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L’agitation à l’UMP masque-t-elle une réorganisation plus large de la classe politique française ?

Depuis quelques semaines, les tergiversations des ténors de l'UMP à avaliser l'élection de leur roitelet trônent dans les Unes. Ce ramdam' politique actuel marque-t-il seulement ce parti ou un changement plus large de l'éventail partisan français ?

Un petit tour d'horizon à la chaleur hivernal du radiateur semble impondérable pour donner sinon une interprétation de cette danse de saint-Guy, au moins quelques coups de bottins.

Un bref retour sur la victoire électorale du candidat Hollande et de son parti aux Législatives n'est-il pas l'une clé pour comprendre les rapports de force ?

Deux camps se font face au second tour.

Entrent les candidats et leur show ; la mise en scène de leur personnalité de par leur usage des médias : la propagande. Deux camps parodient l'affrontement ; fruits de coalitions et d'alliances bancales et passagères, appuyés sur une base de convertis de longue date, les militants et sympathisants. Ils peuvent compter également sur le « vote réflexe ». La culture électorale française repose sur un principe identitaire simple au second tour : si je suis « de gauche », je vote PS ; si je suis « de droite », je vote UMP. La partie gauche de l'électorat semble tant remontée contre l'ancien président, que le candidat PS n'a pas réellement besoin de les contenter autrement que par sa présence au second tour.

Chacun son réservoir de votes assuré. Les indécis représentent le principal enjeu de la conquête présidentielle. C'est au centre droit et sur une partie de la droite que se joue la victoire et le candidat doit rassurer.

Le président, à l'image du monde des affaires des années 80 ; Reagan, fric et rolex, dont l'agitation détient ses aficionados. Seul rempart de la conquête du pouvoir de la gauche au niveau national (déjà à la tête des métropoles, des départements, des régions). Ces élections prennent un caractère urticant, l'ancien président semble tout autant vecteur d'allergies, jusque dans son « propre » camp. Le style Sarkozy est le véritable marqueur de l'élection : pour ou contre ce chantre du « karcher ».

Ce « bon » monsieur Hollande n'est-il pas parfait pour satisfaire cette coalition ? Un candidat rond, ni trop tannique ni trop ensoleillé, sans trop de caractère, mais qui accompagné d'un fromage bien fait... Nous sommes entre libéraux, il est juste question d'alternance.

L'abstention fait le « coup de poing » puis disparaît

La défection de nombreux électeurs potentiels du suffrage universel est manifeste de cet écart entre la grande messe des « légitimistes » et l'éloignement ou l'écœurement des abstentionnistes. Si cette période représente un moment électrique, une tension vécue nationalement, orchestrée par les médias classiques et le vedettariat politique, tous n'y répondent pas avec le même entrain.

Pour certains avertis cette abstention s'appuie sur l'idée que le choix entre deux personnalités, apparatchiks conventionnels issues du bipartisme dominant la vie politique, de tendance néo-libérale agrémentée du keynésianisme « à la française » est une hypocrisie (cocktail dont seules les proportions varies mais dont les ingrédients sont les mêmes). Mais cette exclusion du jeu électoral n'est-elle pas davantage l'une des tristes conséquences de la misère économique, sociale et culturelle d'une partie des citoyen(ne)s, soit pour qui le vote n'a plus aucun sens, persuadé(e)s qu'il ne changera rien à leur situation, soit qu'ils n'en comprennent les règles sous-jacentes ?

Les abstentionnistes et les « blancs » sont une minorité qui représentent presque un tiers de l'électorat en moyenne sur les deux élections, désunis dans leur stratégies de refus, ils sont trop volontairement oubliés, ils demeurent une puissance symbolique forte dans l'ombre de notre démocratie.

La courte victoire

Le suspense paraît intense... roulements de tambours. Hollande ne sort du chapeau que de quelques centaines de milliers de voix. C'est juste mais suffisant pour tourner la page du courtois « casse-toi pauv' con ! ». L'Assemblée se remplit en proportion aux couleurs habituelles. La démocratie de scrutin majoritaire ne connait pas les bienfaits de la collégialité et une fois la victoire arrivée, le vainqueur se taille la part du lion. Mise au pas des alliés. Ultime signe d'une victoire totale, fait historique in-envisageable depuis la IIIème République, le Sénat passe à gauche.

