« Il faut donner du temps au temps »... en politique
Au moment où Nicolas Sarkozy (je l’appelle ainsi car on n’entend jamais dans les médias : le président Sarkozy, le président de la République) roule à 400 km/h, gardant ainsi ses vieilles habitudes de ministre de l’Intérieur - toujours présent sur le terrain - action, réaction ! - les autres partis et mouvements font dans le : « Il faut donner du temps au temps ! »
En
2002, le PS était sous l’électrochoc des élections présidentielles et avait
besoin de réfléchir, analyser, digérer la défaite. Ils
ont tellement bien réfléchi qu’ils ont commencé avec beaucoup de retard et
d’amateurisme la campagne 2007.
Ils
devaient réfléchir pour les élections législatives et se restructurer -
participation faible, désintérêt pour la campagne électorale, défaut de projet. Résultat : dans le mur.
Les
autres partis n’ont guère fait mieux aux législatives : le PC a tenté de
sauver les meubles au sens propre et figuré, la gauche de la gauche a joué la
carte du financement des partis politiques pour subsister, le FN passait aux
oubliettes, les Verts en pleine réflexion sur la réflexion !
François
Bayrou avait un bon calendrier pour les élections présidentielles et a fait un
score inattendu, par contre, pas la moindre organisation pour les
législatives : le Modem en cours de création, les déchirures UDF, Nouveau
Centre, Modem ont entraîné une chute de 10 points pour revenir au score de
François Bayrou en 2002.
Pour
les élections municipales, c’est-à-dire, dans six mois : statu
quo.
Les
partis réfléchissent sur la réflexion et leurs alliances. Le PS fait du pied au
Modem mais il ne veut pas se séparer de sa gauche de la gauche et des communistes,
sans oublier les Verts - en un mot on ne change pas une équipe qui perd !
Comment
mener des discussions avec des partis qui sont souvent sans chef ?
L’UMP
est une armée en ordre de marche : les alliances (exclusion avec le FN)
sont donc simples : tout doit être mis en place pour battre l’UMP. Ces
alliances sont d’autant plus faciles à faire que le scrutin des élections
municipales incite aux regroupements, avec des partages équitables entre les
différents adjoints, etc. Evidement je parle des villes où les listes sont bloquées.
Alors
que font les politiques de l’opposition présidentielle et parlementaire ?
Ils
attendent la veille des dépôts des listes pour présenter des candidats dont le
seul mérite sera d’être les moins brillants donc consensuels ?
J’avais
écrit, ici, que les Français bouderaient les élections législatives de 2007, je
dis dès maintenant que l’UMP va remporter une large majorité aux élections
municipales, à l’exception de Paris. Pourquoi ? A Paris, l’UMP joue
à : « Il faut donner du temps au temps ». Bernard Debré veut
être candidat contre l’avis de l’UMP et Françoise de Panafieu tente de se
raccrocher à toutes les branches pour élargir sa majorité !
Alors
puisque l’on parle du temps, souvenez-vous :
« Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s’en
va
On oublie les passions et
l’on oublie les voix (des électeurs)
Qui vous disaient tout bas les
mots des pauvres gens (qui pense aux pauvres gens !)
Ne rentre pas trop tard,
surtout ne prends pas froid (même avec une veste électorale !). »
Alors,
mesdames, messieurs les politiques, à vous de voir !
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