• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > L’été du président : tragédie en cinq actes

L’été du président : tragédie en cinq actes

Bon connaisseur de la culture classique, Emmanuel Macron n’est pas sans savoir que le drame de tradition française comporte cinq actes. Sa tragédie estivale en est au quatrième, et il joue avec brio.

Acte I. La chute est fracassante, mais pas inattendue. Elle est la conséquence de l’attitude du héros, orgueilleux et vaniteux. « S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher », lançait le président, dont la cote de popularité n’était que trop peu remontée avant que « l’affaire » Benalla ne vienne gâcher la célébration de la victoire des Bleus. Il épousait ainsi son destin tragique et avouait que son attitude devait le perdre.

Acte II. Voilà que celui qui se présentait comme l’alternative au « monde ancien » était à son tour accusé de capituler face aux lobbies au détriment de l’environnement. « La planète est en train de devenir une étuve […] et ce n’est toujours pas appréhendé comme un enjeu prioritaire », dénonçait Nicolas Hulot en annonçant sa démission. Et celui qui voulait « make our planet great again » se voyait retirer subitement toute autorité morale, toute crédibilité environnementale.

Acte III. Pour éviter le pire, le prince doit surtout gagner le respect et la confiance de son peuple. Mais un mot malheureux suffit à précipiter l’issue tragique. En traitant les Français de « Gaulois réfractaires au changement  », Emmanuel Macron insulte ceux qui tiennent à leur histoire, il ridiculise ceux qui croient à leurs racines. Et laisse penser qu’il réforme les institutions en espérant un jour pouvoir « réformer » le peuple.

Acte IV. Un écrivain publie un ouvrage consacré à Emmanuel Macron. Son titre : Un personnage de roman. Peut-on imaginer éloge plus flatteur de la part d’un romancier ? Difficilement. Mais Emmanuel Macron, on l’a dit, est un personnage tragique. Il nommera donc l’écrivain en question consul à Los Angeles, poste convoité s’il en est. Et tant pis pour ceux qui crient au « copinage ». Emmanuel Macron est occupé à écrire sa tragédie estivale. Il doit en préparer le dernier acte. Il lui reste peu de temps.

 


Moyenne des avis sur cet article :  4.47/5   (15 votes)




Réagissez à l'article

17 réactions à cet article    


  • izarn izarn 6 septembre 2018 19:50

    Comme dit Philippe Grasset de Dedefensa.Org ; il s’agirait plutout d’un acteur de tragédie bouffe...



    • Albert123 7 septembre 2018 14:20

      @Arogavox

      il faudra un peu plus qu’une pétition et de fausses complaintes d’une opposition politique finalement très complaisante pour écourter son mandat.

      un psychopathe ça se vire à coup de pompes dans le cul attaché avec des chaines au reste de son équipe de bras cassés.

      une fois au bord de la falaise, face à la mer, on jette le tout pour refaire enfin société.



    • Christian Labrune Christian Labrune 6 septembre 2018 21:57
      à l’auteur,

      Ce qui se passe n’a rien à voir avec la tragédie classique. S’il fallait se référer aux genres du grand siècle, ce qui conviendrait le plus parfaitement, c’est le burlesque du Virgile travesti de Scarron ou, mieux, le genre héroî-comique dont le chef d’oeuvre est Le Lutrin de Boileau.

      Quelques modestes artisans de la Cité, un chantre et un trésorier du chapitre de la cathédrale s’y comportent, dans une entreprise nocturne commandée par des rivalités ridicules, comme des personnages de l’Iliade. Aucun cependant ne se prend pour Jupiter : nos classiques étaient toujours très attachés, sinon au réalisme, du moins à la vraisemblance.

      • Furax Furax 7 septembre 2018 11:02
        @Christian Labrune
        Meuh non monsieur Labrune !
        Ce petit bonhomme, certes, débuta sut les planches ; mais il est maintenant entré dans l’histoire, l ’HISTOIRE DE FRANCE.
        Il est l’héritier indiscutable et indiscuté de Charles VI et de Paul Deschanel !

