La démocratie ou un (re)lent dégoût
Combien de milliards de bénéfices pour le CAC 40 concernant le 1er semestre 2013 ? A l'heure ou l'homme est vendu comme une marchandise avec des termes comme « compétitivité, flexibilité de l’emploi ». Tandis qu’on octroie toujours plus d’allègement d’impôts pour la race des Saigneurs, le CAC 40, les pigeons, les poussins… Tiens où sont passés les vautours ? Et ainsi on fait porter le poids de la dette sur les plus démunis : la retraite à 67 ans avec toujours plus de cotisations, par exemple.
Quand est-ce qu'on comprendra que la race des Saigneurs* ne tend qu'à épouser le néolibéralisme qui lui demande à ce nous supportions à nous seuls le poids de la dette, afin que certains puissent s'enrichir toujours plus ? Bientôt, c'en sera fini des retraites, des écoles gratuites, de la santé pour tous... Les Saigneurs et leur progéniture n'ont pas à s'en faire avec les milliards qu'ils engrangent chaque année sur notre dos. On courbe l'échine lorsqu'ils demandent à baisser les salaires, à ne plus nous indemniser en cas de licenciement économique (économique pour eux puisqu’ils plient bagages et s’en vont vers des contrées où la main d’œuvre est moins chère), on se laisse taxer toujours plus que ce soit sur notre salaire où sur la consommation, on ne se bat même plus pour nos retraites et on trouve même normal de payer des mutuelles pour pouvoir se faire hospitaliser sans payer de sa poche (chose invraisemblable il y a trente ans il faut le savoir), etc.
Il suffit pourtant de regarder sa fiche de paie d'il y a 20 ou 30 ans : on ne peut que constater le poids des cotisations (nous payons toujours plus de cotisations RDS et CSG comprises, pour la sécurité sociale par exemple) tandis qu’on obtient de moins en moins d'aide de la part de l'Etat. Pourtant, l’état est riche, mais seulement pour une poignée.
Mais où va tout cet argent ? Il ne sert qu'à payer une dette infinie qu'on nous met sur le dos depuis des décennies, tout en nous abrutissant avec des histoires de « crises », et cela dans le but de nous spolier toujours plus à coups d’austérité. J'en entends même dire : « c'est normal qu'on paie... c'est normal qu'on baisse nos salaires, qu'on nous allonge notre retraite, c'est la crise... ». Mais la crise (de nerfs) à qui ? A qui profite-t-elle ? Qui gagne de plus en plus en temps de « crise » et se fout en plus de notre gueule en allant planquer son argent dans les paradis fiscaux ?
La race des Saigneurs parle d'assistanat en parlant de notre dû = éducation, santé, retraite, services comme la poste, l'énergie, l'eau, les transports, etc., qui d’ailleurs, n'existent quasiment plus ! La privatisation est de mise (tiens, l'air est encore gratuit ? Quoique la taxe carbone...) Et eux, grâce à qui ont-ils bâti leur fortune ? Grâce à quelles subventions ont-il pu bâtir leur empire et payées par qui, ces mêmes subventions ? Qui continue à acheter ou à se fournir chez eux ? Voyez dans la liste du lien donné ci-dessous… Nous participons tous à les enrichir, chaque jour qui passe.
Tous ces fats sont les héritiers d'autres fats qui ont eu leur lot d’esclaves au temps du colonialisme (en Afrique, Asie, et.) et qui ont amassé une fortune sur des cadavres qu’ils ont semé derrière leur cupidité... Leur voracité et leur barbarie me laissent à penser qu’ils escomptent bien revenir à ces temps prospères (pour eux).
Quant aux partis politiques, ils ne sont là que pour nous diviser. Cela fait un bail que ça ne veut plus rien dire toutes ces histoires d'élections. Depuis les années 1970, plus aucun élu n'a de pouvoir. Que ce soit un parti de droite, de gauche, d’en haut ou d'en bas : chacun ne sert qu’à diviser les gens et à les mener là où la race des Saigneurs veut qu’ils aillent.
Ce qui m’attriste le plus est qu'une multitude se trompe de bourreaux (et non de victimes). Cette même multitude est obnubilée par son emploi, son fric, sa maison, sa voiture, son chien, ses vacances, son écran plat, son I-phone, son coca, son mcdo, sa bouffe toute faite à la viande de cheval... Cette multitude a peur de perdre tout cela. et en vient à taper sur ceux qui ont encore moins qu'eux, tout en rêvant de devenir comme ceux qui les spolient réellement.
La démocratie m'oblige à accepter la décision de cette multitude ? Alors je crache sur cette démocratie. Parce que pour ma part, c'est du fascisme, du totalitarisme pur et dur à la base : on abêtit la multitude avec de la poudre de perlimpinpin, on fait tout pour qu'elle courbe l'échine en la culpabilisant à coups de « crises » pour mieux faire avaler la pilule « austérité » et cette même multitude dit : « merci ! » Hitler a fait tout aussi bien (Goebbels en a inspiré plus d'un niveau propagande)... et la foule hurlait : "Heil !" en buvant ses paroles. Il était le sauveur, comme l'a été dieu un moment et comme l'est de nos jours l'oligarchie de cette globalisation. Tout cela n’est que rapport de force. Mais il ne va jamais dans les deux sens.
La multitude (et je ne parle pas de celle de ce pays uniquement : je ne suis pas française, ni européenne mais bien du Monde, de cette Planète) ne mérite pas que je me focalise sur elle. Ma retraite, je l'aurai ou pas. Je me fiche de tout cela. Ma vie c'est au présent que je la vis. Pas au futur = le futur n'existe pas encore. Je ferai tout pour m'en sortir et sans cette multitude qui rêve de ressembler à la race des Saigneurs. Et je ferai en sorte que mes enfants soient bien dans leur vie aussi. Mais jamais je ne leur dirai qu'il faut qu'ils soient employés pour consommer et enrichir toujours plus les Saigneurs... non... je leur dirai de continuer à s'émerveiller devant tout et rien et de s’ouvrir à la vie. Et je continuerai de les encourager à rêver à autre chose que des futilités. Avoir un vrai travail qui leur plait (qui peut être créatif aussi), et non être employé, recyclé et jeté. C’est, il me semble, plus juste pour eux.
Ce serait criminel de leur demander de commettre les mêmes erreurs que j'ai pu faire, un temps. Ce serait criminel de leur faire croire que la réussite sociale est ce que j'attends d'eux. Je leur souhaite simplement de vivre leur vie et de ne surtout pas passer leur temps à la gagner. Les Saigneurs auront toujours la multitude à leurs pieds pour les servir, les admirer et les enrichir. Mes enfants doivent surtout, avant tout, penser à enrichir leur esprit et à tenter de se dépasser, de mener au mieux leur existence sans écouter les balivernes de ce système qui broie toute vie sur son passage, en lançant son message : "travaille, consomme et tais-toi" : ce message là, il peut se le mettre là où je pense. Un autre monde est possible. Il suffit d'y croire et de s'y laisser mener.
Bonne guéguerre à tous les divisés pour vos prochaines élections. Si toute votre énergie déployée à ce moment-là était utilisée pour construire un autre monde, il y a longtemps que toute cette mascarade serait passée à la trappe. Mais les habitudes, le déjà-vu rassurent, c’est connu…
http://www.bnains.org/archives/resultats_semestriels_CAC40_2013.php
Quelques citations pour appuyer mes propos :
"Démocratie : l’oppression du peuple par le peuple pour le peuple. » de Oscar Wilde
" La démocratie c'est la révolution couchée, et qui fait ses besoins dans ses draps." de Léon Daudet
" La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures." de Noam Chomsky
" La démocratie est une dictature contrôlée par quelques individus dont les électeurs sont les complices." de Raymond Proulx
"La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité."
de Albert Camus
"J'ai vu les démocraties intervenir contre à peu près tout, sauf contre le fascisme."
de André Malraux
"La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus fort." de Gandhi
"La démocratie est une technique qui nous garantit de ne pas être mieux gouvernés que nous le méritons." de George Bernard Shaw
" La démocratie est la pire des dictatures, parce qu'elle est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité. " de Pierre Desproges
" A la nomination d'une petite minorité corrompue, la démocratie substitue l'élection par une masse incompétente." de George Bernard Shaw
" La démocratie, qui semble être la règle du monde moderne, et qui n'en est que la punition."
de Jules Barbey d’Aurevilly
" Le plus grand nombre est bête, il est vénal, il est haineux. C'est le plus grand nombre qui est tout. Voilà la démocratie. " de Paul Léautaud
"Le moins mauvais système politique est celui qui permet aux citoyens de choisir l'oligarchie qui les gouvernera. On l'appelle généralement la démocratie." de Jacques de Bourbon Busset
"La démocratie, cela ne consiste pas à s'unir, comme l'annoncent sans cesse les conservateurs attardés. C'est au contraire l'art de se diviser. " de Alfred Sauvy
" Avec la culpabilité, le malheur est la chose la plus démocratique du monde. On y a tous droit à un moment ou à un autre." de Eric Neuhoff
"Je me transforme un peu en Hitler mais en aucun cas un groupe ne peut être démocratique. Un groupe, c’est bidon, ça n’existe pas. Il y a toujours une ou deux personnes et des satellites autour, ce qui ne retire en rien leur talent. " de Jacno.
* Saigneurs est orthographié exprès ainsi...
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