Ces résultats provoquent un changement de majorité et de gouvernement. L'installation au pouvoir ramène un certain calme. Les Français(e)s attendent de voir et c'est l'été. La vie politique française connait alors une réorganisation des charges civiques et du placement des effectifs. Plus d'ambitions que de postes engendrent des tensions internes à chaque groupe. Mais quand certains se découvrent dans l'euphorie de la victoire, d'autres s'éveillent dans le trouble de la défaite.

Hollande, maitre du jeu ?

Le PS profite de son installation au pouvoir pour réaffirmer son pouvoir sur l'ensemble de la gauche française. Le nouveau gouvernement satisfait les ambitions de ses « barons » comme celles de ses alliés. Le PS se trouve un nouveau premier secrétaire. Nommé mais élu ou élu mais nommé ; Désir rassembleur, sans volupté ni grandes velléités.

Changement de style mais pas de forme. Un soupçon de régulation sociale est instillé dans des mesures fiscales. Des droits égalitaires dits de société lui donnent son capital symbolique. La politique d'austérité continue son chemin. Le traité européen dit Merkel-Sarkozy est ratifié ; le rapport Gallois, qui devrait contenter jusqu'à la droite, devient l'itinéraire économique gouvernemental.

L'effet boomerang de la présidence « normale » voire « potiche » se fait rapidement sentir, elle devient l'objet de vifs sarcasmes. Les opposants reprennent voix. Les mécontents restent mécontents. Une grande partie des attentistes le deviennent. Les sondages tombent comme oiseaux de mauvais augures, mais qu'ont-ils de surprenant ? Le vote contre l'ancien président se paie. Une meilleure image que Sarkozy ne veut pas dire une bonne image, et l'intention put-elle être bienveillante n'était pas innocente. Ce n'est pas tant qu'Hollande déçoive, plutôt qu'il ne surprenne pas ! Pour un grand nombre la crise perdure, le chômage enfle, les prix de l'énergie grimpent. Et le nouvel e-phone est à 480E...

Le bourbier de Notre Dame des Landes marque un clivage à gauche

Le conflit de Notre Dame des Landes marque l'affrontement entre deux idéologies du camp de la gauche. Une gauche orthodoxe, congelée à l'époque de Roosevelt et de ses grands travaux d'infrastructure menés par le brain-trust originel ; en face, une gauche hétérodoxe, prenant en cause l'écologie, se tournant vers une réflexion sur les modalités de la course à la croissance économique.

L'imagination n'est toujours pas au pouvoir dirait plus d'un 68ard(e)s. La violence légale est du côté de la gauche « d'Ancien Régime » qui l'applique comme se traite « un kyste » dans la médecine occidentale. La fermeté du gouvernement à cet égard n'est pas qu'idéologique et ne peut non plus cacher l'influence des lobbys de la construction (Bouygues, Lafarge ?) qui sont sous-jacents à un tel projet et sa logique du « pots de vin » sous-tendue. Les zones d'ombres des politiques d'aménagements et de grands travaux sont telles qu'elles ont toujours permis un enrichissement secret de quelques intermédiaires, au nom du bien commun s'entend. L'appel d'offre a souvent bon dos quand l'escroquerie est certes manifeste mais bien cachée à l'opinion. Les secrets d'officines ont la peau dure

La gauche rouge et la gauche verte se réveillent... du pied gauche.

La droite aigrie et divisée ouvre les yeux sur un tas de cendres

Deux tendances s'accrochent pour la présidence du grand parti de la droite française. Encore une fois plus proche du contenant que du contenu. L'idéologie économique est ultra-libérale : moins d'État, plus de marché. Mais les questions de société partagent. Un style mesuré et sobre s'oppose à un autre dit de « droite sans-complexe », fricotant avec le populisme nationaliste.

Les premiers seraient plus des « libéraux » quand les derniers seraient plus des « conservateurs » , s'arc-boutant sur des valeurs nationalistes (et son fond raciste), catholiques, homophobes... la libération des mœurs normalement opérée dans les années 70 n'a pas eu lieu. La droite Friedman contre la droite «  hibernatus  ».

La fracture est grande, la coalition passée vole en éclat. Les alliances se font plus facilement avec les lauriers de la victoire que dans les fouilles d'un champ de ruines. Ces deux positions ont pris corps au travers de messieurs Fillon et Copé. Ils se battent aujourd'hui pour l'héritage de l'UMP. Une frange s'exclura d'elle-même lors des résultats définitifs. Si la droite sans complexe sort victorieuse, des fillonistes rejoindront le parti de Borloo ; si c'est les libéraux, une transfusion vers le FN se ferait au grand jour. Scénario impossible. Copé ne peut perdre. La droite sera plus encore à droite.

La réapparition d'un centre-droit ; tout le monde n'est-il pas au centre-droit ?

Borloo et l'UDI... Avait-il le choix ? Bayrou s'est déjà cassé les dents sur l'idée de créer un centre et ce malgré un élan de sympathie catharsique. La place est libre. Il faut voir avec les suites de la bataille de l'UMP. Futur parti de coalition ? Droite masquée ne supportant pas les lourdeurs de l'appareil mafieux que pourrait-être l'UMP ? Mais d'avenir novateur, peu de cas.

Le mouvement perpétuel de l'hémicycle français se manifeste : une poussée permanente vers la droite. Tout parti est repoussé sur sa droite avec le temps ; il arrive sur le champ politique avec des idées neuves, mais ces idées perdent de leur modernité et deviennent conservatrices. Il est alors repoussé vers sa droite par des idées innovantes (ou « révolutionnaires », « radicales » etc...) défendus par des nouveaux venus (ELV, FDG,NPA). Le gaullisme originel était bien plus interventionniste que le gouvernement socialiste actuel. La SFIO était bien plus à gauche que le PS.

Les évènements actuels de luttes de tendances au sein des partis n'est que le signe d'un mouvement plus large lié à la classe politique, des manifestations classiques d'une république fatiguée. Dans la défaite, les membres UMP se cherche une ligne directrice et se compte. Une chaise musicale. Un changement de placement et de situation. Le PS, tout autant. Pas de baguette magique, étriqué dans son nouvel habit de lumière enduit d'une épaisse couche de goudron. Tous marchent sur des œufs avec des sabots.

PS, UDI, UMP ont sensiblement les mêmes recettes : austérité, soucis de croissance classique sans trop toucher à la redistribution. La vision politique est libérale, la norme d'un ordre actuel établi, véhiculée par l'orthodoxie économique du FMI. Ils n'ont pas les mêmes mise en œuvre. Le PS apparaît, aujourd'hui, comme le metteur en scène français de ces idées libérales de gestion de crise, avec douceur et considération. Et puis les autres reviendront...

un échec collectif ?

Fouetter nos dirigeants ? Ne seraient-ils pas un miroir du corps électoral ? C'est pathétique, mais ils semblent à l'écoute de leurs électeurs-électrices qui ne souhaitent en aucun cas un changement de leur mode de vie. Ils ne sont pas prêts à entendre que de grands changements devraient se faire dans les politiques énergétiques, environnementales (et agricoles) et de cohésion sociale... La désinformation est forte, tout autant l'égoïsme individuel et l'aveuglement contemporain. Le confort, la consommation, l'avoir plus que l'être et surtout ne rien changer mais que tout s'améliore... pourtant le sentiment de déclassement est palpable. Et autour de nous les individus semblent s'agiter en faisant du surplace. Englués dans un miel de synthèse.

L'économie était en excédent depuis des décennies, pourtant la répartition des richesses s'est déséquilibrée au fil du temps. Les pays émergents se dressent sur leurs immensités et leurs inégalités. Ce n'est pas qu'ils piquent dans le frigo, au contraire le gâteau s'agrandit, mais l'appétit de tous aussi. Les dindons restent les mêmes. Les puissants de partout s'arrosent de champagne quand les peuples se partagent les bulles. La société de type inégalitaire des pays émergents deviendra-t-elle le nouveau standard de vie : « bresilian way of life » ou « chinese way of life » ?

Les désordres environnementaux associés à la réduction des énergies fossiles imposent une prise de conscience réelle. La politique de l'autruche ou l'affrontement ? L'avenir appartient-il aux « décroissants » ? Les moyens de mettre en œuvre : la réduction de notre consommation énergétique la diversité de ses sources de production, la réduction de l'influence pétrochimique (productions agricoles et alimentaires comme de biens de consommation courants) ne manquent pas de courage et relèvent d'une inventivité et d'un esprit d'adaptation créative à accompagner pour préparer le rendez-vous...


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13 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 1er décembre 2012 09:44

    Bonjour, Alexandre.

    Ce qui se passe actuellement à l’UMP est sans doute déterminant pour l’avenir. Car si ce parti éclate ou, à défaut de schisme, s’installe durablement dans les chicayas internes, voire les haines recuites entre ses caciques, cela favorisera certes le FN, mais aussi l’émergence d’une UDI nettement plus indépendante que ne l’a affiché Borloo. Avec à terme une possible recompositon du paysage politique basée, dans un contexte d’UMP affaiblie électoralement et sous la pression des électeurs désireux majoritairement d’une gouvernance libérale modérée, sur une alliance PS-UDI versus la droite dure et extrême d’un coté et la gauche radicale de l’autre. Du pain béni pour les libéraux et les unionistes européens, et un cauchemar pour la véritable gauche.


    • Romain Desbois 1er décembre 2012 10:49

      Pourquoi ce parti éclaterait ?

      On ne me fera pas croire que les adhérents à l’Union des Malhonnêtes Politiciens découvrent aujourd’hui les pratiques mafieuses ?

      Tibéri, Dassault, Chirac, Noir, Carignon, Pasqua, Balkany (ha Balkany, l’homme au cigare révolver qui affirme aux médias étrangères qu’il n’y a pas de pauvres en France !!!!!).


    • Fergus Fergus 1er décembre 2012 11:25

      Bonjour, Romain.

      En effet, les militants et les éus UMP ne découvrent pas l’absence de démocratie dans leurs rangs. Et c’est pourquoi le risque est moins là que dans le confusion née du vote sur les motions : aucune ligne claire n’a été dégagée entre la droitisation (la buissonnisation) et le recentrage vers des valeurs plus gaullistes. Là est le véritable danger car les électeurs ne semblent plus vouloir suivre un parti qui ne sait pas lui-même où il va.


    • Luc le Raz Luc le Raz 1er décembre 2012 15:12

      @ Fergus et Romain

      « C’est la con-fusion la plus totale ! » (© Nadine Mureno)


      • Luc le Raz Luc le Raz 1er décembre 2012 17:13


        A part le fait que RUMP : signifie « croupion » en anglais, on est plus proche de la réalité avec cette définition :
        « A legislature having only a small part of its original membership and therefore being unrepresentative or lacking in authority. »

        Small part... Sarko ?

        Bon, a part ça on s’en fout et laissons les membres de l’Union des Mamies et des Papies se sortir de la shit creek dans laquelle ils baignent.


      • TOUS DES « CONARE ».............A L UMP

         ON NE LEUR FAIT PAS DIRE CE SONT CEUX QUI LE DISENT QUI Y SONT


        • Mwana Mikombo 1er décembre 2012 17:51

          @l’auteur

          « Depuis quelques semaines, les tergiversations des ténors de l’UMP à avaliser l’élection de leur roitelet trônent dans les Unes. Ce ramdam’ politique actuel marque-t-il seulement ce parti ...... Un petit tour d’horizon ... semble impondérable pour donner sinon une interprétation de cette danse de saint-Guy, au moins quelques coups de bottins. »

          Voici donc un tour d’horizon, parmi d’autres, de nature à apporter un autre éclairage sur ce « ramdam politique » à l’UMP.

          La confusion générale qui prévaut actuellement à l’UMP ressemble étrangement au chao qui prévalait récemment en Côte de SARK. Les similitudes sont frappantes. La Côte de SARK semble être l’exemple suivi par François Fillon. Pour rafraichir la mémoire, voici le rappel de la situation récente en Côte de SARK.

          Pour ceux ou celles qui ont oublié, la république de Côte de SARK ou Sarkolandie, dont les habitants sont les sarkoriens parfois sarkolandais, est l’un de ces joyaux métropolitains de l’empire de françafrique. Premier producteur et exportateur mondial de Kolas, la Côte de SARK fait la fierté de la métropole impériale. Mais, il n’y a pas si longtemps, la Côte de SARK défrayait quotidiennement la chronique des médias en Françafrique et dans le monde entier sur le plan strictement politique.

          En effet, il y a deux ans, la Côte de SARK était coupée en deux depuis dix ans. D’un côté, le Sud controlé par Monsieur Gbagbo Lissouba Copé, président constitutionnel. De l’autre côté ou plutôt en face, le Nord, contrôlé par une rébellion dirigée par Monsieur Ouattara Sane Fillon, ancien premier ministre de l’ancien régime de l’ex-président majordome Houphouët Sarko. En dix ans de rébellion armée, les affrontements inter-ethniques en Côte de SARK avaient fait plus de 200 mille morts selon les ONG.

