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Accueil du site > Actualités > Politique > Hollande et la Résistance : demi mémoire n’est pas mémoire (...)

Hollande et la Résistance : demi mémoire n’est pas mémoire !

« Elle répond toujours du nom de Robespierre (et des Communards, et des glorieux FTP et FTPF !) ma France » (Jean Ferrat).

François Hollande, le président de la République a honoré aujourd’hui (mais n’est-ce pas plutôt l’inverse ?) les fusillés FTP-MOI du Mont Valérien.

Nous nous félicitons de la présence à cette cérémonie de Léon Landini, président de l’Amicale du bataillon Carmagnole-Liberté des FTP-MOI, officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de Guerre, ancien officier FTP-MOI, par ailleurs président du Pôle de Renaissance Communiste en France.

Toutefois nous ne pouvons qu’être irrités, voire exaspérés de constater que, parmi les Résistants très honorables choisis par F. Hollande pour entrer au Panthéon, ne figure aucune femme, aucun homme communiste. Le Panthéon, qui exclut toujours le grand Robespierre, fondateur de la République française, et qui proscrit toujours les héros et les martyrs ouvriers de la Commune de Paris, continue à forclore les communistes et les héros du prolétariat.

Pourquoi pas Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante de la première heure, déportée, grand témoin au Procès de Nuremberg, députée du prolétariat francilien, ou Martha Desrumeaux, héroïne de la Grande Grève Patriotique des Mineurs de mai-juin 41 dans le bassin minier de Lens, ou Elsa Triolet, organisatrice des Lettres françaises clandestines avec Aragon, Eluard et d’autres, ou Danielle Casanova, dirigeante des Jeunesses communistes (UJFF) morte en déportation, sans parler d’Ambroise Croizat, figure ouvrière du Front populaire, député anti-Munichois, fondateur de la Sécurité sociale et des retraites par répartition en 1945, Maurice Thorez, initiateur du Front populaire, ministre d’Etat fondateur du statut de la fonction publique, Jacques Duclos, dirigeant du PCF clandestin pendant la Résistance, Benoît Frachon, dirigeant de la CGT sous le Front populaire, co-dirigeant avec Duclos du PCF clandestin pendant l’Occupation, Pierre Sémard, dirigeant CGT cheminot fusillé par les Allemands, Jean-Pierre Timbaud, jeune dirigeant métallo, tombé en criant « vive le Parti communiste allemand » face aux bourreaux nazis, Michel Brûlé, jeune mineur du Nord organisateur de la grève patriotique de 1941, fusillé lui aussi, ou encore, entre mille noms de « panthéonisables », Pierre Villon, représentant du PCF au C.N.R. et co-inspirateur du magnifique programme du CNR, LES JOURS HEUREUX ? Et bien entendu, nous ne citons ici très arbitrairement que quelques-uns des noms issus des rangs du « Parti des Fusillés »…

Cette discrimination de classe, qui relève de l’anticommunisme inavoué, ne divise pas seulement la Nation. Elle fait insulte aux fiers Résistants non communistes « panthéonisés » que nous, militant franchement communistes et patriotes républicains saluons avec respect à l’égal des nôtres.

Décidément, la République bourgeoise en voie d’euro-délitement rapide est incapable de penser la France et son histoire dans sa diversité et ses contradictions.

Tôt ou tard, la République sociale de France – sans cesser d’honorer les grands hommes et femmes qui construisirent notre pays avant et après la Révolution française, y compris ceux qui n’étaient pas membre de la classe laborieuse – rendra hommage à l’ensemble de ceux qui ont fait la France, comme elle condamnera sans pitié les faux grands hommes et femmes qui, sous divers masques, se sont efforcés de la DEFAIRE pour préserver leurs privilèges de classe.

  • Jean-Pierre Hemmen, président du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe (CISC), fils de Jean Hemmen, militant de l’Internationale Communiste organisateur des Brigades internationales d’Espagne et de la Résistance française, fusillé au Mont-Valérien
  • Pierre Pranchère, ancien FTP des Maquis de Corrèze, ancien député PCF, vice-président du PRCF
  • Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, fils de Résistant gaulliste décoré par la France, les Etats-Unis et la Pologne socialiste.
  • Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, petite-fille de déportée juive
  • Annette Mateu-Casado, fille de deux combattants républicains d’Espagne, trésorière nationale du PRCF
  • Claude-Emile Tourné, fils d’André Tourné, combattant de la Résistance, ancien député
  • Antoine Manessis, fils de Résistant communiste grec, dirigeant du PRCF

Source : article à retrouver sur le site web du PRCF


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27 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 21 février 2014 17:15

    « François Hollande, le président de la République a honoré aujourd’hui »......Tous les radars fixes et mobiles , les 8,4 millions de citoyens vivant en dessous du seuil de pauvreté, les 3,3 millions de chômeurs indemnisés, les 3 millions de chômeurs plus comptabilisés car plus indemnisés, les 18 000 morts par an dus à l’incohérence médicale ou tout simplement tués par leur traitement ....


    • lsga lsga 21 février 2014 18:14

      Mais laissons les symboles nationaux aux nationalistes....


      • taktak 21 février 2014 18:50

        C’est pas un bonnet phrygien avec une cocarde qu’il y a sur votre avatar Isga ?

        Non, les communistes - comme ils l’ont fait en 34 en lançant le front populaire pour barrer la route aux nationalistes et aux fasciste, comme ils l’ont fait dans la Résistance, comme les communards l’avait fait en 1870 - ne doivent rien céder des symboles de la Nation, de la République et de la révolution qui appartiennent à tous les progressistes et qui sont salit justement par les nationalistes.
        C’est quand le camps du progrès social laisse l’extrème droite et les nationalistes s’approprier nos mots et nos symboles qu’il laisse la confusion s’installer, et la peste brune se diffuser.
        Isga je vous invite à lire cet article :
        http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/les-imposteurs-soral-fn-dieudonne-cie-le-fascisme-avance-toujours-masque/


      • lsga lsga 21 février 2014 19:08

        symbole révolutionnaire. Pas symbole nationale. enfin... pour ce que ça change.

         
        Tiens, pour une fois que vous daignez me parler, j’aimerais savoir quelles sont les positions du PCRF sur l’impérialisme Français ? Êtes vous pour ou contre la relocalisation des industries françaises exploitant des ressources premières africaines en Afrique ? 

      • taktak 21 février 2014 19:58

        Le programme du PRCF se trouve sur son site internet dont je vous conseille la lecture
        programme du PRCF

        "mettre en place avec les pays ex-colonisés des politiques de co-développement concrétisant le droit pour chacun, candidat à l’émigration ou à l’immigration, de vivre et de travailler au pays"


      • lsga lsga 22 février 2014 00:57

        donc relocalisation de l’industrie en Afrique ou pas ?

         
        Exemple concrets auxquels tu peux répondre par oui ou non :
         
        Pétrolplus, GoodYear, Continental. 

      • bleck 22 février 2014 07:33

        Panthéonisé par Hollande c’est la honte pour le ou la récipiendaire


        Ces héros choisis par critères politiques ne lui demandaient rien , surtout à lui le casqué de la rue du Cirque

        A lui dont le courage autant politique que physique font lui faire parcourir l’ incontournable Salon de l’Agriculture au pas de charge , lui qui s’y goinfra une journée entière l’an dernier

        Soyez vigilantes les Meumeues ; Porcinet va passer ; pas de pelotage de croupes cette année les bouses risquant de voler

        Mais peu lui chaut au Tactac qui aurait tant voulu que son Duclos joli soit du nombre

        Moi c’est simple : quand j’entends le mot « communiste » je sort ma fourche , car comme l’a dit le grand philosophe Coluche ; 

        « Le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ; le communisme c’est le contraire » 

        Tactac complice du dernier rideau de fumée du Bouffi de l’Elysée ; dernier avant les autres qui sont à viendre

        Anticipation facile du nouvel écran de fumée à viendre, pour empêcher de voir les 1000 nouveaux chômeurs/ jour qui se visoient , les boites qui s’en alloient et les caisses qui se vidoient ?
         : 
        Les paroles de la Marseillaise à revoir ; « ce sang impur » (immigré ?) qui abreuve nos sillons : beurk : que fait la Belkasem ?

        Je mise 10 euros là-dessus


      • lsga lsga 22 février 2014 13:53

        pas de réponse du PCRF sur la relocalisation de la pétrochimie et de la plasturgie en Afrique ??????


      • Trelawney 21 février 2014 19:33

        S’il n’y a pas ou peu de résistants communistes au Panthéon, c’est peut être due à ce qu’alors que la France en septembre 39 entrait en guerre et donnait l’ordre de mobilisation générale contre l’allemand, l’internationale communiste faisait parvenir des consignes demandant clairement de dénoncer la guerre comme étant le fait de l’impérialisme britannique et enjoignant les communistes à déserter l’armée française. Ce qu’a fait Thorez pour se réfugier à Moscou. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi, on a autorisé ce type à rentrer en France après la guerre.


        • taktak 21 février 2014 20:10

          Trelawney c’est du à un solide anticommuniste de cette classe dirigeante qui a l’époque s’est engagé massivement dans la collaboration. Anticommunisme primaire que vous semblez partager.

          Car posez vous la question de cette attitude de l’Internationale Communiste ? . D’ailleurs, Thorez a repondu à son ordre de mobilisation générale. Il n’est parti en URSS que parceque le PCF interdit, ses élus, ses dirigeants ses responsables ont été arrêtés en masse et internés !

          L’Histoire, la vraie, c’est que l’URSS n’a eu de cesse de proposer une alliance militaire à la France et l’Anglettere. Systématiquement refusé en vertu du principe plutot mort que rouge, plutot Hitler que le front populaire.
          C’est cela qui a obligé l’URSS a cette position tactique pour avoir le temps de se préparer à la guerre

          Dans le même temps, et comme l’a fort bien démontré l’historienne A Lacroix Riz, la classe capitaliste française faisait le choix de la défaite.

          La vérité est implacable, l’essentielle de la résistance a été le fait des communistes, en particulier la résistance armée. Et cela dès le début de la guerre.


        • César Castique César Castique 21 février 2014 20:20

          « L’Histoire, la vraie, c’est que l’URSS n’a eu de cesse de proposer une alliance militaire à la France et l’Anglettere. »


          Heureusement qu’elle a été.refusée !!! 

          Si elle avait été signée, c’est Staline qui aurait débarqué en Normandie en juin 44. A revers. On revient de loin.

          Parce qu’à l’heure qu’il est, la peste bolchevique sévirait sans doute encore de l’Atlantique à l’Oural. Il fallait une portion d’Europe libre pour que l’hydre puisse être vaincue à partir de cette tête de pont.

        • César Castique César Castique 21 février 2014 20:32

          « ... des consignes demandant clairement de dénoncer la guerre comme étant le fait de l’impérialisme britannique et enjoignant les communistes à déserter l’armée française. »


          Si vous ne connaissez pas déjà, je vous conseille vivement la lecture de deux ouvrages de « La guerre des papillons, quatre ans de politique communiste (1940-1944) » et « Les communistes français pendant la drôle de guerre », d’Angelo Rossi, c’est plus qui’édifiant. Et ce ne sont pas des trucs qu’on apprend dans la cellule où Taktak a ses habitudes.

          Et pour ce qui est de l’armée française, je vous rappelle la phrase impérissable du camarade « patriote » Aragon :

          J’ai bien l’honneur chez moi, dans ce livre, à cette place, de dire que très sciemment je conchie l’armée française dans sa totalité.  (Louis AragonTraité du style, 1927)

        • taktak 21 février 2014 20:35

          Tenez, en voilà un de facho qui dit ici même plutot Hitler que le front populaire...


        • César Castique César Castique 22 février 2014 00:08

          « ...même plutot Hitler que le front populaire... »


          Et plus que jamais en 2014 smiley smiley smiley smiley smiley

        • Trelawney 22 février 2014 12:47

          Il faut quand même être clair : entre 1945 et 1989, l’ennemie de l’Europe occidentale et donc de la France était l’URRS communiste.

          Si Staline s’est allié avec Hitler en 39 c’est avant tout pour faire main basse sur une partie de la Pologne et pas la même occasion massacrer la totalité des officiers de l’armée polonaise. Et c’est aussi pour faire main basse sur les états baltes et la Finlande. Il s’est aussi servi de l’IC (international au service de la Russie) pour essayer de créer le trouble au sain des troupes françaises et belges.

          Ce n’est qu’en juin 41 quand le pacte germano-soviétique fut rompu que les communistes français entrèrent en résistance. On peut déjà douter de leur patriotismes.

          Mais rassurez vous, je n’ai aucun doute sur la volonté des Duclos, Vaillant Couturier etc. d’en découdre avec l’occupant devenu sur ordre de Staline ennemi.

          Après tout on a bien vu des sympathisants pétainistes devenir résistants de la dernière heure. 

          Mais de là à entrer au Panthéon ...... Faut d’abord qu’ils nous prouvent leur fidélité à la nation


        • CN46400 CN46400 22 février 2014 13:56

          @Trelawney

           1- Staline, en 39, a récupéré, pacifiquement, sur la Pologne le territoire lituanien et bielorusse qui, depuis Curzon (1919) lui revenait, et qui limite encore aujourd’hui la Pologne, la Lituanie et la Biélorussie...et que personne remet en cause.
            2- Le 21 Août 1941, un communiste français a tué un officier allemand dans le métro de Paris, un autre français, membre d’un autre parti, a-t-il tué un occupant avant cette date ? Qui, avant le PCF, a organisé une grève contre l’occupant, avant mai 1941 (grève des mineurs du Nord) ?

        • Crab2 21 février 2014 20:06

          Les résistants et résistantes françaises et français Germaine Tillion, Pierre Brossolette et Geneviève de Gaulle et l’ancien ministre de l’éducation nationale sous la IIIe République Jean Zay, assassiné par la milice, entrent au Panthéon

          Suite :

          Ma contribution : Panthéon des femmes - février 2014

          http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/02/pantheon-des-femmes-fevrier-2014.html

          http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/02/21/pantheon-des-femmes-fevrier-2014-5304273.html


          • taktak 21 février 2014 20:36

            Contre les mensonges de l’extrème droite anticommuniste, voici une singlante réponse de L Landini, FTP MOI

            Lettre ouverte pour Ardisson, Société de production de l’émission (Salut les terriens) du 2 mars dernier où était invité Onfray.

            Bagneux, le 25 mars 2013

            Lettre ouverte

            Teleparis 4 bis, rue Descombes 75017 Paris

            Monsieur,

            C’est avec retard que nous avons pris connaissance de votre émission, dans laquelle vous permettez au sieur Onfray, de vomir son anticommunisme, mettant en cause les FTP-MOI (Franc-Tireur et Partisans de la Main d’Œuvre Immigrée) et en offensant les communistes que nous sommes.

