La dérive anti-démocratique du PS
Évidemment nous étions déjà nombreux à avoir vu venir cette propension à nier le vote des militants par cette direction cornaquée par la Fabiusie.
- Le péché originel aura été Reims. Là nous avons pu voir de nos yeux combien toutes les turpitudes anti-démocratiques s’étaient exprimées avec la complicité de l’appareil. Hollande est autant complice pour n’avoir rien dit. Nous avons nié le vote démocratique exprimé à Reims. La plaie ne s’est pas refermée et ne se refermera pas.
- Puis nous avons assisté à l’invraisemblable dérive de ce pouvoir qui se permettait "d’oublier" les 50%, et donc plus, de votants socialistes pour Ségolène Royal. Aucune main tendue jusqu’à la panique devant les sondages extrêmement mauvais pour cette direction lors des élections européennes. Sondages qui seront confirmés par la déroute socialiste. La fille égalant presque le père dans l’échec...
- Pour tenter d’amortir le choc la direction avait ouvert les portes à la motion E et scellée la réconciliation nationale avec Ségolène Royal lors du fameux meeting de Rezé. Seul temps fort de la campagne. Malheureusement cette réconciliation sera gâchée à la Rochelle. Alors que Martine Aubry demandait à Ségolène Royal de ne pas se rendre à Marseille pour ne pas donner trop d’importance à ce rassemblement, elle faisait à la Rochelle un discours sur la rénovation exprimant un virage à 180° sur sa conception du parti socialiste. Et pour aggraver la situation, sans aucune concertation autre que son clan et , surtout, sans y associer le moins du monde Ségolène Royal ! On lui pique ses idées, sa vision d’avenir mais on l’exclut du projet. La ficelle était grosse et claire.
- S’ensuit un invraisemblable tour de France participatif du projet où Martine Aubry a plutôt passé son temps à dire combien ce n’était pas exactement comme Ségolène Royal, qu’elle était différente et gnagnagna. Pitoyable.
- Survient le pétage de boulon de Vincent Peillon. Celui qui était encore considéré comme proche de Ségolène Royal s’en va l’insulter comme jamais et poursuivre sa vindicte dans les médias avec l’objectif de la disqualifier pour 2012. Un grossier passage à l’acte qui ne suscitera aucun commentaire de Solferino. Seule Martine Aubry sous la contrainte, et dans un entrefilet, trouvera que Peillon est allé trop loin. Faut dire que traiter Ségolène Royal de folle devant se faire soigner en psychiatrie lourde, on peut dire que c’est allé assez loin en effet.
- Pendant ce temps en toile de fond nous aurons "l’affaire Dray" qui au final n’en sera pas une. Et dont on est à peu près certain qu’elle était alimentée par des "camarades" souhaitant se débarrasser d’une grande gueule adversaire d’Aubry. Et de plus nous apprendrons avec la sortie du livre "Hold-uPS et trahisons" l’ampleur de la fraude dans les régions du Nord, Pas-de-Calais. Une fraude industrielle et informatique pour lui garantir la victoire. Une fraude possible parce que l’appareil socialiste voulait sa victoire et surtout éviter la victoire de Ségolène Royal. La peur du changement...
- Maintenant cela se poursuit donc avec "l’affaire Frêche" montée de toutes pièces par la sarkozie médiatique : l’Express, RTL,Europe1, Le Figaro,etc...et relayée par cette gauche du PS qui ne pèse que 10% du parti mais détient tous les pouvoirs !
- Et enfin elle se poursuit bizarrement en Poitou-Charentes où là aussi la gauche du parti s’exprime pour déstabiliser la tête de liste démocratiquement élue : Ségolène Royal. 67 signataires qui veulent faire valoir qu’ils ne sont pas respectés dans leur engagement socialiste. Ces minoritaires en appellent même à la défaite de Ségolène Royal "pour le bien de la gauche" sans que cela ne fasse lever un sourcil à la première secrétaire. C’est pourtant beaucoup plus grave que les petites phrases de Frêche, car c’est une contestation du vote démocratique des militants. Là aussi. Et manipulée par cette gauche du PS qui ne se sent plus pisser et est prête à utiliser les moyens du PCF d’il y a trente ans pour faire tomber des dissidents du politburo...
Bref ce parti est une catastrophe et tout est fait pour étouffer le moindre sentiment fraternel entre nous. A croire que c’est Sarkozy qui manipule tout ça. En tout cas on peut être sur que tout cela n’arriverait pas si le parti socialiste avait décidé de respecter le vote des militants. Malheureusement ce n’est pas dans son optique d’avenir et on peut craindre déjà le pire pour les futures primaires qui devraient s’annoncer. Pourquoi ne pas désigner directement Martine Aubry candidate du PS avec comme remplaçant DSK ? Au moins cela nous éviterait de croire que le parti socialiste pourrait incarner un véritable changement au sarkozysme.
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