Georges Tron : l’exception française

Mais le Secrétaire d'État est verni, nous ne sommes pas aux États-Unis, nous sommes en France et il n'est pas question ni d'arrestation au commissariat de police ni de garde à vue et encore moins de détention provisoire pour Georges TRON, malgré la gravité des faits dénoncés.

C'est une aubaine pour le Député-Maire qui aura tout le temps pour s'entretenir avec ses collaborateurs de la mairie de Draveil afin de collecter les attestations et autres témoignages avant de se présenter aux autorités judiciaires. Cela est possible compte-tenu d'une autre exception française protégeant les privilèges des dirigeants et de certaines personnalités.

Il est certain que le simple quidam, accusés de tels faits délictueux, aurait fait, immédiatement, l'objet d'un mandat de dépôt.

Même si la rumeur courait depuis longtemps à Draveil, Georges TRON doit bénéficier de la présomption d'innocence. Pourtant le parquet de Créteil n'a pas hésité à requalifier les faits, ce qui aurait dû engendrer une comparution immédiate, mais s'agissant d'un membre du gouvernement, la chancellerie a certainement été informée et donné des ordres au Procureur de la République. La priorité, politique, étant d'éteindre l'incendie au plus vite.

Nicolas SARKOZY, n'aura pas bénéficié longtemps de l'affaire STRAUSS-KAHN et il est probable que ces affaires de mœurs viennent empoisonner une partie de la classe politique française pour un certain temps.

Les images diffusées de l'arrestation et de la comparution de Dominique STRAUSS-KAHN à New-York vont laisser des traces, et le moindre doute d'une justice complaisante, à l'égard de Georges TRON et d'autres à venir, plongerait définitivement le Président « bling-bling » dans les abîmes.

Pour cette raison l'ex-Secrétaire d'État, transfuge villepiniste racolé par Nicolas SARKOZY, peut se faire des cheveux blancs.