• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > La fin de vie est une chose trop sérieuse pour la confier à un comité (...)

La fin de vie est une chose trop sérieuse pour la confier à un comité d’éthique !

JPEGLe nombre de hautes autorités, de comités d'experts en tous genres, de commissions d'étude (s) ne cesse d'augmenter....

Les présidents et gouvernements successifs font croire aux naïfs que ces « bidules » sont composés en dehors de toute considération partisane et politique....

Parfois mais rarement, nous avons des surprises comme la décision prise par le Conseil Constitutionnel vis à vis des comptes de campagne de l'ancien président de la République, sorti sans remerciements en 2012....

En ce qui concerne le comité national d'éthique, personne ne se faisait d'illusions sur les résultats mais comme l'explique bien le communiqué de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, il faudra bien faire sauter le dogme contre la liberté de chacun de choisir :

 

Fin de vie, la Libre Pensée rappelle ses positions

Le 30 juin 2013, à la demande du Président de la République, le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) a rendu un avis défavorable à la modification du cadre législatif actuel en matière de fin de vie. Comme la commission présidée par le Professeur Sicard dans son rapport de décembre 2012, « La majorité des membres du comité expriment des réserves majeures [sur l’introduction d’un droit à une aide médicale à mourir] et recommandent de ne pas modifier la loi actuelle, estimant qu’elle opère une distinction essentielle entre le « laisser mourir » et le « faire mourir » ». Comme la commission, le CCNE admet que les malades en fin de vie puissent bénéficier d’une sédation terminale, à leur demande.

Toutefois, huit membres1 du CCNE sur trente-neuf ont exprimé une opinion dissidente qui a été publiée. Ils considèrent que la distinction entre l’interruption des soins autorisée par la loi du 22 avril 2005 et l’aide active à mourir n’est plus pertinente. Ils affirment donc, sous la plume de Patrick Gaudray, que « Laisser seul un être humain devant son choix (exprimé, manifesté de manière claire et répétée) de mettre fin à ses jours, ne pas lui donner accès à une manière humaine et relativement « douce » de le faire, représente un abandon, une faille dans la solidarité, la fraternité énoncée dans la devise nationale. »

Un dogme contre la liberté de chacun de choisir

Le dogme tendant à priver les individus du droit de disposer de leur corps atteint d’une maladie incurable provoquant des souffrances physiques et/ou psychiques insupportables prend donc l’eau de toutes parts. Pour tenter d’endiguer la demande croissante d’une évolution de la législation - actuellement une large majorité des Français y est favorable -, le CCNE propose d’organiser un grand débat public parmi les citoyens que le Professeur Sicard est pourtant censé avoir déjà avoir conduit à la fin de l’année 2012.

La Fédération nationale de la Libre Pensée constate que ce débat a commencé depuis longtemps, elle est favorable à la poursuite du débat, elle s’y est déjà largement inscrite.

A cette occasion, la Libre Pensée rappelle ses propositions :

- le développement des soins palliatifs dans une mesure compatible avec la résolution relative aux soins palliatifs de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe du 28 janvier 2009 ;

- le vote d’une loi légalisant l’aide active à mourir dont le contenu pourrait être celui du texte adopté, tous groupes politiques confondus, par la commission des affaires sociales du Sénat le 18 janvier 2011 et largement inspiré de la loi belge du 28 mai 2002.

Paris, le 5 juillet 2013 »

 

JPEGEspérons que le gouvernement et le parlement ne suive pas l'avis « majoritaire » de ce comité d'experts, tourné vers le passé.

La démocratie va mal quand les décisions budgétaires sont dictées par l'Union Européenne et les lois de société sont encadrées par les comités et le lobbying.

Jean-François Chalot

1 Yves Agid, biologiste, directeur de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, Mme Joëlle Belaïsch-Allart, gynécologue-obstétricien, M. André Comte-Sponville, philosophe, Patrick Gaudray, docteur ès sciences, directeur de recherche au CNRS, M. Jean-Pierre Kahane, membre de l’Académie des sciences, Mme Alice Rene, responsable de la cellule de réglementation bioéthique du CNRS, M. Michel Roux, conseiller d’Etat et M. Michel Van Praët, professeur au Muséum d’histoire naturelle. 

 


Moyenne des avis sur cet article :  4.27/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

33 réactions à cet article    


  • morice morice 8 juillet 2013 12:40

    et la jouer au 421, non ?


    • Furax Furax 8 juillet 2013 12:54

      Chalot,

      Vous êtes en train d’allumer le deuxième rideau de fumée qui va permettre à ce gouvernement d’étrangler les travailleurs en souplesse....

      C’était annoncé , au mois d’ août 2O11 !

      « Ça y est, c’est reparti. Après le mariage homo, voilà la deuxième tarte à la crème avec laquelle les « progressistes », ardents partisans d’une « meilleure citoyenneté » veulent nous faire oublier que la gauche s’est, en grande partie, mise platement au service du Très Saint Profit et s’est assise sans mourir de honte sur la Démocratie et la République en adoptant le traité de Lisbonne contre le Peuple, la gauche collabo qui vote pour la poursuite de la guerre de Botul-Lévy (sauf Emmanuelli, merci Henri !) voilà donc, comme prévu, la marionnette EUTHANASIE sortie de sa malle poussiéreuse »

      dans :

      http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/touche-pas-a-ma-vie-99021

      Rien n’a changé...

      La loi Léonetti est très bien faite, elle a été adoptée à l’Assemblée Nationale dans un très large consensus . Il faut mieux la faire connaître et l’appliquer. Pour les cas particulièrement délicats, on peut créer une commission médicale nationale et surtout pas passer par une LOI qui ouvrirait en grand la porte à tous les abus maintenant ou dans un futur proche.

      Se méfier comme de la peste des « humanistes » ceux qui revendiquent le droit de tuer. 

      Comme celui ci :

      http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/euthanasie.htm#lexique

      Avec « humanisme » et compassion bien entendu :

      « une lettre d’ A. Hitler donne l’autorisation aux médecins « d’accorder une mort miséricordieuse aux malades qui auront été jugés incurables selon une appréciation aussi rigoureuse que possible ».

      Calotin ! Obscurantiste rétrograde !

      « Bien que les opérations se déroulent dans la plus grande discrétion, en faisant appel à un langage codé, des rumeurs circulent. Des familles s’inquiètent. Les Églises protestante et catholique s’alarment. Le 3 avril 1941, Monseigneur von Galen, évêque de Munster, dénonce en chaire ces assassinats. Il sera imité par les évêques de Fulda et de Limbourg. Si bien qu’A. Hitler ordonne l’arrêt officiel du programme T4 le 24 août 1941. »

      Eh oui, les évêques !..Ils étaient où les « libres-penseurs » ?

      Amalgame scandaleux ? Rien à voir ?Point Goldwin ?

      Un célèbre « libre-penseur » français est décédé récemment. Voici une de ses « libres-pensée » :

      «  Permettre à un enfant handicapé de venir au monde est une faute parentale et peut-être même le témoignage d’un égoïsme démesuré »

      Henri Caillavet

      (Contribution à l’avis n° 68 du CCNE, Handicaps congénitaux et préjudice, 15 juin 2001. )

      Aucune confiance en ces beaux « humanistes » !






      • Kookaburra Kookaburra 8 juillet 2013 12:57

         

        Merci Chalot pour ces informations. Je partage vos sentiments.

        Si j’ai doit à ma propre vie, j’aimerais croire que j’ai droit aussi à ma mort, dans le cas qu’elle serait volontaire. Il est vrai que je pense surtout à moi-même. S’il m’arrive, à un âge avancé, de me trouver totalement dépendant, diminué au point de ne pouvoir rien faire sans aide, tétraplégique par exemple, j’aimerais avoir la possibilité tirer ma révérence. La possibilité, dis-je. Je ne peux pas savoir si le ferai. Mais la possibilité de me procurer les substances nécessaires pour partir. C’est l’aide au suicide, expression plus juste que l‘euthanasie, qui fait froid dans le dos. J’aimerais avoir la possibilité pour moi-même, personne d’autre n’serait obligé de s’en servir de cette possibilité si elle était légale. Le seul argument contre qui me convainc est l’argument religieux, mais valable seulement pour les croyants. Tous les autres arguments ne me convainc pas - la pente savonneuse etc. Inutile de recommencer tous les arguments déjà débattus sur ce site - vous avez raison, Chalot, de vous limiter à un court texte d’informations.


        • Gabriel Gabriel 8 juillet 2013 13:41

          Rien a ajouter à vos propos Kookaburra, chacun est libre de sa propre vie et la façon de la finir. Le problème avec les moralistes et les religieux c’est qu’ils veulent vous imposer leurs manières de penser. Est ce que nous leur imposons la notre ? Non, alors de grâce, qu’ils nous laisse mourir en paix.


        • Furax Furax 8 juillet 2013 14:01

          "Tous les autres arguments ne me convainc pas - la pente savonneuse etc. Inutile de recommencer tous les arguments déjà débattus sur ce site"
          Pas inutile d’y revenir :
          http://www.koztoujours.fr/mes-14-bonnes-raisons-de-dire-non-a-leuthanasie
          http://www.fautpaspousser.com/en-savoir-plus/legaliser-leuthanasie/derives-a-letranger/
          et pour finir sur une note d’humour :
          http://www.alliancevita.org/wp-content/uploads/2012/05/012-05-03-mourir-dans-la-dignite.jpg


        • foufouille foufouille 8 juillet 2013 15:41

          le problème sera que certains euthanasistes voudront une culture de la mort
          et on te demandera plus ton avis


        • Kookaburra Kookaburra 8 juillet 2013 15:52

          Je respecte vos convictions, Furax, qui, je crois, ne sont pas étrangères à votre foi. D’ailleurs, j’ignore si le suicide est vraiment interdit dans le Nouveau Testament - vous pouvez me renseignez peut-être ? Dans l’Ancien sans doute, mais cela n’a aucune importance. L’Ancien n’est pas, pour moi, le christianisme. Ce n’est que la préhistoire du christianisme. D’ailleurs Jésus lui-même l’a copieusement contredit. Voyez vous, je suis plus christique que déiste.

          Je suis allé sur votre premier lien et j’avais aussitôt un cheval de Troie, heureusement bloqué par l’antivirus. Le deuxième parle des abus, que vous craignez. Vous n’ignorez pas que l’euthanasie, ou plus exactement l’acceptation d’une volonté raisonnable et justifié de mourir, est couramment pratiqué (même ici dans mon village !). Le danger d’abus est d’autant plus grand tant que cette pratique reste illégale est non-encadrée par la loi. Quand on examine les projets de loi sur l’euthanasie, on constante que les conditions et les mesures de sécurité sont à tel point draconiens, que ce serait un vrai parcours de combattant pour y accéder.


        • L'enfoiré L’enfoiré 8 juillet 2013 16:45

          Croyez-vous vraiment que Christian de Duve ait eu besoin d’un conseil d’éthique pour prendre une telle décision ce 1er avril ?


          • Furax Furax 8 juillet 2013 16:59

            Kookaburra,
            Je respecte également vos opinions, modérées, et, à ce qui me semble, empreintes de doutes.
            Je détache soigneusement ma foi de l’argumentation utilisée en ce domaine. Il n’y a pas que les croyants, et c’est heureux, qui refusent de donner la mort. C’est le cas, normalement, de tous les médecins qui s’engagent par le serment d’Hippocrate.
            Le suicide n’a pas à être autorisé par la loi, il se pratique depuis la nuit des temps, que les textes religieux approuvent ou non. C’est l’ultime liberté de l’homme. Qui n’a jamais, par contre, demandé à être « assisté ».
            Curieuse notion que cette « assistance ». Vous vous rendez chez un ami, vous vous rendez compte qu’il s’est pendu mais vit encore. Vous l’« assistez » en lui tirant sur les pieds pour que son suicide ne soit pas raté ?
            Le suicide « suisse » est une entreprise commerciale qui commence à susciter là-bas une puissante nausée.
            Pourquoi pas le suicide remboursé par la sécu smiley
            Quant aux demandes de mort formulées par les agonisants, ce sont souvent des demandes d’amour envers un entourage trop distant (d’après les médecins en soins palliatifs)


            • cevennevive cevennevive 8 juillet 2013 17:30

              « Le suicide n’a pas à être autorisé par la loi, il se pratique depuis la nuit des temps, que les textes religieux approuvent ou non. C’est l’ultime liberté de l’homme »


              Tout-à-fait Furax...

