La guerre russo-ukrainienne : une comédie pour l’après Covid ?
Remettez en cause le discours officiel au sujet du Covid et de ses conséquences sanitaires, économiques et sociales. Aussitôt l’on vous traitera de fou, de dangereux complotiste. Imaginez donc ce qu’il peut vous en coûter si vous preniez du recul face au conflit entre la Russie et l’Ukraine ?
Et pourtant, il y a bien de quoi sourire, certes pas du malheur des populations concernées, quand l’on entend les commentaires va- t’en guerre unanimes de la presse et des politiques occidentaux ; quand l’on entend en particulier le ton martial d’un Macron, au discours toujours aussi vide qu’en n’importe quelle circonstance. L’on se croirait en ce début du mois de septembre 1939, quand l’Angleterre puis la France déclaraient la guerre à l’Allemagne aussitôt après l’offensive de celle-ci en Pologne. On allait voir ce qu’on allait voir ! Rien, sinon le partage en quelques semaines de notre pauvre allié polonais par les signataires du pacte germano-soviétique.
Deux ans de tir d’artillerie médiatique ont assommé les esprits avec la grande peur du Covid lors qu’un nouvel avatar de l’expansionnisme russe prend le relais dans l’intérêt, non d’un Poutine mégalomane, mais de l’ensemble des grands acteurs visibles et occultes qui sont à la manœuvre. Ceux-ci vont sortir plus puissants, plus riches, quand les peuples apeurés auront perdu plus de liberté, de patrimoine, de moyens et d’espérance de vie.
Depuis ce matin du 24 février, une des phrases répétées à chaque flash d’information vise « les démons du passé ». Les mêmes bravaches qui avaient déclaré la guerre au Covid montent sur leurs grands chevaux imaginaires pour stigmatiser Poutine et la Russie, comme leurs prédécesseurs l’avaient fait avec Hitler en 1939.
Il n’est certes pas question de IIIe guerre mondiale, mais de réactions sévères, de menaces dignes de singes qui éructent face à la tribu d’en face, et surtout et c’est cela qu’il faut bien entendre, de conséquences préjudiciables qui vont nous affecter. Macron nous explique avec le même ton grave utilisé pour le Covid, que nous allons être durablement impactés par les mesures qui vont être prises « pour le respect de nos valeurs » à l’encontre de la Russie. Nous, pas seulement, les Ukrainiens.
C’est à croire, qu’après avoir ruiné en partie nos économies par des politiques sanitaires insensées, l’on se précipite sur une nouvelle aubaine pour ruiner ce qu’il reste ; en quelque sorte, parachever l’œuvre de destruction massive qui est en toute vraisemblance, l’objectif réel des hyperpuissants avides d’un pouvoir sans limite.
Voyons donc comment les choses se répètent quatre-vingts ans après, et comment, par une guerre insidieuse mais plus destructrice encore, elles poursuivent la finalité d’une utopie, le libéralisme, proche de son aboutissement.
- Comme en 1939, une conquête prévisible et évitable
Lorsqu’Hitler lance son offensive en septembre 1939, sa politique expansionniste n’en est pas à son premier coup. Il y a eu l’annexion du territoire des Sudètes, partie germanophone de la Tchécoslovaquie ainsi que la fusion de l’Allemagne et de l’Autriche.
En septembre 1939, un pacte engageait France et Angleterre à défendre la Pologne en cas d’agression. De façon hautement prévisible, le IIIe Reich lance ses troupes en direction de Varsovie et aussitôt, la guerre lui est déclarée, sous un tonnerre d’invectives, de déclarations pompeuses, de discours faussement chevaleresques.
A l’époque, la France possédait la plus grande armée de terre au monde, la deuxième force navale et la deuxième flotte aérienne. Unie à l’Angleterre, première sur les mers et dans les airs, elle opposait à une Allemagne pas encore prête à nous envahir, une coalition considérable. Au lieu de nous acquitter de nos engagements, nous avons mobilisé cinq millions d’hommes qui ont tourné en rond en affaiblissant notre appareil productif, notamment dans le secteur de l’armement qui allait souffrir d’un manque de chars et d’avions en mai 1940.
De son côté, l’Allemagne avait entrepris un réarmement gigantesque en quelques années sans pour autant être parvenue à un seuil suffisant pour mener dès 1939, une guerre sur les deux fronts, oriental et occidental. Il ne tenait qu’aux alliés Franco-Anglais d’attaquer, par voie terrestre en traversant la frontière avec la France et par voie aérienne en se portant au secours de la Pologne. Face à une réaction aussi rapide et puissante, Hitler aurait vu son coup de poker déjoué. La guerre éclair enclenchée en Pologne se serait très vite transformée en une campagne d’un autre ordre, les troupes au sol allemandes bombardées et l’aviation contrainte de lutter face à des forces près de deux fois supérieures. Il est à parier qu’ainsi contrarié, le plan d’invasion de la Pologne eût toutes les chances de s’infléchir vers un armistice et une issue diplomatique. En d’autres termes, c’est la deuxième guerre mondiale qui pouvait être évitée, excusez du peu !
Aujourd’hui encore le débat n’est pas clos pour expliquer, en la justifiant ou pas, cette « drôle de guerre » qui a permis à Hitler et Staline de se partager la Pologne puis aux Allemands d’envahir en quelques semaines leurs voisins occidentaux.
Aujourd’hui, sous une autre forme et dans un autre contexte, la situation n’est pas moins folle ; folle en apparence comme nous le verrons plus loin.
Après l’annexion de la Crimée et des années de discours expansionnistes d’un Poutine désireux de reconstituer l’Empire russe de jadis ou l’URSS de naguère, il était clair que le sort malheureux de l’Ukraine était inscrit. Des mois et des mois de préparatifs militaires ont confirmé ce sort et annoncé l’invasion qui se produit.
Au prétexte que la Russie est une puissance nucléaire, l’on nous dit qu’une guerre contre elle est impensable. L’argument est absurde et fallacieux. Depuis la crise des fusées de 1962 nous savons que la dissuasion nucléaire est une vaste plaisanterie, qu’évidemment, ni les Russes ni les Américains ne décideraient leurs propres disparitions et celle du monde entier en déclenchant des tirs de bombes atomiques. D’ailleurs et bien heureusement, aucun usage de cette arme terrifiante n’a effleuré l’esprit des deux grands, quand bien même ils étaient contraints d’abandonner un long et couteux combat, le Vietnam pour les uns, l’Afghanistan pour les autres.
Par conséquent, si la communauté mondiale, à tout le moins les puissances hostiles à cette invasion, avaient voulu la contrer, elles en avaient les moyens. Depuis la Pologne, pays limitrophe de l’Ukraine, Américains, Français, Anglais, Allemands et pourquoi pas Japonais (4e armée mondiale), pouvaient faire passer des centaines voire des milliers d’avions et autant de dispositifs anti-aériens sur les territoires visés par les Russes. Par cette seule implantation, toute offensive devenait impossible. Jamais Poutine ne se serait lancé dans une guerre de grande ampleur face à une telle coalition. Son aviation eût été confrontée à une armada volante cinq à six fois supérieure à la sienne de sorte que son plan n’eût aucune chance d’aboutir et que la diplomatie fût redevenue la seule porte de sortie de cette crise.
Cependant rien n’a été fait pour défendre l’intégrité du territoire ukrainien comme rien ne le fut en 39 pour la Pologne ni plus récemment pour la Crimée. La Crimée a été annexée, on en a parlé quelques jours et puis voilà, ce fut un fait accompli, très vite admis par tous. Pas de grands discours nous annonçant que les représailles contre la Russie allaient nous coûter cher et de façon durable, pas de manifestations, pas de mobilisation permanente de tous les médias etc.
Alors qu’est-ce qui explique cette étrange situation qui d’une certaine manière nous rappelle l’affaire du Covid : on commence par ne pas soigner, puis l’on prend des mesures liberticides et ravageuses sur le plan économique. Avec l’Ukraine, l’on s’abstient de tout soutien militaire, seul pouvant stopper l’invasion, et l’on se lance dans des représailles qui, somme faite de toutes choses, vont s’avérer plus préjudiciables pour nous que pour la Russie. Et pour finir, Poutine pourra continuer demain en annexant une autre ex-possession de l’URSS. La réponse s’inscrit dans la même logique que celle du Covid, comme nous allons essayer de le montrer.
