Jean-Noël Guérini, bientôt sous les verrous !
Ca y est ! Le coriace juge Duchaine à mis en examen Jean-Noël Guérini. Enfin ! L'omerta de François Hollande et Martine Aubry sur cette prise de pouvoir mafieuse, depuis deux ans révélée par le dossier Montebourg, en dit long sur les complicités des dirigeants politiques...

Et bien voilà. C'est presque fait. Jean-Noël Guérini est mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue d'un trafic d'influences" par l'efficace juge Duchaine. Le département dormira mieux le jour où il sera mis derrière les barreaux car la bête s'agite encore dans les filets.
Dans la soirée, Martine Aubry en Allemagne où elle se trouvait et en direct sur BFM, nous a appris sa grande ignorance des faits, "je ne connais pas ce dossier, qui est un dossier personnel et qui concerne Jean-Noël Guérini". Elle a rabâché la classique présomption d'innocence, souhaité quand même "son retrait" d'autant plus qu'elle "aspire à être présidente de la république" comme si, par le simple fait de cette candidature, elle effaçait ainsi toutes les suspicions que nous pourrions avoir contre elle. La leader du PS, très agacée par les logiques questions des journalistes, arrache net son oreillette pour mettre fin à l'interview, sort du champ, et part sans un au revoir. Attitude incompréhensible à un tel niveau. On croît rêver. Ca devient pathétique, il n'y a pas que Chirac qui déraille. Mais, revenons à la sortie du tribunal de ce fameux 8 septembre.
Jean-Noël Guérini a l'outrecuidance des mafieux en colère. Il faut le voir, morgue en bannière, déclarer se mettre en congé du Parti socialiste mais pas pour autant démissionner de la présidence du CG. Il délègue temporairement ses prérogatives à son 1er vice-président, Daniel Conte. "Et je reste le pilote et le garant de la politique suivie".
Les menaces, il connaît. Dans ses fréquentations mafieuses on ne parle pas du point de chaînette ou du point de croix mais plutôt de business en se remontant les testicules à pleines mains. Business is business. Il jette donc l'opprobre sur l'impartialité du juge, là, il sait broder.
"C'était un scénario écrit à l'avance", "je ne vous cache pas que je ne dispose pas aujourd'hui de toutes les garanties suffisantes pour exclure tout doute légitime sur l'impartialité de la juridiction. Dans ce contexte je m'interroge donc sur la manière dont est conduite cette instruction, son instrumentalisation et ses objectifs réels". Mais oui, qu'il s'interroge.
Il n'oublie surtout pas "ses amis", ses conseillers généraux, ses chers complices. Les trahisons se veulent mais ne peuvent pas. Car il a évidemment de nombreuses épées de Damoclès qu'il fait plus que jamais gigoter sur leurs têtes. Dans son discours, il les rappelle dans les rangs avec un retour sur sa réélection à la présidence à une large majorité, "mes amis conseillers généraux qui m'ont récemment renouvelé leur confiance avec une large majorité". Hé hé…
"Hollande, Aubry, une omerta scandaleuse !", dixit Renaud Muselier, toujours sur BFM, qui rappelle les 17 mises en examen du juge Duchaine et répète que, depuis deux ans, les deux leaders du PS savaient pertinemment ce qu'il se passait sur les "dix ans du système Guérini". Il souligne le courage d'Arnaud Montebourg pendant que ce dernier, vainqueur solitaire et bien isolé au PS pendant des mois, en appelle devant les dizaines de micros tendus, à "l'assainissement des Bouches-du-Rhône". A mon avis, Montebourg peut se frotter les mains pour les primaires. Il le mérite.
Martine Aubry commence tout juste son chemin de croix. Elle va payer très cher les 120 voix frauduleuses d'Allauch que lui a apportées comme convenu pour l'élire, l'ex-baron du 13, Jean-Noël Guérini. Mais aussi, pour qu'elle se taise... Tout cela mérite bien une coupe de champagne. On boira plus tard la bouteille.
Crédits photo : GERARD JULIEN/AFP
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