              « L’assistance au suicide » est la pudique définition d’un meurtre. Appelons les choses par leur nom...

              Posez-vous la question, vous les partisans de l’euthanasie : le feriez-vous de vos mains ? Enfonceriez-vous l’aiguille contenant la potion létale ? Mettriez-vous fin à une vie, quelle qu’elle soit, en dehors d’une bataille ou d’une guerre ? Serreriez-vous un cou jusqu’à l’étouffement ?

              Il est plus facile de demander cela à un médecin ou à une infirmière avec la bonne conscience du proche ayant fait son devoir « d’amitié ou d’amour » permis par la loi.

              L’amitié, l’amour, vous font un devoir d’assister, d’aider, et non de tuer.

              Comme vous l’écrivez Furax, souvent des patients en prise à des souffrances éprouvantes demandent une mort rapide et libératrice. Combien de ces demandes j’ai pu entendre dans la clinique où j’ai travaillé de nombreuses années (et pourtant je n’étais pas soignante). Mais la douleur apaisée, les patients ne demandaient plus ce genre de chose et en souriaient même lorsqu’on leur en parlait : « hou ! Je souffrais tellement que j’avais envie d’en finir avec la vie... »

              Croyez-moi. Même de la part de certains de mes proches qui ont vécu encore bien des années après cette demande formulée dans la souffrance.

              Non, non, ne faisons surtout pas une loi dans ce sens ! Non !

              Cordialement.

              • Pour Une France Libre 10 juillet 2013 17:28

                Bien entendu ! Il est toujours plus facile d’être celui (celle) qui parle, que celui qui prend ses responsabilités et SURTOUT qui souffre !

                MOI, JE L’AI FAIT DE MES MAINS !

                Et, tout le reste m’importe peu ! Arrêtons de TOUJOURS vouloir TOUT ramener aux religions (merci pour les twin tower !) et aux soit-disant GRANDS principes !

                QUID du grand principe de LIBERTE ???

                On euthanasie les chiens mais on laisse crever les humains comme des bêtes, QUELLE HONTE !

                A moins que vous ayez si peu confiance en l’humain que vous ne voyiez des assassins partout (les aidants) et des abrutis à tous les coins de rues (les mourants) ...

                On a pourtant eu beau jeu de légiférer sur la peine de mort mais bizarrement JAMAIS sérieusement sur « la peine de vivre », c’est sans doute politiquement moins correct ?

                Et puis surtout, c’est vrai, ça fait moins d’électorat, évidemment....


              • foufouille foufouille 10 juillet 2013 19:45

                faudrait déjà que tu connaisses la souffrance, en vrai. pas juste une impression dans les yeux de l’autre


              • CHALOT CHALOT 8 juillet 2013 17:38

                Furax parle de rideau de fumée....Ainsi il ne serait plus possible de débattre de question comme le droit de mourir pour une personne en fin de vie, incurable, qui souffre et veut s’en arrêter là parce qu’il s’agirait d’un piège pour nous empêcher de penser a autre chose.
                Furax ! mon combat quotidien est contre la misère, contre la politique de ce gouvernement qui nous enferme dans les diktats de l’Union européenne.
                Furax ! je combats la droite, l’extrême droite donc refuse de mêler ma voix à la leur car s’ils étaient au pouvoir ce serai encore pire qu’aujourd’hui.
                Personne ne m’empêchera pas de dire ce que je pense sur cette question de la fin de vie et ce n’est pas parce que je l’ouvre que je communierai avec le social libéralisme.
                Cevennevive ! Ne confondez pas le secours qu’on pourrait donner à un désespéré qui essayerait de se suicider et le droit pour celui et celle qui en fin de vie a décidé d’en arrêter là parce que la souffrance est trop forte et qu’il sait qu’il n’y a aucune alternative que celle de pouvoir « tirer sa révérence »


                • Furax Furax 8 juillet 2013 18:45

                  Chalot ! la loi Léonetti répond parfaitement à votre souci légitime de ne pas laisser souffrir une personne en fin de vie. Le refus de l’acharnement thérapeutique et le combat contre la souffrance en sont les règles absolues. Quitte à entrainer la mort par excès de sédation smiley
                  Maintenant, je n’autoriserai personne d’autre que moi décider que je dois « tirer ma révérence ».
                  Regardez un peu ce qui s’est passé dans les pays qui connaissent cette merveilleuse avancée" comme les Pays-Bas :
                  « S’exiler pour survivre
                  Il existe enfin un dernier point extrêmement inquiétant qui était jusqu’ici parfaitement méconnu. On l’a dit, la loi semble être l’aboutissement d’une réflexion consensuelle de la société hollandaise dans son ensemble. Pourtant, ce consensus paraît s’effriter plus qu’on ne le pense. L’Ordre des médecins allemands fait état de l’installation croissante de personnes âgées néerlandaises en Allemagne, notamment dans le Land frontalier de Rhénanie du Nord-Westphalie. D’après la mission parlementaire française qui rapporte cette information de taille, « s’y sont ouverts des établissements pour personnes âgées accueillant des Néerlandais. C’est le cas notamment à Bocholt. Ces personnes craignent en effet que leur entourage ne profite de leur vulnérabilité pour abréger leur vie. N’ayant plus totalement confiance dans les praticiens hollandais, soit elles s’adressent à des médecins allemands, soit elles s’installent en Allemagne. De telles réactions dont la presse allemande s’est fait l’écho démontrent que les pratiques médicales hollandaises sont mal vécues par une partie de la population [5] ».


                • foufouille foufouille 8 juillet 2013 20:00

                  il y aussi les 10000 morts dans les hôpitaux anglais


                • cevennevive cevennevive 8 juillet 2013 17:59

                  Bonjour Chalot,


                  Je ne confonds pas. Dans le premier cas, la souffrance est mentale, dans le second, elle est physique.

                  Mais, une question toute personnelle : seriez-vous capable d’arrêter vous-même, de vos propres mains, la vie de l’un de vos proche, de l’un de vos enfants, de votre épouse ou de votre compagne, de votre père ou de votre mère ?

                  J’ai bien écrit là : vous-même, sans demander à une équipe médicale ou à quiconque...

                  "...et qu’il sait qu’il n’y a aucune alternative que celle de pouvoir « tirer sa révérence »

                  Comment peut-on être sûr qu’il n’y a aucune alternative ? La nature nous étonne parfois.

                  Chalot, j’admire votre opiniâtreté en ce qui concerne la laïcité, le social et le don de votre personne à autrui. Je ne voudrais pas que vous jugiez mon opposition d’aujourd’hui comme un refus de vos idées en général. Simplement une petite remarque : lorsque l’on aime l’autre, l’humain, la vie et l’intégrité de la personne qui vous ressemble, qui soufre et aime comme vous, comment peut-on accepter de décider de sa vie ou de sa mort ? Comment peut-on accepter de le considérer comme sa créature dont on décide s’il a le droit de vivre ou de mourir ?

                  Ne m’en veuillez pas Chalot, je ne pourrai jamais me faire à l’idée de l’euthanasie. Et ce n’est certes pas par conviction religieuse.

                  Cordialement.

                  • Kookaburra Kookaburra 8 juillet 2013 19:19

                    Cevennevive, il y a trois formes deuthanasie quil faut distinguer parce que lon peut être en faveur dune forme et contre une autre  :

                    Linjection mortelle leuthanasie active

                    Linterruption du traitement de survie leuthanasie passive

                    La mise à la disposition du patient des substances nécessaires pour se suicider laide au suicide.

                    L’euthanasie active vous fait horreur et vous posez une question très pertinente : Accepterai vous de le faire ? J’avoue que je ne pouvais pas le faire. Je n’aime pas tuer quoi que ce soit. Mais si quelqu’un accepte de le faire par pitié, comme dans les divers cas qu’on connaît, je dis bravo ! Mais moi je ne parle ici que du suicide assisté. Je veux avoir la possibilité de me suicider doucement - par lâcheté si vous voulez, mais aussi par respect de mes proches. Pour évité que ma femme ne me découvre pendu, par exemple. D’ailleurs le fait d’avoir le cocktail nécessaire à porté de main me donnerait plus de courage de résister, de me dire tu peut remettre ça encore pour quelques jours.


