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Accueil du site > Actualités > Politique > L’illusion démocratique au service du capitalisme

L’illusion démocratique au service du capitalisme

La démocratie est généralement considérée comme le moins pire des systèmes politiques. Ce terme générique, car recouvrant une vaste déclinaison d’expressions du pouvoir exercé au nom du peuple, jouit toujours d’un préjugé plus que favorable. Le problème, c’est qu’entre l’Agora antique et l’Amérique d’Obama, l’idée même de démocratie est devenue un vaste fourre-tout hétéroclite.

Le principe général de l’exercice de la démocratie se résume à la phrase d’Abraham Lincoln : le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Toute la difficulté tient dans l’application de ce vaste programme. La force de ce système politique tient généralement par la vaste adhésion qu’il suscite dans la population, quel que soit le mode de fonctionnement choisi. Plus que la démocratie elle-même, c’est l’idée démocratique qui fédère les peuples, l’impression que nous sommes libres de nos choix, de nos actions, que nous nous dotons des dirigeants que nous méritons. L’imaginaire démocratique est tellement fort, tellement ancré en nous que lorsque l’essence d’un pouvoir se modifie, nous nous refusons à voir ce qui doit crever les yeux.

L’imaginaire démocratique tient pour une évidence que le système démocratique est l’émanation de la volonté commune et qu’à ce titre, il tend naturellement vers le bien-être du plus grand nombre, exactement de la même manière que l’imaginaire capitaliste est totalement à l’aise avec le concept de main invisible qui régule le marché de manière supranaturelle. L’essence de la démocratie, ce serait le progrès pour tous, l’égalité, la liberté, la fraternité, dans l’ordre de votre choix. Le hiatus, c’est que pour réaliser ce bel idéal, on s’empresse de mettre en place un système hiérarchique des pouvoirs qui contredit intrinsèquement ces nobles aspirations.

La démocratie contemporaine s’exprime principalement de manière indirecte : le peuple est appelé de temps à autre à désigner ses représentants dans la sphère politique, laquelle décide ensuite de manière autonome de la manière dont elle va conduire le pays. L’exercice du pouvoir est donc délégué à un groupe assez restreint de personnes, lesquelles sont censées représenter l’ensemble du peuple.
D’un autre côté, comment envisager l’expression directe de la démocratie à l’échelle d’un pays ou même d’une région ? Mais du coup, pourquoi ne pas l’envisager à l’échelle d’une commune ou d’un quartier, un peu à la manière des Suisses ?

L’action du peuple sur la marche des affaires du pays se résume donc à glisser un bulletin de vote dans l’urne de temps à autre et à considérer qu’ensuite, ce qui sortira du système sera forcément l’émanation de sa volonté. Mais la question même des modalités du choix n’est que très marginalement abordée : qui sont les candidats, d’où sortent-ils, qui représentent-ils réellement ? La démocratie contemporaine nous aurait affranchis de la lutte des classes, celles-ci se seraient effacées, diluées dans une sorte de consensus mou, tant et si bien qu’il devient extrêmement difficile d’obtenir la composition sociologique du parlement qui décide pourtant en notre nom à tous, parce que cela ne serait plus utile. Ou parce que cela serait trop révélateur au contraire de ce qui sous-tend l’accession au pouvoir ?
L’homme de la rue doit se satisfaire de sa particule de pouvoir, concédée de temps à autre, et se soumettre à toutes les décisions prises par la représentation nationale, alors même que son précieux bulletin est considéré comme une sorte de blanc-seing, une abdication pure et simple de l’idée même de peuple souverain. Qu’importe si le choix de départ a été fait bien avant l’urne, qu’importe si les suffrages ont été arrachés par la duperie, les mensonges, ce que l’on appelle poliment le marketing politique, lequel pourrait se résumer à la maxime suivante : dire au peuple ce qu’il souhaite entendre pour légitimer le mandat de faire ce que nous voulons.

Ce qui compte, ce n’est pas le choix, c’est l’impression d’avoir le choix.


La plupart des graphistes comprennent très bien l’allusion : comment faire en sorte que le client approuve le projet graphique que nous avons décidé pour lui ?
En lui offrant le choix.
Si l’on demande au client directement ce qu’il souhaite, on obtiendra quelque chose de flou, de mal défini, sujet à de multiples interprétations, refontes et modifications, une source inépuisable de discussion une perte de temps incommensurable et donc, d’argent. L’astuce consiste à lui proposer rapidement deux projets, en rendant particulièrement attractif celui qui nous semble le plus pertinent. En offrant le choix, mais en le limitant d’office à nos propres propositions, nous avons, de facto, fermé le champ des possibles et décidé concrètement du projet à suivre (à une ou deux variantes près) tout en laissant au client la satisfaction et l’illusion de la décision finale.
Cette technique éprouvée de verrouillage du choix est particulièrement efficace dans le monde des sondages. Une question fermée bien orientée recevra pratiquement à coup sûr la réponse espérée.

Qui a choisi Obama ? Le peuple américain, les électeurs, grands ou petits ? Mais comment le choix Obama est-il arrivé jusqu’à l’urne ? Comment les candidats sont-ils choisis et par qui ? D’où sortent-ils ? Quelle est leur trajectoire ? Ne devrait-on pas être plus attentifs à la traçabilité des élus ?
Quand les journalistes décident de ne parler que de deux candidats, ne sont-ils pas déjà en train de restreindre le choix des électeurs en limitant le débat à deux options sur le total des candidats  ? Sachant que l’élection se joue sur la visibilité médiatique des candidats et que celle-ci est corrélée à leur capacité à acheter du temps d’antenne, la différence ne se fait-elle pas par l’argent collecté ? Qui fait la différence à ce jeu-là ? Une personne égale une voix, mais quel est le prix d’un vote ?
Plus simplement, quand le citoyen lambda arrive dans l’isoloir, qui a choisi en amont celui ou celle pour qui il peut voter ?

L’année dernière, lors des présidentielles françaises, le premier choix des électeurs était déjà restreint par le principe des 500 signatures de maires, principe biaisé lui-même par le poids des deux principales formations politiques qui avaient donné des consignes quant aux signatures. Il est intéressant de se souvenir que Jean-Marie Le Pen, dont on pense ce que l’on veut, mais qui s’est tout de même retrouvé au deuxième tour des présidentielles de 2002 (si, si...), n’aurait pu se soumettre au suffrage universel en 2007 sans un ordre explicite du président de l’UMP pour lui donner les signatures manquantes.
Ainsi donc l’arène politique s’auto-élit avant de passer au prisme médiatique.

Les médias sont en position d’intermédiaires entre la scène politique et la masse confuse du peuple. S’intéresser aux accointances entre sphère politique et médiatique est donc pertinent, s’interroger sur la provenance sociale très spécifique et concentrée de ces deux groupes sociaux, fondamental. Avant de se prononcer pour un système politique, ne serait-il pas pertinent de s’intéresser au contexte même de ce système, à la manière dont l’organisation économique et sociale va lui permettre de fonctionner correctement. Peut-on envisager l’exercice démocratique sans droit à l’information, à la liberté d’expression et à l’éducation de qualité pour tous ?

Tout système a tendance à s’auto-reproduire. Ceci est particulièrement vrai pour les systèmes hiérarchiques, c’est à dire fondés sur le principe d’inégalité. Il est même profondément antinomique que de prétendre gouverner de manière démocratique une société hiérarchisée... à moins que le principe démocratique ne soit profondément dévoyé, c’est à dire tendant entièrement à l’auto-reproduction des élites. Or le capitalisme est un système économique caractérisé par une forte inégalité entre ses différents acteurs.

Ainsi fonctionne notre démocratie actuelle dans une dynamique de compétition et de sélection. Faire partie de la classe dominante est pratiquement une condition essentielle pour s’y maintenir et ouvre l’accès aux formations indispensables à la fabrication de la trajectoire parfaite qui conduit à coup sûr au pouvoir ou à un de ses strapontins. Le gouvernement échoit donc naturellement à ceux qui sont formatés dans ce but. Et le système leur étant, par définition, extrêmement favorable, ils n’ont aucun intérêt à le changer ou à le faire évoluer, sauf dans le sens d’un plus fort renforcement de leurs positions privilégiées.
A contrario, le reste de la population, tirant nettement moins de bénéfice de l’organisation sociale, voire, la subissant à son corps défendant, a tout intérêt à chercher le changement, le renversement de l’ordre établi.

Sachant que dans un système hiérarchique inégalitaire, il y a très peu d’individus qui tirent avantage de la situation face à des groupes très étendus de personnes qui ont intérêt à ce que les choses changent profondément, l’illusion démocratique devient la manière la plus douce et la plus efficace de maintenir l’ordre des choses durablement : La classe dominante produit un personnel politique directement concerné par la stabilité du système ainsi que la machine propagandiste nécessaire à la diffusion des discours susceptibles de séduire les amateurs de changement.

Le vote devient alors l’acte unique par lequel l’individu pense contrôler son destin et impulser le changement, les querelles et enjeux politiciens lui tiennent lieux de réflexion et de projet de société, et ainsi, dans une violence purement symbolique puisque confiscatrice du discours et de l’action, l’illusion démocratique autorise la perpétuation du système le moins démocratique qui soit : le capitalisme.

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67 réactions à cet article    


  • Olga Olga 19 février 2009 11:27

    Merci beaucoup Maître Capello.
    Espérons que l’usage de la langue française sera moins pire qu’auparavant, grâce à vos interventions ô combien judicieuses. smiley 


  • Candide 19 février 2009 12:04


    à Abgeschiedenheit

    Abgeschieden oder Grossspurig ?

    Retraité ou Hâbleur ? ? ? ...


  • Napakatbra Napakatbra 20 février 2009 14:30

    Noter cette citation qui vaut son pesant de cacahuètes :

    "il est crucial de ne pas autoriser les gens qui ont des priorités politiques très différentes à exprimer leur opinion pour dire que ’le capitalisme, c’est fini, le libre échange, c’est fini" a récemment déclaré Jürgen R. Thumann, le patrons des patrons allemand.

    Lire : http://www.lesmotsontunsens.com/alerte-emprunts-etat-tirent-le-tout-pour-le-tout-dernieres-cartouches-2837


  • ddacoudre ddacoudre 22 février 2009 19:33

    bonjour Abgeschiedenheit

    c’est bien de rappeller les erreurs, cela est toujours profitable, mais si le droit d’écrire ne devait échoir qu’a ceux qui en possèdent la perfection, il n’y aurait bien que Pivot pour faire des articles.
    ensuite ce média citoyen ouvert à tous porte bien son nom, ce n’est pas celui d’une élite, donc c’est bien de faire des rapels correctifs, cela aurait été mieux que tu l’accompagnes d’un commentaire sur son article.

    cordialement.


  • Tristan Valmour 19 février 2009 11:54

    @ Monolecte

    Aucun Etat n’est démocratique car l’élite de l’élite se méfie du peuple. Un Etat démocratique pratiquerait la démocratie directe. Et dans le pire des cas, une démocratie représentative avec mandat impératif unique. Enfin, le personnel politique est beaucoup trop nombreux.

    @ abge…

    Si le pédant Vaugelas a codifié l’usage du bon français au XVIIè, le français est une langue qui évolue, c’est pourquoi on la qualifie de vivante. C’est ainsi qu’une faute répétée par le plus grand nombre devient la règle. Une langue a deux fonctions principales. Comme outil de développement de la pensée conceptuelle, elle nécessite effectivement l’emploi de règles strictes et précises (cf Boileau), et vous auriez raison de faire la remarque à Monolecte si elle publiait dans une revue scientifique. En cela la langue devient un facteur de discrimination entre ceux qui savent et ceux qui ignorent. Mais comme outil de communication, la langue a pour fonction de « mettre en commun » ou « mettre en relation », selon l’étymologie latine du vocable communiquer (communicare). En cela la langue revêt une fonction intégrative entre ceux qui savent et ceux qui ignorent. D’ailleurs l’expression « moins pire » est abondamment employée par les québécois. Enfin, la fonction poétique du langage permet de s’affranchir des règles. Or, je crois que personne ne peut reprocher à notre amie Monolecte d’être poétesse.

    Bien à vous



    • plancherDesVaches 19 février 2009 12:15

      Juste pour ajouter une pierre à l’Agora,

      Dans la Grèce Antique, chaque paysan qui venait débattre et voter pour une loi, se faisait dédommager de sa journée perdue à travailler son champs.
      Aurions-nous régressé.. ?

      A quand une rémunération des commentateurs sur le site smiley smiley smiley


      • Nathan Nathan 19 février 2009 12:18

        Super, j’achète.


        • zelectron zelectron 19 février 2009 21:01

          Il n’y a pas si longtemps c’était " l’illusion démocratique au service du communisme "

          *** J6M (Jean-Marie Messier, Moi-Même Maître du Monde) la veille du dépot de bilan de Vivendi


        • COLRE COLRE 19 février 2009 12:34

          Réflexion intelligente et stimulante, comme toujours avec vous.

          "L’illusion démocratique" est un titre excellent qui colle parfaitement au contenu, mais pourquoi avoir ajouté "au service du capitalisme" ? cela, non seulement n’ajoute rien, mais retranche… non ?


          • plancherDesVaches 19 février 2009 12:52

            En fait, le raisonnement est de se servir de l’argument démocratie pour son propre intérêt.

            Aux US, les terroristes doivent être tuer au nom de freedom (en gros, ceux qui refusent l’ordre US). Et lorsqu’on regarde bien, à l’extrême : il ne reste que la voie désespérée du terrorisme ou de la manifestation pour se faire entendre et "essayer" d’influencer un pouvoir omnipotent.
            Cela a déjà été décrit pour expliquer le pourquoi des manisfestations d’altermondialistes.


          • Lapa Lapa 19 février 2009 12:43

            article fort sensé mais si j’ai bien compris vous essayez de montrer que le système capitaliste est antidémocratique (car inégalitaire) et se trouve porté par une illusion démocratique (liberté individuelle entre autre)
            Bon ok. maintenant vaut-il lieux une illusion démocratique (telle que nous la vivons maintenant et ce en quoi je trouve l’analyse parfaitement juste) pour un système non démocratique (juste car il est inégalitaire d’ailleurs) à une dictature pour imposer un système démocratique (égalitaire).

            vaste question. même si votre choix est évidemment couru d’avance.

            l’autre question étant : connaissant la nature humaine, un système égalitaire est-il possible et viable ?

            La réponse étant non, l’illusion démocratique a encore de beaux jours devant elle.


            • Lapa Lapa 19 février 2009 12:45

              lire : vaut-il mieux et non vaut-il lieux.
              désolé.


            • Monolecte Monolecte 19 février 2009 13:08

              Humm, que de bonnes questions smiley !

              Plus que l’inégalité, c’est la hiérarchisation des êtres que je pourfends, car elle est source de toutes les inégalités et de tous les totalitarismes.
              Dire que le libéralisme est le meilleur système et l’imposer à l’ensemble de la planète, c’est à dire sans aucune possibilité de lui échapper, n’est-ce pas là la plus absolue des dictatures ?

              Jusqu’à présent, on pouvait échapper à un Staline, un Hitler, un Pinochet ou un Pol Pot, au péril de sa vie, certes, mais en montant dans un bateau, on pouvait toujours espérer atteindre une autre société, une autre manière de vivre. Aujourd’hui, le totalitarisme n’a même plus de visage ou de nom, il est , il s’impose à nous, nous sommes de nous soumettre et assène qu’en dehors de lui, il n’y a plus d’espoir. Il s’agit là d’une violence inouïe et encore jamais égalée.
              Même l’empire romain avait des frontières...


            • plancherDesVaches 19 février 2009 13:23

              Monolecte, ... d’esprit à esprit :

              Puissiez-vous continuer à pouvoir vous exprimer librement sur le net. (vous devez savoir aussi de quoi je parle... smiley )

              Bien à nous.


            • Philou017 Philou017 19 février 2009 13:41

              Lapa : "un système égalitaire est-il possible et viable ?"

              Bien sur. Pour cela, il faudrait que les gens soient en mesure de refuser les idéologies officielles dont on leur bourre le crane. Notamment celle de la domination de l’argent.
              Une question d’éducation pour laquelle notre époque propose une formation accélérée...


            • Lapa Lapa 19 février 2009 17:26

              a mon avis vous nagez en légère utopie. L’inégalitarisme n’est pas que dû à l’argent. Supprimez l’argent, vous aurez encore des inégalités. Plus criantes peut être encore.
              Sylvain Reboul plus loin dans les commentaires explique assez bien que les qualité nécessaires à un système véritablement égalitaire ne sont pas partagées par l’ensemble de la population. Et donc inaplicable pour des grands nombres....

              Moi ce qui me gène le plus chez l’auteur c’est cette propension à affirmer que le capitalisme est le pire système qui soit... autant je trouve son analyse juste concernant l’illusion démocratique, autant je trouve que ce genre de raisonnement vient à donner caution aux pires régimes qui soient (parce qu’on peut en sortir... mouais euh, dites ça aux millions de morts de la part des Khmers ou à ceux qui se sont fait fauchés en voulant passer à Berlin Ouest..., sans oublier les familles disparues sous n’importe quel despote guidant le pays vers le monde meilleur..etc...)

              D’autant que ces dictatures ne gomment absolument pas les tares que reproche l’auteur au capitalisme : inégalités et hiérachisation de l’être humain. En gros c’est la double peine pour ceux qui vivent sous leur coupe...

              Une vigilance citoyenne doit permettre de corriger les dérives du système illusoire et on doit d’avantage s’appuyer sur la démocratie de proximité... maintenant trouver un système global et complet qui soit totalement démocratique... j’ai des sérieux doutes...


            • Philou017 Philou017 19 février 2009 18:01

              a mon avis vous nagez en légère utopie. L’inégalitarisme n’est pas que dû à l’argent. Supprimez l’argent, vous aurez encore des inégalités. Plus criantes peut être encore.
              Nous sommes d’accord. Mais j’ai parlé de la puissance de l’argent, pas de l’argent en lui-même. L’argent peut être une monnaie d’echange comme une autre, à condition qu’il ne serve pas à établir la domination de certains. Les modeles de domination, dans le temps, se faisaient par rapport au sang, maintenant, c’est plutôt par l’argent. Mais il n’y a pas que cela.

              Sylvain Reboul plus loin dans les commentaires explique assez bien que les qualité nécessaires à un système véritablement égalitaire ne sont pas partagées par l’ensemble de la population. Et donc inaplicable pour des grands nombres....
              Ca ne veut rien dire. Vous oubliez que nous sommes dans un systeme qui hérite du passé, de ses pesanteurs, mensonges, immobilismes ; préjugés. Il suffit qu’il y ait une grosse minorité de gens éclairés dans une société, qui puisse prendre en main les rênes de cette société et le reste suivra. Beaucoup de gens suivent le modele en place sans trop se poser de question, par paresse ou inhibition.
              A mon sens, les gens sont suffisamment évolués pour cela à notre époque.
              Mais il y a les structures en places et ceux qui les dirigent/en profitent. Ceux-là sont pres à tout pour garder leur place et disposent de moyens d’influence puissants, les médias en premier lieu.
              Je dirai que le seul vrai obstacle à l’émergence d’une société évoluée, c’est d’y croire. Trop de gens sont encore sur l’influence de préjugés qu’on leur a inculqués (on a besoin de chef, Il y a que le capitalisme qui marche, ca a toujours marché comme ca, etc). Les puissants font tout pour maintenir ces préjugés.


               autant je trouve que ce genre de raisonnement vient à donner caution aux pires régimes qui soient (parce qu’on peut en sortir... mouais euh, dites ça aux millions de morts de la part des Khmers ou à ceux qui se sont fait fauchés en voulant passer à Berlin Ouest..., sans oublier les familles disparues sous n’importe quel despote guidant le pays vers le monde meilleur..etc...)
              Des despotes, il y en a eu sous tous les régimes. Il est vrai que certaines révolutions, survenues dans des pays qui n’y étaient en rien préparés et qui ont été portées par des gens vindicatifs et haineux ont échoué, et ont causé beaucoup de dégats. Mais le capitalisme a provoqué lui aussi beaucoup de dégats (les deux dernieres guerres mondiales par exemple).
              Il faut tirer les lecons du passé et avancer. S’accrocher à un immobilisme apeuré sous prétexte qu’il y a eu des échecs nous comdamne au retour en arriere (c’est ce qu’on est en train de vivre).
              Le salut ne viendra pas d’une révolution violente, mais plutôt d’une prise de conscience, où les gens abandonneront leurs préjugés et leur irresponsabilité pour se prendre en main.
              La société actuelle est basée sur l’antagonisme, l’injustice, l’impuissance. L’avenement d’une société nouvelle ne devra pas se faire sur les mêmes bases, mais sur la solidarité, la fraternité et le pardon.

              D’autant que ces dictatures ne gomment absolument pas les tares que reproche l’auteur au capitalisme : inégalités et hiérachisation de l’être humain. En gros c’est la double peine pour ceux qui vivent sous leur coupe...
              Vous avez ingurgité trop de propagande. Comme s’il n’y avait que le choix entre le capitalisme et la dictature.

              Une vigilance citoyenne doit permettre de corriger les dérives du système illusoire et on doit d’avantage s’appuyer sur la démocratie de proximité... maintenant trouver un système global et complet qui soit totalement démocratique... j’ai des sérieux doutes...
              La vigilance citoyenne pliera toujours sous le poids d’une société soumise à des intérêts particuliers et basée sur l’injustice et la division. L’homme mérite mieux que cela.


            • deovox 20 février 2009 00:21

               Les chinois ont trouvé la solution : une dictature communiste capitaliste.
              Les inconvenients et abominations des trois systèmes regroupés au sein d’un même concept. et ils ont appelé ça République Populaire de Chine. On en rève dans les hautes sphères.


            • Philou017 Philou017 19 février 2009 13:37

              L’auteur
              J’ai lu attentivement l’article que vous citez en lien : Le Centre de formation des journalistes saisi par l’argent-roi

              Une pépite pour comprendre le fonctionnement des médias et la "formation" des journalistes. Apres cela on comprend mieux pourquoi les "journalistes" ne comprennent pas pourquoi on les remet en question. Ceux qui réussissent dans le système sont ceux les plus capables d’intégrer le fonctionnement de médias dépravés.


              • plancherDesVaches 19 février 2009 13:45

                Ben... c’est "rentrer dans le moule ou cracher dans la soupe"....

                Là, tout de suite, le moule est en train d’avoir certaines "craquitudes"...craquelages, craquations,..
                Vous avez trouvé par vous-même, et nous le voyons tous.


              • William7 19 février 2009 14:22

                Il y avait un excellent article sur le sujet de Jean-Pierre Laurent dans la Revue Multitudes. Je pense, et même si les droitiers s’en moquent souvent, plus mécaniquement qu’adroitement, que la critique centrale (à charge de reconstruire ensuite) est celle de l’égalité formelle.
                ===============================================================================

                Le pouvoir social étant distribué inéquitablement, les électeurs n’ont en outre pas la liberté de choix qu’on leur présuppose et ce d’autant plus lorsqu’ils subissent également l’influence considérable de la presse, des sondages politiques et des médias. Le vote au suffrage universel confie aussi pour plusieurs années à des individus au profil très particulier - des professionnels de la fonction politique, autrement dit des spécialistes de la conquête électorale plus que du « bon gouvernement » - le sort de toute une population et la définition des règles à vocation pourtant universelle auxquelles elle sera soumise, même provisoirement. Lorsqu’elle repose sur le scrutin majoritaire, la démocratie électorale écrase aussi la minorité de ceux qui n’ont pas voté pour les élus[1]. Elle réduit l’expression politique légitime du mécontentement à un seul type de comportement, relativement inoffensif, et conjure aussi bien l’insurrection que d’autres formes plus locales ou plus directes de conflictualité[2]. L’égalité formelle entre citoyens que présuppose l’universalité du droit de vote occulte enfin deux types d’inégalités réelles, non plus devant l’accès au pouvoir politique, mais face à l’acte électoral lui-même[3] : · la ségrégation sociale et culturelle entre ceux qui ont la capacité d’émettre une opinion et surtout de la traduire en vote et ceux pour qui faire des choix ou des distinctions à l’intérieur du monde politique reste soit une énigme, soit un coup de dés ; · une élimination, hors de la participation à ce même jeu pourtant circonscrit de la politique représentative, d’une fraction de la population - comme c’est par exemple encore très souvent le cas pour les étrangers résidents qui participent par ailleurs, ne serait-ce qu’économiquement ou culturellement, à la vie collective.

                À quiconque se rassurerait donc encore de voir dans le vote l’aboutissement de la « civilisation » démocratique (et souvent son départ, qu’une mythologie tenace situe imaginairement à Athènes), à quiconque se repaît du nombre de nations tyranniques pour lesquelles l’élection au suffrage universel aurait représenté ou représenterait la figure nécessaire de l’émancipation, à quiconque glose plus ou moins cyniquement sur la démocratie représentative comme le moins nuisible des régimes politiques possibles, ou bien de ceux ayant historiquement existés, il suffit donc de rappeler que les mécanismes du vote au suffrage universel, qu’ils soient d’ailleurs soumis à la règle majoritaire comme à la règle proportionnelle, n’ont en rien fait disparaître le cens qui, en France par exemple, les ont précédés. Ils en ont simplement modifié les critères tout en les dissimulant, redoublant de la sorte la domination censitaire classique, aristocratique ou bourgeoise, d’une illusion entretenue quant à la signification égalitaire de l’acte de voter. Dans la plupart des processus historiques, l’instauration de ce type d’élection n’est donc jamais rien d’autre, au fond, que l’instrument de légitimation d’une élite nouvelle lorsque les anciens mécanismes, plus brutaux ou plus directs, de reproduction sociale de l’ordre politique et de reproduction politique de l’ordre social sont entrés en crise.

                Comment décider ? Laissée à ce stade, une telle critique de la participation électorale risque cependant de rester toujours insuffisante.



                http://multitudes.samizdat.net/Ne-pas-voter-et-apres-Questions


                • Radix Radix 19 février 2009 14:46

                   Bonjour Monolecte

                  Le début de votre article m’a rappelé une technique couramment utilisée dans les études d’impact environnementales. C’est la technique « variante repoussoir », on propose une variante de tracé routier tellement dommageable à l’environnement que la « variante retenue » devient magiquement la seule acceptable !


                   

                  Bien sûr la « variante retenue » est la seule qui a été correctement étudiée, pas seulement du point de vue environnementales, mais aussi du point de vue « intérêts privés » beaucoup plus important en la matière.


                   

                  Ce n’est qu’une des nombreuses applications du jeu démocratique à d’autres domaines !


                   

                  La démocratie participative que vous préconisez, démarrant aux plus bas échelons, si elle paraît être une solution (comme en Suisse) comporte néanmoins un inconvénient, car en démocratie le populisme se cantonne aux discours pas aux actes ! En Suisse, les actes suivent !


                   

                  Et de cette manière on peut arriver à des lois que tout le monde a désiré et qui dans les fait mécontentent la majorité !


                   

                  Radix


                  • bernard29 bernard29 19 février 2009 14:49

                    l’ "illusion démocratique" c’est bien connu, et votre article n’apporte absolument rien, hormis votre dernière envolée publicitaire et donc illusoire !!!

                    • l’illusion démocratique autorise la perpétuation du système le moins démocratique qui soit : le capitalisme. ( ?????)
                    Vous préférez une bonne et bien sûr "douce" dictature" pour interdire la perpétuation du système le moins démocratique qui soit : le capitalisme ? 





