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L’UMPS toujours plus explicite et affaibli

Tout ça pour ça : François Bayrou à Matignon… La configuration de l’Assemblée appelait depuis juillet à une telle solution, mais Emmanuel Macron a beaucoup tergiversé, et voulait rester en position de force. Il a fini par céder à son soutien de la première heure. Mais l’intérêt des six derniers mois a été de clarifier le paysage politique en accélérant le rapprochement du bloc central, tout en en accentuant l’affaiblissement, tant ses postures ont semblé mal venues, malhonnêtes et exagérées.

 

Champ de ruine politique et crépuscule de la gauche

Sur le fond, choisir François Bayrou semble logique. Prendre un macroniste revenait à nier les lourdes défaites de juin et juillet. Et prendre un Premier ministre du PS ou de LR risquait de faire basculer l’autre parti dans l’opposition. Le chef du Modem est le seul à pouvoir être compatible avec les deux bords du bloc central, tout étant assez indépendant du président pour marquer le coup de la défaite de son camp. Bien sûr, le PS semble vouloir refuser de rentrer dans ce nouveau radeau de la méduse, mais il n’est plus à une incohérence et une posture ridicule près. On ne peut pas exclure que, sous peu, sur la base d’une synthèse indigeste et de places attrayantes, le parti à la rose finisse par pleinement rejoindre le bloc central. Après tout, il y a peu, ils votaient la censure, avant d’appeler à des compromis avec les censurés.

Au final, le virage à 180 degrés n’était probablement pas possible juste après les élections législatives. Les élus PS l’ont été sur un programme de rupture avec Macron, et sur la base d’une alliance avec LFI. Mais sur le fond, c’est bien le PS qui a enfanté Macron, et lui a fourni une bonne part de ses troupes, tout en lançant la plupart des chantiers que le président de la République a seulement poursuivi et amplifié une fois élu. Et juste après avoir fait tomber le premier gouvernement depuis 1962, avec LFI et le RN, le PS a totalement changé de position en se déclarant ouvert à de vrais compromis. Ce faisant, le PS a probablement coupé avec LFI pour très longtemps, tant ce changement de bord apparaît comme une trahison. Bien sûr, le score des élections européennes peut pousser le PS à vouloir voler de ses propres ailes, mais seul, entre LFI et le bloc central, après de tels revirements, je ne donne pas cher de sa peau.

L’option la plus crédible, c’est, qu’après avoir fait un grand premier pas vers le bloc central, le PS finira par intégrer ce bloc central, même s’il se contente d’une promesse de non censure dans un premier temps, qui protégera le gouvernement de François Bayrou. Face aux macronistes, au RN et à LFI, le PS risque trop l’annihilation s’il se lance seul. Et dans ce contexte, le parti à la rose doit redouter de nouvelles législatives, sans alliance avec LFI, qui pourraient être un désastre. Cela devrait l’empêcher de voter la censure, à moins de perdre toute lisibilité après tant de revirements politiciens. Enfin, avec un RN donné entre 34 et 38% au premier tour des présidentielles, le PS a intérêt à joindre ses forces avec le bloc central plutôt qu’avec LFI, le total du bloc de gauche, de moins en moins soluble, n’étant que de 25%.

Tout indique désormais que le bloc central et la gauche sont les perdants des six derniers mois. Le premier est totalement déconsidéré par son fiasco budgétaire et l’impasse économique dans laquelle il nous a mis. Et sa position est aggravée par l’impopularité massive du président avec sa décision incompréhensible de la dissolution et son comportement toujours aussi arrogant. La gauche n’a pas su gérer son score correct des législatives en faisant des demandes effarantes pour un groupe comportant à peine plus de 30% des députés, sans jamais faire la moindre ouverture pour construire une vraie majorité. Et la rupture entre ses deux pôles pourrait bien aboutir à un désastre électoral complet en 2026 et 2027 si ses deux composantes font chemin à part, ce qui semble aujourd’hui la seule possibilité avec le retournement complet de veste du PS, qui semble s’être engagé dans un chemin sans retour à l’égard de LFI.

Ce faisant, contrairement à ce dont rêvent les éditorialistes de France Inter, qui essaient de convaincre leurs auditeurs que Marine Le Pen se serait trompée en votant la censure et aurait perdu tous les acquis de sa dédiabolisation, c’est le RN qui tire les marrons du feu, de manière spectaculaire dans les sondages. Marine Le Pen a trouvé un certain équilibre entre franche opposition et ouverture au dialogue, là où LFI se cantonne à faire des demandes totalement irréalistes et inconsidérées.


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9 réactions à cet article    


  • suispersonne 20 décembre 16:14

    Votre analyse est assez plausible.

    Votre conclusion manque de solidité, surtout fondée sur des « sondages », dont 100% se sont plantés, et très largement, lors des législatives.

    Cherchez pourquoi : il est possible de le comprendre.

    Voyez Arlette Chabot déclarer sur elle-cé-i : « Cest Mélenchon qui a gagné sur tous les tableaux », surtout parce que chacun a pu voir clairement que c’est par rejet du programme de lfi que le camp victorieux a été balayé par l’extrême bourgeoisie LRNREZ de toute possibilité de l’appliquer.

    Vos derniers mots ont ils une consistance, une explication ?


    • leypanou 20 décembre 18:35

      qu’avec LFI, le total du bloc de gauche, de moins en moins soluble, n’étant que de 25%  : quand on veut créer le statut de réfugiés climatiques, qui est une invitation à tous les parasites de débarquer avec l’argument bidon comme quoi ce sont les pays occidentaux qui sont responsables du dérèglement climatique qui les a obligé à partir, il ne faut pas s’étonner du résultat.


      • suispersonne 20 décembre 18:39

        @leypanou
        Bien, je constate que vous continuez à prétendre que réfugié climatique est un statut, alors que ce n’est qu’une description de la réalité.
        Oups ! je retire le mot réalité : réfugié climatique ça ne peut pas exister ...


      • Octave Lebel Octave Lebel 20 décembre 20:43

        Ce titre, l’UMPS..., un vieux slogan comme une conjuration d’un RN, gonflé comme une grenouille le temps d’un 1er tour de campagne et qui a déjà fait pschitt.

         

        Si le critère pour savoir qui représente le mieux les intérêts des classes moyennes et populaires notamment par la cohérence des analyses, propositions et votes de ses élus à l’Assemblée Nationale, Le NFP dont les partenaires, en dehors de la mousse médiatique, ont voté de concert à 95% depuis la dernière élection est le champion incontestable. A nous citoyens de ne pas l’oublier puisque tout est fait pour.

        Si le critère est la représentation de ce qui se passe commentée et expliquée par nos  médias notamment les chaînes d’info aux mains de milliardaires qui contrôlent aussi les instituts d’opinion (une main idéale comme on dirait au poker), considérant maintenant comme un du leurs privilèges fiscaux et subventions même s’ils oublient d’investir ailleurs que dans les marchés financiers internationaux et qui décidément ne veulent pas mettre la main à la poche et pensent que c’est d’abord et toujours à nous que revient ce privilège, alors le RN aurait une chance comme on parle de chance pour un parieur. Parce que l’on peut constater que pour ces professionnels de l’influence, c’est de moins en moins évident d’expliquer ce que pourrait être la cohérence des propositions du RN en dehors du petit jeu politicien très quatrième république auquel il est déjà réduit. Coincé entre une MLP rattrapée par sa gestion hasardeuse de l’argent public et un Bardella dépassé par toute question un peu approfondie sur les enjeux économiques, sociaux, institutionnels et écologiques, lui qui, comme les autres élus RN, vote plus souvent qu’à son tour à l’opposé de ses promesses et dénonciations et qui a pris maintenant le pli quand il se trouve en difficulté d’en appeler à l’immigration. C’est dire si on risque d’’en entendre parler.

        N’oublions pas par ailleurs que ce ne sont pas des sondés interrogés sur des questions choisis par d’autres qui votent mais nous les citoyens du pays qui faisons entrer et sortir du terrain les dirigeants politiques. Qui dépendent de nous quand nous en nous rappelons. Ce qui a amené le NFP en tête aux dernières législatives malgré les collusions électorales habituelles entre RN, Macronie et LR, en concurrence, mais toujours prêts pour lui barrer la route en cas de danger à faire l’union sacrée des intérêts de l’argent roi.

        Le NFP a déjà proposé des solutions économiques approuvées par des centaines d’économistes et une prix Nobel et, dans l’adversité, par un travail parlementaire rigoureux et continu, a réussi à proposer un budget en équilibre en dégageant mêmes des recettes supplémentaires. Le tout allègrement torpillé par la coalition des droites avec l’aide du RN.Qui a quand même fini par voter la censure, mise au pied du mur de la honte et de l’escroquerie qui risquait là d’être difficile à expliquer à ses propres troupes de plus en plus lucides. On a beau se disputer les places, chez ces gens-là, pas touche aux intérêts des oligarques.

         

         


        • ETTORE ETTORE 21 décembre 00:02

          A ce rythme, il serait bon d’adjoindre des indications, genre « Nutriscore » à la tronche de chaque boudin à ressort, qui surgit de la boite à malice macronide.

          Histoire d’éviter les produits par trop industra-tisés, à nous faire ingurgiter, en bio-psie.

          Entre les clown basculo, les doudou en PAU de mouton recyclé, il serait plus que temps de foutre un sérieux coup de balai, dans la boite à jouets fourre tout, du bambin à dispersion.

          Avec le temps long de sa p-rési -dance, cette caisse à jouets, se transforme inéluctablement en boite de Pandore.

          Je gage que même lui, ne sait plus ce qu’il en sort, vu que depuis son jeu de patate chaude,( qu’il à confondu avec une grenade dégoupillée), il a perdu son sudoku parti-sans, et le pays se retrouve, à répétition, habillé à l’entre-jambes, de couches qui durent moins longtemps, qu’un slip usagé !


          • Tolzan Tolzan 21 décembre 21:57

            Bonsoir Laurent Herblay,

            Franchement, vous vous trompez. Pour beaucoup de Françaises et Français, la décision incompréhensible de Macron ne fut pas, comme vous l’écrivez, de dissoudre l’AN, mais son accord honteux de désistement avec le NFP qui ne fut qu’un accord d’un jour, un accord qui, faute de cohérence politique, ne pouvait conduire à AUCUNE gouvernance commune durable. Ce fut juste une magouille de circonstance pour détruire le RN.

            Dit autrement : Macron, réalisant que ses godillots allaient être laminés, demanda à ses électeurs de voter NFP. L’alliance était tellement contre nature que c’est l’allié d’hier (LFI) qui déposa la première motion de censure et fit tomber immédiatement le gouvernement Barnier !!! Macron, en s’alliant avec ses ennemis jurés, préféra donc instaurer le chaos politique plutôt que perdre le pouvoir et dévoya l’esprit des élections à l’AN, telles qu’elles se déroulaient depuis une cinquantaine d’années. Cela confirma une fois de plus que la parole de Macron ne vaut rien, qu’il n’agit que par combines de circonstance, sans honneur, sans valeurs, sans convictions. Il est assurément le pire homme politique de la Ve République. N’oublions pas non plus son autre titre de gloire : c’est lui qui ordonna de tirer sur les Gilets Jaunes brisant la vie de centaines de citoyen(ne)s et de leurs familles. 

             


            • Les vitraux historiques de Notre-Dame sacrifiés : un saccage du patrimoine orchestré par l’élite

              En 2019, l’incendie de Notre-Dame de Paris bouleverse le monde entier. Si la toiture et la flèche s’effondrent, les vitraux médiévaux échappent miraculeusement aux flammes. Pourtant, ces chefs-d’œuvre, classés monuments historiques, vont être remplacés. Claire Tabouret, artiste militante progressiste vivant aux États-Unis, a été choisie par l’archevêché et validée par l’Élysée pour réinventer ces trésors.

              Cette décision, imposée sans aucune consultation publique et malgré une pétition en sa défaveur, soulève une colère légitime : que va-t-il advenir des vitraux originaux ? Pourquoi un tel mépris pour l’histoire de France ?

              Une destruction volontaire de notre patrimoine millénaire

              Les vitraux de Notre-Dame, conçus entre le XIIIe et le XIXe siècle, font partie des joyaux de la cathédrale. Épargnés par l’incendie, ils témoignent d’un savoir-faire unique, mariant symbolisme religieux et artisanat d’excellence. Mais cela n’a pas suffi à les protéger de la modernité autoritaire imposée par l’État et l’Église. Ces vitraux ne seront pas restaurés, ni même réinstallés. À leur place, Claire Tabouret réalisera des œuvres contemporaines, alignées avec une vision progressiste de l’art.

              L’artiste n’est pas inconnue : spécialisée dans les peintures de migrants et les symboles occultes, elle est diplômée de la Cooper Union de New York, un temple de l’avant-garde américaine. En collaborant avec des élites culturelles françaises, elle incarne une certaine idéologie, étrangère aux racines spirituelles et esthétiques de Notre-Dame. Peut-on confier une cathédrale catholique et médiévale à une vision artistique totalement détachée de son essence ?

              Une décision prise dans l’ombre

              Comme souvent, ce bouleversement a été décidé dans un cercle restreint. L’archevêché et l’Élysée, incarné par Emmanuel Macron, ont tranché sans même consulter les fidèles ou les citoyens. Le patrimoine national devient le jouet d’une poignée d’élites. Ce mépris du peuple s’inscrit dans une logique plus large de privatisation et de contrôle idéologique de la culture française.

              Rappelons les faits : en avril 2019, Emmanuel Macron promet de reconstruire Notre-Dame en cinq ans, mais insiste pour qu’elle s’inscrive dans une « vision moderne ». Cette ligne directrice est confirmée par l’archevêché, qui semble davantage préoccupé par une réforme culturelle que par la préservation des traditions catholiques.

              https://geopolitique-profonde.com/articles/scandale-vitraux-notre-dame-gptv


              • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 22 décembre 07:23

                @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

                Salut, et mes respects les « malotrous » sont au pouvoir , c’est normal, et c’était inévitable, car la compétition qui élimine mène inévitablement tot ou tard à ça..car eux coopérant, ..
                ceci n’est perçu par personne, peu d’exceptions car là on est dans le visionnaire et pas dans l’analyse.
                l’avis des citoyens n’a aucune importance en fait, c’est le piège non perçu de la démocratie, piège à cons génial qui susurre à chacun en personne, toi t’es un bon , t’es génial, tu auras plus que ces connards ! sur le dos de ces connards..qui est que l’avis de chaque moi soit absolument important..
                or il y a 68 millions d’avis différent en fronce occupée...
                Chaque « je » ne voit que « mon » compte en banque en fait + quelques cirages de pompes et honneurs enfantin, genre 3 ans d’age mental !! , rien d’autre..
                nota bene, les truands au sommet eux ils coopèrent au moins sur un point : niquer la masse..
                et la masse ? sur rien du tout..
                ils , les truands, prouvent aux yeux de tous mais là encore personne ne le voit que la coopération est infiniment supérieure à la compétition, genre 1 à 5 % contre 99% à 95 %principe qui élimine et amène tot ou tard et toujours les pires au pouvoir..car eux coopèrent au moins sur quelque chose : niquer ceux qui sont perçus comme des connards.
                Ont t’il tort dans cette perception ?
                Pour moi non, nous sommes de vrais connards nous les gens bons de la masse..
                qui refusons avec un absolu déconcertant et stupide de coopérer avec équité et en paix relative , le tout donnant une sécurité relative, la seule que nous aurons jamais..
                ne voyant rien de tout ça , le bon peuple se lance chacun dans son coin dans une quête de sécurité absolue par le biais de l’insécurité totale de la compétition qui élimine..
                et ça parle d’intelligence, MON DIEU..que suis je stupide..
                car c’est nous, la masse de la planète, qui en jouant à tout pour ma gueule, à chacun sa merde, etc bien sur, avons de facto créé ces truands au sommet, qui sont moins cons sur ce point.
                Cela dit l’esprit réside partout comme Origine Ultime de TOUT..
                Mais de là à amener la laideur relative là où le beau relatif habitait !!!
                du spirituel nous n’avons gardé que rituel..l’esprit est parti, enfin même pas nous le rejetons..


              • ETTORE ETTORE 22 décembre 12:51

                SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

                @@]

                Ces « vitraux » décadents ( si toutes fois ils sont mis en place, avant le bris de glace, de la macaronide) seront la carte de visite « morale », et« l’explicitation » conforme et visible des méandres et cirCONvolutions, d’un esprit malade, qui : Contrairement aux rois Mages, n’apporte pas de l’or, de l"encens, et la myrrhe, mais juste l’effet hallucinatoire d’une résine, qui à force d’utilisation, tapisse la calotte crânienne.

                Et cherche à reproduire les mêmes thèmes de colo(N)risation ahurie, que ce monde sous psychotropes ..

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