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Accueil du site > Actualités > Politique > L’UMP tente la diversion en attaquant Médiapart et internet

L’UMP tente la diversion en attaquant Médiapart et internet

La meilleure défense c’est l’attaque. Plutôt que de répondre sur le fond dans l’interminable affaire Woerth-Bettancourt, la droite tente la diversion en attaquant très violemment Mediapart et internet. Dans une stratégie définie à l’Elysée, ministres et membres de l’UMP, éléments de langage en poche tentent de discréditer un site d’information reconnu pour la qualité de son travail d’investigation en faisant passer ses journalistes chevronnés pour de simples colporteurs de ragots.

Si l’UMP souhaite refaire un lipdub pour cet été le refrain pourrait être le suivant :”Si je suis au plus bas, c’est la faute aux médias, si j’ai du plomb dans l’aile, c’est la faute à Plenel”.

On peut rire de tout mais pas avec tout le monde avait dit un jour Pierre Desproges en référence à Jean-Marie Le Pen. Les éléments de langage servis en boucle par les nervis de l’exécutif sont tellement excessifs qu’ils pourraient prêter à sourire mais, la violence et la bêtise avec laquelle ils sont servis contribuent surtout à finir de dégrader l’image de l’exécutif.

Méthodes fascistes de sites internet“, “méthodes des années 30“, “collusion politico-médiatico-trotskyste” en allusion au passé politique d’Edwy Plenel …la droite gouvernementale tente de renverser la vapeur en jetant l’opprobre sur la presse internet.

Dès mardi soir, Xavier Bertrand a délibérément ciblé Mediapart dans ses attaques : “Quand certains médias, notamment un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d’écoutes qui sont totalement illégales (…) mais dans quel monde on est, dans quel monde on est !” Morano de comptoir. Dans la course des ministres à reprendre les consignes de l’Elysée, la secrétaire d’Etat à la Famille figure une nouvelle fois parmi les meilleurs élèves. Sur le plateau du 19/20 de France 3, l’ancienne député de Meurthe et Moselle a estimé qu’on avait “dépassé les bornes” et qualifié Médiapart de “site de ragots, de déclarations anonymes“.  A la sortie de Matignon où se déroulait une réunion de briefing pour une partie de son gouvernement et des parlementaires de la majorité, ele a récidivé et tenté l’amalgame avec la tragédie de Pierre Bérégovoy : “J’en appelle à votre vigilance. Un jour, cela peut vous arriver d’avoir votre honneur jeté aux chiens”.

Dieu merci le ridicule ne tue pas sinon Frédéric Lefebvre ne serait plus de ce monde. Le porte-flingue de l’UMP s’illustre par une tribune publiée dans France Soir au titre évocateur “J’accuse“. C’est oublier que n’est pas Zola qui veut.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ)-CGT voit dans cette tentative d’établir un contre-feu, une “véritable attaque en règle contre la profession“. “La profession n’a pas besoin que la ministre d’un gouvernement et un président de la République aux abois, emmêlés dans les affaires de fric roi, viennent nous donner des leçons” estime le syndicat dans un communiqué. “Au-delà de sa haine pour les journalistes faisant leur métier d’investigation et ne se contentant pas de relayer la communication gouvernementale ou sarkoziste, comment une ministre peut-elle mentir à ce point ?”. “Oui Mediapart est un site d’information ; oui ses journalistes sont titulaires de la carte d’identité des journalistes professionnels ; oui ils ont vérifié leurs sources, recoupé les propos tenus par l’ex-comptable de Lilianne Bettencourt en se basant sur les livres de compte, comme le précisait dans le reportage qui précédait l’interview le journaliste de Médiapart Fabrice Lhomme“.

La colère du SNJ est à la hauteur du soutien apporté par les rédactions à Médiapart. “On accuse le messager” estime François Malye journaliste au Point et président du Forum des SDJ (sociétés de journalistes). “Le site Mediapart fait bien son travail. Il s’agit d’un site dirigé par des journalistes chevronnés qui ont déjà fait des révélations. C’est absurde” complète Sylvain Courage, président de la Société des rédacteurs du Nouvel Observateur qui voit dans la manœuvre une volonté de l’UMP de développer un sentiment anti-internet.

Le Figaro n’est pas en reste. “Je trouve cela dangereux de manipuler des références à d’autres périodes de l’histoire autrement plus difficiles. Cela me semble extrêmement déplacé“, considère Stéphane Durand-Souffland, président de la Société des rédacteurs de ce grand quotidien classé à droite.

L’affaire a pris une tournure judiciaire. Edwy Plenel, directeur de la publication de Mediapart, a annoncé, sur France Info, qu’il allait déposer plainte pour le qualificatif “méthodes fascistes” employé par Xavier Bertrand.

Dans un communiqué, les avocats du site d’information rappellent “que par ordonnances en date du 1er juillet 2010, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rejeté les demandes faites par Madame Liliane Bettencourt et Monsieur Patrice de Maistre de censurer les enregistrements reproduits par Mediapart et commentés par sa rédaction aux motifs que leur sélection, qui excluait toute atteinte à l’intimité de la vie privée des personnes, ne répondait qu’au but légitime d’informer. Depuis, la révélation de certains contenus d’enregistrements au demeurant, non réalisés par Mediapart, établit définitivement le caractère public et édifiant des informations retransmises. Les éléments d’enquête postérieurs relèvent de la pure investigation journalistique sans qu’il puisse être reproché d’avoir manqué à la déontologie“.


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24 réactions à cet article    


  • liberta 8 juillet 2010 10:41

    A mon avis il y a un chef d’orchestre redoutable qui mène la contre attaque de manière guerrière, c’est XAVIER BERTRAND

    C’est un des pires qui , on le sait est franc-maçon et de ce fait oeuvre aussi dans l’ombre

    Si la droite devait repasser en 2012, il en serait sans doute un des piliers et le pire serait à venir avec lui

    Espérons que l’affaire Bettencourt fasse couler Sarkozy et sa cour mais, Sarkozy a été élu avec le soutien du NOM et on aura du mal à s’en débarrasser

    Tous les réseaux qu’il a activé sont très puissants et il est temps que nous prenions conscience que nous avons, nous, le nombre si nous savons dire « NON »


    • millesime 8 juillet 2010 11:18
      • Bertrand ferait bien de lire (non seulement Médiapart) mais aussi le Canard bien sur et la presse étrangère qui s’en donne à coeur joie, les suisses savent très bien à quoi s’en tenir cher Monsieur Bertrand
      • L’oligarchie financière a décidé de laisser tomber Sarko Monsieur Bertrand... !
      • (car elle a un autre poulain en réserve)
      • http://millesime.over-blog.com

      • jako jako 8 juillet 2010 11:19

        « J’accuse » par lefevre encore un collector, je me précipite :)


        • jako jako 8 juillet 2010 11:20

          Flute ! mon armoire à collectors s’est remplie en 3 ans vite sos ikea


        • Marc.M Marc.M 8 juillet 2010 12:23

          Encore un petit effort MM Bertrand et Levebvre et vous l’aurez votre prix Goebbels 2010 de propagande pour QI « bac -20 »


          • Login 8 juillet 2010 13:02

            Je suis incapable d’associer une image positive aux personnes au pouvoir ! C’est désespérant... 

             

            • Traroth Traroth 8 juillet 2010 16:17

              Oui, c’est vrai. D’habitude, il y a toujours un petit quelque chose de positif à récupérer, comme le refus de la guerre en Irak avec Chirac, mais pour Sarkozy...

              Heureusement que ce n’est pas le genre de personnage que le jugement de l’Histoire inquiète...


            • Sébastien Sébastien 8 juillet 2010 13:13

              C’est terrible de proner la presomption d’innocence pour n’importe qui en France sauf les dirigeants. N’importe quelle rumeur ou pseudo temoignage circule sur le net a propos de tel ou tel ministre et les voila tous pourris, tous coupables.

              Je ne defends pas Woerth ou Sarkozy mais j’aimerais bien qu’ils soient juges coupables, s’ils le sont, apres une enquete en bonne et due forme et un jugement.


              • leypanou 8 juillet 2010 15:25

                "C’est terrible de proner la presomption d’innocence pour n’importe qui en France" : si le numéro de votre voiture a été répéré par le flash d’un radar, qui, comme n’importe quelle machine, peut se tromper, êtes-vous présumé innocent ou coupable et ne devez-vous pas payer avant éventuellement de pouvoir vous faire rembourser ? Voulez-vous d’autres cas où d’autres sont présumés coupables avant quoi que ce soit ?


              • Login 8 juillet 2010 15:32

                 Le problème est de les voir juger. alors même s’il y a présomption d’innocence, ils sont 
                 coupables de s’abstraire de la justice.

