• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > L’impunité à l’égard des mauvais élèves de collège

L’impunité à l’égard des mauvais élèves de collège

Certains adolescents détruisent l'éducation nationale !

Est-il normal que les élèves turbulents dictent leurs lois au restant de la classe ?

Je suis enseignant dans un collège de province, semi rural où la qualité de vie de la zone de chalandise de mon collège n’est pas à négliger… Pourtant dans les nombreuses classes où moi et mes collègues intervenons il y a des problèmes de discipline de pus en plus difficiles à endiguer.

Ledit collège comporte environ 500 élèves, le nombre d’élèves par division est d’environ 27 ; les élèves pénibles sont une cinquantaine, les très pénibles une dizaine, il semblerait qu’ils soient faciles à museler ! Et pourtant non !

Il semblerait faux de dire ceci, mais les bons ou moyens élèves souffrent de promiscuité avec ces « cas », car si ce n’est pas pour beaucoup de la racaille ils sont très difficiles à gérer par le professeur qui semble désarmé devant tant de bêtise et d’incivilités. Les élèves méritants doivent faire avec et souffrir lorsque le professeur est contraint de mettre un de ces « cas » à coté d’eux (on est obligés de les séparer, si l’on veut un tant soit peu travailler) ; comment s’accommoder d’un tel voisinage ?

Comment se rendre aux toilettes lorsque l’on est en sixième et que les grands de troisième ont choisi cet endroit pour cloper ? Les surveillants doivent faire leur travail, me direz-vous ! Et comment donc ? Leur mettre un énième rapport ou avertissement dont ils n’ont cure ? De toute manière on sait bien que certains élèves n’ont pas peur des sanctions car leurs parents ont autre chose à faire que de s’occuper à les corriger lorsqu’ils font les imbéciles au collège ; voire même quelques uns les couvrent et leur fournissent des alibis : « Mais non ma fille n'a pas séché son cours de 11h à midi, je suis venue la récupérer devant le portail , elle m'a téléphoné (avec son portable qui est interdit au collège) me disant qu'elle avait une céphalée  »… De plus le principal rechigne à convoquer un conseil de discipline afin d’exclure ces indésirables, cela ferait des vagues et la hiérarchie peinarde dans leur inspection d’académie ou autre rectorat n’apprécierait pas trop.

S'il est difficile et non gratifiant d'enseigner, ce n'est pas avec 80 % des nos élèves, non avec ces derniers on reprendrait goût au métier... Mais avec les 20 % restant qui ne viennent pas pour s'instruire, mais pour s'amuser, même si cela va gêner grandement leurs camarades. D'ailleurs peu leur importe, il risqueront seulement d'écoper d'un dixième ou onzième avertissement que leurs parents submergés par les soucis professionnels et/ou d'un divorce ne regarderont même pas...

 


Moyenne des avis sur cet article :  3.94/5   (34 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • appoline appoline 25 mai 2013 11:30

    Très juste, mon petit-fils de 3 ans est déjà inscrit en école privée, le système publique étant beaucoup trop laxiste


  • Daniel Roux Daniel Roux 24 mai 2013 19:55

    L’école est le symbole républicain de l’égalité des chances et de la laïcité mais les cours de récréation n’ont jamais été un lieu protégé des violences. Les tyrans ont toujours existé : « Tu vas voir ta gueule à la récré ! » n’est pas que le titre d’une chanson.

    Au bon vieux temps, les instituteurs étaient respectés par les familles au même titre que le maire et le curé. C’était l’époque où l’enfant devait vendre des billets de loterie dans la rue pour telle ou telle cause, où il servait d’otage lorsque les familles rouspétaient. L’époque durant laquelle moins de 2% des enfants d’ouvriers parvenaient à l’université. Tout le monde trouvait cela normal, chacun à sa place. Il y avait évidemment des voyous, des blousons noirs, mais ils étaient mis rapidement sur une voie de garage et s’ils ne s’amélioraient pas, la maison de correction, puis la prison ou l’armée coloniale, puis.. ils allaient vers leur destin.

    Les temps ont changé, le respect est devenue une valeur à géométrie variable en fonction des milieux sociaux, des familles, des cultures, du niveau d’éducation, des exemples montrés dans la vie ou les médias ou internet, par ceux qui ont des responsabilités, comme les politiques, les patrons ou les parents.

    Les professeurs ne sont plus protégés par leur statut socio-professionnel et ont dû en rabattre. La cours de récré englobe la salle de classe. Les caïds veulent y faire la loi là comme ailleurs.

    Les dirigeants de l’éducation nationale mettent rarement les pieds dans les écoles et les collèges. Ils vivent dans une bulle, la tête pleine des théories classiques sur la pédagogie, l’éducation, la psychologie des enfants, la mixité sociale, l’égalité des chances, toutes ses belles valeurs qui entretiennent leur auto-admiration et subliment leur mission.

    Ils ne veulent pas entendre parler de problèmes de discipline, de racket, de harcèlement, de rien qui pourrait faire dire médias qu’ils ne maîtrisent pas la situation. Leur politique est celle de l’autruche, leur philosophie, l’angélisme.

