Jean-Marie Le Pen est « agonisant sur son lit d’hôpital : ses jours sont comptés », déclare son avocat
Le journaliste Antoine Marette (France Culture) suit le procès de Jean-Marie Le Pen pour ses propos sur les homosexuels. Hospitalisé pour « une fièvre persistante » depuis le 25 septembre dernier, l'ancien candidat à la présidentielle n'est pas présent.
Dans un tweet posté le 3 octobre, peu avant 15h, Marette retranscrit les propos de l'avocat du fondateur du Front national, Me Frédéric Joachim :
L'avocat de Jean-Marie Le Pen affirme que son client de 90a est "agonisant sur son lit d'hôpital : ses jours sont comptés".
— Antoine Marette (@antoine_marette) 3 octobre 2018
Le Menhir serait, selon lui, en train d'agoniser.
Pourtant, selon le journaliste à L'Express Alex Sulzer, l'entourage de Jean-Marie Le Pen dément formellement les rumeurs sur sa santé défaillante... lancées par son propre avocat :
L'entourage de Jean-Marie Le Pen dément catégoriquement les rumeurs sur sa santé défaillante. Il doit toujours quitter l'hôpital vendredi.
— Alex Sulzer (@Alexsulzer) 3 octobre 2018
Alors, agonie ou sortie de l'hôpital vendredi ? Nous n'aurons pas à attendre très longtemps pour le savoir.
Ce mercredi 3 octobre, Jean-Marie Le Pen devait être jugé pour provocation à la haine ou à la violence et injure publique envers les homosexuels. Ne pouvant assister à l'audience, il est représenté par son avocat.
Le fondateur du Front national est poursuivi par le parquet de Paris pour trois déclarations distinctes.
En mars 2016, dans son « Journal de bord », l’eurodéputé avait affirmé :
« Je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse… interdites, mais tout de même, dans l’exaltation de l’homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l’enfance et la jeunesse ».
En décembre 2016, dans une interview donnée au Figaro sur la représentation des homosexuels au sein du Front national, son ancien président, âgé de 90 ans, avait estimé que « les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe : s’il n’y en a pas assez c’est un peu fade, s’il y en a trop c’est imbuvable ».
Jean-Marie Le Pen : “Les homos c’est comme le sel dans la soupe. Pas du tout, fade. Trop c'est imbuvable” (LeFigaro) https://t.co/cdgW4GSBK8) pic.twitter.com/T5F90ZEtJU
— Cédric Garrofé (@cedricgarrofe) 21 décembre 2016
L’association Mousse, qui lutte contre les discriminations homophobes et sexistes, avait alors porté plainte contre l'ancien chef du FN.
L’ex-dirigeant frontiste est également poursuivi pour avoir commenté, en avril 2017, les obsèques de Xavier Jugelé, le policier tué dans un attentat jihadiste sur les Champs-Élysées, au cours desquelles son compagnon avait prononcé un discours. « Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l’écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d’ailleurs à plus de discrétion », avait affirmé le père de Marine Le Pen.
En février dernier, l’avocat de Jean-Marie Le Pen a expliqué que le fondateur du FN « n’a rien contre les homosexuels », « il revendique surtout son droit à exprimer une opinion, il a d’ailleurs une représentativité pour le faire en tant que parlementaire ».
Pour l’association Mousse, en revanche, « les propos de Jean-Marie Le Pen constituent une provocation inacceptable à la haine d’autrui et à la haine de soi ».
Les "justiciers LGBT en slip vert" de Mousse, comme ils se désignent eux-mêmes, auront-ils la peau de Jean-Marie Le Pen ? La réponse bientôt.
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