            Cet individu, affirme que les communistes français (dont les FTP-MOI étaient un des bras armé) ne sont entrés en Résistance qu’après l’attaque allemande contre l’Union Soviétique et que pendant deux ans ils ont collaboré avec les nazis et qu’ils étaient anti-juifs. Et cette crapule ose ajouter : « Nous leur accorderons tout de même le bénéfice du doute sur les horreurs de la Shoah. En avaient-ils connaissance ? Les idolâtres les plus fanatisés vous diront que non… ». Oser prétendre, comme il l’a dit, que peu ou prou nous aurions participé à la Shoah, relève de la diffamation.

            Il est intolérable que vous rendiez ces vilénies publiques et cela ne vous honore pas de permettre à cet histrion de se donner en spectacle dans votre émission. Pendant la guerre, même les collaborateurs les plus pourris n’ont jamais accusé les communistes et les FTP-MOI d’être anti-juifs, bien au contraire, ils nous désignaient sous l’appellation de judéo-communistes. D’après Onfray, ceux qui nieraient ses fausses révélations ne seraient que « des idolâtres les plus fanatisés ».

            En ce qui nous concerne, nous anciens FTP-MOI faisons partie de « ces fanatisés là », qu’il ait donc le courage de venir raconter ces saloperies dans une de nos réunions et il pourra constater à loisir que des vieillards fanatisés de 90 ans seront encore capables de lui faire avaler ces insanités.

            Il convient de rappeler, que les combattants FTP-MOI des bataillons Carmagnole-Liberté (unité que des historiens désignent aujourd’hui comme « Le fer de lance de la Résistance armée française ») ont été créés à l’initiative du Parti Communiste. Les premiers engagés dans ces unités étaient des anciens des Brigades Internationales en Espagne et la majorité des dirigeants de la M.O.I. ainsi qu’une partie de ses combattants étaient d’origine juive, comme le prouve le nom des fusillés de l’Affiche Rouge.

            Dans les cinq premiers créateurs de Carmagnole, il y avait, trois anciens des Brigades Internationales, mais tous les cinq étaient d’origine juive. Nous accuser de porter une part de responsabilité dans la Shoah, c’est nous accuser d’avoir participé à la déportation de nos propres familles, car à la libération combien d’entre nous se sont retrouvés tout seuls, leurs familles ayant totalement disparu dans les fours crématoires d’Auschwitz. Ces affirmations sont innommables et tous les mots orduriers figurant sur les dictionnaires sont encore faibles pour dire ce que nous pensons de votre hôte parasite.

            Afin que vous sachiez, afin que vous connaissiez les falsifications historiques et les vilénies que vous avez permis de rendre publiques à l’odieux Onfray, nous allons vous démontrer par des preuves incontestables, que les communistes sont entrés les premiers en Résistance contre les nazis.

            Oui ! Nous disons bien les premiers ! Et ci-dessous nous allons vous le démontrer. Voici quelques unes des prises de position et d’opérations militaires effectuées bien avant l’attaque contre l’Union Soviétique.

            Commençons par le début.

             Dès 1936, beaucoup de communistes Français à l’appel de leur Parti, s’engagèrent comme volontaires dans les Brigades Internationales afin de porter secours au peuple espagnol agressé par le général Franco, qui s’était insurgé contre son propre gouvernement. Ce général renégat, était aidé dans ses combats contre la République espagnole, par les nazis et les fascistes italiens venus lui prêter main forte. Bien des années après, le gouvernement français reconnaissait que ceux qui s’étaient engagés et battus dans les Brigades Internationales, n’avaient pas seulement combattu pour défendre la République espagnole, mais qu’ils avaient également été les premiers à prendre les armes pour la défense de la liberté de notre pays. En reconnaissance des services rendus à leur Patrie, le gouvernement Français leur a attribué la Carte de Combattant.

             Le 6 Juin 1940 : Le Parti Communiste Français, charge le philosophe Georges Politzer (qui sera fusillé par les nazis) de remettre au ministre Anatole de Monzie un texte en cinq points rédigé par Benoît Frachon. Le dernier point est ainsi libellé : « Il faut armer le peuple et faire de Paris une citadelle inexpugnable ». Il s’agit en fait du premier appel à la Résistance ouverte alors que la France n’a pas encore été envahie. On retrouve l’esprit et parfois la lettre de ce texte dans les tracts clandestins qui seront plus tard diffusés par les militants communistes (Il en existe des exemplaires au Musée de la Résistance Nationale à Champigny).