                    • plancherDesVaches 19 février 2009 15:45

                      Il est parfaitement possible de garder une justice sans avoir à se mettre sous la coupe d’un fachiste.
                      Et, bizarrement, on remarque souvent que les libéraux font tout pour diminuer le "poids" de la justice...

                      Il suffit d’élire un dirigeant responsable et honnête. (ça ne se trouve pas tous les jours, je suis d’accord)


                    • La Taverne des Poètes 19 février 2009 15:35

                      La démocratie, ce devrait être le gouvernement du peuple, par les citoyens, pour le peuple. Pour écarter le populisme.
                       


                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 février 2009 15:43

                        Vous avez raison, la démocratie idéale est une fiction au même titre que le peuple : le peuple ne peut se gouverner directement et encore moins gouverner ceux qui le gouvernent en son nom : il faudrait qu’il soit spontanément uni et vertueux (Montesquieu) et les citoyens spontanéments tous et toujours raisonnables (Spinoza) pour que le prétendu peuple puisse puisse s’autogouverner sans avoir besoin de représentants et d’une hierarchie disposant d’un pouvoir unificateur pacifiant.

                        Or le peuple est toujours divisé et les intérêt particuliers sont contradictoires ainsi que les représentations d’un hypothétique intérêt général qui en découle. C’est le pluralisme et le conflit qui font la vie démocratie réelle et à travers eux ce sont les droits de l’homme et le droit de manifester contre la gouvernement et de le contrôler qui font que la démocrartie réelle reste attachée à l’idée démocratique, comme le vice peut rendre hommage à la vertu.

                        Le capitalisme est par nature anti-démocratique mais moins qu’une l’économie directement gérée et non pas seulement régulée par un état prétendument socialiste. elle respecte au moins les droits individuels de propriété et l’autonomie relative des échanges contractuels par la médiation du marché ; reste qu’il doit se soumettre à des droits sociaux qui permettent de réduire les inégalités réelles entre la capital et le travail.

                        C’est pourquoi la démocrartie réelle doit faire du capitalisme le meilleur usage possible au regard du souci de justice égale qui est au centre de l’idéal démocratique et ce par la lutte sociale et politique contre ceux qui voudraient confondre les intérêts du capital avec un intérêt général qui reste à reprendre sans cesse sur le métier dans le compromis nécessaire entre les souhaits du plus grand nombre et ce qui est réellement possible afin de décider du convenable (Aristote) .

                        Ce sont ces luttes sociales et les droits conquis grâce à elles contre la seule logique du capital qui font la démocratie pluraliste réelle et qui font que la démocratie soit une fiction mobilisatrice et non pas une illusion (à savoir prendre r pour la réalité)

                        La démocratie c’est le vote plus la mobilisation citoyenne.



                        • Lapa Lapa 19 février 2009 17:14

                          excellent commentaire.


                        • Olga Olga 19 février 2009 19:35

                          " La démocratie c’est le vote plus la mobilisation citoyenne. "

                           
                          Il faudrait ajouter quelques précisions sur la nature du vote pour que cette définition soit réaliste. Et surtout s’entendre sur le fait que le vote n’est pas en soi un gage de démocratie :
                           

                          - On ne peut pas vraiment parler de démocratie si le résultat du vote n’est pas fiable ( cf irrégularités au cours de l’élection présidentielle aux USA en 2000 et 2004 ; votes électroniques trop facilement "piratables", avec des résultats invérifiables a posteriori ; votes "pour la forme" dans de nombreuses dictatures... )

                          - On ne peut pas vraiment parler de démocratie si le résultat du vote n’est pas pris en compte ( cf la victoire du Non au référendum sur le TCE qui a été tout simplement ignorée, bafouée ) 

                          - On ne peut pas vraiment parler de démocratie si les seules personnes qui peuvent prétendre à gagner les élections nationales proviennent toutes de la même "caste" où l’on se "choisit" par cooptation.

                          - On ne peut pas vraiment parler de démocratie si c’est la quantité d’argent amassé par un candidat qui dicte en grande partie le résultat des élections (cf système américain).
                          etc.

                        • Monolecte Monolecte 20 février 2009 09:07

                          Très justes observations, Olga.
                          Les rectifications apportées au vote du peuple jugé inadéquat nous éclaire effectivement sur la véritable nature de notre démocratie.


                        • Daniel Roux Daniel R 21 février 2009 10:57

                          Tout à fait d’accord.

                          J’ajouterai, qu’on ne peut pas parler de démocratie lorsque les médias sont aux mains de groupes financiers présentant leur propre candidat.

                          Ni quand ces mêmes médias favorisent deux des candidats, désignant aux électeurs les favoris et réduisant les autres au rang de faire-valoir.


                        • William7 19 février 2009 15:45

                          A lire aussi...

                          La haine de la démocratie de Jacques Rancière !


                          • Matéo34 Matéo34 19 février 2009 15:58

                            @ L’auteure.

                            Bonjour,

                            J’ai hésité longtemps... puis mes souvenirs de Droit ont parlé : le doute profite à l’accusé ! smiley J’ai donc "plussé".

                            Je trouve que la phrase de Lincoln résume mal la démocratie et ce n’est surement pas son principe général. Pour moi, il tient surtout aux conditions de sa naissance (que cela soit dans la Grèce antique ou dans l’Angleterre du 17ème siècle) : celui ou ceux qui disposent et utilisent de l’argent d’autrui pour pourvoir aux besoins d’une collectivité doit en demander l’autorisation et en rendre compte à celui qui à le pouvoir : le peuple, dans la conception où chaque individu se voit reconnaitre une volonté libre (d’ou le principe d’un homme = une voix).

                            Je veux bien que l’on nie la Liberté individuelle car illusoire vuque l’on nous impose de choses mais s’ils se permemtent de mettre tant de pognon pour les campagnes marketing... C’est bien qu’il ya quelque chose à travailler !

                            S’il y a problème c’est parce qu’on oublie ces principes : ceux qui sont élus n’ont qu’une délégation de pouvoir et non le pouvoir, liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas et qu’il existe de nombreux contre-pouvoirs dont les actions ont construit nos démocraties (grèves, manifestations, associations, etc...). La période actuelle en est un parfait exemple...

                            Pour ce qui est d’une démocratie "directe", il y a plusieurs critiques : il faut se souvenir que le sytème de gestion directe qui était en place à Porto Alegre n’a fait intervenir réellement que 10% de la population de la ville ; que le système de votation Suisse empeche toujours (sauf erreur de ma part) le vote des femmes dans un canton ; Les USA ont un système de votation et de récussation dans différents Etats...

                            Pour ce qui est de la lutte des classes : vous avez raison, le conditionnel s’impose sinon une démocratie aurait tué sont principal moteur !!! comment voulez-vous avancer sans ? smiley
                            C’est plus la perte de la conscience d’intérets communs aux salariés qui est à mon avis le vecteur du flou actuel (quoique cela ervient à la charge...).

                            A mon avis, la principale erreur de votre article est que vous confondez démocratie et Etat : C’est l’Etat qui est au service du capitalisme, pas la démocratie qui elle demeure un moyen de la Liberté. C’est ce que certains penseur libéraux définissent comme le "wellfare state" (si je me souviens bien du terme) : Les marchés se régulent seuls (d’ou l’Etat n’est pas solution mais le problème), l’Etat n’étant là que pour recharger les piles des acteurs économiques et prendre en charge les dégats et les exclus du système (d’où les modifications entrainées dans social-démocraties où les assurance sociales n’ont servi qu’aux plus pauvres alors qu’elles servaient à plus de personnes dans un "Etat-providence"... l’exemple typique sont les prestations CAF), les ressources de l’Etat ne pesant que sur les "demandeurs" pour ne pas gener les "offres" (c’est la philosophie de la fiscalité qui traverse la CSG, la CRDS et autre impot proportionnel).
                            Aujourd’hui, quand on nous dit que c’est le retour à l’interventionisme de l’Etat, c’est le plus mensonge qu’on puisse entendre : L’Etat fait toujours du "weelfare"... Il assure et colmate toujours...

                            Pour ce qui est de la presse, je suis bien d’accord avec vous....

                            Bonne journée.

                            Matéo 34


                            • saint_sebastien saint_sebastien 19 février 2009 17:47

                              non les libéraux ne veulent pas du wellfare state, il veulent un état assurant uniquement les fonctions régaliennes (police, justice,etc...) et pour le reste les gens doivent se débrouiller. Je ne vois pas le rapport avec la CAF qui est justement ce wellfare state, l’assistance sociale qui n’est d’ailleurs pas que réservée aux pauvres.


                            • Matéo34 Matéo34 19 février 2009 21:23

                              @ St Sebastien.

                              Bonsoir,

                              C’est gentil de m’expliquer les conceptions du libéralisme du 19ème siècle... mais va falloir regarder un peu celui du 21ème siècle...

                              Le système que je décris est celui qui est en vigueur en Angleterre et en Allemagne : peu d’allocation chômage et pour les personnes difficile à intégrer, c’est direction allocation pour handicap ou pour femme seule avec enfants. Si vous étiez curieux, vous auriez lu les liens que j’ai mis.

                              Et je maintiens que cela a été mis en place en France quand on s’est servi des allocations familiales pour compléter les bas salaires (API, etc...) et en enprivant les salariés ayant un salaire entre un smic et un smic et demi...

                              Mais si vous souhaitez rester dans la théorie... C’est votre droit.

                              Matéo 34


                            • dezanneau 19 février 2009 16:03

                              On a basculé vers un système ploutocratique ou oligarchique il y a plus de 30 ans (l’après De Gaulle)...La plupart de nos dirigeants sont des rentiers, sans culture stratégique donc ne servent pas les intérêts du pays. Un exemple : favoriser l’immigration dans n’importe quelles conditions, c’est malmener la cohésion sociale et nationale. Un stratège ne ferait pas cette faute, contrairement à ceux qui mènent une politique clientéliste pour casser le marché du travail ( à droite), ou pour justifier un système redistributif (à gauche) qui profite surtout aux intermédiaires de manière directe ou indirecte...à nous appauvrir tous au final !
                              Je précise que la cohésion sociale et nationale est un PRINCIPE DE BASE en matière de stratégie : est-ce que vous pensez sincérement que NS est crédible sur la scène internationale quand il aborde les questions de sécurité alors que le nombre de véhicules incendiés de 2-3000 sous Jospin a franchi la barre des 50000 par an en France, au hasard aux yeux des Russes ou des Chinois ?
                              Pareil en matière de gestion des finances publiques quand la France est dans les bas-fonds des classements en matière de corruption des élites ? incapable de boucler un budget ?
                              La démocratie suppose une évaluation en temps réel, ce ne peut être un blanc-seing accordé pour un mandat !
                              Je vous renvoie sur mon blog, ou sur l’article publié sur agoravox, à l’analyse que je fais de la dette publique-au coeur du système actuel- et de la solution puissante que j’avance !


                              • LE CHAT LE CHAT 19 février 2009 16:21

                                elections , piège à cons !!!


                                • ronchonaire 19 février 2009 17:39

                                  Le capitalisme n’a pas à être démocratique, ni moral d’ailleurs, c’est juste un système économique, un moyen comme un autre de créer de la richesse. La question de la répartition de cette richesse est, elle, en revanche, une question de politique et de morale. A trop confondre l’économique et le politique, on finit par se tromper de coupable.

                                  Sur le sujet, je vous conseille si vous ne l’avez pas encore lu le dernier bouquin de Robert Reich, l’ancien conseiller de Clinton (et actuel conseiller d’Obama si je ne m’abuse), intitulé "Supercapitalisme", qui traite spécifiquement du problème de l’équilibre, et en l’occurrence du déséquilibre, entre capitalisme et démocratie. C’est bien écrit, très bien argumenté et assez convainquant même s’il traite presqu’uniquement du cas des Etats-Unis.


                                  • saint_sebastien saint_sebastien 19 février 2009 17:52

                                    Le capitalisme n’a pas à être démocratique, ni moral d’ailleurs
                                    exact, alors que socilalisme est "sensé" l’être. Mais ni le libéralisme, ni le capitalisme n’ont vraiment été appliqués, on est plutot dans un sytème de fausse concurrence et de cartels, seuls quelques couillons technocrates à Bruxelle pensent le contraire et nous mènent à notre perte.


                                  • saint_sebastien saint_sebastien 19 février 2009 17:53

                                    socialisme pardon...


                                  • the southern fry the southern fry 20 février 2009 00:28

                                    tiens, un lecteur de Comte-Sponville ?


                                  • Kalki Kalki 19 février 2009 18:13
                                    Je met ici quelques reflexions d’une amie.

                                    "Néanmoins, je ne suis pas de ceux qui prédisent un désastre à l’échelle mondiale susceptible d’anéantir brutalement le système techno-industriel dans les toutes prochaines décennies. Le risque de survenue d’une telle catastrophe est réel et inquiétant mais personne ne peut dire si elle aura effectivement lieu. Mais même si nous échappons à cette catastrophe, une autre menace à laquelle il sera difficile d’échapper nous guette  : la perte de notre humanité. Le progrès technologique modifie non seulement l’environnement de l’être humain, son mode de vie et sa culture, mais encore l’être humain lui-même. L’homme est en grande partie le produit des conditions dans lesquelles il vit. A l’avenir, en supposant que le développement du système technologique se poursuive, les conditions de vie de l’homme seront si profondément perturbées par rapport aux conditions antérieures qu’elles transformeront inévitablement l’homme lui-même."
                                    "Ne perdez pas de vue que, dans la mesure où la technologie continue de progresser, il n’y a aucune garantie que la démocratie représentative sera toujours la forme politique la mieux adaptée pour survivre et se propager. La démocratie pourrait être remplacée par un système politique plus performant. En fait, on pourrait même dire que c’est déjà le cas. Il n’est pas excessif de dire que, malgré le maintien d’apparences démocratiques telles que des élections globalement honnêtes, notre société est en réalité gouvernée par les élites qui contrôlent les médias et dirigent les partis politiques. Les élections ne sont guère plus que des luttes entre groupes rivaux de propagandistes et de conseillers en image."
                                    "Les gauchistes sont inutiles en tant que révolutionnaires parce que la plupart d’entre eux ne veulent pas vraiment réduire à néant la forme existante de la société. La seule chose qui les intéresse est la satisfaction de leurs propres besoins psychologiques en défendant passionnément une « cause ». N’importe quelle cause fait l’affaire dans la mesure où elle n’est pas étiquetée de droite."
                                    "Les intellectuels universitaires participent également à la réalisation de ce bon tour. Bien qu’ils aiment se présenter en penseurs libres et indépendants, les intellectuels constituent (à quelques exceptions près) le groupe le plus sursocialisé, le plus conformiste, le plus apprivoisé, le plus domestiqué, le plus choyé, le plus aliéné et le plus lâche de toute l’Amérique aujourd’hui. Par conséquent, leur tendance à la rébellion est particulièrement forte. Mais, du fait qu’ils sont incapables de pensée indépendante, ils sont inaptes à toute véritable rébellion. Ce ne sont que des pigeons manipulés par le Système pour réaliser son tour ; leur rôle se borne à agacer les gens tout en savourant l’illusion de se rebeller sans même avoir à contester les valeurs fondamentales du Système."
                                    Théodore Kaczynski alias Unabomber

                                    Cela s’étend à toutes les grèves et manifestations d’aujourd’hui, aussi bien au niveau universitaire que de la part de travailleurs -ce sont des mouvements de protestations faits pour combler le besoin de se rebeller (autosatisfaction), l’expression du besoin de crier contre un système dénaturé qui les étouffent par le moyen de faux prétextes et de visées hypocrites (voir au delà du problème ciblé : le malaise ’réel’)- mais sans vraie volonté de changer les choses, car ils se trouvent dépendants et esclaves du monde auxquels il se sont (on les a ?) intégrés. Or, il n’y a pas de changement net sans certains sacrifices : celui de l’action réelle, concrète, du bouleversement. Le système n’évoluera pas tout seul et encore moins par le biais des politiques qui font leur boulot (une partie de leur boulot étant de garder le système -et leurs places- fonctionnel). Qu’on le veuille ou non, en démocratie représentative, c’est toujours une élite qui gouverne (sans compter que Sarkozy, les politiques en général, ont poussés ses dernières années leur rôle au delà de la simple ’représentation’, ils n’écoutent plus la voix du peuple mais s’autoproclament Élus portés au poste pour mettre au monde leur Vision du ’bien commun’).

                                    Il arrivera un jour où toutes ses fausses agitations ne suffiront plus, où les ’marginaux’ (conscients du système) gagneront assez de force et assez de poids parmi la masse pour tout mettre à plat et repenser un ’nouveau’ mode de vie -espérons-le plus humain, plus logique, plus strictement démocratique. Espérons aussi que nous serons capables d’admettre nos erreurs pour ne pas les commettre à nouveau.

                                    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 février 2009 18:34

                                      belle analyse du " plus pire " !

                                      " L’action du peuple sur la marche des affaires du pays se résume donc à glisser un bulletin de vote dans l’urne de temps à autre et à considérer qu’ensuite, ce qui sortira du système sera forcément l’émanation de sa volonté. "

                                      C’est pour cela que je prône le vote électronique par distributeur extérieur en mairie, par écran tactile accessible sur deux faces de la vitre de sa voiture, comme un péage autoroutier. Celui-ci permettrait la remise en cause en temps réel du président par vote régulier, on passe tous une fois par jour devant sa mairie. L’on pourrait sanctionner le Président par sondage immédiat, sanctionner tout projet de loi avant sa discussion à l’assemblée, sanctionner son maire pour toute décision communale. Cela, en quelques minutes avec un informatique infaillible comme le système bancaire, et une lecture tactile de l’empreinte doublé de la reconnaissance vocale...

                                      Ce progrès fantastique qui m’autorise à vous plusser en une fraction de seconde, Monolecte, seul l’Etat n’est pas prèt à s’y soumettre et pour cause. Il a compris comment le peuple pourrait intervenir dans les jours qui suivent et non cinq ans plus tard même quand tout va mal...Notre capitaine a qui l’on a confié la barre de notre vaisseau national est parti en dérapage et offre son flan à la vague scélérate qui nous arrivait par derrière au lieu de réserver nos forces pour mettre les gaz au bon moment afin de l’accompagner en lui tournant le dos...

                                      Toutes les civilisations appuyées sur le pétrole se sont écroulées, n’est ce pas ? Celles basées sur le nucléaire risquent l’auto-déflagration interne permanente, mais, dernier espoir, la technologie moderne qui avance à pas de géants peut libérer l’homme de la soumission à l’Etat et réduire celi-ci à un simple ministère des affaires étrangères pour gérer nos rapports avec nos voisins. Même dans ce cas, l’on pourrait se retrouver avec Bernard Kouchner dans sa politique d’indigérence...

                                      La dictature c’est " tu fermes ta gueule " la démocratie, c’est " cause toujours "...


                                      • ronchonaire 19 février 2009 18:55

                                        Sauf que quand vous "plussez" l’auteur, cela ne concerne qu’elle et vous alors que le résultat d’un vote concerne l’ensemble des citoyens...y compris ceux qui n’ont pas voté. Votre système ne conduirait qu’à l’immobilisme car vous trouverez toujours des mécontents pour dire "non" à chaque nouvelle initiative. Démocratie ne veut pas dire satisfaire les caprices de tout un chacun ; ça veut dire décider malgré ces caprices. En revanche, on pourrait (si vous le permettez) amender votre système pour limiter les abus en instaurant un quota annuel de "non" pour chaque individu ; vous pouvez vous opposer à 10 réformes chaque année, pas plus (par exemple).


                                      • Kalki Kalki 19 février 2009 19:10

                                        Gandhi a dit "Tout compromis repose sur des concessions mutuelles, mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux."

                                        Je vous pose la question a vous et a tous ...

                                        N’a t’on pas le temps de prendre les décisions ensemble ?
                                        Jusqu’a arriver à un compromis en prenant le temps qu’il faudra.
                                        C’est le seul moyen que tout le monde sois écouté, et autrement dit que tout le monde écoute tout le monde, ceux qui se taisent n’auront vraiment qu’a s’en prendre qu’a eux.

                                        Oui, cette démocratie la n’est possible qu’à l’échelle de la commune ou d’un quartie de grande ville ? 
                                        Et alors ?

                                        http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_directe

                                        http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiania_(Danemark)

                                        Quand la constitution, le contrat social est définie et accepté (a chaque génération) meme.
                                        A t’on besoin de décider de plus large politique pour un état ? Est ce que la notion d’état existe encore et a encore lieu d’exister ?


                                      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 février 2009 19:46

                                        @ ronchonnaire,

                                        le non systématique irréfléchi existe même sur avx, mais il s’agit là de l’acte de quelqu" esprit de contradiction " qui passe normalement après la première claque vers dix, douze ans. Sauf peut-être le ronchonnaire... ?

                                        à Kalki

                                        " Est ce que la notion d’état existe encore et a encore lieu d’exister  ? "

                                        Tout comme il est normal d’un jour se séparer de ses parents pour lacher la rampe et se lancer dans le noir de la vie, il devrait être normal de ne plus avoir besoin de l’Etat pour rouler convenablement jusqu’au bout. Mais vu comment la démocratie est dévoyée sur la place publique, il ne fait aucun doute qu’elle se prostitue pour des instances occultes avides de sang populaire...Le rôle actuel de l’Etat ne consiste qu’à s’assurer l’éducation d’un tampon raisonnable d’ouvrier corvéable, d’esclaves soumis auxquels l’avenir a failli être prédéstiné dès trois ans...


                                      • antyreac 19 février 2009 19:25

                                        La démocratie est le type de gouvernement le moins pénible que peut supporter l’homme ainsi que le capitalisme.

                                        Le deux systèmes (Homme et le capitalisme ) sont des système libres qu’il faut encadrer avec un maximum de précautions


                                        • Daniel Roux Daniel R 19 février 2009 20:17

                                          Sommes nous en démocratie ? A lire l’article, certainement pas puisque les élections sont truquées par une oligarchie co-optée régnant sur un peuple manipulé.

                                          Et cette dérive anti-démocratique va s’aggraver. Vous n’y croyez pas ?

                                          Le traité constitutionnel Européen a fait l’objet d’un référendum. Le peuple a dit "Non" et il savait ce qu’il faisait. Peu importe, la décision est annulée par l’oligarchie qui, après une comédie du pouvoir, l’entérine à... VERSAILLES !!!

                                          Sarkozy fait le forcing pour détruire la société française égalitaire et laïque pour lui substituer une société inégalitaire et communautariste anglo-saxonne, avec la complicité et la collaboration de la classe dominante.

                                          Ne votez plus pour vos ennemis.


                                          • Kalki Kalki 19 février 2009 22:17

                                            et la banlieue serait ou ?


                                          • abdelkader17 19 février 2009 23:37

                                            Sans capitalisme et la création de ghettos de riches parisiens, le Paris populaire qui faisait le charme de cette ville n’aurait pas disparu.
                                            La gentrification de la capitale à vidé de sa subtance ce qui formait l’âme même de la ville, l’ uniformisation des profils sociologiques repoussant ainsi les "indigents" vers la périphérie, a créer une caste de petits bourgeois reclus dans de véritables forteresses.
                                            Les discours sur la création et le renforcement de la mixité sociale, ne sont que des attrapes nigauds,tant les processus en cours concourent à la réalisation d’effets contraires.
                                            La richesse de la culture populaire à laissé place au conformisme petit bourgeois.


                                          • Frabri 19 février 2009 23:00

                                            Le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, le communisme c’est le contraire. Coluche

                                            Dans une société de consommation l’essentiel c’est la consommation, la politique est tout a fait accessoire et secondaire. Ce que veulent la majorité des citoyen-ne-s c’est une augmentation de salaire pour pouvoir consommer davantage. Et cela a fonctionné pendant les trentes glorieuses il y avait augmentation de pouvoir d’achat, ascension sociale, les principaux partis de gauche et les principaux syndicats avaient fini par accepter le capitalisme.

                                            Aprés les "trentes piteuses" il n’y a plus d’augmentation de pouvoir d’achat , l’ascenseur social est en panne, et on redécouvre l’anticapitalisme et le nécéssité d’un "nouveau projet politique". Pour le moment sur internet la meilleure ébauche d’un "nouveau projet politique" c’est la "décroissance".


                                            • abdelkader17 19 février 2009 23:20

                                              Qu’est ce que la démocratie ?
                                              L’exploitation toujours plus affirmée d’une oligarchie prédatrice, qui au travers du contrôle de l’information marchande, fabrique du consensus à coup de désinformation.
                                              La démocratie est un leurre, terme totalement galvaudé à force d’utilisation.
                                              On parle aujourd’hui de démocratie libérale, il est définitivement intégrer dans les consciences, que le seul mode de fonctionnement économique est le capitalisme déreglementé.
                                              Il suffit de se réferer au referendum sur le traité constitutionnel européen, rejeté par la majorité des citoyens Français, pour finir de se convaincre, s’il en est encore besoin, que le concept même de démocratie est une vaste farce.
                                              La démocratie n’est valable, que pour ceux qui la contrôle, au travers d’un vaste système fabriquant de la servitude volontaire.


                                              • Céline Ertalif Céline Ertalif 19 février 2009 23:28

                                                Monolecte,

                                                Article vraiment intéressant. La démocratie échappe trop à la critique. Est-ce un si bon régime que cela ? Pourquoi le serait-ce ? Je ne suis pas trop d’accord avec le raccroc de la critique de la démocratie sur la discours anticapitaliste néo-bourdieusard dénonçant la classe dominante. Je pense plutôt que la critique de la démocratie peut donner un vrai vertige que les sentiers battus néo-marxistes dissimulent un peu. Je reviendrais en parler. Pas avant ce week-end, sans doute. Parce que, moi, je suis une travailleuse qui travaille... smiley


                                                • Montagnais .. FRIDA Montagnais 20 février 2009 00:26

                                                  L’heure est aux nouveaux concepts :

                                                  1) Banksters : l’élite du nouveau monde
                                                  2) Traders : en vieux français, tourneur je crois. Sicaires des Banksters
                                                  3 ) Bessonner : ragusez, trahir...verbe commun désormais
                                                  4 ) Mondialisation : euphémisme utilisé par les banksters pour mettre des milliards de prol en compétition, à la bâston
                                                  5) France : terme tombé en désuétude, qui ne correspond à plus aucune réalité (sauf pour les match de foutre)
                                                  6) Europe : nom donné à l’Euroland lors de la signature du traité de commerce de Maastricht (la Meuse..)
                                                  7) Justice : terme utilisé par Zébulon premier en place et lieu d’absence d’argument
                                                  8) Ecologie : tient lieu de philosophie aux ménagères et aux étudiants en mastère (comme dit la potiche de la télévisie : "bientôt les portables à énérgie solaire. Alors ça ! ça va faire du bien à la planète !"). Vive Tartuffe B.
                                                  9) Pub : terme qui a remplacé le mot réclame. Mieux vaut utiliser le premier si vous voulez pas passer pour un con. Séguela : mascarille de service
                                                  10 ) Portable : nom donné à un type de sonnette qui déclenche une réaction convulsive chez les porteurs
                                                  11) Gouvernement : une bande d’artistes de variété bien payés
                                                  12) Démocratie, pour en revenir au sujet : nom qu’on prête actuellement au vice absolu paré des dépouilles de la vertu

                                                  Vive la Finance ! Vive l’empereur Zébulon !


                                                  • the southern fry the southern fry 20 février 2009 00:38

                                                    Au hasard des commentaires, ne bougez plus vous êtes bien sur Agoravox :

                                                    "le capitalisme a provoqué lui aussi beaucoup de dégats (les deux dernieres guerres mondiales par exemple)"

                                                    "Sommes nous en démocratie ? A lire l’article, certainement pas puisque les élections sont truquées par une oligarchie co-optée régnant sur un peuple manipulé. "

                                                    "Qu’est ce que la démocratie ?
                                                    L’exploitation toujours plus affirmée d’une oligarchie prédatrice, qui au travers du contrôle de l’information marchande, fabrique du consensus à coup de désinformation.
                                                    "


                                                    Heureusement, par ci par là, une petite lueur, un raisonnement construit et instruit... aujourd’hui, rendons grâce à Sylvain Reboul.


                                                    • sisyphe sisyphe 20 février 2009 04:56

                                                      Comme d’habitude, Monolecte, excellente analyse, et diagnostic pertinent. 

                                                      Nous sommes, évidemment, dans des simulacres de démocratie, tant que le pouvoir ne sera pas donné au peuple, POUR TOUTES LES DECISIONS QUI LE CONCERNENT, à travers des élus ayant à répondre de leurs décisons devant des commissions de citoyens. 
                                                      Référendums d’initiative populaire, class actions (actions en justice en nom collectif), associations de citoyens ayant suffisamment de moyens pour imposer leur voix, contre-pouvoirs nécessaires à la respiration démocratique ; transformation de la constitution, du Sénat, des pouvoirs locaux et régionaux, plus grand pouvoir au parlement (3/5ème des voix obligatoires pour toute loi votée, concernant la politique de la nation), multipolarisation, assemblée constituante citoyenne ; les réformes nécessaires à l’établissement d’une vraie democratie sont plus que jamais nécessaires et urgentes. 

                                                      A celà doit s’ajouter le contrôle démocratique des flux financiers, de la répartition des richesses produites, le remplacement des institutions internationales, définitivement soumises aux puissances financières, par des institutions démocratqiues aux représentants élus, etc, etc... 

                                                      Vaste programme, aurait dit l’autre ; mais le seul capable d’éviter l’implosion à venir...

                                                      Merci pour vos articles et vos analyses. 


                                                      • fhefhe fhefhe 20 février 2009 05:54

                                                        "La Démocratie c’est le Pouvoir pour les poux de manger les lions"  : Clémenceau
                                                        Les adhérents de l’Ensemble des partis politiques Français...ne représentent pas 5% de la population en Droit de vôter.... !!!!
                                                        Je vais vous donner juste un exemple du progrés social....émanant de TOUS les partis politiques y compris ceux qui ont pris le pouvoir depuis 1974..... !!!!!
                                                        Une personne qui travaillait dans les 50,60 et 70 et gagnant le "Salaire Minimum" pouvait se LOGER dans un hôtel meublé... !!!!
                                                        Qu’en est il aujourd’hui pour une personne gagnant le SMIC....et qui se logerait dans un Formule 1 ou dans un Etap Hotel ...à 30€ la nuit...soit 900€ par mois ...
                                                        Plus haut j’ai lu des commentaires sur "la Langue Française"....
                                                        Effectivement la Langue Française est vivante....
                                                        Femme de Ménage....est devenue "Technicienne de Surface"....
                                                        Clochard est devenu "Sans Domicile Fixe"....
                                                        Salariés à Temps Partiel , Ouvriés non qualifiés...sont devenus des "Travailleurs Pauvres"
                                                        Les "Avancées Sociales" sont devenues une REALITE DEMOCRATIQUE dues à "l’Illusion démocratique" de 3% de la population Française...( Si 30 Millions "d’electeurs "potentiels" 900 000 adhérents politiques...mais je pense être Optimiste....sur ce nombre...)
                                                        La Vie n’est pas ce que l’on Pense mais ce que l’on (Dé)pense....
                                                        En effet , le "Capitalisme" , la "Concurence" , le "Libéralisme" , justifie la réflexion de Cousteau....
                                                        "L’Argent est l’Oxygène de l’Etre Humain"....Cousteau qui a voué sa vie aux fonds marin...avait tout compris des "Profondeurs de l’Ame Humaine..."


                                                        • Montagnais .. FRIDA Montagnais 20 février 2009 07:41

                                                           A quand Agoravox dans les Kiosques ?, Comme le Monde Diplo, comme le Canard, comme le journal de la joie de vivre...

                                                          La Démocratie, c’est le régime qui permet au peuple de porter son élite au pouvoir. C’était il y a 3000 ans. C’était chez les Grecs et ça n’en est que rarement sorti. C’était une idée d’hommes qui pensaient, qui avaient tout pensé, qui, de plus, étaient ensemble, attachés, pétris d’identité, en liens avec la Nature, l’Univers.

                                                          L’heure est au pouvoir trismégiste et satanique de l’oligarchie alliée à la mediacratie et aux fantômes du politique, au Kali Yuga inéluctable et transcendant.

                                                          Qu’ils soient loués, ceux qui parlent encore de "citoyens", de "peuple", de démocratie, de "social"... Mais, tout au long des papiers lus supra, on commence à entrevoir que nombre de belles et bonnes idées sont tombées en lambeaux, et que les lambeaux ne font que servir de déguisement aux "paçu".

                                                          Plus de peuple ! Juste des consommateurs, des bouts de cerveau pour l’industrie de la réclame.

                                                          Plus de gouvernement ! Juste des artistes de variété qui prétendent nous gouverner et qui ne peuvent plus rien.

                                                          Presque plus de pouvoir-vivre ! Juste un pouvoir d’achat (qui sera divisé par deux, si tout va bien, d’ici quelques mois)

                                                          Avenir sombre. Comment calmer la colère des myriades à un dollars ? Comment éviter le retour des brassards à croix tordues ? Celui des couteaux entre les dents, des bas du front sous deffe étoilée ? Dans ce joyeux chaos mondialisé, une autre colère, immense et autrement dévastatrice, est en train de monter : celle de Maman Terre.. Une autre affaire !

                                                          Les grecs en savaient toute la portée.

                                                          Que faire ? Sauver les Meufs..


                                                          • barbouse, KECK Mickaël barbouse 20 février 2009 08:38

                                                            bonjour,

                                                            bonne base critique que votre article monolecte, l’illusion d’un choix dans le champs des possibilités est une assez bonne définition du vote en France. Surtout lorsqu’on connais les parallèles entre les études faites pour comprendre et stimuler les pulsions d’achats et celle du vote.

                                                            Par contre nous sommes bien en république au sens société de lois, qui sont appliquées, et légitimé par l’illusion qu’elles sont voté par les "représentants du peuple", aussi, faire sauter l’illusion démocratique, c’est aussi créer les bonnes conditions de la révolte, et donc donner une bonne occasion a la "caste" de légitimer le recours a d’autres méthodes plus militaire pour " sauver la France",

                                                            le modèle suisse mise en avant n’échappe pas ou de peu à la tyrannie des bonnes petites décisions qui engendrent avec leurs vue courtes de plus grand malheur, l’exemple est celui de ce pays africain qui produisait assez de nourriture pour sa population, mais où une rumeur de famine a suffit pour que chaque fermier mette un peu plus de coté dans son grenier que sur leur marché intérieur, ce qui a engendré multiplié par x fermier, une vrai famine. 

                                                            La véritable faillite de la démocratie Française si vous la regarder de pret, et sans idéologie préalable, viens de l’inégalité dans la possibilité d’accèder a l’information fiable, noyé dans le flot médiatique qui oblige chacun a fonctionner avec une occlusion identitaire de la raison, je crois ce qui me ressemble sans preuve, et ne crois pas ce qui me ressemble pas.

                                                            Une absence de culture de la prise de décision individuelle mesuré, contraire a l’infantilisation des esprits nécessaire pour faciliter la pulsion d’achat irraisonnée, 

                                                            l’absence de sécurisation de l’amour paternel, ce qui place tout français masculin devant une caste qui décide et le sépare de ses enfants quand bien même il est innocent, sain et engagé dans la vie de cité. Et il n’y a aucune raison de s’investir pour une cité qui vous sépare de vos gosses aprés vous avoir fait croire que s’investir en elle allais vous permettre de les élever et de les protéger.

                                                            C’est la cause première de la hausse constante de l’insécurité en France, parce que même si un repris de justice se "range" pour assurer une stabilité a son gosse, enlevez le a un innocent et il deviens hostile au régime.

                                                            L’illusion médiatique qui aprés vous avoir fait croire que tel lessive lave plus blanc, et que tel candidat est "LA bonne personne" se heurte a la réalité, et engendre la hausse de la défiance vis a vis des médias, de paris, des "groupes d’intérets", et démontre bien a chacun qu’il y a une inégalité flagrante dans la capacité a émettre son opinion,

                                                            ce qui suit un affaiblissement de l’esprit critique qui tue l’exercice sain de la démocratie, le droit pour chacun de dénoncer les abus de pouvoirs dont il est l’objet, qu’ils soient religieux, médicaux, juridique, professionnel, etc... obligeant ainsi chaque détenteur d’un statut dans la société a faire attention quand il l’utilise. Aujourdh’ui chacun supporte sa dictature identitaire et s’indigne dés que les autres parle, puis fin du débat qui n’a pas lieu entre indignés professionnels.

                                                            la démocratie sous entend aussi une culture du débat, et la caste journalistique avec la mise en scène médiatique a déposséder le citoyen du droit a poser ses questions, et surtout a réagir a la réponse langue de bois par une autre question. 

                                                            Et enfin, la logique du métier de politique a changer, avant c’était des hommes pensant et cultivé qui décidais en leur âme et conscience, des bosseurs qui cherchaient des solutions avec une force de propositions intelligente et créative,

                                                            maintenant ce sont des fonctionnaires soumis sélectionnés par leurs capacités a apprendre par coeur des argumentaires tel un bts force de vente, et d’être estampillé acteur crédible devant une caméra. Leur parole ne compte pas, en tant qu’etre pensant munie d’une réflexion propre, mais comme caisson de raisonnance de ce qu’on leur à donner à dire.

                                                            on est passé du cogito ego sum à l’ère de théâtre des ombres dansantes au fond de la grotte de platon, avant on voulais faire sortir le citoyen de la caverne de ses ignorances, maintenant on veut que surtout il reste a regarder le fond de sa grotte proscrit devant sa télé. 

                                                            amicalement, barbouse.



                                                            • Monolecte Monolecte 20 février 2009 09:00

                                                              Belle intervention, Barbouse : effectivement, la répétition des bévues des oligarques à un point dépassant très nettement le seuil de connerie critique me laisse penser depuis un bon petit moment qu’il s’agit là d’une stratégie délibérée d’exaspération du peuple, au moment-même où le prétexte de la crise permet enfin de procéder vite et bien aux grandes coupes franches rêvées depuis des années par la classe dominante.
                                                              Comme vous, j’en suis arrivée à la conclusion que les saillies des Sarko et autre Séguéla n’ont rien de fortuites et espèrent arriver au point de frustration nécessaire pour que le peuple, fort justement, se révolte.

                                                              À ce moment -là, l’usage de violence par le gouvernement contre le peuple sera enfin légitimé et on pourra commencer à s’occuper correctement de ceux qui osent encore remettre en cause le système.


                                                            • Le chien qui danse 20 février 2009 12:31

                                                              Merci pour cet article
                                                              Nous aurons bientôt la réponse, les pouvoirs de domination s’érodent trés vite et nous allons nous retrouver avec la responsabilité de nos vies et de nos sociétés. Il ne s’agira plus de discutailler sur la démocratie/capitalistique ou le capitalisme/démocratique, va falloir répondre à l’urgence/évidence de prendre la relève réllement populaire (et pas populiste) car j’espère que nous saurons repousser les dictatures, surtout celle du peuple.....
                                                              Aiguisez vos argumentaires, ça va être utile bientôt...


                                                              • Frep Frep 21 février 2009 16:10

                                                                Face aux oligarques et derrière eux ,aux ploutocrates qui nous gouvernent , n’est-ce pas d’abord par la limitation de la concentration des mandats politiques ainsi que le renforcement et le développement de contre -pouvoirs au plan national et local, et en outre l’extension de la démocratie directe locale , que pourra respirer notre systéme de démocratie représentative ? Sinon par quoi remplacer ce dernier ?


                                                                • rackam rackam 22 février 2009 13:00

                                                                  L’article est très intéressant, mais beaucoup d’interventions mélangent tout : en général on oppose capitalisme à dictature. L’un est un système économique et l’autre est un système politique. Quand on parle de dictature cite-t-on Franco, Salazar, Pinochet.... ? non, mais le socialisme ! Curieux non ? Moi, quitte à vous faire hurler, je vois dans l’expérience socialiste un formidable "plus", c’est celui d’avoir prouvé que l’on pouvait se "passer" du capitalisme pendant 70 ans ! Mais aussi un formidable "moins" c’est de ne pas avoir su trouver un système politique humaniste adapté à cette expérience unique dans l’histoire de l’humanité. Mon espoir est de chercher et trouver à allier les deux. Partir du principe que ce n’est pas possible, relève à mes yeux d’un pessimisme déplorable. La République n’était pas parfaite mais il n’empêche qu’on l’a améliorée et qu’on en est à la 5ème et que l’on parle de 6ème. Alors pourquoi ne pas chercher du côté de ce qui s’est fait en améliorant ce qui mérite de l’être ?


                                                                  • masuyer masuyer 22 février 2009 15:49

                                                                    Bonjour Monolecte,

                                                                    saignant et intelligent à la fois, comme d’hab’ (Abgemachin, ta gueule ! smiley )

                                                                    "l’illusion démocratique" reste toutefois le "meilleur système", au sens du plus pérenne. La psychologie sociale s’est beaucoup intéressée à cette question, je pense notamment au travaux de Joule et Beauvois, "La soumission librement consentie".


                                                                    • ddacoudre ddacoudre 22 février 2009 21:11

                                                                      bonjour monolecte

                                                                      tu poses le problème de savoir comment dans la population d’un état chacun peut exprimer son opinion personnelle pour fixer la direction qu’elle veut donner à son organisation socio économique, voire la faire connaitre des autres.

                                                                      l’impossibilité résulte moins du problème du temps que cela prendrait, que du fait que le premier qui aurait émis son avis, le temps que le dernier le formule, il y aurait de grande chance que les éléments qui aurait concouru à former le sien ne soit plus valident, si bien que nous ne retiendrons de lui qu’un avis qu’il ne partagerait plus.

                                                                      ainsi par nos votes nous exprimons un avis à un moment donné en fonction de nos perceptions individuelles, et si ces avis indiquent une voie a suivre, le lendemain même un événement peu justifier que l’on se dirige vers une autre.

                                                                      comment permettre à tous les citoyens dexprimer leur point de vu, c’est en leur ouvrant un espace d’agora grecque.
                                                                      nous savons que tous ne s’y rendront pas, et que pourrait’il en résulter d’autre qu’une cacaphonie.

                                                                      la démocratie directe est donc aussi inatégnable que ce que peut l’être l’égalitarisme, le libre marché, ou que la liberté arbitraire de chacun.

                                                                      la solution la moins mauvaise et celle de laisser se regrouper les avis de chacun au travers d’associations, dans lesquelles ils devront apprendre à se regrouper pour formuler de manière intelligible un projet vers lequel il souhaite que se dirige la société, c’est le parti politique.
                                                                      au sein de ce groupement il désigneront ceux qui se sentent les plus motivés, les plus compètants, pour postuler aux représentations de l’exercisse du pouvoir, mais rien n’interdit à un individu de soutenir son avis personnel, sauf qu’il ne pourra pas ocuper tous les siéges d’un parlement, et 500 personnes d’avis divergeants semble un peut lourd.

                                                                      alors il est juste de considérer comme tu l’écris que la hiérarchisation avec un chef au bout même élu n’est pas trop représentatif se la démocratie et justifie pleinement ta comparaison avec une structure dictatoriale, qui n’agit plus directement mais par bons nombre d’acteurs que tu cibles qui sont admis dans nos moeurs politiques et conduisent qu’aujourdhui nous soyons toujours sous une activité capitaliste.

                                                                      entre les deux il y a de la place, mais la meilleure est celle que prennent les citoyens qui s’interréssent à leur destin, ce qui depuis la disparision de la lutte de classe me parait s’être largement effrité par la confusion des genres qu’a introduit le client roi que tout un chacun est, un comportement fédérateur bien trompeur.

                                                                      ton article pose de bonnes interrogations








                                                                      • Eudémonix 27 novembre 2016 22:18

                                                                        En démocratie, le peuple prend les décisions. Il ne se contente pas de désigner ses maîtres pour les 4 ou 5 années suivantes parmi des candidats présélectionnés par les riches. Nous ne vivons pas en démocratie mais en artistocratie élective. Et cette aristocratie élective est au service de ceux qui les financent, pas au service de ceux qui votent pour eux. :

                                                                         1) https://www.youtube.com/watch?v=awq5ccA5ygg

                                                                         2) https://www.youtube.com/watch?v=wrOx_pVLUDk&spfreload=5

                                                                         3) https://www.youtube.com/watch?v=oN5tdMSXWV8&t

                                                                         4) https://www.youtube.com/watch?v=-nk4kFIPX3M

                                                                         5) https://www.youtube.com/watch?v=wYu8NYUgLJQ

                                                                         6) https://www.youtube.com/watch?v=ZWSXU0mCxT0

                                                                         7) https://www.youtube.com/watch?v=_yfhRAyzNUk&t

                                                                         8) https://www.youtube.com/watch?v=36HRbEX02zA

                                                                         9) https://www.youtube.com/watch?v=RT79JwkQqs0

                                                                        10) https://www.youtube.com/watch?v=lNpSiQy7Cgc


                                                                        • lsga lsga 27 novembre 2016 22:55

                                                                          @Eudémonix

                                                                          Tout à fait. N’oublions pas non plus que ces décisions concernent ce qu’on produit, la manière dont on le produit, et la manière dont on le distribue.

                                                                          La démocratie n’est donc pas possible quand les moyens de production appartiennent à quelques uns. L’abolition de la propriété privée est nécessaire à l’instauration de la démocratie.

                                                                          Sachant que les moyens de production sont planétaires, une démocratie réelle ne peut être que planétaire.

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