          Cela faisait dix ans que Monsieur Gbagbo Lissouba Copé et son épouse Gbagbo Coppée Laurette s’étaient emparés du pouvoir par voie démocratique. Mais ce couple présidentiel sarkorien, adepte de l’évangile poujadiste, avait basculé vers l’indépendantisme spoliateur. Figurez-vous, ce couple ingrat voulait l’indépendance de la Côte de SARK son pays, mais s’adjugeait gratos les bienfaits de la françafrique tels que la françafricophonie, le Colonial Franc-Afric (CFA) el la Force Décorne.

          Quant à lui, Monsieur Ouattara Sane Fillon était un Grand Commandeur de la Françafrique éternelle. Par sa dévotion incommensurable, Monsieur Ouattara Fillon bénéficiait de toutes les bienveillances de la Communauté Juridique Parlementaire françafricaine et de l’ONUF (Office des Nations Utérines Françafricaines).

          La rébellion nordiste de Monsieur Ouattara Fillon était lourdement armée par la françafrique et par l’ONUF. Par cet appui à Monsieur Ouattara Fillon, l’empire s’était donné les moyens de sauver son ex-colonie menacée de séparatisme et de ralliement à l’intégrisme évangéliste poujadiste.

          Une élection démocratique s’est déroulée il y a deux ans en Côte de SARK sous l’égide de l’ONUF. A l’issue du scrutin, le Conseil Constitutionnel pro-« Gbagbo Lissouba Copé » avait officiellement auto-proclamé Gbagbo Lissouba Copé vainqueur et l’avait aussitôt ré-intronisé comme président de la Côte de SARK. L’empire humiliée avait tout de suite réagi. Immédiatement, Monsieur CHO Young Jin, Sud-coréen, chef de l’ONUF-SARK, pris de pannique, avait riposté en proclamant à son tour Monsieur Ouattara Sane Fillon vainqueur de l’élection. Monsieur CHO était un pro-« Ouattara Fillon » décomplexé. Son hôtel, l’Hôtel du Parlement de SARK, était le QG de Monsieur Ouattara Sane Fillon. Du coup, la Côte de SARK s’était retrouvée avec deux têtes : Monsieur Gbagbo Copé, Président légal constitutionnel, et Monsieur Ouattara Fillon, Président rebelle désigné par la Communauté Utérine Françafricaine.

          Ce fut donc un bras de fer entre le régime haineux indépendantiste de Monsieur Gbagbo Copé et la rébellion amicale de Monsieur Ouattara Fillon, grand collabo de l’empire.

          Dès l’intronisation de Gbagbo Lissouba Copé par le Conseil Constitutionnel comme président de la Côte de SARK, Monsieur Hô Di Bang, empereur de l’empire françafricain, et Mr Cho, ont sommé Monsieur Gbagbo Copé de se dépouiller de son écharpe tricolore de président, de déposer ses armes et de remettre le pouvoir sans délai à la rébellion de Monsieur Ouattara Fillon. Faute de quoi, Monsieur Gbagbo Copé et son épouse, comme le roi nègre haïtien Toussaint Louverture, s’exposaient à subir la déportation pour toujours à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, par jugement du Tribunal Pénal Impérial (TPI). Cette sommation répercutait l’écho des « Commandos Invisibles » à l’œuvre depuis des mois dans les bastions pro-« Gbagbo Copé ». Ces « Commandos Invisibles » avaient été infiltrés par la force de l’ONUF-SARK. De son côté, la Force Décorne en Côte de SARK avait pris position par hélicoptères sur les toits des immeubles d’Adjobi, la capitale économique et politique de la Côte de SARK surtout autour du palais présidentiel où résidaient le président Gbagbo Copé, son épouse et son fils.

          En début de semaine, Monsieur Ali Yapé, Ministre des Affaires françafricaines, mandaté nuitamment par l’empereur Hô Di BANG ayant consulté le président Alabama, président d’honneur de l’ONUF, ainsi que le Secrétaire Général de l’ONUF, Kim Yu Jack, a obtenu le feu vert du Comité Sécuritaire de l’ONUF, pour faire le nettoyage en Côte de SARK. Tenaillée de tous les côtés économiquement, diplomatiquement et militairement, la résistance du camp pro-« Gbagbo Copé », était vouée à s’éteindre. Les « commandos invisibles » pro-« Ouattara Sane Fillon » semaient la terreur dans Adjobi.

