L’impunité à l’égard des mauvais élèves de collège
Certains adolescents détruisent l'éducation nationale !
Est-il normal que les élèves turbulents dictent leurs lois au restant de la classe ?
Je suis enseignant dans un collège de province, semi rural où la qualité de vie de la zone de chalandise de mon collège n’est pas à négliger… Pourtant dans les nombreuses classes où moi et mes collègues intervenons il y a des problèmes de discipline de pus en plus difficiles à endiguer.
Ledit collège comporte environ 500 élèves, le nombre d’élèves par division est d’environ 27 ; les élèves pénibles sont une cinquantaine, les très pénibles une dizaine, il semblerait qu’ils soient faciles à museler ! Et pourtant non !
Il semblerait faux de dire ceci, mais les bons ou moyens élèves souffrent de promiscuité avec ces « cas », car si ce n’est pas pour beaucoup de la racaille ils sont très difficiles à gérer par le professeur qui semble désarmé devant tant de bêtise et d’incivilités. Les élèves méritants doivent faire avec et souffrir lorsque le professeur est contraint de mettre un de ces « cas » à coté d’eux (on est obligés de les séparer, si l’on veut un tant soit peu travailler) ; comment s’accommoder d’un tel voisinage ?
Comment se rendre aux toilettes lorsque l’on est en sixième et que les grands de troisième ont choisi cet endroit pour cloper ? Les surveillants doivent faire leur travail, me direz-vous ! Et comment donc ? Leur mettre un énième rapport ou avertissement dont ils n’ont cure ? De toute manière on sait bien que certains élèves n’ont pas peur des sanctions car leurs parents ont autre chose à faire que de s’occuper à les corriger lorsqu’ils font les imbéciles au collège ; voire même quelques uns les couvrent et leur fournissent des alibis : « Mais non ma fille n'a pas séché son cours de 11h à midi, je suis venue la récupérer devant le portail , elle m'a téléphoné (avec son portable qui est interdit au collège) me disant qu'elle avait une céphalée »… De plus le principal rechigne à convoquer un conseil de discipline afin d’exclure ces indésirables, cela ferait des vagues et la hiérarchie peinarde dans leur inspection d’académie ou autre rectorat n’apprécierait pas trop.
S'il est difficile et non gratifiant d'enseigner, ce n'est pas avec 80 % des nos élèves, non avec ces derniers on reprendrait goût au métier... Mais avec les 20 % restant qui ne viennent pas pour s'instruire, mais pour s'amuser, même si cela va gêner grandement leurs camarades. D'ailleurs peu leur importe, il risqueront seulement d'écoper d'un dixième ou onzième avertissement que leurs parents submergés par les soucis professionnels et/ou d'un divorce ne regarderont même pas...
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