L’aménagement du capitalisme est une trahison ; le capitalisme, il faut le détruire !
La victoire de Syriza, en Grèce, a été portée par l’espoir d’en finir avec la crise et l’austérité. Mais, à peine au pouvoir, Syriza faisait déjà de la drague à la Troïka (BCE, UE, FMI) et aux instances de l’UE. Syriza disait qu’il pourrait « négocier » avec le triangle institutionnel Européen et sortir la Grèce de la misère. Quelques semaines seulement après la victoire de Syriza, l’espoir des masses Grecques commence déjà à s’effriter. Ces événements font émerger alors une question :
Le capitalisme est-il aménageable ?
Ce sont les masses qui font l’histoire et la révolution intervient quand les conditions objectives et subjectives ont été réunies. Pour faire la révolution dans le cadre de l’impérialisme, il faut alors arracher les masses à la social-démocratie. En effet, la Sociale-Démocratie, en France, a pour objectif de rallier les couches populaires à la politique des multinationales. En France, il y a une contradiction très forte entre la nouvelle Sociale-Démocratie, représentée par le PCF/Front De Gauche, d’un côté, et la vieille Sociale-Démocratie, représenté par le PS de l’autre. Le PS et L’UMP sont alors les deux grands partis du capital et leurs politique est subordonnées à la politique des multinationales. Ils sont de ce fait les partis des multinationales. Il s’ensuit que la nouvelle Sociale-Démocratie qu’est le PCF/FDG voudrait alors prendre la place du PS.
La social-démocratie (la nouvelle ou l’ancienne) a pour perspective le maintien de l’exploitation de la classe ouvrière par la classe capitaliste, et ce qu’elle veut, c’est la conservation des capitaux et de leurs processus d’accroissement. Si elle est en opposition dans le système d’exploitation du capital, c’est qu’elle espère sa réussite politique dans ce même système.
Dans les années 1960-1970, le PCF s’entendait alors avec la SFIO (futur PS) dans un programme commun, qui était alors présenté comme un moyen d’amener la SFIO sur des bases révolutionnaires, mais c’est en réalité le PCF qui s’est social-démocratisé. Cela avait amorcé le chemin vers le révisionnisme.
Le PCF usurpe le nom de communiste, car il n’est plus communiste depuis son processus de mutation dans lequel il abandonnait les principes Marxiste-Léniniste qu’étaient la dictature du prolétariat, l’abandon de la défense de la classe ouvrière, du matérialisme dialectique. Le PCF abandonnait le Marxisme-Léninisme comme étant leur guide idéologique. Le PCF est actuellement l’aile gauche du PS parti des multinationales et on peut d’ailleurs constater cela lors des élections ou dans les communes cogérées par le PCF et le PS.
Le PCF est un parti de type social-démocrate et il est une force d’appoint du capitalisme. C’est-à-dire que son véritable rôle est de faire le lien entre les masses et les partis du capital. De là ils empêchent la construction d’un véritable parti révolutionnaire.
Le PCF a formé idéologiquement ses membres en leurs insufflant une idéologie social-réformiste, tout en donnant l’illusion à ses membres qu’ils sont des révolutionnaires.
Le processus de liquidation du PCF s’était déroulé sur une trentaine d’années. C’est George Marchais qui avait annoncé à la télévision, en 1976, l’abandon de la dictature du prolétariat. Rappelons que, Lénine, disait : « seul est Marxiste celui qui étend la reconnaissance de la lutte des classes à la reconnaissance de la dictature du prolétariat ».
Le Marxisme-Léninisme a pour base le matérialisme dialectique, la force qu’un communiste révolutionnaire détient dans son analyse du mouvement dialectique. L’abandon de l’analyse matérialiste de l’Etat, a renforcé le retour de l’idéalisme dans le mouvement communiste en France et consolidant ainsi leur social-réformisme. La D.D.P (dictature du prolétariat) est la forme d’expression de classe du prolétariat, et en l’abandonnant, on s’exonère d’une analyse juste de l’état bourgeois comme étant l’outil de domination de sa classe. Le PCF entraînait ses membres vers la ligne politique adoptée lors du 20e congrès du PCUS (parti communiste d’union soviétique). Ce congrès avait été initié par Khrouchtchev, où il prônait une voie parlementaire et pacifique au socialisme et dans le cadre d’une entente avec la Social-Démocratie.
Quelles ont été les conséquences de cet abandon ?
Il défendait alors « le peuple » ou « les gens » et il prônait le parlementarisme comme forme principale de lutte, s’exonérant ainsi des luttes extra-parlementaires et prônait la conciabilité des classes Mais c’était aussi l’abandon de la nécessité d’une révolution non pacifique, l’abandon des ouvriers à l’intérieur des entreprises, renforçant ainsi au passage le pourrissement du syndicalisme. Il s’ensuit que le PCF ne défendait plus l’idée de la destruction du mode de production capitaliste, mais de sa modification par addition de changement : le social-réformisme.
Dans certaines organisations, qui se réfèrent au communisme, à l’intérieur du Front de Gauche, subsistent des survivances d’une conception dangereuse pour le prolétariat : la théorie des étapes. Cette théorie affirme qu’il y aurait une étape intermédiaire entre la dictature du Capital et la dictature du prolétariat, dans laquelle il y aurait une alliance avec la social-démocratie. Un état intermédiaire entre l’état capitaliste et l’état Socialiste.
