La déroute socialiste selon le premier ministre automate
Le coq Manuel Valls a déposé bec et ergots. Son intervention après le désastre socialiste est d’une insignifiance abracadabrantesque. Il fait du Hollande, c’est dire. Lui, ce forfante qui croyait avoir assis son autorité sur ses rodomontades contre Dieudonné, est aujourd’hui comme un enfant pris la main dans le pot de confiture.
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH300/valls_automate-22f47.jpg)
Après un mea culpa très rapide, il se défausse sur les autres responsables politiques. « Oui j’ai fait une bêtise mais c’est pas de ma faute, les autres aussi ! », s’écrie-t-il presque. Aucune réelle analyse des raisons qui, selon lui, ont amené les français à placer le Front national en tête de l’élection. Manuel ne pense pas, il ponce. Il frotte deux ou trois idées de manière répétitive.
Il reconnaît rapidement que depuis 30 ans les vrais débats n’ont pas eu lieu - ça on le savait, mais n’en cite aucun !
Il désigne un bouc émissaire, comme tous les partis en déroute ou tentés par l’extrémisme : pour lui ce sont les fraudeurs du fisc. Ces chiens galeux ont mis la France à genoux. Manolito dresse les français les uns contre les autres, il ressort comme un paravent la vieille lutte des classes. Quelques fraudeurs contre la masse des smicards. La gauche doit se fasciser un peu plus pour survivre. Ça va être rock’n’roll, la France des prochaines années.
Mais Manuel Valls ne propose aucune analyse sur les causes de la fraude (fiscalité trop pesante) ni sur les moyens d’enrayer le déclin industriel du pays. Il rase gratis : il réaffirme sa volonté de sortir de l’impôt 1,8 millions de français, alors que la moitié de la population n’en paie déjà pas. Le revenu de la lutte contre la fraude fiscale ne saurait compenser l'insuffisance des ressources.
Il propose également d’économiser, ce qui est une autre manière de promettre l’austérité. Il réaffirme enfin sa volonté de simplifier l’administration des régions. Projet nécessaire mais insuffisant. En résumé les deux seules mesures concrètes que propose Manuel Valls sont la baisse de fiscalité pour quelques ménages et la diminution du nombre des régions. Aucune vraie réponse au désastre électoral (13,9% des voix, 29% pour l’ensemble de la gauche) ou au sentiment de dérive des français. Il affirme - mais cela ne mange pas de pain - que l’école et la justice doivent être au service des français. Quand on sait que l’école socialiste est le lieu d’endoctrinement et d’implantation des théories délirantes de la féministerie, on comprend que les mots n’ont décidément plus le même sens. Le travestissement atteint un haut niveau : les socialistes profitent de leur propre débâcle pour tenter de s’imposer encore plus.
Cette intervention n’apporte aucune analyse lucide, courageuse, audacieuse, responsable de la politique gouvernementale, ni de l’état de la France. Enfumage, enfumage. Du Hollande. On dirait le discours électoral de 2012 revu à la baisse. La gauche semble avoir lâché gouvernail et grappin. Faudra-t-il que le PS tombe à 3% pour qu’il commence à faire son introspection ? Même pas sûr. Il n’y a plus grand chose à attendre de ce parti quasi suicidaire. Un parti de bourgeois et d’énarques qui prétendent parler au nom des plus démunis. Manuel Valls, c’est l’enfumage des français en direct à la télévision. C’est l’autosuggestion d’un club de déconnectés dans une téléréalité de dimension hexagonale. On le disait grand communicateur. Aujourd’hui son discours convenu lui vaut un zéro pointé. Même ses derniers mots, dits sans conviction, ne sont pas de lui : « Pour l'amour de la France ». C'est du Le Pen.
En réalité Valls est carbonisé. Il suffit d’observer avec acuité son intervention, qu’il a pourtant dû répéter une bonne vingtaine de fois, les yeux sur le prompteur, encadré par son coach d’expression affective authentique. Un ton compassionnel, des phrases creuses et souvent sans énergie, le regard fixe et un vague geste stéréotypé de sa main droite, une pauvreté de tonalité et de volume : c’est le premier ministre automate. En nommant Valls, Hollande - qui s’est protégé pendant toute la campagne - a surtout songé à éliminer un concurrent pour 2017.
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