             Le 16 juin 1940, les communistes brestois constituent leur premier dépôt d’armes au Bouguen, provenant d’armes abandonnées par l’armée anglaise. Le 17 juin 1940 : Charles Tillon, responsable national du PCF et futur commandant en chef de tous les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) était chargé par la direction du PCF, de réorganiser le Parti Communiste dans le Sud-ouest après les nombreuses arrestations, opérées dans les rangs de PCF. Il lance, un véritable appel à la résistance contre le fascisme hitlérien. Voici quelques phrases de cet appel :

            « Mais le peuple français ne veut pas d’esclavage, de la misère et du fascisme… Nous sommes pour un gouvernement, rétablissant la légalité du Parti Communiste, luttant contre le fascisme hitlérien. Nous sommes le nombre, nous seront la force. Peuple des usines, des champs, des magasins et des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins et aviateurs encore sous les armes, unissez vous dans l’action. »

            Il s’agit bien là du premier véritable appel à la résistance contre le fascisme hitlérien lancé après l’occupation de notre pays. Il est utile d’ajouter que des milliers de tracts reproduisant cet appel, furent distribués dans les rues de Bordeaux par des militants communistes.

             En Juillet 1940 : à Nantes une famille d’instituteurs communistes nommée Leroy, à saboté une centrale électrique et participé à une distribution de tracts appelant à la Résistance. Le 10 juillet 1940 : L’appel de Maurice Thorez et de Jacques Duclos qui déclare : « Un peuple comme le nôtre ne sera jamais un peuple d’esclaves ».

             En août 1940 :

            « Dans le Nord, les communistes, Eusebio Ferrari, les frères Martel, les frères Camphin, Debarge et quelques autres incendient plusieurs véhicules de l’armée d’occupation et font sauter un train allemand. »

             Le 29 septembre 1940 : Le commissaire central du département, adresse un rapport au préfet de l’Aube :

            « Activité du Parti communiste, j’ai l’honneur de vous signaler que le Parti Communiste aurait organisé le ramassage sur tout le territoire, des armes abandonnées par l’armée française pour en constituer des dépôts clandestins. »

             Le 5 octobre 1940 : Un rapport de Vichy fait état : « Que le communisme est devenu le symbole de l’indépendance nationale par contraste avec la résignation générale ». Octobre 1940 Le SS Sturmbahfuhrer Karl Bomelburg, chef de la Gestapo à Paris, signale à ses supérieurs le danger important auquel l’occupant est confronté : « Quoiqu’interdit, le Parti Communiste est le seul des anciens Partis qui déploie encore une forte activité. ».

             Le 30 octobre 1940 : L’O.S. (l’Organisation Spéciale du Parti communiste) qui combattait déjà depuis quelques temps contre les occupants, a été officiellement homologuée « Unité Combattante le 30 octobre 1940 » par le ministère des Armées Françaises. Ces groupes spéciaux, constitués par le PCF en 1939, pour la protection des militants communistes recherchés par la police de Vichy, étaient des hommes aguerris, beaucoup avaient servi dans les Brigades Internationales en Espagne. Parmi les premiers animateurs de l’O.S. se distingueront des hommes qui paieront de leur vie la gloire des premières opérations militaires contre l’occupant.

            La liste des survivants artisans de l’O.S. est moins longue que celle des morts. Tous fusillés en 1941 et 1942. Novembre 1940 : « Julien Hapiot, dirigeant communiste dans le Nord et Georges Capel incendient un parc automobile Allemand ». Le 4 décembre 1940 : « Roger Landini, dirigeant des jeunesses communistes dans le Var, avec ses camarades a fait dérailler en gare de triage de Fréjus-Plage, un train chargé de produits alimentaires destinés à Allemagne ». Le même mois : Eusebio Ferrari et Félicien Joly font sauter un train allemand et dynamitent la génératrice et la station de Bénory-Cumichy. Le 11 décembre 1940 Au sud-est de Dijon, les groupes de l’O.S. dirigés par Jean Mahon, Chalon et Grillot, font dérailler un train de marchandise, partant pour l’Allemagne. Le 10 mars 1941, un groupe de l’O.S. abat trois soldats allemands au port de commerce de Brest. Le 30 avril 1941 un sous officier allemand est abattu à Lambersart dans le Nord par le groupe de l’O.S. d’Eusebio Ferrari. Le premier mai 1941 les groupes de l’O.S. sont dissouts et remplacé ce même jour par les FTPF et les FTP-MOI, qui eux ont officiellement été homologués « Unité Combattante » à partir de ce premier mai 1941, par le ministère des armées. Début mai 1941, à nouveau le groupe d’Eusebio Ferrari abat des soldats hitlériens à Lambersart. Toujours en mai 1941, les FTP détruisent un parc à voitures allemand à Saint-Die dans les Vosges. Fin mai début juin 1941, déclenchement de la grande grève des mineurs. Grève organisée par les communistes : Auguste Lecœur, Michel Brûlé, Julien Hapiot, Charles Debarge. Dans le Pas-de-Calais cette grève rassemble 100.000 mineurs et prive les nazis d’une importante quantité de charbon. Le 26 mai 1941, dans un numéro illégal de l’Humanité on peut lire : « A bas l’antisémitisme ! ». Et ce ne sont là que quelques unes des multiples actions menées par les communistes.

            Ces quelques exemples démontrent que les communistes, contrairement à ce qu’affirme Onfray n’ont pas attendu l’attaque contre l’Union Soviétique pour prendre les armes contre les nazis et les fascistes. Au sujet de la scandaleuse calomnie à l’encontre de Guy Môquet, voici quelques documents prouvant le contraire de ce qu’à écrit Onfray : le 30 mars 1939, sous le titre : « La dernière chance de la paix », Maurice Thorez, Secrétaire général du Parti Communiste Français écrit dans l’Humanité :

            « Le fascisme c’est la guerre. La marche des évènements depuis quelques années confirme absolument cette vérité première… Que faire devant la menace ? Sinon unir tous les peuples de bonne volonté et en premier lieu la France, l’Angleterre, l’Union soviétique et par delà l’océan, les États-Unis d’Amérique ? »

            Ces phrases furent déterminantes dans l’attitude à avoir pour tous les communistes. Il fallait s’unir et combattre le fascisme. Guy Môquet, son père député communiste fut arrêté en octobre 1939. Cette arrestation est un évènement marquant qui renforce l’ardeur militante de Guy. Avec l’occupation de Paris et l’instauration du gouvernement de Vichy, Guy déploie une grande activité pour coller des « papillons » et distribuer des tracts qui reflètent la ligne politique de son Parti. La ligne étant celle qu’avaient définie Maurice Thorez et Jacques Duclos, il fallait se battre contre le nazisme et le fascisme et ses vils serviteurs du gouvernement de Vichy

            Les diffamations du répugnant Onfray prouvent que Guy Môquet et ses camarades ne pouvaient qu’avoir appliqué les directives de la direction de leur Parti et prétendre autre chose comme il le fait, relève de la salissure volontaire d’une des figures les plus emblématiques de la résistance française. Notre lettre aura eu entre autre comme tâche de vous démontrer qu’Onfray n’est qu’un vulgaire falsificateur et que par ses calomnies, il porte atteinte à tout le monde de la Résistance. Vous devriez à l’avenir choisir un peu mieux les personnes que vous présentez car nous sommes contraints de penser que vous partagez leurs avis en les présentant avec tant d’égards. Conclusion : Onfray n’est qu’un salopard [1]. Cela n’est pas une insulte mais une constatation.

            Léon Landini

            Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI des Bataillons Carmagnole-Liberté, Officier de la Légion d’Honneur – Médaille de la Résistance – Grand Mutilé de Guerre (suite aux tortures endurées pendant son internement), membre du Comité d’Honneur du Musée de la Résistance Nationale de Champigny.


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 février 2014 08:03

              Les USA, dans les deux guerres, ont mis 3 ans à se décider à entrer en guerre.

              La fin du nazisme doit essentiellement au rôle des communistes, dans la Résistance en France, en Yougoslavie et en Russie. Et aux Gaullistes, mais là n’est pas le sujet.

               Je n’ai pas le souvenir que les commémorations se penchent beaucoup sur l’importance décisive du front de l’Est, alors que le débarquement à l’ Ouest, fait l’objet de toutes les vénérations.

              Ceci dit, ces commémorations qui vont s’étendre jusqu’en 2020, ne sont pas innocentes.

              C’est une propagande éhontée pour l’ Union européenne. « L’ UE, c’est la paix ».

               Elles ont pour but exclusif de faire croire que l’ Union européenne a évité des guerres. Alors que pendant la guerre froide, c’est l’existence des bombes atomiques, équilibre de la terreur, qui a évité les conflits, et pas l’ UE qui n’existait pas.

              L’Union européenne, ce n’est pas la paix, comme essayent de nous faire croire les Mamamouchis européistes depuis 50 ans, l’ UE, c’est la guerre !

              Un clin d’oeil en forme de drapeau, tableau de Georges Washington, regardez derrière lui à droite, le drapeau, ça ne vous rappelle rien ?


              • baldis30 4 mars 2014 14:40

                Si, si « l’UE c’est la paix »..... effectivement ... la paix des tombeaux !

                Par contre dire que c’est l’armée rouge qui gagna la guerre est inexact : c’est l’armée russe qui l’a gagna. Et il y a une grande différence exprimée par les adjectifs, parce qu’on ne peut oublier que la veille du déclenchement de l’opération « Barbarossa » staline livrait encore plus de 1000 tonnes de marchandises diverses ( alimentaires et matières premières) à adolf. Derrière il y eut les russes .. pas autre chose que des russes , loin d’être tous staliniens.


              • claude-michel claude-michel 22 février 2014 08:56

                Même pour cette illustre maison...Hollande continue de faire les mauvais choix.. ?

                Pathétique...

                • César Castique César Castique 22 février 2014 09:42

                  A propos du « Parti des fusillés », de Galtier-Boissières, sauf erreur : « En France, les Allemands ont fusillé 30’000 personnes, dont 75’000 communistes ».


                  Et de rire !

                  P.S. - Dommage que l’occupant ait refusé l’autorisation de faire reparaître « L’Humanité », « L’Huma » comme ils disent, en juin 40. Ça nous aurait valu des numéros de collection aussi croquignolets que ceux qui ont suivi la mort de Staline. 

