L’imposture présidentielle
N'en doutons pas, nous allons revivre une année de dupes, rien ne nous sera épargné, pour que perdure la spoliation démocratique.
On va nous vendre de l'élection, de la république en sauce, de la politique en chaussettes, du mensonge en tas. On va nous faire croire qu'on existe vraiment, que l'opinion aura un poids, qu'on ne va surtout pas reproduire le vol du référendum sur la Constitution européenne de 2005.
Les bras armés des trusts industriels, médias en tête, vont y aller de leur gros titres, de leur fanfare, de leur clapets ouverts, de leur arrogance, les partis dits de gouvernement vont caresser la chape de plomb du consensus. Car il existe des partis de gouvernement, et les autres, d'estime, qu'on feint d'écouter et qu'on cantonne au musée de la République. Il y a les partis qui ne remettent pas en cause le système, le partage indécent des richesses, le pouvoir sans partage des puissants.
Qui donc pourrait avoir envie de bousculer l'ordre séculaire ? Des journalistes fiévreux à poser la question qui gêne, payés grassement par une poignée d'actionnaires omnipotents ? Des politiques attentifs à leur prochaine réélection, à l'abri des lobbies capitalistes ? Bien sur que non, les gens bien sont des gens sans pouvoir, si ce n'est celui du salarié qui peine à se faire entendre.
La virée du Fouquet's, puis la bronzette sur le yatch à Bolloré avait marqué l'asservissement du politique vis à vis des forces de l'argent, peut-on imaginer que De Funès fasse moins pire que la première fois, peut-on croire qu'une élection de DSK ou de Hollande puissent changer quoi que ce soit, qu'une improbable éjaculation de Hulot, le pitre du PAF, le roi du shampoing bio, bouleverse le programme de conditionnement des masses de TF1, que Boorloo réussisse à raser gratis au coeur de l'establishment financier ?
Le Front va faire une percée, la vraie gauche va se battre honnêtement, au bout du compte on nous refera le coup du sursaut démocratique, le tout sauf Le Pen, et l'on pleurera cinq ans de plus sur l'occasion ratée.
L'occasion pour le peuple de se faire entendre, de se faire écouter, de prendre le pouvoir, d' imposer véritablement les possédants, de relever les souffrants, d'arrêter le train fou de la Croissance, de détruire les murs, d'abolir les races, les privilèges, les paradis fiscaux, de partager vraiment, le travail, la dignité, les quartiers, le bonheur de vivre, ensemble.
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