    Rien n’est jamais de leur responsabilité. Les élèves et leurs familles se plaignent ? C’est parce qu’elles refusent la mixité sociale et pêchent par élitisme. Les professeurs se plaignent, silence dans les rangs, « Un bon professeur sait se faire respecter ! » et puis n’oubliez pas que vous êtes des privilégiés, que vous avez un emploi sûr et un salaire que beaucoup vous envieraient.

    La solution ? Séparer au plus tôt sans état d’âme, dans l’intérêt général les violents des autres. Les familles aisées l’ont bien compris qui se réfugient dans les écoles privées et sélectives, subventionnées par nos impôts.

    L’urgence est de protégé le plus grand nombre contre les exactions d’une minorité. Des critères d’exclusion provisoire ou définitive, quelques soit la classe, sans angélisme et sans faiblesse, au premier rang desquels figureraient l’acte violent devraient être mis en place au niveau national. 

    C’est à l’état de trouver des solutions, de s’occuper des asociaux, de leur donner les moyens de s’en sortir s’ils le peuvent et le veulent. Ce n’est pas aux élèves c’est à dire aux enfants, ni aux professeurs dont le métier est d’enseigner, de subir les conséquences des errances et de la démission des pouvoirs publics.

      


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 mai 2013 11:01

      Article trop court qui ne prend pas le temps de poser clairement le problème ni d’envisager des solutions. Que proposez-vous, concrètement ? 


      • appoline appoline 25 mai 2013 11:34

        Beaucoup plus de discipline, c’est aussi simple que cela. L’éducation nationale et ses théories à la con a fait son propre tort et maintenant elle ne sait plus comment s’y prendre pour se dépêtrer d’une situation qui lui échappe.


        Trois avertissements : la porte et suppression des allocations, vous allez voir que les parents vont se bouger les fesses. Sinon, qu’ils se démerdent avec leurs gamins ingérables, les autres enfants n’ont pas à pâtir de cet état de fait.

      • BOBW BOBW 25 mai 2013 12:11

        N’oublions pas depuis Sarko et maintenant François II que le sabotage systématique est institué :http://www.estrepublicain.fr/actualite/2011/06/25/surveillants-160-postes-supprimes-a-la-rentree


      • urigan 25 mai 2013 12:19

        Je propopse.......

        1) supprimer le ministère de l’EN.
        2) le remplacer par une Fédération Française de l’Enseignement et de l’Education.
        3) Mettre les écoles sous la loi des associations de 1901 avec la FFEE, les membres actifs étant les parents.
        4) pour le reste (admissions, radiations, ressources,) le statut des association convient.

        L’école ne serait plus obligatoire, et les C.A. pourraient virer les trublions.

        A développer

        Ha ha ha !


      • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 mai 2013 12:42

        @urigan


        Ce n’est pas si bête et ça fonctionnerait peut-être. 

      • chmoll chmoll 25 mai 2013 11:47

        au lieu de poser la question , fait ton boulot toi et les autres ,et ça n’arriveras pas
        PS : ne me sort pas la réponse auto :on manque de personnel
        c connu pour camoufler la léthargie, voir fainéantise


        • urigan 25 mai 2013 12:10

          On devrait t’appeler Ron Clark, lui qui lorsqu’il bottait en touche, en trouvait de 70 mètres.

          Le Monsieur te demandait des solutions, pas du vomi !


        • chmoll chmoll 25 mai 2013 16:55

          tu veux pas que j’fais son boulot des fois ?
          peut ètre ago vas faire du bénévolat pour s’gus


        • médy... médy... 25 mai 2013 12:24

          Vous faites marrer :« Certains adolescents détruisent l’éducation nationale »

          Remplacez « adolescents » par « entreprises privées » et ça fera plus sérieux.


          • Goldored Goldored 25 mai 2013 13:22

            ouin ouin.
            Pauvre petit prof.


            • aviso aviso 25 mai 2013 13:32

              Imposer le port d’un uniforme en primaire et aux CES et appliquer les lois sur la divagations des mineurs !!!


              • ghjuvanpaulu 25 mai 2013 14:08

                De toutes façons l’état n’en a rien à faire que quelques sauvageons mettent à mal l’EN.
                Les enfants des « élites » sont en institut privé...


                • Denzo75018 25 mai 2013 14:49

                  Les vrais responsables et coupables sont les parents qui ont démissionné de leur rôle sous prétexte qu’ils ont pas le temps ou que cela est trop compliqué !

                  Honte !


                  • urigan 25 mai 2013 15:07

                    Rejeter la faute sur les parents ou sur les profs, est trop facile. Si il y avait du travail en France pour employer les 3 millions de chômeurs, il n’y aurait pas de problèmes à l’école et dans la rue.
                    Et ne dites pas que le français est trop cher, c’est un lieu commun (très) éculé.


                  • Denzo75018 27 mai 2013 08:15

                    Alors s’il n’y a aucune solution, que les Français arrêtent de faire des « chiards » parce que s’ils sont dans l’incapacité de les élever ni financièrement ni dans leur éducation, je ne vois pas pourquoi cela serait à la société de les prendre en charge !

                    Des cas isolés, oui mais pas toute une génération..........


                  • urigan 25 mai 2013 15:01

                    L’instruction ça ne sert à rien.......surtout quand on est destiné à être esclave.
                    Les bac+5 que l’on retrouve derrière une caisse de super marché où à cueillir des asperges, il y en a pléthore.


                    • urigan 25 mai 2013 15:11

                      Le monde de demain est ici

                      http://www.youtube.com/watch?v=owXtjrWACLg

                      A voir et à revoir. Tout est dit.

                      Il a parlé, et il en est mort.


                      • Carl 25 mai 2013 15:21
                        @l’auteur,

                        À vous lire, j’aurais titré :
                        L’impunité à l’égard des mauvais profs de collèges !

                        Il est urgent que vous changiez de métier, vous n’êtes tout simplement pas fait pour ce travail, l’EN et les élèves ne s’en porteront que mieux.

                        • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 mai 2013 16:30
                          Je vais être un peu dur, mais je crois sincèrement à ce que j’écris ici.

                          Lorsque quelqu’un accepte des conditions de travail indigne, il ne lui est guère utile de venir ensuite pleurnicher. C’est à vous, professeur, de fixer les limites à ne pas dépasser. La menace que vous devez pouvoir utiliser est celle de votre démission. Si vous n’êtes pas prêt à démissionner quand on vous empêche de faire votre métier normalement, si vous êtes prêt à tout accepter, alors vous ne pouvez pas vous plaindre. Certes, vous devez vivre, diront certains. Eh bien non, il n’est pas indispensable de vivre. Mais il est indispensable d’être digne. Si votre comportement était fondé sur une telle morale, si vous étiez prêt à tout mettre en jeu exceptée votre dignité, alors vos élèves le sentiraient. 

                          Concrètement, cela signifie par exemple que si des élèves gênent votre cours, vous devez les virer, de votre propre autorité. Et accepter d’engager un combat avec votre administration, avec les parents, avec les médias, avec vos amis plus lâches que vous, avec les syndicats, avec le ministre, etc. Si vous faites cela, alors vous mériterez notre soutien et notre estime. Et ce que vous ferez sera utile. Et votre existence reprendra du sens. 

                          • ghjuvanpaulu 25 mai 2013 17:27

                            Et les parents qui n’assument pas le fait d’être parent, qu’en faites-vous ? Vous les stérilisez ?
                            Je ne pleurniche ps pour moi, monsieur ! je suis désolé pour les élèves qui n’ont que l’école pour s’en sortir et qui ne peuvent le faire !


                            • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 mai 2013 17:49

                              « Et les parents qui n’assument pas le fait d’être parent, qu’en faites-vous ? »


                              Il est impossible d’en faire quoi que ce soit. Exiger des permis pour avoir des enfants serait un mauvais remède et bien difficile à mettre en oeuvre !

                              La question n’est pas là. J’ai eu aussi dans ma vie à m’occuper d’enfant dans un rôle éducatif et ce n’était ni les enfants ni les parents qui me dictaient ma conduite. C’était comme je l’avais décidé car j’étais dans l’exercice de ma profession et c’était à prendre ou à laisser. Votre problème est un problème de condition de faisabilité dans un exercice professionnel : je dis que c’est à vous en tant que professionnel d’énoncer les conditions de l’exercice possible de votre mission. Et si les conditions ne sont pas réunies, vous ne continuez pas en vous plaignant, VOUS ARRETEZ.

                              Par exemple, si l’équipe qui construit un pont constate que le béton est mauvais, il n’est pas question de continuer les travaux en pleurnichant. Il faut tout stopper jusqu’à ce que du bon béton soit livré. 

                            • urigan 25 mai 2013 19:03

                              S’il y en a qui vous moinsent, c’est qu’ils n’ont rien compris à l’administration étatique.
                              Celle-ci est de caractère soviétiforme, et jamais rien ne remonte.
                              Soit il faut soit vous battre contre-elle, et là c’est le mammouth qui traîne sa remorque de syndicalistes immobilistes au possible (on y arrive, mais il faut avoir de bons arguments et surtout être tenace).
                              Soit vous démissionnez. Et là, la question qui se pose, c’est : Que puis-je faire de mon talent ?
                              Avec comme corollaire : Suis-je capable de recommencer une autre vie avec le même avantage (qui garantit l’asservissement) : La sécurité de l’emploi. ?

                              Quand j’ai commencé ma vie de professeur, la première chose que l’on m’a appris à l’école normale (IUFM d’aujourd’hui) c’était cet axiome : « Il n’y a pas de mauvais élèves, il n’y a que de mauvais professeur ».
                              J’ai pu le vérifier. Heureusement, des mauvais, bien qu’il y en ait comme dans chaque corporation, n’étaient que peu nombreux.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

ghjuvanpaulu


Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès