L’éducation et la prévention avant tout !
La jeunesse est une force potentielle, vive permettant de changer la société .
Si c’est une « classe » dangereuse, il faut qu’elle le soit non pour les pauvres et ses pairs, mais pour tous les xénophobes et libéraux qui conduisent ce pays, notre pays, à la ruine.
L’éducation et la prévention avant tout !
La grande presse a encore une fois mis en exergue des actes de violence exercées par des jeunes ou jeunes adultes issus des cités.
Quand on a rien à se mettre sous la dent, on s’appuie sur des incidents graves mais limités et l’on en oublie d’analyser et de relativiser.
Comme la quasi totalité de la population, je condamne les voies de fait mais je me refuse de confondre le bandit, quelle que soit son origine avec le jeune de banlieue.
Sarkozy et son boute-feu, ministre de l’intérieur profitent de l’occasion pour développer une politique sécuritaire, nationaliste et xénophobe qui n’aurait pas déplu à l’auteur de l’appel du 17 juin 1940 ! ( non ! Je ne me suis pas trompé de date !)
Ces derniers peuvent toujours rendre hommage à la résistance, ils ne trompent personne.
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Les parents d’enfants délinquants pourront aller en prison (?)
Non contents de rencontrer des difficultés sociales énormes et d’avoir du mal à faire face à leur rôle éducatif dans un contexte de misère et de ghettoïsation, ces parents jugés démissionnaires seraient punis par la loi.
Après la suppression des allocations familiales, ils auraient à payer une amende (avec quel argent ?) et passeraient par la case prison !
La démagogie n’a plus de limite et l’abject non plus !?
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Les « grands » délinquants d’origine étrangère pourraient se voir déchus de la nationalité française (?)
C’est une remise en cause des principes républicains et même de ceux encore présents dans la constitution.
Une partie de la droite, gaulliste a exprimé son inquiétude et sa désapprobation :
« En annonçant vouloir déchoir certains criminels de la nationalité française, Nicolas Sarkozy ne fait pas seulement une entorse au principe d’égalité (car qui peut imaginer une seconde que l’on envisage déchoir de la nationalité un français « de souche » ayant tiré sur les forces de l’ordre ?).
En fait, la réalité est toute autre : Nicolas Sarkozy se prépare à entrer dans le « Livre Guinness des records » à la catégorie « décalage schizophrène entre le discours et les actes ».
Car qui a supprimé ce qu’on l’on a qualifié à tord de « double peine » et qui permettait l’expulsion d’un étranger coupable d’un délit grave ? C’est Nicolas Sarkozy. »
S’opposer radicalement à la politique inqualifiable de l’hôte de l’Elysée, ce n’est pas cautionner les violences et les activités « illicites » qui sont courantes dans certains quartiers .
Si effectivement la justice doit exister dans tous les « territoires de la République », il faut aussi que le volet éducatif soit renforcé.
Les subventions aux associations laïques d’éducation populaire doivent être versées et l’Etat doit renforcer son aide à toutes les organisations qui développent du lien social dans le cadre de principes républicains.
Pour intervenir dans les quartiers de nos villes, où vit une population subissant de plein fouet les conséquences de la « crise », il est nécessaire que puissent intervenir des éducateurs et des animateurs de quartiers formés.
Cette politique nécessite des moyens importants .
La jeunesse des quartiers est une force vive, prometteuse d’avenir quand on lui propose des perspectives .
Prenons un exemple concret , l’animation socio-éducative :
Hier, les jeunes qui voulaient faire un stage BAFA pouvaient être aidés par les conseils généraux, par la Jeunesse et Sports et par la CAF ;
La Jeunesse et Sports limite ses aides, des conseils généraux comme le Val de Marne ne co-financent plus le stage théorique et la CAF ne verse une aide que pour l’approfondissement.
Les stages BAFA sont des espaces éducatifs aptes à faire « mûrir » un certain nombre de jeunes en leur apportant une formation citoyenne et en leur offrant un lieu d’exercice de responsabilités.
Tous les jeunes ne peuvent pas faire le BAFA : il n’y a pas assez de places pour des stages pratiques et il faut proposer à des jeunes déstructurés d’autres lieux d’activités.
Si tous ne sont pas aptes à entamer un cursus d’animateur, ceux en ont la capacité trouvent là un espace leur permettant de grandir et de devenir des adultes responsables.
Les associations enfance-jeunesse sollicitent l’attribution d’ aides financières aux BAFA à la hauteur de l’enjeu .
Elles ont raison !
Ces associations et les organisations de défense des droits de l’enfant demandent à juste titre qu’un grand débat national ait lieu sur la question éducative et sociale.
C’est une voie permettant que sans faiblesse ni démagogie, une politique jeunesse digne de ce nom soit enfin menée.
Jean-François Chalot
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