                  A côté, le délire des fans d’Elvis, c’était de la petite bière - smiley

                  • lcm1789 22 février 2014 11:14

                    Hollande n’a aucun respect pour la mémoire des résistants, c’est un Kollabo qui est en train de dépecer notre Pays pour satisfaire les appétits voraces de la bourgeoisie financière mondialisée ?

                    Un traitre qui à la demande de Denis Kessler l’idéologue du ME®DE(f) est en train de démonter ligne par ligne le programme du CNR pour lequel tant de nos grands résistants sont morts.

                    Decidement cette pantheonisation est une double insulte à la Résistance.
                    Parce qu’encore une fois elle ignore que « seul la classe ouvrière dans sa masse » a résisté et qu’au premier rang du peuple de France, celui qui montait de la mine et descendait des collines et non celui qui descendait de son appartement haussmanien, se trouver les communistes de France. 
                    Parce qu’elle salit la mémoire de ces résistants non communistes qui rentrent au Panthéon sous l’égide d’un sinistre malfaisant qui détruit l’oeuvre pour laquelle il se sont battus.

                    L’UE, c’est la pan europe qui n’a pu se mettre en place en 1940 parce que les peuples (au premier rang desquels l’URSS avec 22millions de morts) s’y sont opposée.
                    Il n’est que de voir les einsatzgrüppen de l’UE et de la CIA qui sont à l’oeuvre en ce moment même en Ukraine pour voir que le lebenrau n’a pas était oublié par l’oligarchie financière mondialisée (Denis Kessler appelle cela « Besoin d’Aire »)

                    Rendre hommage à Jean Zay et consort, c’est rappeler que la Résistance aujourd’hui c’est de lutter contre cette instrument de mort qu’est l’UE.
                    C’est agir pour la sortie de l’UE,de l’euro de l’OTAN, et plus loin du capitalisme.

                    En Juin délégations l’UE
                    En juin pour dire non à l’union européenne, abstention citoyenne.



                    • lcm1789 22 février 2014 13:17

                      En juin délégitimons l’UE pardon (la correction automatique est une catastrophe pour la langue française)



                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 février 2014 19:32

                      lcm1789,
                      Ce que vous dites sur la Résistance n’est pas tout à fait exact.

                      Il n’y avait pas que des ouvriers, mais aussi des intellectuels, des ingénieurs, des chefs d’entreprises, des militaires, des médecins, des paysans, des étudiants etc ...

                      Le mouvement « Ceux de la Résistance » était constitué d’officiers de réserve, d’ingénieurs et d’industriels.

                      « Combat » était plutôt de Droite, et même d’extrême-droite, comme « Ceux de la Libération » du Colonel de la Roque, plutôt nationalistes que communistes.

                      Les 3/4 des Juifs français ont été sauvés par des Français lambda. C’était aussi dangereux que d’aider les maquis.

                      De nombreux employés de Mairie fabriquaient des faux papiers etc
                      La résistance a pris de multiples formes, pas toujours spectaculaires comme faire dérailler des trains. Porter des messages par exemple.

                      La Résistance était bien plus complexe que ce que vous la décrivez. Je vous renvoie à l’excellent livre qui est sorti récemment sur la question :

                      «  Histoire de la Résistance » d’Olivier Wieviorka.


                      • taktak 22 février 2014 19:50

                        Certes

                        F Mauriac disait que c’est la classe ouvirière qui dans sa masse a participé à la résistance. et Mauriac n’était pas communiste

                        Oui il n’y avait pas que des communistes dans la résistance ; mais les mouvements de résistance communiste étaient largement majoritaire. Et quasiment les seuls à pratiquer la résistance armée

                        Je rappelle que le plus grand acte de résistance en France, organisé durable et impliquant des dizaines de milliers de personne a été la grève des mineurs de 1941 dans le nord pas de calais. Organisée par des communistes... bizaremment personne n’en parle jamais. Il est vrai que J Moch et la social démocratie européiste feront réprimer sauvagement au sortir de la guerre ces même mineurs. Puis fermer les mines

                        Je rappelle que selon les rapports de l’occupant Nazi, et ceux des 1940 la principale résistance organisée était le fait des communistes

                        ça c’est les faits, et les discuter ou vouloir l’amoindrir cela à un non : le révisionnisme. Il s’agit d’ailleurs bien souvent et bien des posts sur ce fil de commentaire en sont l’illustration que le fascisme, dont les nazis furent une forme, est la continuation du capitalisme quand les interets de classe du capittalisme sont en cause

                        Marx avait décidemment raison de dire qu’un spectre hante l’europe celui du communisme. Malgré la chute des pays de l’est, l’anticomunisme en plein crise systémique du capitalisme est plus que jamais virulant


                      • eric 23 février 2014 07:26

                        On ne sait par quoi commencer... !
                         - Février 34 peut être, avec la forte présence des satellites du PC parmi les factieux...
                        Le nombre de blessés parmi les militant de l’ARAC montre bien qu’ils ont cherché le contact.
                        Heureusement que La Roque refuse de participer a cette agression fascisto communiste contre la république.

