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Accueil du site > Actualités > Politique > L’UMP prépare la suppression de l’ISF...

L’UMP prépare la suppression de l’ISF...

... et le gouvernement celle... de la majoration de durée d’assurance pour leur retraite des mères de famille

Le « gentil » Xavier Bertrand le dit le plus souvent qu’il peut : son mouvement est un « Mouvement Populaire ». Au-delà des francs sourires que provoque la signification de l’acronyme UMP, il est facile de constater que ce parti politique et ses actions sont vraiment « Populaires » dans les milieux ... aisés.

Comme ont pu le constater les français, à de très nombreuses reprises, il existe une frénésie de "réformes" qui consistent essentiellement à tirer vers le bas tous les acquis sociaux et ramener la situation de ceux qui travaillent aux années 50. Ces réformes ont un but précis et idéologique : gommer toute la période de l’après 68 qui a vu ces impertinents de salariés obtenir de meilleures conditions de travail et ... de salaire.

Dernier objectif en vue : La retraite à 65, puis, 67, en attendant mieux. On va vous le faire payer cher d’avoir mal voté en 1981 et d’avoir obtenu 60 ans comme âge légal de départ à la retraite !!!

De toutes façon, dans la mesure où le "fonds de réserve des retraites" créé par Lionel Jospin, doté de plusieurs milliards d’euros, issus des privatisations et qui devait selon les prévisions être "contenir" environ 300 milliards en 2008, ne détenait (grâce aux gouvernements de droite) que 34,5 milliards d’euros au 31 juillet 2007 (soit, dix fois moins que ce qui était prévu)

Et que, la caisse des dépôts et consignations chargé de gérer ce fonds n’a pas anticipé la crise financière lui faisant perdre en trois mois 3 milliards d’euros (2008) - Source Politique.net

Il va bien falloir faire payer d’une façon ou d’une autre ceux qui aspirent à la retraite. Comme le dit notre actuel Premier ministre : "Il faut éviter les tabous" !!!

Mais, soyons honnête, L’UMP ne s’occupe pas seulement des salariés. L’UMP sait aussi se préoccuper des classes sociales "laborieuses" : Celles qui sont soumises à l’ISF.

En voila un impôt "injuste" puisque créé en ... 1981 sous le nom d’IGF

Reconnaissons que le RPR (ancêtre de l’UMP) puis l’UMP ont bien oeuvré en la matière :

1986 - Suppression de l’IGF (Jacques Chirac Premier ministre)
1989 – Rétablissement de l’IGF qui est rebaptisé impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Taux marginal supérieur d’imposition sur le revenu : 58 % (Michel Rocard Premier ministre)
2003 - Exonérations ou allégements sur l’ISF. Le taux d’imposition de la tranche supérieure passe sous la barre des 50 % (49,58 %) (Jean-Pierre Raffarin Premier ministre)
2005 - Mise en place du « bouclier fiscal » limitant les impositions directes des revenus d’un foyer à 60 % (Dominique de Villepin Premier Ministre)
2007 - Le « bouclier fiscal » est abaissé à 50 %. Large exonération des droits de succession. Le taux d’imposition de la tranche supérieure est de 40 %.(François Fillon Premier Ministre)

En fait, à part en 1981, date de création de cet impôt et son rétablissement par la gauche en 1989, la droite parlementaire n’a eu de cesse que de le combattre et diminuer. Si Jacques Chirac avait retenu la leçon de 1986 (battu par François Mitterrand à la présidentielle) et n’envisageait plus sa suppression, son successeur Nicolas Sarkozy et son actuelle majorité sont bien décidé à tordre le coup de cet impôt "scélérat" qui fait fuir des centaines de français "méritants" hors de notre beau pays !

Ainsi, pendant qu’on nous exhibe les "scores" des comptes sociaux (et si on parlait du coût des exonérations de charges sociales : 27,8 Md€ en 2007, soit 1,5 % du PIB - Source Cour des Comptes ) et de déficit abyssal des comptes publics, sans faire de bruit, on s’active dans les rangs de la majorité parlementaire pour mettre fin ... à l’ISF

Un relèvement de la taxation sur les plus-values mobilières (actions, obligations…) et immobilière. C’est l’idée prônée par les élus de la majorité pour remplacer l’impôt sur la fortune (ISF), comme l’a annoncé le journal « Les Echos » (du 26/05/09). La suppression est actuellement étudiée à Bercy, elle sera en débat à l’automne et fait dores et déjà l’objet de simulations pour trouver comment compenser ce manque à gagner.

Les commissions des Finances du Sénat et de l’Assemblée nationale ont demandé au ministère de l’Economie un schéma reposant sur la suppression de l’ISF (3,8 milliards d’euros) et du bouclier fiscal (458 millions d’euros), en même temps que l’instauration d’une cinquième tranche d’impôt sur le revenu, à 45 % ou 48 %, pour les foyers déclarant un revenu imposable supérieur à 100.000 euros par part. Selon le quotidien économique, ce schéma trouve de plus en plus d’échos dans les deux chambres. Proposé par le président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, il a désormais le soutien des deux rapporteurs budgétaires, Philippe Marini et Gilles Carrez, ainsi que celui du président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée, Pierre Méhaignerie.


« Les Echos » précise que « les premières simulations pointent deux inconvénients majeurs ». D’abord, la réforme ne serait pas neutre pour les finances publiques. « L’impôt progressif ne suffit pas à compenser le manque à gagner provoqué par la suppression de l’ISF », reconnaît Jean Arthuis. L’autre point noir : les foyers disposant d’un patrimoine important gagneraient beaucoup à la suppression de l’ISF, sans forcément pâtir du relèvement de l’impôt sur le revenu. Les contribuables à hauts revenus, mais sans patrimoine, seraient en revanche pénalisés. - Source Infojeunes et Les Echos

Vous conviendrez, qu’il est, dans cette période de crise économique assez incroyable de mobiliser les ordinateurs de Bercy pour trouver une astuce pour faire payer à la collectivité les allègements d’impôts de ceux qui sont le moins dans le besoin ! Mais à l’UMP on ne transige pas avec les priorités et les engagements électoraux du Président !!!
 