              • Login 8 juillet 2010 15:35

                 Le problème est de les voir jugés. alors même s’il y a présomption d’innocence, ils sont 
                 coupables de s’exonerer d’un jugement.

              • zvalief 8 juillet 2010 14:31

                c’est quand même hallucinant cette faculté qu’ont ces umpistes pour inverser les rôles, ils suffit de regarder un peu ce qui se passe à l’assemblée, l’ump est dans le dénigrement systématique de l’opposition (de tout bord politique) pour ne pas avoir à l’écouter, voir des députés avouer sans honte à la télé être contre une loi (cf exemple hadopi) mais voter pour par peur du chef ou parce que le parti le demande, voter des lois en catimini ou les faire revoter jusqu’à obtenir le bon résultat et les discours genre tous ceux qui ne sont pas d’accord avec nous ne sont que des cons qui ne comprennent rien, ça ce sont des méthodes fascistes.
                quant à cette nouvelle attaque contre internet, ce n’est pas nouveau, depuis le temps qu’ils rêvent d’un contrôle à la chinoise, toutes occasions est bonnes pour en remettre une couche. 



                  • omfts 8 juillet 2010 18:03

                    Recherchez Mediapart sur Wikipedia. Edifiant sur l’indépendance de la presse de guerre au pouvoir.
                    Extraits :

                    Mediapart a reçu pendant sa campagne d’abonnements initiale de nombreux soutiens[4] qui se sont manifestés dans une série de vidéos publiées sur le pré-site (voir entre crochets les interviews de chacun de ces soutiens sur Dailymotion).

                    De nature diverse, beaucoup viennent de femmes et d’hommes politiques de l’opposition au parcours variés : Noël Mamère[5], de François Bayrou[6], Dominique de Villepin[7] ou François Hollande[8] à Arnaud Montebourg[9], Olivier Duhamel[10] et Catherine Trautmann[11], de Malek Boutih[12] et Khiari Bariza[13] à Daniel Cohn-Bendit[14], José Bové[15] et Olivier Besancenot[16].

                    Le soutien qui fit le plus de bruit[17] fut celui de Ségolène Royal, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2007, qui recommanda l’abonnement[18] à tous les adhérents de son association Désirs d’avenir. Le directeur Edwy Plenel fut accusé de créer, sans l’avouer, un quotidien à son service.
                    ...
                    A côté des politiques, on relève des hommes de médias comme Michel Field[25], des syndicalistes comme Jean-Claude Mailly[26], le secrétaire général de la CGT-FO, ou Patrick Pelloux[27], président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF)
                    ...

                    L’objectif affiché est enfin de rassembler environ 65 000 abonnés au bout de la troisième année, ce qui permet d’évaluer à environ 4 millions d’euros les besoins de financement du journal sur la période. Le directeur éditorial, François Bonnet, a déclaré le 17 juin 2008 que le site avait 8 000 abonnés[47].

                    En juin 2010, un journaliste de Mediapart indique que « le plan a été revu pour pouvoir atteindre un équilibre financier autour de 40 000 et reculer l’échéance à 2012. Ce qui laisse un an et demi pour trouver 15 000 ou 20 000 nouveaux abonnés »
                    ...

                    AU SECOURS !


                    • omfts 8 juillet 2010 18:08

                      Regardez Edwy Plenel sur Wikipedia : Extraits.

                      De retour en France et arrivé à Paris en 1970, il rejoint la Ligue communiste révolutionnaire et en 1976 il est journaliste (sous le pseudonyme de Joseph Krasny) dans l’hebdomadaire de la LCR Rouge qui devient quotidien pour une courte période. Après son service militaire, il s’éloigne de la LCR et entre au Monde en 1980. Son livre Secrets de jeunesse (2001) revient sur une jeunesse militante trotskiste qu’il n’a jamais reniée.
                      ...
                      Éditorialement, Mediapart prône une radicalité démocratique, ce qui l’amène à être systématiquement critique du pouvoir personnel de Nicolas Sarkozy, président de la République française depuis 2007. Le site présidé par Edwy Plenel est ainsi devenu le carrefour des diverses oppositions à l’hyperprésidence. En mai 2009, Mediapart a publié sous sa signature un manifeste, Combat pour une presse libre, réflexion professionnelle sur la crise des médias et critique politique de la présidence Sarkozy. Dans le même esprit, en décembre 2009, Mediapart a lancé un appel contre le débat officiel sur l’identité nationale, Nous ne débattrons pas. Signé par des personnalités allant de Dominique de Villepin à Olivier Besancenot, en passant par le centre, la gauche, les écologistes, etc., cet appel a rapidement recueilli plusieurs milliers de signatures.
                      ...
                      Depuis août 2008, il est également professeur associé à l’Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel (Suisse).