Cette théorie s’appuie objectivement sur les révolutions démocratiques d’Amérique Latine, comme, par exemple, au Venezuela. En effet, la révolution au Venezuela a été une révolution progressiste, mais il s’agit d’une révolution démocratique anti-impérialiste et les conditions objectives et subjectives étaient alors différentes. Il n’est pas possible de transposer ce qui s’est passé dans ces pays dans le cadre d’un pays impérialiste comme la France. De plus, il n’y a que l’Etat Socialiste qui émergera après la révolution socialiste, Etat qui s’éteindra au fur et à mesure que s’éteindront les contradictions classe antagonistes. Surtout, cette trahison était liée à l’abandon de l’analyse matérialiste de l’Etat, d’ailleurs insuffisamment maîtrisée par le PCF dès sa création.
Des organisations extérieures au FDG sont aussi porteuses de cette théorie opportuniste, qui s’articulerait par une étape « patriotique » ou « antilibérale ». Le Parti Communiste de Grèce avait très justement présenté la théorie des étapes comme une théorie dangereuse et irréalisable dans le cadre de l’impérialisme. En réalité, elle est un prétexte qui justifie la collaboration de classe et la trahison. La classe exploiteuse s’engraisse de fric et elle déclenche des guerres dans la perspective d’un repartage du monde, afin d’exploiter de la main d’œuvre bon marché et d’acquérir des matières premières. Sur le plan intérieur, même le minimum vital pour vivre devient difficile d’accès : le logement, les soins, l’éducation, la nourriture, etc.
Autres conséquences de ces abandons.
Dans le mouvement communiste en France, ces abandons qui ont favorisé le révisionnisme ont été démasqués sur le plan géopolitique. Le manque de connaissance du matérialisme dialectique additionné à l’opportunisme-révisionnisme a engendré des défaillances d’analyses graves :
1-Sur l’impérialisme : les contradictions inter-impérialistes démasquent l’opportunisme contemporain. Notamment sur la question de la Chine et la Russie. Ces deux pays défendaient la Syrie, en s’opposant à l’impérialisme des Etats-Unis et des pays de l’EU comme la France. Mais, la Chine et la Russie ne défendaient pas la Syrie sur des bases anti-impérialistes, mais sur les bases de leurs intérêts capitalistes. C’était au Syriens de décider de leur avenir, et même si s’était alors le prolétariat Syriens qui parvenait à être leurs guide. En se positionnant pour la Chine et la Russie, ils se positionnaient donc pour le capitalisme contre le socialisme.
2-La question de la sortie de l’Union Européenne : Certaines organisations ont adopté une étape nationale pour sortir de l’UE et détachée de la lutte pour le socialisme. En d’autres termes, il faudrait sortir de l’UE sur des bases nationales, et ensuite seulement, on adopterait comme axe central, la lutte pour la révolution et le socialisme. Le PCF et le PGE, eux, défendent l’UE des monopoles et propagent des illusions telles que « l’Europe Sociale ».
Penser sortir de l’UE dans le cadre existant, c’est créer des illusions sur un « altercapitalisme » ou un capitalisme national, ayant le même contenu de classe. D’ailleurs, cela ressemble, étrangement, à la théorie de Proudhon : cette théorie disait qu’il y avait « le bon capitalisme », c’est-à-dire celui à investissement productif, et le « mauvais capitalisme », celui à investissement spéculatif.
La question de la sortie de l’UE doit être liée à la question de la révolution socialiste, la lutte anti-impérialiste, et la lutte contre l’UE des monopoles.
Quelles sont les classes antagonistes ?
Les classes antagonistes sont la classe bourgeoise et le prolétariat en contradiction inconciliable. La négation de l’affirmation doit nécessairement détruire ce qui l’a engendrée, atteignant la négation de la négation, créant une nouvelle société. La construction d’un parti est essentielle, car il sera l’accoucheur.
Il s’ensuit qu’il ne peut pas y avoir d’Etat intermédiaire entre l’Etat capitaliste et l’Etat socialiste. D’ailleurs, même l’état Socialiste disparaîtra quand les contradictions de classes auront totalement disparues, car ce même état deviendra superflu.
Quelle est la réponse du capital face au désespoir ?
En réponse à cette question c’est une mystification de la politique droite/gauche, une alternance du pouvoir PS /UMP. Quand les discours des opportunistes ne font plus recette devant la réalité que vivent des millions de travailleurs, les partis comme les Verts, entre autres, peuvent alors servir de substitut pour détourner l’attention des masses et de la jeunesse des causes réelles de la crise et de la misère.
La classe ouvrière et le prolétariat n’ont pas d’autres choix, s’ils veulent s’extirper des tentacules destructrices du capitalisme : il faut faire la révolution et construire le socialisme.
Le capital sème la confusion dans les masses de par leurs rouleaux compresseurs de la propagande et ont créée dans les masses un phénomène de dépolitisation. Ils veulent enfermer les masses dans le cadre du social-réformisme qui les empêchent de remettre en cause les véritables racines de tous ce mal : le mode de production capitaliste. Le mode de production capitaliste est la base sur laquelle s’élève une superstructure qui en est le reflet. La lutte contre les reflets n’a aucun effet, si on ne s’attaque pas à sa base, c’est-à-dire le mode de production lui -même. Mais ces contradictions pousseront les masses à percevoir tous les mensonges dont ils sont les victimes. La classe ouvrière et le prolétariat s’émanciperont, guidés par leur avant-garde, et agiront sur les rapports de production capitalistes existants.
Le mode de production capitaliste n’est pas aménageable et il n’est pas la seule réalité objective possible, c’est-à-dire qu’il n’est pas une nécessité. Mais, pour que les masses s’émancipent, il faut qu’elles soient dotées d’un véritable parti révolutionnaire ayant pour guide idéologique la Marxisme-Léninisme selon les quatre classiques : Marx-Engels-Lénine-Staline.
Jimmy Dalleedoo.
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