      • Christian Labrune Christian Labrune 7 septembre 2018 21:28

        @Furax


        la petite mise en scène à l’Elysée le jour de la fête de la musique, effectivement, peut très bien rappeler le bal des ardents qui fut à l’origine, en 1393, de l’effondrement psychique définitif d’un Charles VI déjà très atteint.
        Fort heureusement, aujourd’hui, on s’éclaire à l’électricité, et les accidents de cette nature sont beaucoup plus rares.
        Le premier signe inquiétant concernant Paul Deschanel, c’était le discours qu’il avait bissé à Bordeaux, ayant été fort applaudi. Macron, lui, sera de moins en moins applaudi, ce qui limite les risques. Les portes des trains, et a fortiori celles des avions sont automatiquement bloquées dès le départ. De ce côté-là, on peut donc être tranquille.


      • ASTERIX 9 septembre 2018 09:47
        @Christian Labrune
        DANS L EXCELLENT MARIANNE DE CETTE SEMAINE on voit le grimacant JUPITER

        essoré un retraité comme un linge et lui piquer des billets : CSG PLUS AUGMENTATION DES

         RETRAITES 0.3 % un retraité PERD UN MOIS DE RETRAITE PAR AN

        EN MARCHE OUI MAIS EN MARCHE ARRIERE   ...TOUTE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

        c est un scandale car les cadres supérieurs et leurs gourous  DU MEDEF SONT A L’ ABRI ET POUR 4 ANS §§

        jeunes et retraités vont le fuir comme la PESTE


        DEGAGE JUPITER   !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


      • ASTERIX 9 septembre 2018 09:50
        @ASTERIX

        IL NE FALLAIT PAS ELIRe UN BANQUIER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

      • lala rhetorique lala rhetorique 7 septembre 2018 09:48

        C’est un petit pimpin immature, c’est pas parce que l’on sait compter les sous qu’on a l’envergure d’un président de la république ! déjà le pimpin qui préfère une femme de l’âge de sa mère plutôt qu’affronter les jeunes de son âge, ça sent pas bon ! Il doit aimer le registre du panpan-culcul ! En plus son coiffeur lui fait un genre de houpette sur le devant... maintenant je l’appelle Riquet à la Houppe !


        • jymb 7 septembre 2018 12:22

          Elu par défaut, représentant une ultraminorité de francais, se comportant comme s’il avait un appui unanime, entouré de renégats et d’arrivistes forcenés, de députés godillots que l’on s’est hâté de former pour répondre de manière zélé et servile avec les formules habituelles de la com’ et de la langue de bois, répondant aux critiques en assurant qu’il suffit de faire de la pédagogie auprés de ces sous ignorants que nous sommes ( lire, propagande nauséeuse et gluante comme pour l’odieux 80 km/h quand « Radio Paris » propagande a repris du service )


           

          • zygzornifle zygzornifle 7 septembre 2018 12:53

            Sur la photo il a déjà une corne qui pousse du coté gauche , la droite ne vas pas tarder a apparaître ....


            • zygzornifle zygzornifle 7 septembre 2018 12:54

              il a toujours son bureau en attente chez Rothschild si ça se passe mal ....


              • Ruut Ruut 7 septembre 2018 15:29

                @zygzornifle

                Il a déjà gagné le Win for life président.
                Donc techniquement quoi qu’il se passe il ne risque rien de grave. (au niveau économique).




              • Taverne Taverne 7 septembre 2018 15:50

                Pendant la période estivale,
                Il nous a fait son festival.
                Il y va fort à Brégançon !
                Avec la scène du pt’it garçon.

                A chaque sortie, faut qu’il fascine !
                Tandis qu’il offre une piscine
                Pour égayer ce drôle de gîte
                Qui ne plaît pas trop à Brigitte.

                Avec son slogan « France is black »,
                Il est plus drôle que Francis Blanche
                Car c’est une équipe de blacks
                Qui l’a tiré de ses nuits blanches.

                Il relance avec Stéphane Bern.
                Le patrimoine qui est en berne,
                Avec les souris, les mulots.
                Au moins, le peuple, il aime Hulot !

                Un coup de tête ou de fusil :
                Et voilà Nicolas parti !
                « Iche habe viele liebe für Sie »,
                Lui dit Dany plein d’empathie.


