L’Europe à nouveau au secours des banques
Selon la formule toujours opérationnelle bien qu’usée à force d’avoir déjà bien servi : le libéralisme c’est la privatisation des profits et la socialisation des pertes, et dans les banques on sait de quoi on parle car l’argent c’est leur métier, le pourri des banques finit toujours par être repris par les États et donc les contribuables. Aujourd’hui le projecteur s’oriente vers l’Italie.
« un accord a été trouvé entre la Commission européenne et l’Italie permettant de lancer un mécanisme pour aider les banques du pays à se défaire de leurs créances douteuses »
Vous ne comprenez pas ? La banque pour booster son résultat spécule sur des investissements qu’elle sait pourris. Comme c’est pourri, ça rapporte gros, mais ça peut aussi coûter très cher. Tant que ça rapporte c’est la banque (et ses traders) qui empochent. Quand ça se retourne, c’est le contribuable qui ramasse la casse sur le tapis.
— dans les nouvelles règles ce n’est pas le contribuable en tant que tel, mais le contribuable en tant que déposant auprès de sa banque, et détenteur de retail bonds comme ils disent dans leur argot pour mieux noyer l’épargnant, qui sera taxé pour le renflouement, une façon d’habiller autrement la ponction sur le peuple —
En Italie, le chiffre de 200 milliards d’euros est couramment mentionné. Puis les jeux repartiront comme avant, comme ils sont repartis après la crise de 2008 et les crises à répétition mais limitées à un pays qui ont suivi.
Mais le plus cocasse de l’histoire, c’est que les spéculateurs spéculent sur les titres bancaires en fonction de paris et d’une cote établie en fonction d’une espérance (au sens statistique) sur les pertes qui seront prises en charge par le contribuable-déposant.
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