Trouver de l’argent, c’est semble-t-il une spécialité du gouvernement et de nos "amis" de l’UMP qui, montrent du doigt un "scandale" bien plus important, selon leurs dires, que le "scandale fiscal" qu’ils combattent.

Et oui, braves gens, il existe une catégorie de français qui plombent les comptes sociaux en profitant d’un privilège outrancier : Les françaises !

... / ... le gouvernement compte se pencher rapidement sur un autre dossier, celui de la majoration de durée d’assurance pour leur retraite des mères de famille. Jusqu’à présent, ce « bonus » est de deux ans par enfant.

Ainsi, une maman qui a deux enfants « gagne » quatre ans pour le calcul de ses droits à la retraite. Instauré au début des années 1970, cet avantage est accordé à toutes les femmes ayant élevé au moins un enfant, qu’il y ait eu ou non interruption d’activité pour le prendre en charge. C’est ce que le gouvernement souhaite remettre en cause. Une concertation va être lancée « dans les semaines qui viennent », a annoncé hier la secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano
.- Source Le Parisien

Voila un gouvernement et une majorité à qui Jean de La Fontaine aurait pu dédier : "Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir"

Toutes nos félicitations au Mouvement ... Populaire ...

Source et crédit image
Gaboneco

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42 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 16 juin 2009 15:13

    Pouquoi je ne suis même pas étonné ?


    • Gabriel Gabriel 17 juin 2009 12:37

      Oups !

      Je crois que l’on a beaucoup de chose en commun .

      En tout cas salut a toi !

      Bien ton avatar, tu es au ciel en ce moment, moi je suis redescendu à terre, apparence humaine oblige .


    • Yvance77 16 juin 2009 15:20

      Salut,

      Bah rien que du normal en Sarkozie ....

      Remarque les Bolloré, Pinault, Dassault, Lagardère etc ... ils peuvent bien se casser cela va changer quoi ? Les holdings sont déjà plantées aux Luxembourg ailleurs.

      A peluche


      • Serge Serge 16 juin 2009 15:35

        Et l’inénarrable Parisot ( cette dame qui fait pleurer dans les chaumières sur « le dur métier de dirigeants du cac40 » !!! ) a une conception bien à elle, estampillée MEDEF,du débat démocratique...

        Au cours de la conférence de presse qu’elle vient de tenir elle exige la retraite à 63 ans et demi dès 2012... pour faire passer la pilule elle propose « un grand débat public »...mais attention...un débat qui débouche OBLIGATOIREMENT SUR L’ACCEPTATION DE SES PROPOSITIONS !!!

        Voici ses propos et je vous laisse juge de les apprécier...

        « Il faut que çà soit une réalité admise et comprise par tout le monde, ( la retraite à 63 ans et demi dès 2012 ) et à partir de là,que la collectivité nationale,à partir d’un débat public ( sic...et re-sic... !!! ) entre les autorités politiques,les partenaires sociaux ( ah...ce vocabulaire !!! ),puisse d’un commun accord,dire : eh...bien voilà,il FAUT relever l’âge légal de départ à la retraite de x années,il FAUT allonger les durées de cotisations de x années... »

        Désormais, en France, sous la présidence du calife,le « débat démocratique » c’est...point de salut en dehors des propositions du Medef.


        • plancherDesVaches 16 juin 2009 15:57

          Allons allons, messieurs. Ne tombez pas si bas que lui.

          Il prépare sa retraite en augmentant les revenus de ses copains. Il faut le comprendre....

          Et parallèlement, il fait tout pour bloquer la contestation sur le net pour 2012.

          Tout cela est trés bien vu. Surtout que c’est sur notre dos.


          • plancherDesVaches 21 juin 2009 20:55

            Au royaume de l’hypocrisie, les politiques sont rois :
            http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/06/21/en-2009-le-deficit-public-atteindra-entre-7-et-7-5-du-pib_1209612_823448.html
            « Pour sortir de la crise,  »on ne peut pas augmenter les impôts« , a aussi rappelé M. Woerth :  »Si nous augmentons les impôts, c’est la solution de facilité.«  »

            Hhmm...surveillez-bien vos impôts locaux, latéraux et combinatoires.....
            Et le jour où nos enfants devront néanmoins payer la note de la socialisation des pertes, je leur conseillerai de ne pas payer.

            Révoltez-vous avant de faire avoir.


          • plancherDesVaches 21 juin 2009 20:57

            « de VOUS faire »... pardon. La rage me fait délirer.


          • Serge Serge 16 juin 2009 16:15

            Ce matraquage médiatico-politique sur l’âge de départ à la retraite « s’appuie » sur les prévisions du déficit de la sécu...soit 20 milliards d’euros...fin 2009.
            Mais ce qui n’est pas dit et sciemment occulté dans cette « propagande » ce sont les causes de ce déficit...

            En septembre 2008 lors du vote du budget 2009 de la sécu le gouvernement tablait sur une HAUSSE DE 2,75 % de la masse salariale...mais crise et récession obligent...désormais le gouvernement prévoit UN RECUL DE 1,25% de la masse salariale !!!Or une réduction d’un point de la masse salariale...c’est 2,5 milliards d’euros de recettes en moins !!!
            Autre fait incontournable...à chaque 100 000 chômeurs de plus...c’est 1,3 milliards d’euros en moins pour la sécu !!!
            Enfin,les exonérations de cotisations sociales dont l’efficacité pour l’emploi est nul,s’élèvent à 33 milliards d’euros pour 2009 !!!

