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Accueil du site > Actualités > Politique > Gloire à Gaston Crémieux mort fusillé il y a 140 ans à Marseille

Gloire à Gaston Crémieux mort fusillé il y a 140 ans à Marseille

COMMUNE DE PARIS


Les Voix du peuple


Le cri de Spartacus, du Christ et de Socrate,

Comme un écho vivant dans ma poitrine éclate,

Et je sens sourdre en moi la révolution.

Partout du sang, des lois cruelles, des entraves,

Une lutte sans fin, un incessant effort ;

L’humanité veut vivre et repousse la mort ;

Et partout les tyrans écrasent les esclaves.

Peuple, bouc émissaire éternel de l’Histoire,

Chargeant ton cou des fers que l’on t’a fait briser,

Vainqueur, de ton triomphe on te vole la gloire ;

Vaincu, dans ta défaite on te laisse écraser !

Ils t’ont dit que la force était la loi suprême

Et que le plus grand nombre a le droit d’ordonner.

Sur ton auguste front mets donc le diadème ;

Si le plus fort est roi, c’est à toi de régner.


Gaston Crémieux


Le 22 mars 1871, il prend la tête d’un mouvement insurrectionnel qui dure quinze jours. Principal acteur de la Commune de Marseille, il est condamné à mort et fusillé à Marseille, le 30 novembre 1871, à l’âge de 35 ans, à 7 heures du matin, au champ de tir du Pharo. Il refuse qu'on lui bande les yeux. Au dernier moment, il commande aux soldats sa propre fusillade et les prie (par respect pour ses parents) de ne pas le viser au visage. Ses derniers mots sont : « Visez à la poitrine. Ne frappez pas la tête. Feu ! Vive la République... »

Avocat et révolutionnaire par idéal, il aura cru jusqu’au péril de sa vie à l’instauration d’une République sociale et universelle. Jamais, Crémieux ne cessa de se battre en faveur de tous les opprimés. Il ne s’est cru ni prophète ni héros. Il fut tout simplement l’incarnation d’un rêve de liberté, d’égalité et de fraternité. Martyr de la Commune marseillaise, apprécié de tous, il resta durant de longues années la figure emblématique du mouvement ouvrier de la cité phocéenne

L’avocat Gaston Crémieux, martyr de la Commune de Marseille et figure emblématique du mouvement ouvrier français. Malgré les éloges de Victor Hugo faites à l’occasion de la publication de ses oeuvres posthumes, le nom de ce célèbre républicain reste encore ignoré par beaucoup de gens. Les plus érudits savent qu’il fut condamné à mort pour avoir pris la direction du mouvement insurrectionnel de la Commune de Marseille du 23 mars au 4 avril 1871. En rédigeant sa biographie, j’ai voulu sortir de l’oubli ce personnage marquant, réparer ainsi "une injustice" et faire découvrir à certains et redécouvrir à d’autres l’aventure vécue par ces communards marseillais épris de justice et de liberté. Le lecteur pourra ainsi mesurer la dimension de ce rêve inachevé auquel ont cru ces hommes. Véritable tribun du peuple, ce révolutionnaire par idéal est l’objet d’une répression sans pitié dirigée par le Marseillais Adolphe Thiers, "fossoyeur de la Commune" et de l'idéal républicain inscrit dans ses valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité.Il ne s’est cru ni prophète ni héros, il ne cessa tout simplement de se battre en faveur de tous les opprimés.

De nos jours encore certains hommes de pouvoir, libéraux, parlant au nom de la République et de la France, ne sont que le pâle reflet d'Adolphe Thiersvulgaire assassin, lâche et traitre à la Patrie, à la République, qui n'avait pas hésiter à faire appel au parti de l'étranger, les prussiens, pour faire échec à l'émancipation sociale de la république française, voulue par La Commune. La France de 39-40, du moins son patronat et ses principales formations de droite et alliés commirent le même crime en s'alliant aux nazis allemands et à sa propagande meurtrière.
Honte à eux tous, et Gloire aux combattants de la République Sociale, à nos résistants de toujours, de la Commune à la Résistance de 39-45.


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7 réactions à cet article    


  • verdad 1er décembre 2011 15:43

    Sauf que , si je ne m’abuse la Commune ce fut à Paris Intra Muros qu’occupaient les
    Prussiens qui voyaient la chose d’un bon oeil.
    Thiers sauf erreur c’était à Versaillles il devait réunir les Milliards pour les débarrasser de la
    Prusse.

    Tout cela est trés gentil mais accoler la Commune à la droite qui aurait rallié les Teutons ?
    me semble plutôt de la masturbation politicienne car c’est l’oublier à dessein ,
    C’est la Chambre issue du Front Populaire qui a voté les pleins Pouvoirs à Pétain ,
    sous direction de Pierre Laval très connu à cette époque de Leader des Radicaux Socialistes
    qui était fort loin de la Droite et tout près de la Gauche , tout contre à les confondre , à cette
    époque en 1940 les Radicaux de Droite n’existaient pas encore ; pas plus que maintenant
    qu’ils soient de gauche ou de droite (( entreraient aisément dans une cabine téléphonique .

    Quant à votre Résistance ? le comique elle manque de nerfs .
    Des voeux pieux d’anticléricaux .


    • Clavdio 1er décembre 2011 16:09

      Cette commune, à ne pas confondre avec le communisme a été ressentie dans leurs cœurs par les parisiens lors de la défaite de Sedan. L’empire avait vécu mais ne voulait pas mourir, surtout les aristos de l’empire et les bourgeois soutenus en cela par les militaires(les chefs) dont certains reculèrent ou se livrèrent à l’ennemi sans combattre, inventant à leur retour des mensonges ou des cachoteries qui furent mises à jour. Quand ces compromis furent mis à jour, les Parisiens prirent le parti de se battre contre l’ennemi Prussien, déléguèrent certains des leurs pour les porter aux responsabilités d’ une république, or, une fois à ce poste, à Versailles, ces représentants dont Thiers, épousèrent les thèses de la bourgeoisie. Le reste on le connait. Les parisiens en patriotes levèrent des troupes, les Versaillais s’empressèrent de les combattre avec à leur tête les chefs militaires félons. D’un côté la probité, l’honnêteté de braves gens, de l’autre le mensonge, l’hypocrisie, la rouerie et la méchanceté. Contrairement a ce que pensait les Versaillais qui rependaient de fausses nouvelles ou renseignements sur les insurgés, les accusaient de tous les maux, la vérité fut établie avant leur anéantissement. Garibaldi, des bretons et bien d’autres vinrent conforté les rangs des communards. Leurs idées autant égalitaires et honnêtes passèrent les barricades pour se répandre dans toute les classes ouvrières du territoire, et, de-ci de-là des communes se sont constituées en France.
      La commune fut vaincue par des soldats enivrés ou, selon la vieille méthode de la piraterie, de la poudre à canon avait été mélangée au vin. Rendus fous ils massacrèrent hommes, femmes et enfants, les rares prisonniers qui doivent leur salut, le doivent non pas aux cercles responsables de Versailles qui entonnait toujours les ordres de tuerie, mais au refus du sol de boire d’avantage de sang. Le rouge était partout. Une page de notre histoire à ne pas oublié.
      Gaston Crémieux était un libre penseur et certainement honnête homme, qui par son courage a ouvert la porte à la liberté et à l’exemple tout comme Rochefort, Blanqui ou louise Michel pour les plus connus, mais aussi les pétroleuses.... Je lirai volontiers ce livre


      • RECULER ?JAMAIS ! 1er décembre 2011 19:24

        Sauf que la révolte de la commune a débuter car les Parisiens refusait de livrer les canons de montmartre aux prussiens.

        Sauf que si ces braves gens n’avaient pas commencé leurs revendications en massacrant quelques soldats innocents, juste suspectés d’espionnages ou de trahisons ( ce qui était faux) jamais l’armée n’aurait commis ces atrocités ( non excusables)

        Les soldat à cette époque était à 90% issus de la France des campagnes et très très catholiques, les mettre en face de gens que l’on faisait passer pour des anti-cléricaux et vous obteniez une bombe.

        Monsieur, ayant lu quelques livres à ce sujet vous ne pouvez mettre d’un côté les bons communards et de l’autre les méchants versaillais.

        Si enfin, ces brave patriotes de communards avaient mis autant d’entrain à combattre les prussiens qui les asiègeaient, qu’à massacrer des innocents sans défense, jamais la question de ces foutus canons ne se serait posée.

         


      • caramico 2 décembre 2011 09:38

        Terminé, la gauche, et la droite : Il y a d’un côté les patriotes, et de l’autre, les traîtres.


        • jaja jaja 2 décembre 2011 10:05

          « Les prolétaires n’ont pas de patrie » disaient nos anciens....

          L’intérêt national commun entre patrons et exploités c’est de la foutaise. (Même si une partie de nos exploiteurs « bien Français » sont prétendus « nationaux » par l’extrême droite)... Quoi de commun entre un Lagardère ou un Dassault et un ouvrier de chez Renault par exemple ? Rien....

          Ils ont le drapeau bleu blanc rouge nous avons les drapeaux rouges et noirs...

          L’ennemi des gens du peuple n’a pas changé : c’est aujourd’hui comme hier toujours le même : le capitalisme.... et la lutte des classes à l’échelle mondiale d’actualité plus que jamais....


        • gloire a ce camarade et a tous ceux qui ont été fusillés au mur des fédérés du père lachaise
          et aux 650 fusillés pour l’exemple DE 14.18 par des assassins aux mains propres comme PETAIN ET NIVELLE

          chaque fois que je vais PARIS je vais me recueillir devant ce mur
           VOTRE ESPRIT EST AVEC NOUS ...........LES INDIGNES

          NON AU NOUVEL ORDRE MONDIAL SARKOMERKELL LARBINS DE ROCKFELLER
          ET DE LA FINANCE INTERNATIONALE


        • Clavdio 2 décembre 2011 09:59

          L’histoire du canon et des armes n’est qu’un prétexte puisqu’il avait été acheté par la commune de Montmartre pour équiper sa propre garde nationale et pour elle uniquement, Chaque commune à cette époque équipant ses représentants. Or, l’intention des bourgeois et des financiers Versaillais n’était pas de porter sus à l’ennemi mais au contraire de bien pactiser avec l’ennemi, la trame avait déjà jetée par les militaires et la noblesse de cour impériale. Ces choses étaient déjà comprises quand une délégation de militaires est venue prendre d’office le canon pour le mener à l’ennemi comme signe de soumission. De toutes les lectures et par recoupement le livre de Louise Michel reflète le mieux ce passage de notre histoire.

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