La gourou de secours
Voilà une semaine que le deuxième tour des législatives a réussi à nous sortir une composition de l'Assemblée nationale sans majorité absolue. L'Assemblée est composée de trois mouvements politiques de force suffisante pour exister, mais insuffisante pour gouverner seul. Le NFP tient la tête, devant un groupe central autour de Renaissance et enfin un RN revenu à son rôle de spectateur.
Le soir même des élections, le vrai gourou du NFP décrète que ce sera un gouvernement qui mettra en œuvre son programme, tout le programme et rien que le programme. Le même qui condamnait l’usage du 49.3 propose de passer tout cela par décret.
Dès le lendemain, le NFP a revendiqué la place de Premier ministre et promis que cela se ferait rapidement. Ce samedi, rien ne sort encore des négociations entre toutes les composantes du NFP. Chacun des mouvements du NFP doit essayer de mettre en selle son favori. Sans que l’on ne sache rien de ces négociations, tant sur le plan des personnes qui porteront le programme que sur le programme lui-même.
Nul besoin de parler du programme, nous sommes dans une phase qui se préoccupe assez peu d’informer le citoyen du contenu de ce que ferait ce gouvernement. Il s’agit pour les Insoumis, les Socialistes et les Ecologistes que chacun fasse valoir son poids politique. Nul besoin de s’embrasser du programme à mettre en œuvre.
Sur le plan des personnes, Mélenchon et Faure seraient sur la liste, mais rien n’est officiel. L’écologiste Tondelier s’est bien proposée en début de semaine sans grand enthousiasme de ses collègues. Des négociations qui continuent donc sans grand espoir que sorte un des dirigeants choisis par tous. Mélenchon agace, Faure désespère et Tondelier... fait de la peine. J’ignore volontairement Roussel... quoique ?
Et bien voilà !!! Cette gauche, une vraie qui a pris le nom de Nouveau Front Populaire a besoin d’une incarnation, d’un responsable connu de tous qui porte le programme et conduit une équipe. La tâche sera difficile, l’environnement international n’est pas des plus calme, la situation sociale n’est pas mieux, la situation économique est dans le même marigot et pour la situation financière, c’est peut-être pire.
Mais qui choisir donc pour incarner cette “révolution populaire” ? Lors de la création du Parti de Gauche, pour essayer de compenser l’aura de Mélenchon, Martine Billiard assurait la vice-présidence. C’est vrai qu’elle n’a pas brillé en tant que telle, mais elle était là ou on l’avait posée.
L’urgence de la situation appelle une réponse rapide. Euréka, on a trouvé une gourou de secours : Huguette Bello. L’avantage est qu’elle ne fera pas d’ombre à ceux à qui elle devra sa nomination, ni Mélenchon, ni Faure, ni Tondelier et encore moins Roussel, elle est communiste.
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