Interrogations sur la quenelle
Interrogation :
Comment se fait-il que nos gouvernants, dont la duplicité et la « pourritude » ne sont hélas plus à démontrer, mais qui ne sont tout de même pas des idiots (ou du moins s'ils le sont, leurs conseillers ne le sont pas), en arrivent à provoquer une telle levée de boucliers à leur encontre en stigmatisant ainsi le geste de la quenelle et son initiateur, Dieudonné ?
Il y a là en effet quelque chose qui me dérange au plus haut point et provoque mon malaise et je m'interroge : n'y aurait-il pas une stratégie de diversion derrière tout cela ?
On connait le principe : on occupe les médias et l'opinion publique en provoquant des débats qui divisent les populations et détournent leurs regards d'enjeux immédiats plus capitaux, comme le passage en lousdé de lois scélérates, des hausses d'impôts scandaleuses ou bien encore, des négociations obscures à propos d'un traité transatlantique qui pourrait bien signer la fin de toute souveraineté nationale aux profits des intérêts privés, financiers et industriels...
Deuxième interrogation : comment les responsables du gouvernement, plus encore ceux du CRIJF ou de la LICRA peuvent-ils ne pas se rendre compte qu'en engageant le bras de fer de la façon dont ils s'y prennent à l'encontre de Dieudonné et de son public, ils attisent la colère contre la communauté juive dans son ensemble, et non plus seulement contre la faction sioniste, transformant une critique légitime contre une politique (car oui, on a le droit de critiquer l'état d'Israël) en une vindicte exacerbée contre toute une communauté ?
Cela a déjà été très bien vu et j'ai pu le lire ici-même sur Agoravox : les membres du CRIJF et de la LICRA sont les premiers promotteurs de l'antisémitisme de part leur attitude, au-delà même de l'affaire Dieudonné d'ailleurs... A croire qu'ils font tout pour confirmer aux yeux du peuple l'image archétypale et raciste du juif communautariste, manipulateur de l'ombre, profitant de sa puissance financière et médiatique pour dicter aux politiques français des actes de favoritisme anormaux au profit de leurs seuls intérêts ! Comment pourraient-ils ignorer à ce point qu'à comparer ce qui n'est pas comparable (Dieudonné, Soral et d'autres à Hitler), qu'à systématiquement convoquer le souvenir de la shoah plutôt que de parler du présent, ils ne font qu'inciter les gens à se considérer comme méprisés, une fois de plus, par les juifs. A force de répéter qu'ils ne veulent pas que le passé ne se reproduise, les porte-parole auto-proclammés du sionisme prennent en otage l'ensemble de la communauté juive et encouragent en vérité les amalgammes les plus violents et le risque, pour le coup, que l'histoire se répète ?
Je suis étonné d'ailleurs qu'avec tout ça il n'y ait pas eu encore de drame du type des atrocités commises par le gang des barbares il y a quelques années... Si j'étais d'origine juive, je porterais plainte contre ces institutions pseudo-représentatives pour incitation à la haine « raciale » (sachant qu'en plus on ne peut même pas définir la judaïté en termes ethniques, les arabes du proche-orient étant des sémites, des éthiopiens étant de confession juive, etc..)
Donc je m'interroge : s'il y a une stratégie derrière tout ça de la part de l'oligarchie qui gouverne notre pays, que comptent-ils retirer des conséquences prévisibles d'une telle zizanie ?
Mais n'est-ce pas là leur accorder plus de contrôle sur la situation qu'ils n'en ont réellement ? Car il est évident qu'au point où nous en sommes dans la société française en ce moment, jouer avec les tensions accumulées, qu'elles soient politiques, économiques, communautaires ou religieuses, revient à s'amuser avec des allumettes au milieu d'une réserve de poudre... Sans doutes comptent-ils sur l'armée et les forces de l'ordre pour maintenir malgré tout le couvercle sur la cocotte minute, mais dans ce cas, je serais eux, je me renseignerais un peu mieux sur l'état d'esprit des troupes : je ne suis pas sûr que les CRS et les gardes mobiles, quand ils vont protéger les portiques dédiés à l'écotaxe en Bretagne, par exemple, se sentent si motivés que ça pour taper sur la tronche de gens dont ils savent bien qu'ils pourraient être leurs parents, leurs frères ou leur cousins. Et puis, les restrictions budgétaires touchant l'armée comme les forces de l'ordre ne doivent guère améliorer la cote de popularité de nos gouvernants dans les rangs...
L'interrogation demeurre : en sommes-nous arrivés au dénouement de quelque chose ? Le système dominant, dans sa fuite en avant et son déni manifeste de toute remise en question de fond, en vient-il à jouer sa dernière carte pour espérer survivre à son propre effondrement annoncé, j'entends par là provoquer en le devançant un chaos général et total ? Dans la confusion ainsi générée et l'implosion sociale résultante, le système verrait-il sa dernière chance de salut pour échapper à une situation devenue ingérable, donnant ainsi raison aux complotistes volontiers raillés et tournés en ridicule par les faiseurs d'opinion complices ? Après tout, c'est le lot des Cassandre de toutes époques que d'être traitées par le mépris jusqu'à ce que la réalité ouvre de force les yeux aveuglés, mais trop tard, toujours trop tard...
Voilà mesdames messieurs mes interrogations concernant l'affaire, pourtant peu conséquente au départ, de la quenelle, qu'une simple indifférence des pouvoirs publics aurait pourtant suffi à essouffler ou à garder au rang des anecdotes secondaires dans un pays où l'idée de démocratie, de tolérance et de liberté d'expression sont déjà suffisamment mises à mal. Peut-être que, par manque de recul historique, emportés que nous sommes par le torrent des évennements, ces interrogations sont exagérées... ça fait si longtemps que la menace de désintégration menace notre « civilisation » mais que finalement elle se maintient, bien que craquant de toutes parts, qu'il est bien possible après tout qu'une fois de plus le soufflé ne retombe à plat comme une crèpe.
La réaction autoritariste paraît si exagérée, et les positions passionées qu'elle entraine si explosives, qu'il est pourtant permis de se demander si, comme souvent dans l'histoire, cette affaire de la quenelle ne présente pas bel et bien les caractéristiques des évennements en chaine devenus incontrôlables : on sait bien où mène généralement la surenchère...
J'attends vos impressions et commentaires avec intérêt et je suis curieux de connaître qui du peuple ou des dirigeants prendra au final la plus grosse quenelle...
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