La définition de l’antisémitisme selon l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste et le sionisme
E. Macron a annoncé au dîner annuel du CRIF qu'il souhaitait que la France adopte la définition de l'antisémitisme de l'Alliance Internationale pour la mémoire de l'Holocauste, comme l'ont fait actuellement une douzaine de pays dans le monde
Quelle est-elle exactement ?
"L'antisémitisme est une certaine perception des juifs, qui peut être exprimée par la haine envers les juifs. Les manifestations rhétoriques ou physiques d'antisémtismes sont dirigées envers des juifs ou les non-juifs et/ou leurs propriétés, envers les communautés juives, les institutions ou les installations religieuses."
Jusque là, rien d'extraordinaire. Cette définition inclut cependant un certain nombre d'exemples "d'antisémitisme contemporain", sans prétendre à une liste exhaustive. Plusieurs de ces exemples font référence directe à l'Etat d'Israël (traduction par moi-même) :
* Accuser les juifs en tant que peuple ou l'Etat d’Israël d'inventer ou exagérer l'Holocauste.
* Accuser des citoyens juifs d'être plus loyaux à Israël ou aux intérêts des juifs dans le monde qu'aux intérêts de leurs propres nations,
* Nier le droit du peuple juif à l'auto-détermination, par exemple en déclarant que l'état d'Israël est une entreprise raciste,
* Appliquer un double standard en demandant à Israël un comportant ni attendu ni demandé à n'importe quelle autre nation démocratique.
* Utiliser des symboles et des images associés à l'antisémitisme classique pour caractériser Israël ou les israéliens,
* Comparer la politique contemporaine d'Israël avec celle des nazis,
* Tenir collectivement les juifs responsable des actions de l'Etat d'Israël.
Il est à noter que le mot "sionisme" n'apparaît à aucun moment dans la définition de l'antisémitisme selon l'Alliance Internationale pour la mémoire de l'Holocauste.
Par ailleurs, cette définition n'inclut ni la critique de la politique de colonisation, d'occupation et d'annexion de la Palestine par l'Etat d'Israël, ni le fait d'appeler au boycott de l'Etat d'Israël.
Par contre, cette définition limite la capacité à dire que le CRIF ou le député Meyer Habib défendent plus les intérêts de l'Etat d'Israël que les intérêts de la communauté juive de France pour le premier, les intérêts des citoyens français résidant en Israël pour le second.
Cette définition limite aussi la capacité à dire que la nouvelle loi fondamentale israélienne qui donne des droits supérieurs aux citoyens israéliens juifs par rapport aux citoyens israéliens non juif est une loi raciste.
Pour les anglophones, vous pouvez aller à la source du texte :
HOLOCAUSTREMEMBRANCE.COM
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