Jeudi
17 décembre avait lieu, Maison de la Mutualité à Paris, le lancement
des états généraux du service public par les 4 grands partis de
gauche : le PS, les Verts, le NPA et le PG (Parti de Gauche de Jean-Luc
Mélenchon). Animal Politique y était.
Hamon, Mélenchon, Besancenot et Duflot sont dans un bateau... Ou plutôt : Hamon, Duflot, Besancenot et Mélenchon sont dans une Maison... Celle de la Mutualité, à Paris, jeudi 17 décembre, pour le lancement des états généraux du service public. Les trois premiers partent au bout de 10 min. Qui reste-t-il ? Besancenot blessé et grincheux.
18 h 00 : Devant le bâtiment imposant de la Mutualité, 30 minutes avant le lancement de ces états généraux par les principaux partis de gauche (PS, Verts, PG et NPA), rien ne se passe... Seule la neige, qui tombe dru depuis le matin, semble déterminée. Au café d’en face, Olivier "le blessé de l’Assemblée Nationale" et Benoît Hamon, porte parole du PS, discutent le bout de gras, accoudés au comptoir.
- Bonjour Messieurs, quelques minutes pour deux-trois questions ?
- Non, non ! nous oppose le facteur, visiblement grincheux.
- Avec plaisir ! tranche Hamon, tout sourire. Mais tout à l’heure, il va y avoir une conférence de presse.
Quelques photos plus tard - et une bonne engueulade de la part d’un proche de Besancenot qui nous tint à peu près ce langage : « Et le droit à l’image, connard ! Tu nous fait chier avec tes photos ! » -, nous voilà dans la Mutualité pour le lancement de ces fameux états généraux. Razzy Hammadi, Secrétaire National au service public pour le PS, finit sa cigarette, et c’est parti !
18 h 30 : Devant les portes du salon, au premier étage, des syndicalistes nous accueillent avec une inscription choc dans le dos, "Grève de la faim" :
- Bonjour, vous savez comment la soirée va se dérouler ?
- Oh non, nous on est juste là pour soutenir un ami qui s’est fait licencier.
Le syndicaliste interpelle son collègue :
- Il est où, Robert ?
- Il est parti manger, il avait trop faim !
A l’intérieur de la salle, les chaises restent, désespérément, vides...
Hamon et Duflot se font la malle
18 h 45 : Benoît Hamon est le premier à gravir les marches de la Mutualité. Un petit mot aux syndicalistes en grève de la faim, et il fait son entrée dans le salon. Suivi, dans la foulée, par Besancenot, Duflot et Mélenchon.
Un organisateur moustachu prend la parole : "Bien, merci à vous tous d’être venus, même si nous avons reçu beaucoup de désistements de dernière minute à cause de la météo. On vient même de m’apprendre que la ligne 5 est fermée... On laisse les journalistes faire leur travail, et on commence !"
18 h 52 : Les - quelques - photographes ont finit leur travail. Le journaliste de France Culture présent sur place tene d’attraper Benoît Hamon :
- Monsieur Hamon, quelques questions pour France Cul...
- Attendez, il va y avoir une conférence de presse.
- Euh, vous êtes sûr ?
- Bon, d’accord, allez-y, mais on se dépêche !
18 h 55 : L’interview bouclée, le débat peut commencer. Enfin, le lancement, car les débats se feront au niveau local, de janvier à avril. Pour les débats nationaux, il faudra attendre le mois de juin. Besancenot se cale au premier rang, alors que Benoît Hamon fonce vers la sortie, sur les mots du Gentil Organisateur : "Allez, on commence !" Et Cécile Duflot ? Elle s’est beaucoup intéressée au doigt cassé du leader du NPA :
- C’est les flics qui t’ont fait ça ?
- Et ouais ! Ils se sont fait plaisir...
Besancenot - bientôt décoré "ancien combattant des luttes sociales" - fanfaronne comme un ado en colo. Un peu plus et Cécile Duflot lui faisait un dessin sur son plâtre. Mais la star des Verts préfère s’éclipser, suivant les traces du porte-parole du PS. Jean-Luc Mélenchon s’installe au premier rang, mais à l’opposé du facteur...
Mélenchon fait de la résistance...
19 h 00 : Les états généraux se lancent, enfin. Le G.O. moustachu commence son introduction, en heurtant de ses mouvements d’orateur improvisé les deux micros de la tribune.
19 h 10 : Olivier Besancenot quitte la salle, alors que le premier film - celui du PCF, avec Marie-George en guest star - vient d’être projeté. Un petit mot aux grévistes de la faim, un autre au micro du journaliste de France Cul - qui commençait à se sentir un peu seul - et le facteur prend son envol.
19 h 40 : Mélenchon, le plus courageux, reste jusqu’à la fin du film dont il était l’unique protagoniste, et se décide, lui aussi, à quitter les lieux. Très "mitterrandien" avec son grand manteau et son chapeau noir, il ne lui manquait plus que l’écharpe rouge. Au fait, c’est bientôt, la conférence de presse ? Ca y est ! Les états généraux du service public, rassemblant les principaux partis de gauche, sont lancés. Tremble, UMP, le peuple de gauche va se révolter ! Une manifestation est même prévue pour... l’automne 2010 ! En attendant, les grands leaders sont partis dîner...
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un sujet qui devrait intéresser notre auteur-journaleux
Le naufrage de pôle emploi
La fusion de l’ANPE et de l’Assedic aggrave encore la situation des chômeurs, dont le nombre ne cesse d’augmenter Malgré tous les discours sur la « sortie de crise », le chômage continue de progresser et touche 2,6 millions de personnes – soit plus 25 % en un an (pour la catégorie A, qui prend en compte celles qui ne travaillent pas du tout). Les prévisions indiquent un taux de 9,7 % pour le 4e trimestre 2009. Pas un secteur de la population n’échappe à cette augmentation, et le chômage de longue durée augmente aussi (+2,5 %) et concerne 1,2 million de personnes. Cette augmentation va, de fait, poser de façon aiguë la question des chômeurs arrivant en fin de droits et n’ayant ensuite plus que l’allocation de solidarité spécifique (ASS), s’ils en remplissent les conditions, ou le RSA.
Pas étonnant qu’il y avait personne !! Aux infos, à part Copen-truc, la main dans le cul de TH, la neige et bientôt le dégel, ils ont plus le temps de parler d’autre chose... Ah si, un peu de Sarko quand-même...