Faillite ! Cela n'a pas commencé avec Nicolas Sarkozy. Lui, n'a fait qu'aggraver les choses comme les rapports de la Cour des comptes le mentionnent depuis 2009… la crise n'étant pas la seule coupable de nos problèmes qui ont débuté avant elle, vers 2002.
Rappelons-nous simplement ce que disait
Fillon le 21 septembre 2007 "Je suis à la tête d'un Etat en faillite". Fillon de l'UMP, venait juste de succéder à un autre UMP, le sieur De Villepin qui lui aussi avait succédé à l'UMP Raffarin !
Le constat est simple. La question aussi :
- Etions-nous fiscalement malheureux avant l'arrivée triomphale de l'UMP, en 2002, aux manettes de tous les pouvoirs politiques nationaux ?
De droite comme de gauche, nous pouvons très sincèrement dire : Non !
Dans cet esprit, notre proposition est simple. Remettre les compteurs à zéro, c'est-à-dire :
- Revenir sur tous les cadeaux fiscaux faits par l'UMP depuis 2002. Pour les principaux, notamment ceux qui sont non susceptibles d'être des usines à gaz pour être rapidement rétablis. En 10 ans, l'UMP a :
- supprimé deux tranches d'imposition sur le revenu pour n'en garder que 4 dont la plus forte est seulement à 40 %, au lieu de 6 dont les 2 plus hautes étaient avant : à 42.62 % et 48.09 % ;
- supprimé la plupart des droits de succession pour les foyers dont le patrimoine est juste inférieur à 1 000 000 d'euros avec 2 enfants ;
- supprimé 75 % de la TVA pour les restaurateurs ;
- supprimé la fiscalisation des heures supplémentaires ;
- supprimé récemment l'ISF pour les ménages dont le patrimoine est inférieur à 1 300 000 euros ;
- sans parler du triste bouclier fiscal qui ne sera, en fait, revu qu'en 2012 (cherchons l'erreur ?) ;
- etc., etc.
Revenir sur tout cela − que d'ailleurs 97 % d'entre nous ne demandions pas − ne serait que pure logique et pourrait rapporter chaque année plusieurs dizaines de milliards d'euros (le sable est chaud, l'été est enfin là… et nous vous laissons le soin de faire les calculs).
C'est cela la priorité des priorités, l'urgence ! La "règle d'or" de Sarkozy… n'est que poudre aux yeux pour se faire réélire en ennuyant le PS. Drôle de challenge pour une personne qui est censée gouverner le pays ?
Pourtant, la faillite dont parlait Fillon en septembre 2007, est toujours là et malgré cela les agences de notation occidentales n'ont pas dégradé notre rating. C'est heureux ! Mais il y a quelque chose d'illogique qui ne semble pas pouvoir durer encore plusieurs mois.
Avec notre triple "A", nous empruntons à 10 ans, à environ
3.30 %, alors que
l'Allemagne avec le même triple "A" emprunte à 27 % de moins que nous, soit à 2.40 %. De plus, lundi dernier, les États-Unis d'Amérique empruntaient toujours à 2.55 / 2.60 % malgré leur simple "
AA+".
Qui dit vrai sur la situation réelle d'un pays : le rating ou le taux d'emprunt ?
Bien sûr, c'est le taux. Les faits parlent d'eux-mêmes. Les investisseurs pensent que nous, la France, ne devons pas avoir le même taux d'intérêt que l'Allemagne. Pour eux, le spread est mérité, et vaut 27 % !
C'est aussi l'avis de l'agence de notation chinoise, la
DAGONG − qui a dégradé les US, le 3 août 2011, soit 2 jours avant le Standard & Poor's (voir ici, 3ème ligne de la "Press room") − et qui note la
France, depuis le 2 juin 2011,
"AA−" et, la place sous surveillance négative (
ici, page 2). Quant à l'
Allemagne, elle vaut selon la DAGONG, au 1er juillet 2011,
"AA+" et est sous surveillance stable. Voici pourquoi nous empruntons à 37 % de plus qu'Angela Merkel !
La Chine est ce qu'elle est… mais c'est elle qui, aujourd'hui, est le plus gros prêteur au monde. Avec ses ratings plus fins que ceux des 3 agences occidentales − Standard & Poor's et ses deux jumeaux-jumelles : Moody's et Fitch Ratings − nous savons désormais comment nous juge notre prêteur chinois !
Alors, pour le patron élu de la France, le temps n'est plus de savoir comment il va piéger le PS avec sa "règle d'or", pour être réélu, ni s'il doit parler ou faire silence… pour voir ses sondages remonter. Le défi n'est plus celui-ci. La priorité, c'est désormais et enfin la France… pour autant qu'elle ait encore de l'importance face à l'élection de 2012 ?
Le temps est venu pour Sarkozy de cesser ses enfantillages d'enfant gâté.
Le temps est venu pour lui − c'est quand même lui qui été élu pour gouverner notre pays… donc assurer la solvabilité de la France à court, moyen et long termes, crise ou pas crise, caméras ou pas caméras − de prendre le taureau par les cornes, c'est-à-dire de revenir sur tout ce que lui et son parti ont fait fiscalement depuis 2002 !
C'est le seul moyen, à notre avis, de conserver le "AA−" que la DAGONG nous alloue. Si elle venait à nous dégrader, 2 jours après le Standard & Poor's ferait de même. Catastrophe !