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Gérard Collomb esquive « la défonce »

Ils ne risquent pas de se rencontrer ! Alors que Dominique Perben rêve d’en découdre équipe contre équipe sur un terrain de rugby, Gérard Collomb semble l’attendre, tranquillement assis derrière un échiquier.



Tous les observateurs semblent d’accord ; c’est le maire sortant qui maîtrise le jeu dans cette compétition qui a peut-être commencé bien trop tôt. On s’en souvient, Gérard Collomb, qui s’était plutôt habitué à un rôle d’éternel opposant, avait pris la mairie par surprise et en douceur, sous l’oeil bienveillant de son prédécesseur Raymond Barre avec qui il avait cohabité en tant que maire du 9e arrondissement.

Plus difficile avait été la "prise" de la Communauté urbaine. Bien que le rapport de force n’était pas en sa faveur, Gérard Collomb a réussi, au prix de la création d’une pléthore de vice-présidences, à faire accepter aux maires des petites communes, un projet consensuel de développement du Grand Lyon vers l’est de l’agglomération.

Même si au départ la gestion de la ville de Lyon a été difficile pour une équipe peu préparée (il a fallu débaucher des fonctionnaires dans d’autres grandes villes de France), Gérard Collomb s’est petit à petit installé dans son costume de maire, à tel point qu’aujourd’hui il en arrive à s’identifier à la ville et à se comparer lui-même à Edouard Herriot (voir vidéo sur notre site LYonMunicipales2008) !


Et quand Dominique Perben parle d’attaquer, voire de "défoncer" les lignes ennemies, Gérard Collomb répond au cours de son "tchat" hebdomadaire avec les Lyonnais : "Pour ma part je pense qu’une élection municipale est un débat sur la vision de l’avenir d’une ville non une déclaration de guerre ou un pugilat. je le laisserai donc à son agressivité et, pour ma part, je continuerai à parler aux Lyonnais de l’avenir de notre ville et de l’amélioration de leur quotidien".

Une déambulation dans Lyon en "déplacement doux"

Et de proposer aux Lyonnais une douce balade en velo’v, trotinette ou... canoë-kayak ! "Nous avons souhaité illustrer par cette balade l’embellissement que nous voulons donner à tous nos quartiers autour du thème de la requalification de nos fleuves, des berges du Rhône aux rives de Saône".

Reste qu’entre la bataille rangée et la promenade bucolique le long des fleuves, les Lyonnais auraient pu espérer un vrai débat sur la vision du développement économique et urbanistique de chacun des candidats. La ville de Lyon, tout comme la "Région urbaine de Lyon", est en effet appelée à se développer considérablement dans les prochaines années et de nombreux choix économiques et d’aménagement seront faits. Les deux candidats ont d’ailleurs accepté de plancher chacun leur tour face au Medef. Hors de la présence des journalistes. Comme si les débats "sérieux" ne concernaient pas vraiment les citoyens.


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4 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 25 février 2008 14:46

    Voila l’exemple d’une municipalité à suivre,car la gestion des infrastructures n’a pas consisté à exclure les banlieusards de la ville comme à PARIS.

    La politique des transport suit une longue planification et s’intégre parfaitement à la ville et sa banlieue

    Une tres belle ville agréable à vivre

    Bravo Monsieur le Maire

     


    • bat 26 février 2008 09:57

      pour une fois que lerma dit qqch d’interessant et de vrai.

      Quant aux classes populaires, c’est certain qu’elles ne sont plus bcp représentées à la Croix-Rousse.

      L’histoire de ce quartier a bien changé, son côté "village" est cependant encore là, mais fort de constater que le quartier est surement un des plus agréable et vivable de Lyon, forcément le prix augmente.

      Ceci dit, Villeurbanne (ville dortoir), bien que toute proche de la banlieue (pour les non lyonnais, rien à voir avec Paris et sa banlieue), a maintenant des tarifs immobiliers très très élevés. Plus élevé que certains quartiers d’arrondissement de lyon.


    • adryan barlet 25 février 2008 17:47

      Ce qui est rassurant et comique dans le débat lyonnais c’est la continuité des politiques : Barre a hérité d’une ville sortie du comas par Michel Noir. Le tramway dont Collomb se félicite est celui de Barre et le projet urbain de la presqu’ile est celui qu’a lancé Barre.

      Ouf ! les lyonnais sont ce qu’ils sont mais ils avancent ! les parisiens reculent grace aux verts ! je ne serai pas étonné d’un taux d’absentention important dans les villes où la politique l’emporte sur les enjeux locaux.

      Perben était à la mesure de Chalons sur Saone, pas de Lyon.


      • fleche 26 février 2008 17:45

        Gérard Collomb a eu le mérite de savoir dialoguer et continuer un travail commencé par Raymond Barre.

        Il s’est inscrit dans une politique d’écoute et de dialogue, une politique intelligente qui mène Lyon vers une dimension européenne.

        On ne peut que lui donner raison de ne pas vouloir "en découdre" avec M. Perben qui finit par envoyer quelques grossièretés.

        Ca semble à la mode en ce moment à l’UMP.

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