                        - La guerre commence : ma grand mère a eu entre les mains les tracts du PC apellant a saboter l’effort de guerre.
                        - Armistice et offre de collaboration du PC a l’occupant. Oui certains s’insurgent, notamment parmi les communistes étrangers. On voit bien dans le film Mémoires d’ex, comment ils furent en but a la répression interne du parti. QUand celui ci finit par rejoindre les precurseurs suite au changement de ligne general a Moscou, on ne peut s’empecher de ressentir un certain malaise sur la facon dont les « étrangers » furent traites. Le PCF était « français » et il fallait que cela se sache. La dévalorisation des combattant d’origine étrangère, compréhensible sur le plan politique avait quelque chose de gênant sur le plan humain.
                        - Grève de 41 : La grève est un type de rapport de force entre « partenaires sociaux ».
                        Dans le nord annexe, plus d’autorités française, le PC veut bien participer a l’effort de guerre allemand, mais sous conditions salariales... Malgré une dure repression, il obtiendra satisfaction...En 47, il fut beaucoup plus agressif contre le pouvoir républicain, avec des grèves insurrectionnelles. Du reste, il y eu plus d’arrestations...

                        - Résistants communistes ? Certes. Le problème avec les archives allemandes, c’est que comme dans toutes les luttes fratricides entre socialistes, ils voient des communistes des juifs et des étrangers partout...C’est un peu comme, les staliniens qui traitent de trotskiste tous leurs camarades qui ont des doutes...Ainsi, les affiches de Vichy, dénoncent la radio gaulliste a Londres, comme judéo bolchevique....

                        - De toute façon, sur le plan strictement quantitatif, il y eu sans doute moins de communistes résistant que de...pied-noirs. Certes ceux-ci etaient en quelque sorte « favorises par les circonstances ». Depuis la métropole, il fallait faire un voyage pas simple. En Afrique du nord, il « suffisait » de se porter volontaire. 27 classes d’ages mobilisees volontaires. Les plus forts taux de perte de toute la guerre.
                        10 ans plus tard, les mêmes se faisaient traiter de facho colonialistes et mauvais français par le PC.

                        Sur le rôle du peuple soviétique dans la guerre, il y aurait beaucoup de chose a dire, mais je doute que cela vous intéresse vraiment.
                        Retenons juste que ce fut celui qui donna le plus de collaborateurs a l’Allemagne, et ce, malgré les réticences d’Hitler. Le meilleur symbole est sans doute Vlassov, communiste de la première heure (engage volontaire a 18 ans dans l’Armée rouge pendant la guerre civile, Hero de la bataille Moscou, qu’il sauva des allemands, ordre du drapeau rouge, Ordre de lénine. Un authentique communiste, qui écœuré par le régime après ce que Staline imposa a ses hommes dans les marais proches de Leningrad, se résolu la mort dans l’âme a se battre pour son peuple, au cote des allemands, contre les staliniens.

                        Mais bon, l’essentiel n’est pas la. Mon beau pere fut une des personnes en charge de gérer les relations avec le parti frère dans l’après guerre depuis l’ambassade soviétique. Les mêmes gens étaient en place, envoyés par l’internationale communiste, souvent étrangers affublés de noms français, complètement entre les mains du « grand frère », notamment parce que tout ou partie de leurs familles étaient la bas, mais aussi souvent fanatiquement convaincus.
                        Une partie de la mission consistait a veiller a ce que seuls des médiocres parviennent a des postes de responsabilité visible parmi les communistes français. L’idée était qu’un PCF trop puissant, pourrait faire de l’ombre idéologique au PCUS. Or, il comptait en son sein des gens pas forcement enthousiasmés par la version orientalo despotique du communisme soviétique.
                        Alors bien sur, mon grand oncle cheminot communiste et sa femme ont été heroiques. Médailles des justes entre autre. Je ne pense pas qu’ils aient jamais réalisé exactement tous ce qui se tramait derriere leur dos. Au fond, ils etaient francais largement avant d’être communistes.
                        Beaucoup furent dans ce cas. Quand le Général est revenu, le coup de tonnerre, déjà a l’époque, ce fut Henin beaumont. Ville heroique en 70 en 14 et en 40. Ville ayant connu le vrai fascisme ( zone annexées a la Belgique et gérée en direct par les allemands), ville de tradition ouvrière et de gauche. Prenant consience, elle se donna entierement au Général.

                        Donc pas mal de questions sur le comportement du parti pendant la guerre, moins sur celui des militants de base.

                        Et puis, au bout du bout, il y eu quand même moins d’anciens communistes a Vichy que d’anciens socialistes. Et cela aussi, c’est difficile a oublier.

                        70 ans après les faits, on pourrait commencer a regarder tous cela avec plus d’objectivité et en oubliant un peu les instrumentalisations politiques.

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