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L’UMP accusée de contrefaçon par le groupe de rock MGMT !

Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre demandera-t-il une commission d’enquête contre l’UMP ? Au moment où la majorité parlementaire s’apprête à débattre à l’Assemblée Nationale du projet de loi Création et Internet pour chasser les pirates sur la toile, l’UMP est elle-même accusée d’avoir violé les droits d’un groupe de rock américain sur Internet. Preuve que l’inadéquation du droit d’auteur à l’ère numérique peut être très pénible, y compris pour ceux qui prétendent le défendre corps et âme.

Isabelle Wekstein, avocate du groupe MGMT (qui a signé la deuxième meilleure audience sur Last.fm en 2008), accuse le parti de Nicolas Sarkozy d’avoir diffusé sans autorisation une chanson du groupe de rock lors de deux meetings de l’UMP, et surtout de l’avoir enregistrée et diffusée sur Internet. Car si l’interprétation du titre lors du meeting ne nécessitait pas l’autorisation du groupe, l’enregistrement du meeting et sa diffusion sur Internet l’exigeaient. L’UMP a fixé la chanson sur un support vidéo qu’elle a ensuite diffusé sans autorisation ce qui, pour le code pénal, est une contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d’amende.

"Le titre ’Kids’ du groupe MGMT, très populaire auprès des jeunes, a été utilisé par l’UMP lors du conseil national du 24 janvier et du premier déplacement du nouveau secrétaire général, Xavier Bertrand, le 25 janvier à Avrillé (Maine-et-Loire)", explique l’avocate à l’AFP. Ces meetings ayant été filmés, le titre a été reproduit "dans deux vidéos diffusées sur le site de l’UMP et une sur le site Dailymotion".

Spécialiste de la propriété intellectuelle, Me Wekstein regrette que "ceux qui préconisent la chasse aux internautes ne sont pas les plus respectueux du droit des artistes".

Elle raconte qu’elle a adressé plusieurs mises en demeure réclamant le retrait des vidéos et la paiement d’une indemnité, et que les vidéos ont été retirées au bout de trois semaines. L’UMP aurait pour le moment refusé, par son silence, toute indemnisation.

Et cette fois-ci, nous ne défendrons pas Frédéric Lefebvre.



NDLR : Le clip de MGMT et un bref extrait de son utilisation par l’UMP


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5 réactions à cet article    


  • Fergus fergus 20 février 2009 12:00

    L’Ump qui montre l’exemple du piratage sur la toile, trop marrant ! Et à l’image de ce parti et de ses caciques : faites ce que je dis, pas ce que je fais !


    • PapyJC_78 20 février 2009 14:10

      Poisition de Frédéric Lefèbvre, s’appuyant sur la bible de L’UMP, sur cette affaire :

      Pour qu’une loi s’applique à L’UMP, il doit être explicitement cité dans celle-ci.

      Il n’y a donc pas de délit !


      • Ranjo 20 février 2009 18:34

        le chef de fait de l’UMP, Sarko privé 1 an de passage à la télé , serait une belle riposte graduée chiche , Albanel ? smiley


        • Emmanuel Aguéra LeManu 20 février 2009 22:49

          Relevé sur le post.fr ces extraits d’une interview de mon meilleur ami FL, député UMP :
          "L’UMP a réagi immédiatement à partir du moment où elle a été informée qu’il y avait un problème sur la vidéo mise en ligne... l’UMP a reçu la lettre le 1er février et a retiré la vidéo le 9 février....On ne peut pas parler d’un délit alors que la vidéo a été retirée dès que l’UMP a constaté que les artistes pouvaient légitimement en demander le retrait...".

          Tout va bien, on constate qu’il n’y a pas eu délit. Réparé, le "d...." , dans le tout nouveau délai légal entre le constat et la verbalisation.

          Je suis heureux d’être le premier à vous annoncer la mise au rencart d’office des contraventions (on met rarement 8 jours entre le radar et le barrage de police), des contraventions (stationnements autorisés jusqu’à 8 jours après la prune).

          Disparition par la force des choses des contrôles inopinés, des descentes surprises et autres souricières de polices qui devront laisser un délai de 8 jours aux gens pour déguerpir.

          Il sera dorénavant appliqué un délai de huit jour entre le contrôle d’un sans-papiers et son arrestation pour défaut de ceux-ci ou tout autre motif.

          Délai impératif applicable de 8 jours pour s’arrêter à la moindre invective de pisser sur la porte du commissariat, et promesse tacite d’entamer ce délai dès le constat que la Police pouvait légitimement demander cet arrêt.

          Que des bonnes nouvelles, donc, comme d’habitude, Freddy.
          Mais doit-on rester aussi clément en face de récidivistes, M. le député ?
          cliquez-vite !
          Et vive la police.

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