                  • lulupipistrelle 8 juillet 2013 19:40

                    Pourtant tout bien réfléchi, la pendaison long drop est la solution la plus clean... 

                    Il existe même une table de calcul pour savoir quelle longueur de corde utiliser... Par ignorance et pas manque de moyen la plupart des candidats sont contraints à l’étranglement, et ça, c’est vraiment malheureux. 

                  • foufouille foufouille 8 juillet 2013 20:02

                    « Mais si quelqu’un accepte de le faire par pitié, comme dans les divers cas qu’on connaît, je dis bravo ! »

                    sauf que c’est pas sûr que c’était nécessaire
                    ni incurable


                  • L'enfoiré L’enfoiré 9 juillet 2013 17:30

                    Cevennevue,

                     Je crois que vous ne comprenez pas ce que Chalot veut dire.
                     Si la vie est importante pour vous, elle l’est encore plus pour l’athée.
                     Lui, il sait qu’il n’y aura pas d’après vie.
                     Pour celui qui veut mettre un terme à ses jours et qui en a les capacités physiques de l’accomplir, il n’y a rien de difficile : les médicaments, la corde et le grand saut dans le vide (pas du deuxième étage évidemment).
                     Il n’y a pas que les Pays-Bas. En Belgique, nous envisageons le cas d’euthanasie des plus jeunes. Là, on passe à la vitesse supérieure ou inférieure.
                     On sort du cadre de euthanasie si vous le voulez bien...
                     Il n’y a pas uniquement la santé qui entre en jeu.
                     Cela peut-être moral, ce qui demanderait un psy ou quelqu’un a qui parler et qui sait écouter.
                     Le problème, c’est que ceux qui en parlent le plus à l’entourage, ne passent pas à l’acte.
                     Qui a dit que l’enfant qui vient de naître est un condamné à mort ?
                     Il avait raison, on ne fait que passer, mais autant vouloir qu’entre les deux états, que cela se passe au mieux.
                     Pas d’accord ? smiley


                  • gogoRat gogoRat 8 juillet 2013 20:29

                    L’art de dénaturer les mots ( ce qui revient à une tromperie, un abus de confiance sur un consensus implicite fondamental : celui du langage ) !

                     Après la transformisme du « mariage » voici venir un transformisme du suicide ?!

                    Rappelons l’étymologie du mot :
                    « Du latin suicida composé de sui (« soi-même ») et du déverbal de caedere (« tuer ») → voir -cide. »

                     Comment peut-on se tordre les neurones pour arriver à se figurer un suicide « assisté » ? !!!
                     Est-il toujours pertinent et respectueux d’autrui de tout oser ?




                    • chmoll chmoll 9 juillet 2013 09:06

                      Le nombre de hautes autorités, de comités d’experts en tous genres, de commissions d’étude (s) ne cesse d’augmenter....
                      tout ce qu’il s leurs intéressent a ces meubles se sont leurs salaires
                      pour ce qui est de l’humanité ça ne les concernent pas
                      pasque j’vois pas pourkoi il faudrait une ribambelle de gnous à un prix fou

                      pour savoir si il faut abréger les souffrances , et la laisser partir dignement la personne en fin de vie


                      • 6ber 6ber 9 juillet 2013 09:49

                        Il y a certainement des centaines de façons de mourir et d’apprécier sa propre fin de vie.
                        Je ne crois pas que la morphine à hautes doses change grand chose à l’état d’un mourant si ce n’est de le couper un peu plus chaque jour de son environnement et d’assumer la lâcheté de ses proches.
                        Je ne suis plus tout jeune et j’ai vu disparaitre les diverses générations, parfois très proches de la mienne, qui composait ma famille et mes diverses belles-familles.
                        Je suis convaincu que pour certaines, une interruption volontaire ou assistée eut été préférable.
                        Je suis, cela dit, très respectueux des convictions de chacun, mais je souhaiterais pouvoir disposer, quand la nécessité physique ou psychologique s’en fera sentir, de ma vie comme je l’entends et ne pas attendre d’être impotent et voir défiler à mon chevet des visages plein de pitié pour le légume que je serais devenu.
                        Je suis bien conscient malgré ça, qu’il faille un encadrement juridique pour éviter les excès.


                        • Crab2 9 juillet 2013 10:50

                          Sauf accident, rien ne m’empêchera de choisir le moment de mettre fin à ma vie


                          • gogoRat gogoRat 9 juillet 2013 15:47

                             Si cette sentence est un appel, même inconscient, je me sens de mon devoir de vous dissuader de telles pensées ... même si je ne saurais trouver les mots pour apaiser peurs, désespoir ou souffrance ...

                             En tous cas, cet espace d’expression étant diffusé et exposé à tous publics, il m’apparaît malséant de ne pas avoir la pudeur de réserver de tels propos à la confidentialité de rapports de confiance, : le suicide ne saurait en aucun cas être revendiqué comme un acte de bravoure 


                          • L'enfoiré L’enfoiré 9 juillet 2013 17:56

                            «  le suicide ne saurait en aucun cas être revendiqué comme un acte de bravoure »


                            La bravoure, le héros et le surhomme, les mots de haute volée en plus.
                            Si le suicidé qui a réussi son coup, pouvait vous le dire, il dirait qu’il n’en a rien à cirer.
                            La bravoure est un courage guerrier, je rappelle.
                            Quand on parle de kamikaze, alors, oui.

                          • Nuccia Nuccia 9 juillet 2013 18:42

                            Il a fallu des années de combat pour que L’interruption volontaire de grossesse soit légalisée et aidée médicalement : auparavant les femmes avortaient clandestinement et pouvaient mourir de septicémie , hémorragie ...

                            .Il faut ouvrir les yeux sur la réalité de la fin de vie aujourd’hui ! Sur l’immense solitude , la misère ,la détresse et les lentes destructions dont sont victimes les vieux abandonnés à leurs pauvres moyens . Oui ils se donnent la mort -ou tentent de le faire- et cela se fait dans et par la cruauté de l’hypocrisie générale . 
                            Un peu de décence : à l’heure où le pouvoir se gargarise de sa « belle loi sociétale » ( le mariage pour tous met il fin à d’atroces souffrances ? ) aura-t-il le vrai courage d’autoriser le vrai débat et les décisions qui nous importent et nous concernent tous ?


                            • foufouille foufouille 9 juillet 2013 20:15

                              va dire cela au 10 000 morts anglais qui coutaient trop cher


                            • Furax Furax 14 juillet 2013 10:56

                              Nuccia,
                              Vous exprimez avec une franchise désarmante toute la « libre-pensance » et la fin de l’obscurantisme caractérisant notre belle époque.
                              ".Il faut ouvrir les yeux sur la réalité de la fin de vie aujourd’hui ! Sur l’immense solitude , la misère ,la détresse et les lentes destructions dont sont victimes les vieux abandonnés à leurs pauvres moyens . Oui ils se donnent la mort -ou tentent de le faire- et cela se fait dans et par la cruauté de l’hypocrisie générale . "
                              Les vieux finissent seuls et dans la misère ?
                              Exécutons les proprement !
                              Mais il n’y pas que les vieux ! Le suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes..Au bout de combien d’années d’inscription à Pôle Emploi devra-t-on les euthanasier ?


                            • franc 10 juillet 2013 16:53

                               Sur le plan personnel je ne voudrais pas comme le dit un commentateur 6 ber voir des yeux pleins de pitié , de charité et de commisération se pencher vers le légume que j’aurai été devenu et m^me et surtout la compassion et l’amour de mes proches qui désireraient m’aider à rester en vie,au contraire l’amour de mes proches ou l’entourage m’inciterait encore plus à mettre fin à cette vie végétative et non-vie humaine qui leur causerait plus de gêne , de soucis et de tracas ;l’horreur absolu serait que mes proches ou d’autres forceraient à faire un sourire alors qu’au fond d’eux-m^mes ils souffrent ou sont dans l’embarras et la gêne .

                               De plus sur le plan social je ne voudrais pas que les médecins et autres membres du corps médical et de l’industrie pharmaceutique sans scrupule comme des vautours ou des charognards profitent de mon état de faiblesse absolu pour se mettre pleins les poches en vendant leurs produits chimiques et leur appareils et services médicaux et grever encore plus l’énorme trou de la sécurité sociale inutilement et nuisiblement .

                               

                              Sur le plan philosophique la maitrise totale de la vie et de la mort par l’homme lui-m^me fait partie du sens d e l’histoire qui produit une augmentation toujours plus grande du champ de la conscience et de la liberté humaine ;c’est une transsubstantation entre le pouvoir divin et le pouvoir humain ,autrement dit une immanentisation de la volonté divine en capacité humaine.,le divin transmettant son pouvoir à l’humain au fur et à mesure de l’augmentation du perfectionnement de la nature et la conscience de celui-ci . Il ya comme une révolution copernicienne du siège de la divinité ,le centre de décision passe lentement et sûrement du dieu extérieur vers le dieu intérieur enl’homme . Cette révolution copernicienne du passage du dieu extérieur vers le dieu intérieur a débuté en partie avec l’avènement de la religion chrétienne qui affirme dans l’Evangile que « Dieu est au dedans de vous » ,et a continué avec l’achèvement de cette révolution avec le marxisme qui éléève l’homme en absolu et donc le divinise .

                               

                              savoir vivre c’est aussi savoir mourir.


                              • franc 10 juillet 2013 17:44

                                ceci dit ,je ne présage et ne préjuge en rien de mes actes futurs au moment ultime ,ce qui été énoncé dans mon commentaire précédent a été fait en mon âme et conscience et pleine possession de mes moyens physiques et intellectuels ,peut être que dans un autre état et à un autre moment dans un moment de faiblesse ou pour une quelconque autre raison je penserais ou agirais autrement ,mais je pense que ma position actuelle en totale concience en faveur de l’euthanasie et l’aide à mourir est mûrement réfléchi et raisonné en plein accord avec ma conscience d’aujourd’huis .Et je respecte et je comprend totalement la position contraire,la mienne qui est toute personnelle ne peut et ne doit en aucun cas être prise pour un jugement quelconque sur la position d’autrui qui est tout aussi estimablen et honorable ;c’est le libre choix de chacun qui doit être respecté et ce choix ultime de la vie ou de la mort pour soi nul ne peut le prendre à sa place ,lui et lui seul a la décision finale ;Donc il faut respecter quelle qu’en soit la condition et l’état de la personne le choix exprimé en conscience de celui qui désire arrêter sa vie ou continuer sa vie .

                                 

                                la liberté de l’individu doit être respectée, mais cependant elle n’est pas absolue et la liberté de l’humanité doit aussi être prise en compte ,l’homme étant à alfois un être individuel et social et non pas uniquement individuel en tant que monade isolée.Le choix de l’euthanasie ou l’aide au suicide n’est pas seulement une affaire individuelle mais aussi une affaire sociale et n’est ni en soi contraire à la liberté de l’individu ni contraire en soi à la liberté du progrès de l’humanité .

                                 J e voudrais en particulier exprimer ma sympathie et mon encouragement à foufouille qui se trouve être à ce qu’il parait dans un état qui ne lui donne pas tous ses moyens de capacités physiques mais qui possède toujours assez de moyens intellectuels pour donner et communiquer sa joie de vivre et exprimer ses commentaires courts mais incisifs que j’apprécie beaucoup .J’espère qu’il garde toujours et pour très longtemps cette fougue et cette capacité bienfaisante à communiquer sa joie de vivre .


                                • L'enfoiré L’enfoiré 15 juillet 2013 08:50

                                  « exprimer ma sympathie et mon encouragement à foufouille  »


                                  Bien d’accord avec vous. Voilà quelqu’un dont j’aimerais lire, un jour, un article.
                                  Au moins, ce serait quelqu’un qui réagirait aux commentaires comme dans un vrai forum interactif et non pas, un rédacteur qui ne s’attache qu’à son texte comme seule planche de salut de la vérité suprême. Moinsser n’est pas un problème, c’est donner la raison de son moinssage qui importe.
                                  Je ne vise personne, bien sûr. smiley


                                • CAVALE 14 juillet 2013 10:24

                                  Dans la vraie vie, la mort se décide les yeux dans les yeux, entre vivants...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès