Grève générale en Guadeloupe et en Martinique
Elie Domota, porte-parole du LKP : « le non-respect des accords conclus avec l’Etat et le patronat »
Deux collectifs
antillais, le Collectif contre l’exploitation (LKP) en Guadeloupe et le
Collectif du 5 février (K5F) en Martinique, appellent à une grève générale,
mardi 26 octobre, en Guadeloupe, Martinique et Guyane. Porte-parole du LKP,
Elie Domota explique les raisons de cette nouvelle mobilisation. Interview
_.Quelles sont les raisons qui justifient selon vous cet appel à une grève générale ?
Elie Domota : Nous avons appelé à cette mobilisation en raison du non-respect des accords conclus avec l’Etat et le patronat suite au mouvement de grève observé en 2009. Nous avons besoin de rappeler ainsi avec force que l’augmentation arrachée de 200 euros n’a pas bénéficié à tous les salariés, que le plan formation des jeunes n’a jamais été mis en œuvre et que la question liée à la gestion de l’eau par une structure unique n’a pas encore été résolue. Sans compter évidement notre adhésion totale au mouvement d’opposition à la réforme des retraites.
_. Pensez-vous vraiment obtenir des mobilisations fortes et simultanées, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane ?
Elie Domota : oui, les collectifs en sont convaincus, la mobilisation sera au rendez-vous dans les rues de Pointe-à-Pitre, de Fort-de-France et en Guyane. Il est prévu de défiler et de marquer la journée par un mouvement de grève générale. Le ressentiment reste fort chez salariés et la population en générale, ce qui nous laisse penser que l’appel sera largement entendu.
_. Quelle suite comptez-vous donner au mouvement ?
Elie Domota : Nous ferons le point en fin de journée de mardi avec les autres collectifs. Nous déciderons à ce à ce moment là des suites à donner à cette journée d’action, en fonction de la mobilisation bien entendu et selon l’accueil réservé aux revendications.
_. Vous suivez sans doute le mouvement en cours en Métropole qui amorce visiblement un tournant vers un retour à la normale, y compris dans les secteurs les plus en pointe…
Elie Domota : Bien sûr, nous suivons et avons des contacts. Tout n’est pas fini à notre sens. Les jeunes sont aujourd’hui dans la rue, il y a encore deux autres journées de mobilisation de prévue. Il faut que les organisations appellent à des grèves reconductibles, il faut tenir, faire en sorte que le mouvement persiste sous différentes formes d’action et parvenir à faire céder Nicolas Sarkozy.
Propos recueillis www.mediaterranee.com
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