            Avec ces données chiffrées on comprend aisément que le calife et le Medef font supporter les effets de la crise aux salariés ( chômage,baisse des salaires,retraites,moindre remboursement des soins,etc... ) afin de protéger au maximum les profits et dividendes du Cac40 !!!


            • Fergus fergus 16 juin 2009 16:17

              Bon article et éclairage édifiant sur la pensée et les pratiques du « mouvement populaire » !

              A propos d’ISF, j’ai appris il y a deux jours que la plus grosse partie des sommes déclarées pour bénéficier de l’abattement concernant les placements dans les PME et et les PMI étaient versée par les assujettis, non directement à des entreprises de leur choix, mais dans une holding chargée de répartir les sommes en question.

              Problème : cette holding dispose, grâce aux dispositions imaginées par l’Ump, d’un délai ahurissant de... 30 mois pour répartir les sommes qui lui sont confiées !!! 30 mois pendant lesquels le fric travaille au profit de cette holding et sans doute de ses dirigeants grassement rémunérés. Résultat des courses : 15% seulement des sommes donnant lieu à abattement sont arrivés dans les entreprises, le plus souvent sous la forme d’investissements directs n’étant pas passés par la holding.

              Ump : un parti vraiment populaire au service des humbles et des petites entreprises !


              • Ronny Ronny 16 juin 2009 16:22


                Sur les retraites, on nous refait le coup du TINA (« there is no other alternative », ou « il n’y a pas d’autre choix ») de M. Thatcher...

                Le duo constitué de Mrs Hortefeux et Fillion nous redit qu’il n’existe que 3 possibilités pour financer les retraites à venir :

                • 1. toucher une retraite plus faible
                • 2. cotiser plus
                • 3 cotiser plus longtemps

                C’est curieux, mais pour en arriver à ces conclusions ils ont auparavant du faire plancher des dizaines de spécialistes pendant des jours... Et ceux-ci n’ont rien trouvé de mieux ? Bizarre, parce qu’en y pensant , oh allez 10 minutes, je propose quelques pistes supplémentaires basées sur l’idée que la retraite est à la fois un salaire différé et une nécessité sociale. En conséquence, son financement dépasse largement les seuls salariés et employeurs.

                Je propose donc de revoir la fiscalité générale et l’attribution des subsides nationaux autour de 3 axes comme suit (liste non limitative, plus on sera de lecteurs a réfléchir, plus on sera intelligents !) :

                • 1. renforcer la lutte contre la fraude fiscale = rapport potentiel annuel 45 milliards d’euros
                • 2. revoir les attribution d’aides aux grosses entreprises (celles du CAC 40), en particulier le crédit impot recherche dont la cour des comptes décrits en termes politiquement corrects l’inefficacité = retour annuel 65 milliards d’euros
                • 3. prélèvement de 50% sur les profits des grosses entreprises qui ne réinvestissent pas ou qui licencient du personnel, lorsqu’elles sont bénéficiaires = rapport annuel estimé 20 milllards d’euros
                • 4. relèvement des tranches les plus élevées de l’impot sur le revenu, pour revenir aux tranches à 75 ou 80% pour les plus fortunés = rapport estimé 10 milliards d’euros

                On devrait arriver avec cela à éponger le « trou » de la sécu, et même à rembourser une partie de la dette.

                Alors, « pourquoi qu’on fait pas » comme dirait dans son Français admirable Mr Sarkozy ? J’ose une réponse, toujours en Sarkolangue « parce que j’ai pas été élu pour ça » !


                • plancherDesVaches 16 juin 2009 16:45

                  Complètement bien vu, Ronny.

                  Et il n’a pas été élu pour ça. Juste pour passer au karcher les jeunes des cités. Et 53% d’idiots ont foncé dans le piège. Piège super bien tendu, entre nous. Car il s’appuyait aussi sur le sentiment d’être « riche »....
                  Pauvre de nous.


                • Serge Serge 16 juin 2009 16:49

                  Entièrement d’accord avec vos propositions sur la fiscalité générale...prendre l’argent là où il est et non pas dans les poches de ceux qui ont le moins...mais elles ne seront pas présentées par les médias aux ordres pour qui,comme le calife et son gouvernement,il n’y a de salut et de vérité que venant du Medef...il est vrai qu’ils ne sont tous que les valets et fidèles serviteurs de celui-ci !!!


                • Internaute Internaute 16 juin 2009 17:32

                  Vous oubliez la taxation des députés. C’est peut-être à terme la source la plus durable de profits.


                • Marianne Marianne 17 juin 2009 14:38

                  @ internaute, ne nous trompons pas d’ennemis !

                  Je comprends votre dépit vis à vis de soi-disant représentants du peuples - députés Godillot - qui sont plutöt bien payés pour le travail qu’ils font, c’est à dire soutenir et voter des lois qui vont à l’encontre des intérêts de ceux qui les ont élus...

                  Mais e racket que constitue le prélèvement opéré par les actionnaires sur les bénéfices des entreprises, c’est à dire sur la plus-value générée par le travail des salariés, et leur pouvoir de nuisance pour la société toute entière représente des sommes infiniment plus importantes que le salaire des députés.

                  Les parachutes dorés sont de la roupie de sansonnet à côté de la manne actionnariale. Les sommes détournées par les actionnaires - des millions, voire des centaines de millions - n’ont aucune commune mesure avec les salaires des élus et les avantages dont , il est vrai, certains abusent et notre souverain en premier lieu... Si vols et abus de toute sorte doivent être dénoncés c’est donc aussi et SURTOUT de ce côté-là...

                  De plus, je vous rappelle que si un élu se fait pincer à détourner de l’argent public ou à toute autre malversation à son profit (à condition que les citoyens soient vigilants), la loi le punit. Tiberi vient d’ailleurs de prendre quelques années d’inégibilité pour avoir fait voter les morts (pour ma part, je trouve qu’il ne devrait plus avoir le droit de se présenter à une élection pour le restant de ses jours…)

                  Mais les actionnaires, eux, détournent les richesses produites par les ouvriers depuis plus d’un siècle et le plus légalement du monde ! Impossible de les poursuivre en justice pour cela ! Et quand la conjoncture est mauvaise, ils nous demandent de renflouer les caisses tout en continuant de se payer grassement !

                  C’est donc en PREMIER LIEU dans ces poches-là qu’il faut aller chercher l’argent qui manque dans les caisses de l’Etat !


                • Jérôme M. 16 juin 2009 17:21

                  J’adore votre article.

                  Il est vrai qu’en lisant votre article, sonnait en moi la voix de Xavier Bertrand. Et le malheur, comme Gabriel, je ne suis même plus étonné que le « bonus » des françaises puisse sauter. Sommes-nous anesthésiés à ce point ? 

                  • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 16 juin 2009 19:17

                    Merci Jerome

                    Une confidence : J’entendais la voix du « gentil » Xavier en écrivant ....


                  • Internaute Internaute 16 juin 2009 17:29

                    L’économie à ses lois que personne ne peut transgresser sans aller à la catastrophe. Si les caisses de retraites sont en déséquilibre, on ne paiera plus les retraites. Pour les remplir il n’y a que trois solutions : l’impôt, l’allongement des cotisations ou la baisse des prestations.

                    En l’occurence le choix ne sera ni de droite ni de gauche ni du milieu mais uniquement celui du bon sens. Si on commence à y mettre de l’idéologie, le système est cuit.

                    Il est possible qu’on finisse par les trois solutions à la fois, la baisse des prestations étant obtenue par une inflation des prix.

                    L’ISF est un impôt injuste, basé sur les sentiments de jalousie et d’envie que les socialistes mettent en avant pour gagne des voix. C’est laid, c’est malsain, c’est mesquin, c’est typiquement socialiste.

                    En effet, autant on peut justifier le partage des revenus, autant il ne s’agit là que d’un vol pur et simple puisqu’on décide ce que vaut le bien d’autrui et on en prélève une partie. C’est l’application brutale du collectivisme soviétique et ce n’est pas à l’honneur de notre démocratie.


                    • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 16 juin 2009 17:47

                      @ Internaute ?

                      Lire les autres commentaires qui sont, comme tout le monde le sait, écrit par des bolchéviques remplis de « sentiments de jalousie » ...

                      En ce qui me concerne, je considère que la suppression de l’ISF est un acte : laid, malsain, mesquin, et typiquement ... UMP


                    • Kétamine 16 juin 2009 19:02

                      Soit c’est de la provoc soit c’est un détenteur d’une fortune taxée qui se plaint.
                      il n’y a rien de pire que la fortune amassée qui ne sert à rien, il ne faut pas trop taxer les revenus du travail, des créateurs de richesse, qu’il faut au contraire inciter à aller de l’avant, par contre, les héritiers couchés sur des matelas d’or, n’est ce pas une bonne idée que de faire recycler leur argent dans l’économie d’un pays par des ISF bien dosés ? L’argent n’est utile que si il sert la France et les Français, et pas s’il est rangé dans un coffre en faisant des petits pas taxés.
                      Le riche n’ira pas s’acheter 100 lave-vaisselles ou 1000 voitures, son argent recyclé par l’impôt le pourra .


                    • Internaute Internaute 17 juin 2009 08:30

                      @Kétamine

                      Votre raisonnement est faussé par un préjugé communément admis dans notre univers socialiste qui est que l’état saurait mieux que le public comment dépenser son argent.

                      Je ne nie pas la nécessité d’une certaine redistribution des richesses mais la chasse aux riches est un archaïsme soviétique proposé par ceux qui lisent la vie des autres dans les livres au lieu de la regarder autour de soi.

                      Reprenons votre idée « les héritiers couchés sur des matelas d’or, n’est ce pas une bonne idée que de faire recycler leur argent par l’ISF... ». Elle postule deux choses : a/ les héritiers sont couchés sur un matelas d’or (soit-dit en passant ce n’est absolument pas mon cas) b/ Les fonctionnaires seront plus efficaces pour recycler l’argent des riches que les riches eux-même. Vous confirmez cette position en disant qu’un riche n’ira pas acheter 100 lave-vaiselles.

                      Le marché est bien plus efficace pour allouer les ressources disponibles au bon endroit que quelques fonctionnaires sortis du sérail et totalement déconnectés de la vie réelle.

                      Soit un « horrible fils de riche » qui ne sait pas quoi faire de son argent. Certains mettront de l’or sous leur matelas, ce sera l’exception. La grosse majorité essaiera de le placer au mieux pour conserver leur fortune et la faire fructifier. Se méfiant de la horde des députés quiveulent voler aux riches pour donner aux pauvres ils choisiront d’aller vers un paradis fiscal, passeront peut-être par ClearStream au risque d’y croiser Huchon, Julien Dray ou le maire d’Hénin-Beaumont, et mettront leur « butin si mal gagné » dans une banque d’investissement au Lichenchtein. La honte quoi. Il faut réunir le G22 (vla les flics) pour les punir.

                      Une fois passée la lecture des images d’Epinal regardons la suite. Leur banquier va leur vendre des Sicav-actives, des Turbo-bons, des trucs horribles de spéculateurs infâmes qui ne sont rien d’autre que la titrisation des dettes des citoyens moyens, comme les rédits-hypothécaires aux USA. La banque émettrice (pas forcément celle à qui le « salopard de riche » achète les titres) retire alors de son engagement financier le montant des crédits hypothécaires qu’elle a alloué et qui ne sont maintenant plus sous sa responsabilité. Elle peut par conséquent prêter de nouveau à d’autre citoyens moyens. Ceux-ci vont acheter l’appartement ou la maison de leur rêve, y mettre chacun une machine à laver la vaisselle et même une ou deux auto neuve achetée aussi à crédit, dans le garage.

                      Comme le mécanisme du crédit fonctionne par effet de levier, un riche qui absorbe le crédit hypothécaire d’un pauvre permet à 9 autres pauvres d’emprunter. Votre fonctionnaire qui vole l’argent des autres n’a aucun effet de levier. En plus, il dissuade tout le monde de se dépasser pour gagner quoi que ce soit et force les gens à dépenser une bonne partie de leur énergie à essayer de ne pas se faire rouler. Il devient plus simple de voter pour quelqu’un qui se chargera de voler aux autres ce dont on a besoin plutôt que d’essayer de d’en sortir avec son talent et son courage.

                      Au bout du compte, le « butin planqué par les riches » a été recyclé. Il a créé plein de richesses, fait tourner l’économie, maintenu ou créé plein d’emplois et cela bien mieux que ne l’aurait fait le fonctionnaire buté.

                      Maintenant vous allez me dire qu’à cause de ces riches il y a la crise. Cette crise est causée par la distorsion du risque qu’ont imposé les députés. La politique de désindustrialisation menée par les mondialistes aux USA a été compensée par de l’argent injecté pour soutenir la consommation au prix de l’endettement du pays. Du côté des emprunteurs, c’est la baisse des taux d’intérêts de la réserve fédérale sous Alan Greenspan qui a permis à ceux-ci d’avoir des crédits attractifs. Du côté des prêteurs, c’est la pseudo-garantie offerte par Freddie-Mac et Fanny-Mae qui a permis aux banques d’ignorer le risque des prêts qu’elle accordait et d’emballer la machine avec des crédits « subprime ». Dans un marché libre, les équilibres auraient été respectés par la faillite immédiate de ceux qui les auraient ignorés.

                      L’Etat a céé la crise et l’a faite gonfler en y jetant de l’argent, celui des pauvres pris par l’impôt et celui des riches pris entre autre par l’ISF. En Europe on est un peu moins touché mais quand on voit que la BCE baisse ses taux, on prend peur.


                    • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 17 juin 2009 08:47

                      Internaute

                      Je ne vois dans votre commentaire aucune remarque au sujet de la disparition possible de l’ISF comparée au sort des années de cotisation des mères de famille  :

                      "... / ... le gouvernement compte se pencher rapidement sur un autre dossier, celui de la majoration de durée d’assurance pour leur retraite des mères de famille. Jusqu’à présent, ce « bonus » est de deux ans par enfant.

                      Ainsi, une maman qui a deux enfants « gagne » quatre ans pour le calcul de ses droits à la retraite. Instauré au début des années 1970, cet avantage est accordé à toutes les femmes ayant élevé au moins un enfant, qu’il y ait eu ou non interruption d’activité pour le prendre en charge. C’est ce que le gouvernement souhaite remettre en cause. Une concertation va être lancée « dans les semaines qui viennent », a annoncé hier la secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano"

                      Juste ou pas, selon vous  ?


                    • Internaute Internaute 17 juin 2009 09:14

                      C’est trop facile de mettre en comparaison des choses de natures différentes. Cela a un sens de discuter du taux de la TVA comparativement à celui de l’ISF ou de l’IRPP. Cela n’a aucun sens de mettre deux photos côté à côté, celle de Rotshchild et celle d’un petit biafrais crevant de faim puis d’en tirer la conclusion que c’est juste ou injuste. Le sentimentalisme n’a jamais été un bon conseiller en matière fiscale et économique.

                      Pour répondre à votre question ce n’est ni juste ni injuste car je n’y vois pas de cause à effet. Ce n’est pas parcequ’on augmentera l’ISF ou qu’on le supprimera que les caisses de retraites seront en équilibre. Fort heureusement les caisses de retraites sont alimentées par les cotisations et non pas par le régime d’imposition générale. Si ce n’était pas le cas ce serait la porte ouverte à toutes les distorsions et on finirait rapidement par la faillite. Le fait de renflouer la caisse de retraite des fonctionnaires en prenant l’argent de celle du privé est déjà un vol. En effet les fonctionnnaires cotisent moins longtemps mais ils veulent que ceux qui travaillent plus longtemps payent pour eux.

                      Le problème des caisses de retraites est celui de l’augmentation des retraités et de la diminution des actifs. La solution que je vois (un début de solution) serait d’allonger la durée du travail. Ceci ne sera possible qu’en créant des emplois et suppose qu’on lutte contre le mondialisme et la désindustrialisation qu’elle provoque. Le problème a besoin d’une solution de fond et sûrement pas d’un petit sparadra comme le coup de se servir sur l’ISF. Sur quoi voudriez-vous vous servir demain quand l’ISF n’y suffira plus ?


                    • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 17 juin 2009 09:46

                      Internaute

                      Vous écrivez : "Le problème des caisses de retraites est celui de l’augmentation des retraités et de la diminution des actifs. La solution que je vois (un début de solution) serait d’allonger la durée du travail. Ceci ne sera possible qu’en créant des emplois et suppose qu’on lutte contre le mondialisme et la désindustrialisation qu’elle provoque"

                      La diminution des actifs est irrémédiable puisque le nombre d’emplois disponibles va diminuer de plus en plus. Donc allonger la durée du travail est un leurre dangereux dans la mesure ou faire travailler plus longtemps certains sera un handicap pour tous ceux qui voudront entrer dans l’emploi.

                      Il n’existe plus de possibilité de réindustrialisation dans la mesure où nous nous acheminons vers un monde de production à bas coûts destiné à des populations dont les revenus n’augmenteront plus ou très peu.

                      La seule issue consiste en un choix de société :

                      - Travailler moins (et gagner moins) mais faire travailler plus de gens
                      - Compléter les revenus des salariés devenus retraités par un revenu de remplacement (fiscalisable) et apporté par l’état (à part égales pour tous)

                      ou

                      - Laisser faire
                      C’est à dire, accroître encore un peu plus les écarts entre ceux qui travaillent et ceux qui seront condamnés à la précarité leur vie entière.

                      Tous les autres débats sont déjà derrière nous ...


                    • Internaute Internaute 17 juin 2009 10:00

                      « l n’existe plus de possibilité de réindustrialisation dans la mesure où nous nous acheminons vers un monde de production à bas coûts destiné à des populations dont les revenus n’augmenteront plus ou très peu. »

                      Cette remarque est étrange de la part de quelqu’un qui veut taxer les riches. S’il y a une chose bien injuste c’est d’avoir voté toutes les lois pour qu’un importateur bénéficie de la faible couverture sociale d’un ouvrier du tiers-monde et vienne bénéficier encore du pouvoir d’achat des travailleurs européens. C’est sûrement plus scandaleux que le fait d’avoir fait fortune en France.

                      C’est là où l’on diverge. Je reste convaincu que la mondialisation actuelle est le fruit d’une politique délibérée de suppression des frontières. Comme toute politique on peut trés bien en changer. Avec 2.000 milliards de dettes et 50 milliards annuels de déficit commercial il est peut-être temps de frabriquer des balais et des casseroles en banlieue parisienne au lieu de les faire venir de Chine. Le commerce international n’est pas la panacée et ne remplit pas nos caisses de retraite. Laissons-le tomber. En plus il est anti-écologique.

                      Ceci dit, pour les femmes, c’est évidemment une mauvaise idée que d’enlever leur petite récompense pour avoir produit des actifs.


                    • Marianne Marianne 17 juin 2009 14:58

                      « En Europe on est un peu moins touché »...
                       
                      @ internaute,

                      Vous auriez dû aller au bout de votre raisonnement et nous expliquer que c’est parce qu’en Europe, l’intervention de l’Etat est bien moins importante qu’aux Etats-Unis que nous sommes moins touchés !!!

                      Alors que tous les économistes, même libéraux, s’accordent à dire que si la France résiste mieux à la crise (tout est relatif, hein...) c’est parce qu’elle jouit de protections sociales supérieures à la moyenne.

                      Mais vous trouvez le moyen de nous expliquer que c’est le principe même de l’Etat, de la redistribution, qui est à l’origine de la crise et non la loi du marché !

                      En revanche, si vous voulez dire que les Etats capitalistes encouragent les dérives intinsèques de la loi du marché en aidant ses acteurs à grands coups d’argent public (aides aux entreprises qui licencient, aucune mesure contre les paradis fiscaux notamment), alors là, je vous suis. Mais je ne pense pas que ce soit le sens de vos interventions...


                    • Internaute Internaute 17 juin 2009 17:38

                      @Marianne

                      Ben oui, cela paraît bizarre mais c’est l’intervention de l’Etat américain qui a poussé à la bulle des crédits. En Europe, sur ce point précis, nous sommes moins interventionnistes car la BCE est indépendante. Ni Sarko ni Brown ni Merkel ne peuvent dicter leur loi à JC Trichet. Grace à cela les taux ont été maintenus bien plus haut qu’aux US, limitant la bulle du crédit. Au niveau des Etats on n’est pas intervenu auprés des banques pour qu’elles prêtent de l’argent sans contre-partie, dans dépôt initial et sans vérification des revenus. Là encore, notre libéralisme nous a un peu épargné.

                      Aux US on en est arrivé au paradoxe que le président de la république se permet de démettre et de nommer les présidents des sociétés privées. Je pense à la GM. Si Putin avait cela on aurait crié à la dictature communiste !

                      Nos lois sociales limitent la casse et c’est trés bien. Ce n’est pas contradictoire avec le reste.


                    • krolik krolik 21 juin 2009 10:07

                      Je réagis tout à fait dans le sens d’Internaute.
                      L’ISF est un impôt qui bien souvent ne dépend pas du contribuable
                      Vous avez un bout de terrain qui ne vaut pas grand’chose, et du fait d’une révision du PLU, votre terrain devient constructible, il prend une valeur énorme et vous allez payer un impôt là-dessus, alors que vous n’avez rien fait ni pour ni contre, que votre niveau de vie n’a pas changé.
                      Que vous payez un impôt sur la plus value réalisée si vous le vendez, d’accord, mais là vous payez un impôt sur de l’argent réel et non pas sur une côte virtuelle que vous ne maîtrisez pas.
                      La référence au système soviétique est intéressante. Exemple :
                      - Le KGB récupère l’information : une coque de bateau peinte avec une peinture non mouilante, favorise considérablment l’avancement dans l’eau.L’accroissement de la vitesse du bateau à motorisation égale peut atteindre 10%. (Ce qu’au passage tous les bateaux de compétition utilisent, et ce que les nageurs de compétition sont en train de découvrir avec leurs nouveaux maillots non mouillants).
                      Mais pour l’URSS l’information est capitale.
                      Il faut donc rémunérer le KGB pour cette « découverte » piratée.
                      Il est donc attrinué au KGB une somme représentant 10% de la valeur de la flotte soviétique.
                      Autrement dit, il est versé de l’argent liquide, sonnant et trébuchant (enfin presque dans le cas du rouble soviétique) pour une plus-value potentielle non réalisée.
                      Ce qui apparaît comme étant complètement stupide. Ce genre de gestion a été l’un des éléments contributif de la faillite de l’URSS.

                      Et c’est tout à fait similaire à l’assiette de l’ISF.
                      C’est pour cela que cette affaire reste en travers la gorge.
                      Payer un impôt sur un capital immobilier qui est fonction du marché ..
                      Alors imaginons que chaque propriétaire pour avoir une idée du prix du marché mette en vente son bien. Cela va créer une abondance de l’offre et une chute du marché. Le bien ne vaudra plus grand’chose, donc il n’y aurait plus d’ISF..
                      Le système se mord la queue intrinsèquement.
                      Dans la discussion il a été évoqu d’autres façons de gagnr de l’argent sur le dos des contribuables les plus nantis, cela peut s’envisager tout à fait.
                      Mais je ne crois pas qu’un seul autre pays ait adopté un seul impôt du style de l’ISF.
                      Si cela avait été réaliste et constructif l’idée aurait été reprise dans d’autres pays, comme les 35 heures par exemple.
                      @+

                      @


                    • xa 16 juin 2009 19:02

                      Deux petites choses, qui mériteraient d’être expliquées, alors qu’elles ne sont pas apparentes dans votre article.

                      1) Sur les 3 milliards de pertes de la CdC : l’article initial rapportant la perte de 3 milliards sur 3 mois rappelle néamoins que "Depuis sa création, le Fonds a grossi de 6% par an, les pertes de ces derniers mois n’ont donc pas totalement annulé les bénéfices de ces six années.« Donc que l’argent perdu était de l’argent gagné préalablement par les placements de la CdC.

                      Cela n’enlève en rien le problème majeur de ce fond : il n’a pas été abondé comme il devait l’être, mais il n’est pas inutile de rappeler que ces »inconscients« de la CdC (que d’autres que vous ont qualifié ainsi l’an dernier suite à l’annonce de cette perte de 3 milliards) en avaient fait gagné le double.

                      2)  » Le taux d’imposition de la tranche supérieure est de 40 %« 
                      Rendons à Cesar ce qui est à Cesar.

                      Primo, cela a été voté en 2005, et applicable sur les revenus de 2006 (imposé en 2007 donc). Fillon n’était pas Premier Ministre, il me semble.

                      Secundo, cette réduction apparente du taux marginal est essentiellement le résultat de l’intégration de l’abbattement de 20% qui existait avant. Le calcul était neutre.

                      Avant le calcul était (RFR -20%) * 0.5 - barriere1 soit RFR * 0.8 * 0.5 - barriere1.
                      Apres, le calcul est devenu RFR * 0.4 - barriere2, avec barriere2*0.8 = barriere1.

                      Cette modification a été neutre sur le calcul Revenu —> impots, ce qui n’est, bien sur, pas le cas des autres modifications du CGI de cette époque (modification des plafonds des niches fiscales par exemple).

                      Encore une petite chose, qui manque il me semble et qui est bien du gvt Fillon. Non seulement le taux maximum d’imposition du bouclier fiscal a été descendu de 60 à 50, mais l’assiette des impots retenu a été élargie, ce qui fait mécaniquement monter le »total d’impots payés" utilisé pour vérifier si ce total est supérieur ou non à 50% des revenus. La baisse est donc plus importante qu’il n’y parait (d’ailleurs, pour une modification de 20% de cette limite, le cout total du dispositif a été multiplié par 2)


                      • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 16 juin 2009 19:15

                        @xa

                        Merci pour cette leçon qui n’évoque malheureusement pas le sujet de l’IGF/ISF qui est le thème de l’article !

                        Quant au fond de garantie des retraites, si la CDC a très modestement joué son rôle, en termes d’abondement nous sommes très très loin du compte ....


                        • ZEN ZEN 16 juin 2009 19:23

                          Je proteste !
                           Cet article ignore que notre HP annonce des mesures « révolutionnaires »
                          Il finira à L.O. , ce type, c’est sûr...


                          • eric 17 juin 2009 06:47

                            L ’ISF est un impôt débile et tous les spécialistes le savent. ce qui est intéressant c’est les motivations de ceux qui le défendent. Car si c’était le social qui les intéressait, il existe une solution simple et radicale pour abonder les budgets sociaux.

                            On pourrait longuement en parler, mais l’internet est plein de description des effets pervers et injustes de cet impôt.

                            Pour mémoire, je voudrai juste rappeler une anecdote. Je ne sais ce qu’il en est aujourd’hui, mais à quand j’étais étudiant, j’avais un prof qui travaillait à la direction de la prévision au ministère des finances et nous allions dans ses bureaux pour bosser. Il nous avait montré les chiffres. Les bons anonymes du trésor était une des principale source des montant perçus. Ils étaient en effet taxés d’office. Vu leur fiscalité lourde, n’en achetaient que des gens peu au fait des subtilités financières, circonvenus par leur percepteur. Petits retraité, concierges, etc... Une part importante était donc supportée par des pauvres....

                            Injuste, inefficace, peu rentable (couts de collecte élevé) ; il n’a, qui plus est, aucun effet égalisant. Il est de notoriété publique que les très riches y échappent. Tout le monde sait que la hausse de 190% des assujetis en 10 ans est principalement le fruit de la bulle spéculative immobilière et pas d’une hypothètique hausse des inégalités.

                            La défense de l’ISF n’est donc pas principalement la preuve d’un égalitarisme forcené qui après tout a toute sa place dans un débat démocratique. Elle est surtout la marque d’un conservatisme obtu, plus soucieux de symboles que d’efficacité. La marque aussi d’une parfaite indifférence aux besoins des plus défavorisés ;

                            Dans un pays qui d’aprés Forbes connait la fiscalité la plus lourde du monde développé, il est clair que l’enjeu n’est pas de savoir à quelle personnes il faudrait prendre plus de leur argent personnel, mais comment mieux utiliser notre argent collectif, celui des prélèvements obligatoires

                            Une amélioration de l’efficacité de l’utilisation de notre argent de 5%, ce qui n’est pas grand chose, nous donnerait 40 millilards d’euro en plus à consacrer aux budgets sociaux.

                            Largement de quoi maintenir notamment les avantages des mères de famille.


                            • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 17 juin 2009 09:01

                              Eric

                              Si on suit votre raisonnement, TOUS les impôts sont injustes. Le problème c’est d’oublier à quoi ils servent !

                              Les prélèvements obligatoires sont nécessaires à la vie de la collectivité et vous le savez. Maintenant si vous considérez que les plus aisés doivent être exonérés de contribution sur la fortune, c’est votre choix.

                              Mais ne trouvez vous pas qu’en période de violente crise économique alléger les impôts des plus aisés est une si bonne idée ?


                            • eric 17 juin 2009 15:07

                              Ce n’est pas la question, des prélèvements, nous en avons plus que quiconque, sans que sur la plan des résultats notre société soit plus juste ou plus équitable ou plus égalitaire que d’autres. La vraie question est donc celle de l’ efficacité de leur utilisation et donc de la réforme de l’Etat


                            • Serge Serge 17 juin 2009 10:24

                              Internaute nous assène un laborieux plaidoyer pour défendre les riches mais comme toujours en occultant la question fondamentale...d’où provient cette accumulation de richesse ? De leur travail ? Mais des centaines de millions d’êtres humains travaillent et n’accèdent pas pour autant à la richesse !!!Donc...

                              W.Buffet,2ème fortune mondiale au classement Forbès,a « lever le voile sur ce mystère » en déclarant :

                              « LA GUERRE DES CLASSES EXISTE,C’EST UN FAIT,MAIS C’EST LA MIENNE LA CLASSE DES RICHES QUI MENE CETTE GUERRE ET NOUS SOMMES EN TRAIN DE LA REMPORTER. »

                              Cette affirmation d’une grande fortune est sans ambiguÏté !!!

                              J.Stiglitz,Prix Nobel d’économie,ancien conseillé de Clinton ,déclare :

                               « Il est clair que LE VOL DISSIMULE EST UNE COMPOSANTE DU CAPITALISME DEPUIS LONGTEMPS. »

                              Pour finir... des données chiffrées dont la brutalité se passent de commentaires...

                              Selon la Banque Mondiale,1,4 milliards d’êtres humains « vivent » avec moins de 1,25 dollars par jour...or à la lecture du classement Forbès 2009 des grandes fortunes on apprend qu’ils sont 793 à disposer de 2 400 milliards de dollars !!!

                              Ces 793 fortunés disposent à eux seuls de 3,75 fois plus que 1,4 milliards d’humains !!! Réalité incontournable mais sans cesse occultée !!!


                              • PtitLudo PtitLudo 17 juin 2009 10:29

                                Je vous trouve encore bien du courage. En ce qui me concerne je suis blasé. Tant que les gogos votent pour ça, bien fait pour leur pomme, je n’irai pleurer sur le sort de personne. Je m’occupe du bien être des personnes qui me sont chères, et point barre.


                                • Surveyor SURVEYOR 17 juin 2009 13:17

                                  Complètement écœuré, je sais pas où on va, mais on y va, ils veulent gommer tous les acquis de 68, ils auront un 2010 sanglant.......
                                  Sarko 0, vous croyez qu’il se serre la ceinture lui, jamais était aussi riche, lui et son Gang.


                                  • Kalki Kalki 17 juin 2009 14:07

                                    UMP est aussi populaire que le national socialisme est pour le peuple, la liberté et la JUSTICE.


                                    • Marti 17 juin 2009 17:41

                                      L’ISF est un impôt tellement bourrés de défauts que je vois mal comment on peut de bonne foi défendre son maintien. Surtout que la proposition de le supprimer se ferait en échange d’une hausse des impôts des plus riches pour que leur contribution soit maintenue.

                                      Il semble qu’ici l’auteur, plutôt que de se documenter sur le sujet (la seule lecture de la page Wikipedia sur le sujet est édifiante), s’en tienne à une posture purement idéologique, à défendre un impôt simplement parce qu’il y a « solidarité » et « fortune » dans son nom.


                                      • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 17 juin 2009 18:03

                                        @marti

                                        Contestez-vous qu’il soit anormal que les députés de la majorité se battent pour supprimer l’ISF quand le gouvernement qui en est issu va pénaliser les mères de famille !!!!

                                        La coincidence est troublante, non ?

                                        Maintenant que les Echos, le Monde diplomatique ou la Cour des comptes soient moins renseigné que Wikipedia, je vous laisse libre de vos choix documentaires ...


                                        • Marti 17 juin 2009 19:00

                                          Quelle coïncidence ? Il n’y a aucun lien entre ces deux réformes.
                                          Tous les ans la question de l’ISF revient sur le tapis, et tous les ans Chirac puis Sarkozy s’opposent à sa suppression vu le poids symbolique de cet impôt. La réforme proposée, initiée par des députés, sera probablement enterrée une fois encore, Sarkozy n’y étant apparemment pas favorable.

                                          Quant-à la Cour des Comptes elle a récemment rendu un rapport sur la fiscalité du patrimoine... et critiquée à ce titre l’ISF, de même qu’un certain nombre d’articles des Echos. Même à gauche on hésite plus à parler du besoin de réformer profondément cet impôt.


                                        • titi titi 22 juin 2009 08:41

                                          « gouvernement qui en est issu va pénaliser les mères de famille  »
                                          Il y a eu ces dernières années, une lutte des syndicats enseignants sur ce point : cet « avantage » accordé aux mères de familles est un manquement à l’égalité hommes femmes. Ces syndicats demandent (je ne sais pas si ils l’ont obtenu) que les conjoints de ces mères de familles se voient accorder les mêmes avantages.

                                          Il s’agit d’une vraie bombe à retardement, car cet avantage devra en tout état de cause s’appliquer à tous les parents au nom de l’égalité homme / femme y compris dans le privé. Il faudra donc financer le départ anticipé de quasi 100 % des toutes les classes d’âges.

                                          Mon avis est que la suppression est le seul moyen de la désamorcer.


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