                      PAS MAL !!!
                      A +


                      • liberta 8 juillet 2010 18:34

                         @omfts

                        Que voulez vous prouver avec cette liste ?

                        Si vous voulez on va aller sur wikipédia voir le pédigré de chaque ministre ou secrétaire d’état du gouvernement actuel et je vous garantis du lourd

                        Pensez vous que l’’odeur de vos posts vont abaisser le niveau de corruption et de délitement du gouvernement ?

                        C’est un peu enfantin


                        • Taverne Taverne 8 juillet 2010 18:54

                          Pour s’être vautré dans la même fange que Nadine Morano, Christian Estrosi et Eric Raoult, Xavier Bertrand verra sa carrière écourtée comme ceux-là. Lui qui espérait tant... Le peuple n’oubliera pas ses mots dévastateurs, ses mots de haine. Car on se trompe quand on s’imagine que le peuple oublie tout : non pas tout. Il y a des évènements qui resteront gravé à jamais dans l’inconscient collectif. On les ressortira au besoin...

                          A sa place, si j’avais dérapé de façon aussi ignominieuse, je m’empresserais de m’excuser.


                          • Taverne Taverne 8 juillet 2010 19:21

                            On devait parler de retraite et on ne parle que de retraits !

                            Mais peut-être qu’en vérité c’est l’UMP qui sonne la retraite. Ceux qui n’ont pas compris et restent en première ligne vomir des mots d’injure à leurs ennemis réels ou imaginaires, en seront pour leurs frais.

                            Xavier Bertrand, présidentiable ? Mon cul ! I est foutu !


                            • clostra 8 juillet 2010 20:21

                              Oh ! les vilains pas beaux qui devraient tous être en train de dire que madame Bettancourt n’ayant pas rapatrié ses sous suisses avant le 31décembre 2009 passe sous le coup de la justice. C’est qui qui noie le poisson dans la mare à canards ?


                              • clostra 8 juillet 2010 20:23

                                Désolés mon bichon on va tous changer de toutouffe !


                                • BA 8 juillet 2010 20:31

                                  Florence Woerth, l’épouse du ministre du Travail éclaboussé par l’affaire Bettencourt, a demandé au parquet de Nanterre à être entendue dans les meilleurs délais, a annoncé jeudi son avocat.

                                  Elle a écrit au procureur de Nanterre, Philippe Courroye, « afin de lui décrire les conditions de son embauche et les fonctions qu’elle a exercées », a dit Maître Antoine Beauquier dans un communiqué.

                                  http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE6670OB20100708

                                  Pourquoi Florence Woerth a-t-elle écrit au procureur de Nanterre Philippe Courroye ?

                                  Parce que Philippe Courroye est un ami : lui-aussi fait partie du clan Sarkozy.

                                  Lisez ces enregistrements dévastateurs : ce sont deux dialogues entre Liliane Bettencourt (L.B.), Patrice de Maistre son gestionnaire de fortune (P. de M.), et Fabrice Goguel son avocat (F.G.) :

                                  12 juin 2009.

                                  – P. de M. : Bonjour, Madame. – F.G. : Bonjour, comment allez-vous ? – L.B. : Bien. Ça fait longtemps que je ne vous ai pas vu ! – F.G. : Une semaine. Je suis ravi que vous trouviez le temps long quand vous ne me voyez pas, mais…– L.B. : Alors, où en sommes-nous ? – F.G. : Je sors du bureau du procureur de la République. Je suis allé discuter avec M. Courroye, le procureur, du dossier. J’ai voulu lui expliquer pourquoi vous refusiez qu’il y ait une nouvelle expertise [médicale]. – L.B. : Est-ce qu’il a compris, d’abord ? – F.G. : Je pense qu’il a compris, mais ça l’ennuie. En réalité, il voudrait faire juger l’affaire par l’expert. Pour lui, en fait, l’expertise est une façon de ne pas avoir de décision à prendre lui-même. Donc, il est déçu que vous n’acceptiez pas l’expertise. Mais je lui ai expliqué que vous aviez le sentiment que c’était votre fille qui poussait toute cette procédure. – L.B. : Il faut lui dire que je suis expertisée tout le temps ! (De Maistre rit.) – F.G. : C’est un peu ce que je lui ai dit. (Elle rit.) Je lui ai dit qu’il y avait une question de dignité de votre part, et que refuser de se contenter des expertises que vous avez déjà faites, ce serait sous-entendre qu’elles auraient pu être manipulées, qu’elles ne correspondraient pas à la vérité, et que vous trouvez que ce serait contraire à votre dignité. – L.B. : (S’adressant à de Maistre.) Vous êtes d’accord ? – P. de M. : Cent pour cent. – F.G. : La conclusion de cet entretien, c’est qu’il va réfléchir maintenant au dossier. Et il ne m’a absolument pas dit s’il allait arrêter l’affaire ou s’il allait saisir le tribunal. […] Il n’y aura en tout cas pas de juge d’instruction. – P. de M. : Moi, j’ai été appelé par l’Elysée pendant que Maître Goguel était chez le procureur, et donc j’y vais cet après-midi. Je ne sais pas ce qu’il va me dire. Mais, enfin, tout le monde suit ce cas. – L.B. : Qui va me voir ? – P. de M. : Non, moi, je vais à l’Elysée cet après-midi puisque le conseiller de Sarkozy m’a appelé ce matin – je ne lui avais rien demandé – pour me dire : « Je sais que Maître Goguel est chez le procureur et je veux vous voir. » […] Donc peut-être que cet après-midi, j’aurai quelque chose de nouveau. – L.B. : C’est quand même plutôt bon signe, non ? – P. de M. : Oui, il suit l’affaire…– L.B. : Et s’il s’en lavait les mains ? – P. de M. : Il suit l’affaire. Mais ils font ce qu’ils peuvent. C’est Courroye qui est le nœud du truc. C’est pas Sarkozy, c’est Courroye. – L.B. : Il est gêné aux entournures. – F.G. : Courroye aussi est très gêné. Il a très peur de devoir prendre une décision. Il pense qu’il y a des risques. C’est pour ça qu’il aurait préféré l’expertise, qui lui aurait évité le risque. – P. de M. : En tout cas, Maître Goguel et moi, on est tout à fait derrière vous pour dire que les expertises, ça suffit. Vous en avez eu assez. Et il ne peut pas vous l’imposer. – F.G. : D’autant plus que – il me l’a dit ce matin – l’expertise qu’il voulait aurait été quelque chose de très long et de très approfondi, donc de très désagréable pour vous. Il voulait faire beaucoup de recherches…

                                  21 juillet 2009.

                                  – L.B. : Vous êtes content ? – P. de M. : Je suis très content. Pour vous. – L.B. : Pourquoi ? – P. de M. : Euh, il faut vraiment que ça ne parte pas vers François-Marie [Banier] ce que je vais vous dire. J’ai eu l’Elysée et l’Elysée m’a dit que…– L.B. : Qui ? – P. de M. : Le palais de l’Elysée. Le conseiller de Nicolas Sarkozy. Il m’a appelé, il y a… – L.B. : Sarkozy ? – P. de M. : Non, son conseiller juridique, à l’Elysée, que je vois régulièrement pour vous. Et il m’a dit que le procureur Courroye allait annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille était irrecevable. Donc classer l’affaire. Donc, voilà. Mais il ne faut le dire à personne, cette fois-ci. Il faut laisser les avocats travailler. Voilà.

                                  http://www.lepoint.fr/societe/document-affaire-bettencourt-les-enregistrements-secrets-05-07-2010-1211175_23.php


                                  • moebius 8 juillet 2010 23:53

                                    Le bouclier fiscal permet en toute légalité de faire un chéque de 30 millions d’euro sans trop se faire chier avec ce feuilleton de l’été à la mord moi le noeud avec tout sable qui te rentre dans la raie des fesses que c’est pas possible


                                    • najia 9 juillet 2010 10:00

                                      Bravo médiapart de faire son travail pour la transparence, pour la liberté d’expression et le droit des citoyens à ne pas être manipulés !
                                      Bravo à Agora Vox, aux autres sites indépendants de l’info, aux blogueurs soucieux de partager et de communiquer, à tous les citoyens qui commentent l’info, Ce sont tous ceux-là qui vont nous unir pour sortir de cette France au service usa-israel-europe totalitaire, corrompue, qui trahit son peuple ! Ce gouvernement et d’autres avant lui, depuis 50 ans, dépossèdent peu à peu les citoyens de la république, c’est normal que le peuple gronde, il s’éveille ! Il comprend que toute cette manipulation médiatique associée au spectacle de l’apparence et de la paillette a permis au pouvoir de franchir les barrières de la république puisqu’il s’infiltre dans la justice, les affaires, les médias, la science, de faire subir au citoyen une politique injuste, obscure, inefficace quant à leur bien être, attisant les divisions, creusant les inégalités, s’appropriant leur devenir en obligeant à dire oui à la crise, oui à la guerre, oui à un gouvernement mondial aux services des banques !
                                      Alors nous vous disons non, M Sarkosy, que les choses soient claires ! Vous ne représentez pas le peuple français, vous vous comportez en dictateur, et si vous touchez à la presse libre c’est dans la rue, devant l’Élysée et les mairies que les français iront pour crier leur colère ! Vous pouvez toujours nous traiter de fascistes, de communistes, de populistes, de chiens, les temps ont changé, aujourd’hui et partout dans le monde, il y a des bons communistes, des bons populistes, des bons chiens mais le fasciste c’est vous, les preuves y sont !
                                      Vive la presse libre, vive la démocratie, gouvernement et président corrompus dehors !


                                      • BA 9 juillet 2010 10:28

                                        Dans son édition à paraître samedi 9 juillet, Marianne publie en exclusivité les fameux « carnets Bettencourt », ces cahiers de caisse sur lesquels Claire T., l’ex-comptable de la richissime héritière du géant des cosmétiques L’Oréal, notait scrupuleusement chaque retrait d’argent liquide (environ « 50.000 euros par semaine ») en précisant à qui cet argent était destiné. Un carnet de bord qu’elle a tenu au jour le jour, avec une incroyable minutie, de la date de son embauche en mai 1995 jusqu’à celle de son licenciement en novembre 2008.

                                        Marianne s’est en effet procuré l’un de ces cahiers, le plus instructif sans doute, celui de l’année 2007. Et plus précisément les pages qui concernent les mois de janvier à avril, c’est-à-dire les quatre mois qui précédèrent l’élection présidentielle et la victoire de Nicolas Sarkozy.

                                        Ces carnets de caisse, qui sont depuis mercredi dernier entre les mains des policiers de la Brigade financière et de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), comportent, mois par mois, de façon manuscrite, la date de chacune des opérations réalisées en liquide, la désignation de l’opération et, bien sûr, les recettes (l’argent liquide tiré à la banque) et les dépenses. Avec, à la fin de chaque mois, une balance des opérations.

                                        Première constatation : Claire T. a dit vrai aux enquêteurs. A la date du 26 mars 2007, elle a bien noté, dans la colonne « recettes », un retrait d’argent liquide de 50.000 euros, désigné « BNP ». La BRDP a d’ailleurs retrouvé, à l’agence BNP-Paribas de l’avenue de La Grande-Armée à Neuilly, la trace de ce retrait d’argent, avec la certitude qu’une telle somme était retirée à cette agence au moins deux fois par mois.

                                        Deuxième constatation, plus frappante : ces retraits en liquide étaient non seulement fréquents, mais très élevés : 45.000 euros le 9 janvier 2007, 50.000 euros le 14 janvier, 50.000 euros le 25 janvier, 50.000 euros le 2 février, 50.000 euros le 12 février, 45.000 euros le 20 février, 50.000 euros le 26 mars, 48.000 euros le 2 avril…

                                        Au total sur quatre mois, de janvier à avril 2007, pas moins de 388.000 euros sortis en liquide !

                                        Question : Tracfin, la cellule de renseignements financiers qui dépend du ministère des finances et lutte contre les mouvements suspects de capitaux, a-t-elle ou non été alertée par la ou les banque(s) concernée(s) ? Et si oui, Tracfin en a-t-elle informé Bercy ?

                                        Ce qui est sûr, c’est que durant les treize années passées au service de Mme Liliane Bettencourt, Claire T. assure que sa patronne n’a jamais été inquiétée de près ou de loin par le ministère des finances ou celui du Budget. Mieux, pendant treize ans, Mme Bettencourt n’a jamais été contrôlée par le fisc ! Ce qui, au passage, contredit les propos d’Eric Woerth, ex-ministre du Budget, et de Philippe Parini, directeur général des finances publiques.

                                        Laurent Neumann.


                                        http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-carnets-Bettencourt-enfin-reveles-dans-Marianne_a194964.html?com

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Henry Moreigne

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