La douce France du Journal du dimanche
Ce qui étonne à la lecture du JDD de ce dimanche, c’est la douceur du monde. Du monde ? Rectifions : de la France.

Pour le journal du Frère Lagardère, tout va bien dans notre grand et beau pays : le samedi matin, tous les enfants de la France d’en haut, de la France d’en bas pourront désormais jouer à la PlayStation (plus d’école !), Claude Puel, l’entraîneur de Lyon nous parle des bienfaits de la vie lyonnaise, PPDA de son avenir, la littérature franchouillarde de ses bonnes surprises et le PS de son opération survie. Partageant ce bric-à-brac avec Le JDD, on est sûr d’exister, on est sûr de pouvoir apprivoiser cette douce France et d’en surmonter les tout petits malheurs.
Car de malheurs, de souffrance sociale, d’épuisement, de désespoirs, du lien social abîmé par le politique, de tout cela, rien ne transpire, rien ne s’écrit. Car dans la douce France de little Nikos, il fait bon vivre et chacun se doit de se montrer résolument optimiste, « applaudir au pari réussi de Martin Hirsch », prôner « l’apaisement » avec nos amis russes, « regarder vers le haut » (comme le PSG), « ne pas faire la révolution » (comme Claude Puel), « vivre un rêve éveillé » (comme le footeux Mathieu Flamini, transféré à l’AC Milan de... Berlusconi), « retrouver le sourire » (comme Amélie Mauresmo du Team Lagardère), fêter les médaillés olympiques comme little Nikos se médaillant lui-même, payer le prix (Goncourt ?) de sa période post-partouzienne (comme Catherine Millet), passer son examen devant Gynéco (comme Christine Angot), assurer dans la sérénité son année de solitude napoléonienne (comme le poète Dominique de Villepin) ou encore écouter avec courtoisie André Roelants, président de Clearstream, qui a oublié de nous dire comment il a nettoyé ses ordinateurs.
Douce, si douce France, cher pays retombé en enfance, ta rentrée est réussie ! Rajoutons avec un plaisir indicible que little Nikos remonte de quatre points, que le CD de sa Carla se vend bien et qu’avec Ferrari ça roule super.
Mais il y en a quelques-uns pour qui ça ne roule pas si bien.
Walpole a cru dans un premier temps que les Francofolies de La Rochelle connaissaient des prolongations. Mais non, c’était l’université d’été du PS en bras de chemise et lunettes de soleil.
Dans ces divins débats, Walpole pense qu’il n’y a que Dieu pour y reconnaître le(s) sien(s). Pas les chiens… les siens. Eh oui, dans ce chœur merveilleux qui représente le cœur de notre futur proche, Walpole cherche son saint dans son sein.
1. Il y a Ségolène et ses cantiques (« Aimez-vous les uns les autres »).
2. Il y a Strauss-Kahn, venu de Washington, gardien du denier du culte.
3. Il y a Montebourg, athée bien peu atterré.
4. Il y a la sainte Aubry digne fille de Frère Jacques.
5. Il y a le fidèle Delanoë, notre Monsieur de Notre-Dame.
6. Et tous ces bigots sortis tout droit des chapelles qui peuplent le chemin de croix : Fabius, Valls, Moscovici, etc.
Cette histoire de chefs spirituels (au secrétariat terrestre du Jeu de mot, Hollande reste le préféré) cache l’essentiel. L’essentiel ? Ils sont tous d’accord en secret avec la politique rétrograde de little Nikos, ils applaudissent à cette mascarade du RSA, ils votent pour l’Europe de Clearstream et des comptes non-publiés, tous soulagés de n’avoir pas eu à mener cette politique d’enfer menée de main de fer… qu’ils approuvent.
Walpole a cru que ce tintamarre de La Rochelle était un concert des Francofolies. Un concert ? Non, hélas, c’est plutôt un cancer… celui de la gauche qui continue de le ronger.
Walpole (http://www.pensezbibi.com)
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