          On sait comment cette crise sarkorienne a été dénouée : Intervention aérienne de la Force Décorne et de l’ONUF en soutien aux Forces rebelles se déployant au sol ; paralysie totale des fantassins pro-« Gbagbo Lissouba Copé » ; 30.000 morts dans les combats au corps à corps dans le camp pro-« Gbagbo Lissouba Copé » ; Le gouvernement légal et le Conseil Constitutionnel en débandade ; le président constitutionnel et son épouse arrêtés, déportés et bouclés pour toujours sans jugement ; la rébellion intronisée.

          Le chao actuel dans l’UMP va-t-il connaître le même dénouement ? En tout cas, le camp de François Fillon semble s’inspirer de l’exemple de la Côte de SARK. Et Jean François Copé de son côté semble plus coriace que Gbagbo Lissouba Copé. Affaire palpitante à suivre.


          • adeline 1er décembre 2012 18:03

            Réorganisation suppose réflexions, mais là on est plutôt en plein panique


            • Captain Marlo Pilou Camomille 1er décembre 2012 19:32

              Je crois qu’il s’agit d’autre chose.

              Dans le Monde j’ai lu la phrase suivante :

               « La Gauche est autant que la Droite sous la pression du FN et le bipartisme ne permet plus de la contenir. Il va falloir inventer autre chose. »

              Sur Marianne M2.fr :
              « Si les écolos se gauchisent à NDDL, si la Droite continue à se droitiser, alors il y aura une boulevard pour une majorité de modération, au nom de l’union nationale contre la crise, une autoroute, même ! »

              Vous savez ce qu’est un gouvernement d’Union Nationale ? Si mes souvenirs en histoire sont fidèles, on fait un gouvernement d’union nationale en cas de guerre, quand la Patrie est en danger.

              C’est tous les Partis ensemble qui vont gouverner et qui vont « sauver la France ».... cela ne vous plaît pas comme idée ?


              • Luc le Raz Luc le Raz 2 décembre 2012 14:55

                Ben si ! Mais « nos employés » sont bien trop occupés à se chamailler pour satisfaire leur ego. Ce qui ne les empêchent pas de percevoir les petites (euphémisme) indemnités que nous leur versons, et qui sont normalement destinées au bien de tous. Imaginez qu’ils travaillent dans une entreprise. Combien de temps avant d être virés ?


              • Richard Schneider Richard Schneider 1er décembre 2012 20:41

                à l’auteur,

                On lit votre analyse de la situation politique de la France avec intérêt.
                Il est incontestable que sociologiquement et surtout démographiquement les citoyens de ce pays relèvent depuis des années d’une sensibilité plutôt à droite qu’à gauche - phénomène européen, d’ailleurs. Certains parlent même d’une « montée des extrêmes » (surtout de l’extrême droite). Ce n’est pas faux. N’oublions pas que depuis le début de la V°, la Droite a gouverné pendant près de trente-cinq ans sur cinquante. 
                Mais je ne suis pas sur que cette droitisation du corps électoral va mécaniquement profiter au Centre-droit - je me demande même si ce qualificatif est pertinent. Certes le FN et, dans une bien moindre mesure l’extrême gauche, ont des chances de progresser lors des prochaines échéances. Néanmoins, il n’ est pas impossible que l’abstention devienne peu à peu majoritaire, tellement les électeurs vont de plus en plus ressentir la vacuité, voire l’inutilité, des partis et des hommes politiques.
                Bonne fin de soirée.




                • Fergus Fergus 1er décembre 2012 22:45

                  Bonsoir, Richard.

                  Le problème, dans le paysage politique français actuel est que la gauché véritable ne repréente plus que 15 % de l’électorat versus 85 % de libéraux et d’extrême-droite. Sachant que le FN arrivera, tôt ou tard (au début localement) à s’allier avec la droite dure UMP, on peut prenser que se formera, à terme, un bloc socialo-centriste libéral opposé au bloc radical de doite. Quid de ce qui restera de la gauche ? J’en frémis d’avance.


                • filo... 4 décembre 2012 19:27

                  Encore UMP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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