouvoir que les gouvernements. Elles ont les lois pour elles. L’objectif est de faire un maximum de profits. Les citoyens ne sont plus que de simples consommateurs. Voilà la nouvelle réalité dans laquelle nous vivons. C’est le contraire de la civilisation. Les fermiers qui sont en premier affectés par ce problème ont plus de connaissances sur le sujet que bien des petits bourgeois intellectuels dans les grandes villes. Eux sont en première ligne et agissent. »

            Ils gagnent même des batailles...

            « Tout à fait. Chevron a décidé de se retirer de la petite commune de Zurawlow où les habitants se sont mobilisés. Les raisons n’en sont pas très claires. Les responsables de Chevron ont toujours refusé de nous rencontrer, moi ou les agriculteurs, et m’ont toujours empêché de filmer sur leurs sites. Mais à coup sûr, ils ont eu peur de la mauvaise publicité. Ces agriculteurs polonais, une trentaine de familles, sont les premiers au monde à avoir lutté contre le gaz de schiste. Et ils ont gagné. Peut-être ont-ils été chanceux... Mais le fait est qu’on peut gagner. Cela n’empêche pas Chevron de construire des puits de forage dans d’autres villages. Chaque jour un peu plus, ces compagnies détruisent les communautés, que ce soit aux États-Unis, en Pologne ou ailleurs. Seuls les plus forts continueront à se battre. »

            Néanmoins, êtes-vous optimiste pour l’avenir  ? 

            « Je pense qu’aux États-Unis, le mal est fait. Du moins en Pennsylvanie. Il faut savoir qu’en Amérique, à l’inverse de l’Europe, quand un agriculteur vend sa terre, il en vend aussi le sous-sol, qui n’appartient pas à l’État. Il touche ensuite un pourcentage sur les profits gaziers. L’Europe a sans doute plus d’opportunités d’arrêter ces compagnies et cela est dû à la manière même dont elle est structurée. Mais il faut que les législateurs soient fermes sur leur position et luttent contre les lobbies. Aux États-Unis, l’extraction du gaz de schiste ne fait que commencer et le pays se balkanise. Dans certains États, les forages seront autorisés et dans d’autres ils ne le seront pas, comme dans l’État de New York où les citoyens ne désarment pas. »

            Propos recueillis et traduits de l’anglais 
            par Laure Naimski



            • TSS 7 février 2013 14:31

              Dans ce documentaire plusieurs points sont à retenir !

              1)l’etat de pennsylvanie a edicté une loi qui puni de prison les medecins expliquant aux

              malades que leur maladie est dû à l’extraction.

              2)l’eau qui remonte des puits remontera pendant au moins 30 ans aucune société ne restera

              à attendre ! qui recuperera cette eau polluée ?

              3)la silice qui sert à tenir ecarté la roche est un poison pour les poumons,personne n’est averti !

              4)au Nevada les torchères des puits de petrole brulent 3000 M3 de methane par jour

              equivalant à la consommation d’une ville de 750000 H et en pennsylvanie les societes

              investissent des millions pour extraire un gaz qui est aussi du methane,on marche sur la

               tete !!

              5) les analyses de l’eau injectée montrent qu’il y a de l’uranium 235,236,238 qui soit dit

               en passant est l’uranium appauvri qui sert dans les munitions en afghanistan... !!


            • bakerstreet bakerstreet 7 février 2013 01:32

              Pour imposer le gaz de shiste, les américains, et les autres font maintenant dans l’ellipse, dans la dentelle langagière.
              On ne dit plus maintenant « fracturation », mais « massage terrestre »

              C’est tout de même mieux, non, les gaz de balnéothérapie !


              • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 février 2013 09:45

                Acte 1 :
                pourquoi financer une protection sociale universelle (CMU, sécurité sociale étudiante...) sur des cotisation assises sur les seuls salaires ?
                C’est une ineptie héritée du XIXe siècle qui, entre parenthèses, réjouit les partenaires sociaux (syndicats de patrons et de salariés) gestionnaires du gâteau.

                Acte 3 :
                pourquoi s’alarmer d’une exploitation des gaz de schiste en France alors qu’en fait on ignore même s’il y en a ou non dans le sous-sol ? La matrice idéologique des écolos a instauré un nouveau tabou.


                • joletaxi 7 février 2013 11:57

                  vous avez tout à fait raison

                  un économiste belge avait déjà démontré l’ineptie d’un tel système qui en plus favorise les importations de biens manufacturés ,car venant de pays où il n’y a pas de cotisations incluses dans le produit.
                  Dans ce projet, au contraire, l’impôt des sociétés était établi à partir d’un barème incluant le rapport, bénéfice, masse salariale, justement pour avantager l’emploi du pays.
                  Comme vous le dites, les syndicats ont été les plus virulents opposants à cette proposition, pourtant marquée au coin du bon sens.

                  Quant à la nécessaire flexibilité, dans l’emploi, c’est une évidence.
                  Les contrats de travail actuels sont un frein à l’embauche, ainsi qu’une législation du travail que plus personne n’est capable de comprendre encore moins de s’y conformer.


                • JMBerniolles 7 février 2013 14:18

                  La vraie pression du Gaz dit de schiste c’est de l’ordre de 600 bars à 2000 mètres sous terre, 800 mètres au plus près.


                  C’est ce qui fait que bien que situé dans des porosités, il y en a des quantités importantes dans les sous sols.
                  C’est aussi cette pression interne qui permet la fracturation.

                  D’une manière naturelle ce n’est pas ce Gaz là qui se retrouve dans des nappes phréatiques beaucoup plus proches du sol.

                  Notre pays avec ses importantes zones littorales en France et Outre mer posséde sans doute des réserves au plus haut niveau mondial.

                  Dès lors que des procédés de fracturation [qui sont déjà bien moins nocifs que ce que tous les reportages bidonnés et autres C dans l’Air prétendent] sont acceptables d’un point de vue pollution chimique du sous sol, c’est possible, qu’est ce qui empêche d’exploiter cette réserve plutôt que d’acheter du Gaz naturel à la Russie et du Pétrole aux émirats ?

                  Récemment un ancien Chef de l’US-DOE [sûreté nucléaire américaine] disait dans une conférence de presse que dans tous les débats publics auxquels il participait, les gens lui retorquaient :

                  No Nuke, no Gaz, no Fuel, no Coal ... 
                  Mais par ailleurs ils ne sont pas prêts à abandonner leur mode de vis !

                  En France on fera remarquer que l’investissement éolien dans les belles baies bretonnes impose d’engager une chaudière à Gaz à cycle combiné à Landivisiau.. plus sans doute des investissements réseau électrique.

                  Un des inconvénients de l’exploitation des gaz de schistes dans certaines régions tient plutôt aux risques de mini séismes.. 

                  Mais qu’est ce qui est sans inconvénient ?
                  Récemment, plus de la moitié de la population chinoise et une région côtière du Japon ont été victimes d’une pollution par un aérosol généré par les voitures, les usines .. constitué de fines particules PM 2.5.

                  La vraie question est de maîtriser le progrès .. c’est possible si on ne retient pas le critère des gains financiers comme premier.









                  • Laulau Laulau 7 février 2013 16:26

                    La vraie pression du Gaz dit de schiste c’est de l’ordre de 600 bars à 2000 mètres sous terre, 800 mètres au plus près.C’est ce qui fait que bien que situé dans des porosités, il y en a des quantités importantes dans les sous sols.

                    Que de science, on est impressionné.

                    C’est aussi cette pression interne qui permet la fracturation.

                    Là c’est moins clair.

                    D’une manière naturelle ce n’est pas ce Gaz là qui se retrouve dans des nappes phréatiques beaucoup plus proches du sol.

                    Ah bon et c’est quoi alors ? Le méthane est un gaz très mobile (presque autant que l’hydrogène), un fois libéré il peut parfaitement diffuser jusqu’à la surface

                    Notre pays avec ses importantes zones littorales en France et Outre mer possède sans doute des réserves au plus haut niveau mondial.

                    On est verni !

                    Dès lors que des procédés de fracturation [qui sont déjà bien moins nocifs que ce que tous les reportages bidonnés et autres C dans l’Air prétendent] sont acceptables d’un point de vue pollution chimique du sous sol, c’est possible, qu’est ce qui empêche d’exploiter cette réserve plutôt que d’acheter du Gaz naturel à la Russie et du Pétrole aux émirats ?

                    Sûr dès lors que l’on traite de bidon toute critique il devient évident que tout cela est sans danger.
                    Et puis rendez vous compte, plus besoin d’acheter aux méchants russes et arabes. Le bonheur !

                    Mais qu’est ce qui est sans inconvénient ?

                    Mais rien, surtout qu’on peut parer à ces inconvénients en le faisant subir par les autres.


                  • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 février 2013 16:36

                    « Mais rien, surtout qu’on peut parer à ces inconvénients en le faisant subir par les autres. »

                    C’est pas le principe Ponce Pilate soutenu par certains écologistes ? smiley


                  • JMBerniolles 7 février 2013 19:35

                    Sans vouloir vous offensez, je vois que vous êtes très loin de comprendre le problème.

                    Les problèmes techniques c’est comme le reste il faut faire un minimum d’effort pour les assimiler. Sinon on répète ce que la propagande officielle [les médias] raconte.

                    Ce qui diffuse dans les nappes phréatiques ce sont des gaz, majoritairement du méthane, qui ont été générés plus près de la surface du sol que les gaz de schiste.

                    La pression interne des gaz de schiste créent des contraintes dans les argiles qui les contiennent. Le choc supplémentaire de l’eau sous pression avec du sable provoque la fracturation à partir de ces contraintes internes.

                    Les gaz de schiste sont donc à haute pression dans les roches mères. Il sont là depuis des millénaires. S’ils diffusaient dans cette roche, il n’y en aurait plus depuis longtemps. dans ces sites.




                  • Laulau Laulau 8 février 2013 08:02

                    Sans vouloir vous offensez, je vois que vous êtes très loin de comprendre le problème.

                    Je suis donc impatient de lire vos géniales explications

                    Les problèmes techniques c’est comme le reste il faut faire un minimum d’effort pour les assimiler. Sinon on répète ce que la propagande officielle [les médias] raconte.

                    C’est bien vrai, il suffit de vous lire pour s’en rendre compte.


                    Ce qui diffuse dans les nappes phréatiques ce sont des gaz, majoritairement du méthane, qui ont été générés plus près de la surface du sol que les gaz de schiste.

                    Et le gaz de schiste c’est quoi à part du méthane ? Et ce méthane de surface il a été généré par quoi ? Les pets des vaches qui broutent autour du puits ?


                    La pression interne des gaz de schiste créent des contraintes dans les argiles qui les contiennent. Le choc supplémentaire de l’eau sous pression avec du sable provoque la fracturation à partir de ces contraintes internes.


                    Ce qu’on appelle vulgairement enfoncer une porte ouverte, ça fait « science » !
                    Les gaz de schiste sont donc à haute pression dans les roches mères. Il sont là depuis des millénaires. S’ils diffusaient dans cette roche, il n’y en aurait plus depuis longtemps. dans ces sites.

                    Et la fracturation alors elle est sans effet ? Une fois libéré le gaz diffuse dans toute les directions. Il est difficile d’expliquer à des molécules de méthane qu’elle doivent gentiment se diriger vers le puis de forage. C’est l’énorme différence avec un gisement classique ou le gaz est emprisonné dans une poche étanche, le puits que l’on fore est alors la seule issue pour le gaz sous pression.





                  • Laulau Laulau 8 février 2013 08:08

                    « Mais rien, surtout qu’on peut parer à ces inconvénients en le faisant subir par les autres. »

                    C’est pas le principe Ponce Pilate soutenu par certains écologistes ?

                    C’est vrai, mais ne vous méprenez pas, je ne suis pas écologiste, enfin, au sens que l’on donne généralement à ce mot. Je suis simplement hérissé par les balivernes scientifiques, qu’elles soient d’origine « verte » ou autre.


                  • JMBerniolles 8 février 2013 13:54

                    J’ai du préciser parce que c’est une « porte ouverte » que vous aviez du mal à ouvrir.


                    Autre « porte ouverte » qui vous pose des problèmes :
                    *On est à 2000 mètre sous terre, il y a un tuyau par lequel l’eau de fracturation est refoulée (c’est pour cela que l’on met un certain nombre de produits chimiques, type gélifiant par exemple, qui réduisent la fluidité de l’eau notamment). Et elle est récupérée en partie avec ses adjuvants, traitée puis recyclée dans la fracturation. Les gaz remontent par ce tuyau. Les fuites existent, mais sont faibles en dehors de problèmes sur le tuyau près de la surface.

                    * Le méthane produit dans des couches peu profondes est en général du à des décomposition en présence d’oxygène..

                    * pour les gaz de schistes dans les couches profondes il s’agit d’une production dite anaérobique.. 

                    Les manipulations courantes sur les gaz de schistes dans des reportages bidonnés, comme Gazland qui a été démonté par des professionnels (mais évidemment sans publicité médiatique) jouent notamment sur la confusion entre ces deux origines. Pour faire croire que les procédés d’extraction sont obligatoirement super polluants.

                    Aujourd’hui ce que l’on nomme « information » n’est plus qu’une propagande du système

                    Si l’on exploitait notre gaz de schiste, comme aux US, le coût de notre production énergétique en serait très diminué. La production industrielle consommatrice d’énergie deviendrait compétitive. Beaucoup de délocalisations seraient ainsi non justifiées...











                  • Laulau Laulau 11 février 2013 08:18

                    J’ai du préciser parce que c’est une « porte ouverte » que vous aviez du mal à ouvrir.

                    Ouvre toi donc, sésame !
                    Autre « porte ouverte » qui vous pose des problèmes :
                    *On est à 2000 mètre sous terre, il y a un tuyau par lequel l’eau de fracturation est refoulée (c’est pour cela que l’on met un certain nombre de produits chimiques, type gélifiant par exemple, qui réduisent la fluidité de l’eau notamment). Et elle est récupérée en partie avec ses adjuvants, traitée puis recyclée dans la fracturation. Les gaz remontent par ce tuyau. Les fuites existent, mais sont faibles en dehors de problèmes sur le tuyau près de la surface.

                    Ainsi, les fuites sont faibles ! C’est qui qui le dit ? Vous ou bien les compagnies exploitantes ?

                    * Le méthane produit dans des couches peu profondes est en général du à des décomposition en présence d’oxygène..

                    Vous me faites un sacré chimiste, si vous arrivez à synthétiser du méthane par des « décompositions en présence d’oxygène », décomposition de quoi d’abord ?


                    * pour les gaz de schistes dans les couches profondes il s’agit d’une production dite anaérobique..

                    Non, on dit anaérobies


                    Les manipulations courantes sur les gaz de schistes dans des reportages bidonnés, comme Gazland qui a été démonté par des professionnels (mais évidemment sans publicité médiatique) jouent notamment sur la confusion entre ces deux origines. Pour faire croire que les procédés d’extraction sont obligatoirement super polluants.
                    Aujourd’hui ce que l’on nomme « information » n’est plus qu’une propagande du système

                    Le système ? Quel système ? Vous prétendez détenir la vérité alors que vous ne faites que transmettre la propagande des majors du pétroles.
                    Si l’on exploitait notre gaz de schiste, comme aux US, le coût de notre production énergétique en serait très diminué. La production industrielle consommatrice d’énergie deviendrait compétitive. Beaucoup de délocalisations seraient ainsi non justifiées...

                    Essayez de vous poser une question, sans demander son avis à EXXON. Dans notre économie mondialisée, vu L’ÉNORME production de gaz aux USA, comment se fait-il que le prix mondial du gaz augmente au lieu de baisser ?









                  • Dzan 7 février 2013 17:02

                    Filé en Pologne

                    http://www.youtube.com/watch?v=8H6pIvZyd8I

                    Gageons que Jo & Perriet, vont vite faire creuser dans leur jardin après avoir visionné.


                    • Dzan 7 février 2013 17:08

                      Beuh
                      Tontube m’a trompé à l ’insu de mon plein gré, Ces polonais parlent comme des Américains ( :-


                      • wesson wesson 7 février 2013 17:58

                        bonjour l’auteur, 


                        juste une chose dont je me rends compte qu’elle n’est finalement pas trop su : Les gaz de schiste sont une arnaque financière, un attrape gogo à boursicoteurs, et très probablement la prochaine bulle boursière qui explosera. 

                        L’exploitation de ce gaz n’a strictement rien de bon marché, et les puits que l’on « vends » pour 20 à 30 ans de production se tarissent en fait en 2 ou 3 ans. ça produit un gaz extrêmement coûteux - en plus des problèmes de pollution qui sont induits par la fracturation - en fait, les milliers de fracturations - qu’il faut faire.

                        Pour ceux qui connaissent un peu, il suffit de regarder les statistiques du nombre de puits en fonctionnement aux USA, ils sont en chute libre. De plus de 2000 en 2008, il sont cette semaine plus que 411 en exploitation (source baker hughes).

                        La « surproduction » de gaz des USA s’explique à mon sens par une stratégie d’attrape couillon , et dans ce domaine il faut reconnaître que les Américains sont très fort. Ils ont vendu à prix cassé des stocks accumulés en douce pour faire croire à la nouvelle poule aux oeufs d’or, et faire affluer le pognon et les investissements.

                        Et nos grands patrons sont en général suffisamment con - ou complice - pour marcher dans ce jeu là.

                        Bref, même pas ma peine d’évoquer les problèmes environnementaux pour savoir en dehors de tout doute raisonnable que ces gas de schiste sont une belle arnaque.

                        • sophie 7 février 2013 19:04

                          La bonne nouvelle, c’est que si partout « ils » se lançent, c’est que la fin du pétrol est confirmée, la mauvaise nouvelle c’est qu’« ils » osent tout et c’est donc bien la fin.


                          • joletaxi 7 février 2013 19:23
                            La « surproduction » de gaz des USA s’explique à mon sens par une stratégie d’attrape couillon , et dans ce domaine il faut reconnaître que les Américains sont très fort. Ils ont vendu à prix cassé des stocks accumulés en douce pour faire croire à la nouvelle poule aux oeufs d’or, et faire affluer le pognon et les investissements.

                            vous devriez tenter de marcher sur l’eau, on en connaît au moins un à qui cela a réussi.

                            http://wattsupwiththat.com/2011/01/21/shale-gas-boom-on/
                            http://wattsupwiththat.com/2012/10/06/no-cornucopia-of-gas/

                            La bonne nouvelle, c’est que si partout « ils » se lançent, c’est que la fin du pétrol est confirmée, la mauvaise nouvelle c’est qu’« ils » osent tout et c’est donc bien la fin.

                            vous appelez de vos voeux la fin des énergies fossiles ?
                             pourquoi ne vous flinguez vous pas tout de suite

                            http://wattsupwiththat.com/2013/02/07/life-after-energy-what-if-fossil-fuels-disappeared-tommorrow/

                            je me demande si nos vrais ennemis sont bien les barbus au Mali ?


                            • wesson wesson 11 février 2013 00:49
                              Bonsoir Joe,

                              C’est ça, c’est ça. Vous devriez lire les commentaires des articles que vous citez vous-même en référence, car visiblement même dans votre site de ravi de l’investissement, il y en a quelques uns pas encore prêt à la pignolade générale.

                              La réalité est que l’exploitation du Gaz de Schiste est économiquement non viable. Elle a été rendu possible uniquement par le fait que les sociétés d’exploitation ont reçu du pognon quasi gratuit (à 0.25% en fait), et se sont lancés dans cette exploitation à corps perdu. Evidemment ils ont sorti quelques BTU de gaz, mais ne sont jamais arrivé à quoique ce soit qui se rapproche de la rentabilité, d’où la fermeture massive de puits - et également les résultats financiers très décevant des opérateurs, tels que cheasapeake energy corp - le 2ème plus gros acteur du gaz de schiste qui doit bazarder pour 14 milliards de $ d’actifs pour éviter la faillite cette année. 

                              Pire, comme je le disais, on s’aperçoit que les puits se tarissent à des vitesse record. En pratique, leur débit est maximal pendant à peine 24H après chaque fracturation. Il en faut donc des milliers pour sortir quelque chose, et cela coûte excessivement cher, en tout cas bien plus cher que le gas actuellement disponible sur le marché.

                              Au final, vous aurez bien mal compris mon propos qui n’est pas d’en appeler à la fin des énergies fossiles, mais de démasquer une carabistouille financière de type « avions renifleurs ». Libre à vous d’y croire comme à celui qui « marche sur l’eau »

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