Hollande en route vers le futur ( pamphlet )

Hollande a mis l'armée des grognards de sa garde et autres mercenaires pêchés dans le marigot des algues vertes en ordre de bataille pour essayer d'assurer sa qualification au deuxième tour des présidentielles.
C'est du moins si ce qui saute aux yeux un peu las de quelques éminents commentateurs attitrés de la vie politique qui auraient pourtant pu s'éviter les fatigues de commentaires oiseux devant l'énoncé des nouveaux reçus pour la scène finale à la sainte table gouvernementale qui crie davantage misère qu'elle n'atteste l'opulence du réservoir politique prêt à risquer sa réputation dans un naufrage annoncé.
Certes pauvreté n'est pas vice et, en attendant le déluge qui va le submerger, Hollande construit son arche pour sauver quelques espèces condamnées en espérant entrer comme Noé dans la légende ( car à coup sûr sa réélection en ferait un personnage mythologique ) et éviter les poubelles du désaveu populaire.
Les dernières perspectives ne sont pas bonnes ( ce ne sont pas les Cassandre habituelles qui jouent les pythies mais la très sérieuse OCDE à qui le constat doit faire terriblement mal ) et l'alignement des astres n'est guère si favorable que prétendu par les équatiuons optimistes de ceux qui font profession de se gourer : une nouvelle crise financière menace et Hollande risque de devoir sacrifier quelques milliards du budget de l'état – déjà si impécunieux – au sauvetage d'institutions financières fragilisées par une violente réplique de la crise de 2008.
A moins qu'il ne soit contraint de sacrifier une partie de l'épargne des Français, ce qui à coup sûr ferait litière de ses ambitions.
Il peut aussi espérer que les Français préfèrent vider leur bas de laine avant de se voir spoliés et achètent des biens d'équipement, ce qui relancerait la consommation donc peu ou prou la production et donc l'emploi.
Mais la chose est peu probable tant les Français ont les tendresses d'Harpagon pour leur cassette et préfèrent se lamenter après coup sur le mauvais sort qui s'acharne sur leurs économies.
En attendant, on a pu goûter hier soir sur Fr 2 la complainte exécutée par un violon de plus en plus solitaire sur la tombe d'une grande espérance.
On saluera donc au choix des neurones en délicatesse avec le bon sens qui s'attacherait à résoudre les problèmes vitaux des Français ou l'imagination au pouvoir qui suscite de nouvelles problématiques pour répondre aux appétits gargantuesques de quelques songe-creux.
La médiocrité est un art et n'y excelle pas qui veut en dépit de belles dispositions
Quant à savoir si l'intérêt de ces nouveautés théoriques a d'autres fins que de donner un statut fumeux à quelques opportunistes de l'écologie en recherche de gloriole, on n'aura même pas le temps de réfléchir à la question : dans une semaine, tout le monde aura oublié.
Toujours est-il que quelques vaniteux sont dorénavant en charge de secrétariats d'état qui, à défaut d'effets probants ( mais personne n'en attend et probablement le président Hollande moins que quiconque ), procureront des niches à quelques uns de leurs affidés qui seront dorénavant payés par le contribuable pour compter les trombones dans la moiteur étouffante de bureaux surchauffés.
Car on cerne mal le périmètre de certaines fonctions sinon qu'elles délimitent un trou noir qu'il faudra meubler avec le vide : en l'occurrence, le nirvana pour ceux qui veulent couler des jours tranquilles à savourer la juste récompense de leur incompétence !
On dira donc par charité pour ses promoteurs qu'elle sont purement honorifiques et récompensent le zèle inlassable avec lequel certains ont toujours vu midi à la porte du gouvernement. En dépit du bon sens qui, comme chacun sait, n'a pas grand-chose à voir avec le sens commun mais qui l'un comme l'autre sont agressés.
C'était, il est vrai, la dernière chance pour certains de goûter aux fastes de la république avant longtemps et peut-être jamais pour ceux qui ont raté le train : de médiocres hochets pour de mesquines ambitions.
Pourquoi tant qu'on y était, au diable l'avarice ! ne pas avoir fait place à quelques ministrables supplémentaires dans un gouvernement élargi au sens propre par une inflation de ministres. Une panne d'inspiration ?
Jean-Marc Ayrault qui avait appris son éviction par un vent défavorable est le seul à avoir la carrure pour faire oublier Taubira : il rentre par la grande porte pour remplir une fonction de prestige mais où sa marge de manœuvre est par définition étroite.
Pour le reste, le président a fait son marché dans les soldes ( comme l'a écrit férocement FOG ), reste à savoir s'il a fait des affaires...
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