La Bérézina de l’UMP
Wikipédia nous renseigne sur cette expression : « La bataille de la Bérézina eut lieu du 26 au 29 novembre 1812 près de la rivière Bérézina, aux alentours de la ville de Borissov dans l'actuelle Biélorussie, entre l'armée française de Napoléon Ier et les armées russes de Koutousov, de Wittgenstein et de Tchitchagov, après l'échec de la campagne de Russie. »

En prenant un peu de recul on s’aperçoit que la défaite de l’UMP est bien pire que le présent constat ne le laisse entendre. Avec le recul, le droit d’inventaire à droite fera son œuvre et l’on verra combien La double présidence (de l’UMP, puis de la République) a été nocive, voire destructive pour la droite française. On comprend mieux les réactions actuelles désordonnées et souvent peu crédibles des leaders de la droite. Ils sont en plein chaos, et surtout ils ont perdu tous les pouvoirs politiques et une partie du pouvoir médiatique. C’est à l’aulne de « leurs abois » que l’on peut mesurer le degré de détresse dans laquelle ceux-ci sont plongés.
La création d’une association des amis de Nicolas Sarkozy susceptible de servir de mémorial à la gloire du grand chef abattu risque de n’avoir que très peu d’avenir, tant le ressentiment à son égard va se faire de plus en plus fort. Il y aura peut être, tout au plus, encore une Nadine Morano pour haranguer les foules à la gloire de son mentor.
En toute objectivité nous nous devons de constater les résultats suivants à mettre au passif du président sortant, d’autant plus qu’il s’est fait le chantre de la culture du résultat, qu’il a tenté d’insuffler à l’administration publique :
- Echec aux élections municipales les 9 et 16 mars 2008.
La droite détenait avant le scrutin 21 villes de plus de 100 000 habitants sur 37, après les élections elle n’en tient plus que 12, le PS ayant emporté la différence.
- Echec aux élections cantonales des 20 et 27 mars 2011.
Ce renouvellement partiel des conseillers généraux est marqué par une défaite de la droite l’UMP obtenant au 1er tour seulement 17% des voix. A l’issue du second tour ce sont quatre départements qui basculeront à droite, s’ajoutant à la large majorité de départements détenus par la gauche.
- Echec aux élections régionales les 14 et 21 mars 2010.
Ce sera au 1er tour, le plus mauvais score jamais enregistré à une élection par la droite française, cela se soldera au deuxième tour par la prise de contrôle sur 25 régions de 22 régions par la gauche ; en métropole seule l’Alsace restera à droite.
- Echec aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011.
Là, il fallait vraiment le faire, vu le mode de scrutin, ce contrôle de la Haute assemblée est, en tout cas, historique pour la gauche.
- Et enfin échec à l’élection présidentielle.
- Probable échec aux législatives….
On ne peut que saluer la constance avec laquelle l’élève Nicolas Sarkozy affiche un bulletin de notes truffé de quadruple zéros. Y aura-t-il quelqu’un dans son camp pour reconnaitre cette vérité et la faire savoir. Car il faut bien mettre en perspective l’ensemble de ces élections pour mesurer l’ampleur de l’implantation du parti socialiste et l’invraisemblable Bérézina de l’UMP.
Seule consolation pour l’avenir de la droite française, ayant absolument tout perdu elle ne pourra pas descendre plus bas et même elle devrait mathématiquement enregistrer quelques succès électoraux à l’avenir.
Quant au parti Socialiste il ne faudrait pas qu’il se laisse emporter par tous ces succès, en pensant que tout lui est autorisé. Les français depuis cinq ans lui ont donné leur confiance, encore faut-il qu’il soit à la hauteur de celle-ci. L’avenir le dira, mais en plaçant à la tête du pays un homme comme François Hollande tous les espoirs sont enfin permis.
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