                • Samson Samson 7 septembre 2018 16:08
                  "Bon connaisseur de la culture classique, Emmanuel Macron n’est pas sans savoir que le drame de tradition française comporte cinq actes."

                  « Certains prédisent le pire. Il ne faut jamais céder aux Cassandre. Certains peut-être même le souhaitent. Mais si nous sommes là, c’est pour faire, avec détermination »

                  Autrement dit, toute sa culture classique - hors vernis inapte à compenser sa voix de fausset - ne sert de rien, s’il n’est pas même capable d’en tirer les plus élémentaires leçons !
                  Comme les Troyens en leur temps, tout le problème est que l’inconséquence du giton de Rothschild. sera au final payée par tous les Français, dupes compris ! smiley

                  • generalchanzy generalchanzy 9 septembre 2018 10:56
                    « Tragédie en 5 actes ».
                    Pas du tout ! 
                    Une première année pour réformer ; comme d’habitude.
                    Une popularité qui s’effondre ; comme d’habitude.
                    Des ministres qui se cassent et prennent leur distance ; comme d’habitude.
                    Un remaniement de temps en temps ; comme d’habitude.
                    Une « conjoncture » défavorable ; comme d’habitude.
                    Trois années à se maintenir ; comme d’habitude.
                    Une année électorale présidentielle à vanter les progrès accomplis ; comme d’habitude.


                    • BA 9 septembre 2018 12:54

                      Dans ses petits souliers face à Macron à Marseille, Mélenchon assure rester un « opposant. »


                      Le leader de la France Insoumise a été raillé par la sphère politique après sa rencontre imprévue avec le chef de l’Etat.


                      Voilà une rencontre que Jean-Luc Mélenchon ne s’attendait pas à faire, vendredi soir sur le Vieux Port à Marseille. Et les images de celle-ci n’ont pas plaidé en faveur de celui qui se veut incarner le principal opposant à Emmanuel Macron.


                      « Respectueux et intéressant. »


                      Le chef de l’Etat a bavardé vendredi soir avec des Marseillais sur le Vieux-Port ainsi qu’avec Jean-Luc Mélenchon.


                      "J’ai toujours du plaisir à discuter avec Monsieur Mélenchon. On n’a pas toujours les mêmes idées", a déclaré le président. « Pas souvent », a coupé le leader de La France Insoumise. "Mais c’est toujours respectueux et intéressant. On a des confrontations politiques mais ce n’est pas mon ennemi", a poursuivi Emmanuel Macron. 


                      Jean-Luc Mélenchon a semblé apprécier, précise un journaliste du Figaro, témoin de la rencontre.


                      Quand Mélenchon n’assume pas.


                      Interrogé par la presse sur le fait que Jean-Luc Mélenchon avait qualifié quelques heures plus tôt Emmanuel Macron de « plus grand xénophobe », le député de Marseille a paru gêné et a répondu devant le président de la République qu’il s’agissait "peut-être d’une légère exagération marseillaise". 


                      Moqueries de toutes parts.


                      "Sous l’apparence du duel, le duo…" a ironisé samedi sur Twitter le patron du PS, Olivier Faure.


                      La présidente du RN (ex-FN) Marine Le Pen s’est, elle, félicitée qu’Emmanuel Macron ne considère plus Jean-Luc Mélenchon comme son premier opposant. "Merci pour ce moment", a raillé la finaliste de la présidentielle en 2017.


                      "Pas très insoumis, Mélenchon, dans cet échange", a jugé le président des Patriotes, Florian Philippot : "De tels opposants c’est un boulevard pour Macron, pour l’UE et la Finance  !".


                      "Macron et Mélenchon partagent les mêmes origines politiques et les mêmes ambitions, ils considèrent leur mandat comme un théâtre, alors où sont engagement, sincérité, intérêt général  ?", s’est demandée la secrétaire générale adjointe de LR Valérie Boyer.


                      https://www.sudouest.fr/2018/09/08/dans-ses-petits-souliers-face-a-macron-a-marseille-melenchon-assure-rester-un-opposant-5374412-710.php


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Bertrand


Voir ses articles



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité