La candidature de François Hollande va-t-elle imploser ?
Où l'on s'aperçoit que le tâche de "Babar" ne va pas être simple....

François Hollande a affirmé mercredi soir n'avoir "rien troqué" avec Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour parvenir à l'accord passé la veille au nom du "rassemblement" dans la perspectives de 2012. Invitée au même moment sur France 2, Cécile Duflot a affirmé "croire à la parole donnée" par Martine Aubry pour conclure l'accord. Après cet imbroglio, le flou reste total. Le vote samedi du Conseil fédéral d'EELV sur l'accord apparaît des plus incertains. "De qui se Mox-t-on ?", écrivait sur Twitter Pierre Januel, proche de Cécile Duflot.
Cet épisode pour le moins cacophonique montre plusieurs choses.
A / Le candidat Hollande ne parvient pas à circonscrire son propre appareil, qui a conclu des accords PS / Verts qui manifestement dépassaient sa propre pensée, d'où la suppression en catimini du passage sur le combustible nucléaire Mox (indispensable rappelons-le pour faire tourner la centrale dite EPR), après un rappel à l'ordre d'Areva.
B / Les concessions électorales accordées aux Verts sont très déséquilibrées (L'accord pour 2012 prévoit, en cas de victoire de la gauche, une coalition des deux formations à l'Assemblée, avec plus de 60 circonscriptions réservées aux Verts !) et sont raillées par la plupart des autres mouvements politiques, de gauche et de droite, et particulièrement d'ailleurs chez la gauche "Mélanchonienne". Imagine-t-on un François Mitterrand aussi faible avec des partenaires à 5 % des intentions de vote ? Il avait circonscrit ses alliés communistes (20 % du corps électoral !) avec dureté et finesse ....
La presse s'interroge ouvertement ce matin : dans quel état va arriver Hollande quand le 1 er tour se profilera ?
Cette question s'impose si cruellement que même les médias de gauche, Libération en tête, se la pose en une !
Lors de la primaire, à mots couverts rue de Solférino, les "Aubrystes" évoquaient le fait que François Hollande s'était choisi successivement deux femmes à poigne comme compagnes, l'une et l'autre "portant la culotte à la maison" (sic), ce qui n'était pas, selon eux, encourageant pour le combat futur... Cette attaque - assez bas de la ceinture, il faut l'avouer - trouve aujourd'hui, tandis que celui qu'Arnaud Montebourg surnommait "Flamby" semble connaître un gros passage à vide, une résonnance particulière.
L'élection présidentielle, tout comme ensuite la conduite d'un pays en temps de crise grave, nécessite un guerrier, un tueur. C'est exactement ce que furent jâdis Chirac, Mitterrand ou Sarkozy. En présentant selon ses propres dires une candidature "normale", puis en se montrant ces jours-ci pour le moins hésitant, comme d'habitude diront ses détracteurs, François Hollande va-t-il conserver le capital positif dont il dispose dans les sondages ?
"Babar" a beau serrer les machoires en affectant un ridicule air à la Terminator à la télé, on sent bien que c'est un tendre, un débonnaire. François Hollande, c'est le bon copain, celui à qui on met un poisson dans le dos le 1er avril et qui rit de bon coeur à la blague.
Ce sera tout le problème pour lui et le PS, car en face il y a une crise systémique mondiale, et un squale politique...
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