- Après le Covid, le plan de destruction se poursuit
D’abord, il ne faut pas ignorer que Poutine n’est pas un politique uniquement motivé par le bien de son pays et de son peuple. Il est de ces hiérarques qui se sont partagés les richesses détenues durant toute la période communiste par la puissance publique, les développant ensuite par un système de corruption à haute échelle. Selon divers financiers internationaux, la fortune de Poutine serait de l’ordre de 200 milliards de dollars, ce qui ferait de lui l’homme le plus riche du monde. En réalité, le classement de Fortune est illusoire car il ne tient compte que de ce qui est déclaré et des ultra-riches connus. Par exemple, les chefs des cinq familles qui dirigent la Mafia américaine ne sont pas répertoriés tout comme les autres grands mafieux des autres pays. Poutine appartient donc au petit cercle des super billionnaires dont les aires d’influence s’étendent sur des milliers de groupes et d’entreprises tout comme sur la plupart des hauts responsables politiques.
Dans ce petit monde, tous se connaissent et fréquentent à titre personnel ou par le biais de leurs gardes rapprochées les mêmes cercles relationnels ou de réflexion.
Comme je l’ai indiqué dans mon article de 2020 Covid 19 : l’arme absolue de l’oligarchie capitaliste, une idéologie circule dans ce milieu, Bill Gates en étant l’un des porte-voix majeurs avec un conseiller de prince fort influent, Jacques Attali. Cette idéologie procède de trois sources : mondialisme, malthusianisme, écologisme. Le mondialisme pour ces hyper billionnaires est l’accomplissement logique du libéralisme économique. Le bannissement des frontières permettra de niveler les salaires et les protections sociales par le bas et de mobiliser les outils de production pour le profit maximal des firmes sans se soucier des intérêts locaux. Le malthusianisme voit dans le développement de la population une entrave au rendement du capital ; des milliards d’êtres humains seraient dans cette perspective, des « surnuméraires », inutiles et coûteux. L’écologisme, à distinguer de la défense de l’écologie, oppose l’humain à la nature. Un tenant de cette conception, le commandement Cousteau, estimait qu’il faudrait réduire la population mondiale de moitié pour sauver la Terre. Pour de plus radicaux encore, il faudrait ramener la population au niveau qu’elle avait à l’aube de la révolution industrielle, soit cinq cents millions d’âmes…. Selon eux, ce sont les ressorts humanistes du christianisme qui ont conduit à une explosion démographique dont le capitalisme n’a cure.
Cette idéologie, qui n’est de fait que l’expression du libéralisme libéré des pesanteurs morales qui l’avaient jusqu’alors rendu acceptable et même souhaitable par une grande partie des populations occidentales, a fait son nid parmi les lieux de rencontre des puissants de ce monde comme Davos, le groupe Bilderberg ou la French American foundation. Une collusion de plus en plus étroite s’y est produite au fil du temps entre grands argentiers, ceux dont les patrimoines gigantesques ne font que croître au détriment des classes moyennes et des miséreux, et politiques, hauts fonctionnaires, journalistes et essayistes de haut rang.
L’idée que je développe dans mon article : Covid 19 : l’arme absolue de l’oligarchie capitaliste est que cette caste virtuelle, il ne s’agit pas bien sûr d’une conférence comparable à celles des organisations mafieuses ou des carbonari de jadis, est passée à une vitesse supérieure dans sa volonté d’orienter la marche du monde selon ses vues quand elle a perçu un péril dans l’émergence ici et là des mouvements populistes, très difficiles à contrôler.
J’ai vu un premier effet de cette mobilisation des hyper puissants dans l’élection de Macron, sorte de prototype véritablement « marketing », calculée depuis le choix du candidat jusqu’à une campagne usant des moyens les plus sophistiqués déjà en œuvre au sein des firmes multinationales.
Le deuxième effet fut l’instrumentalisation du Covid qui a produit un choc psychique de masse sur les populations tout en organisant la démolition des équilibres financiers pour détourner l’épargne des foyers moyens et modestes vers les trésors des hyper puissants.
Ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine et dans l’espace médiatique occidental possède trop d’apparentes contradictions pour ne pas s’inscrire dans la logique que je viens de rappeler.
Un président russe se lance précipitamment dans une guerre classique d’annexion d’un pays tout en sachant qu’il lui en coûtera cher du fait des ripostes financières de ses rivaux. Européens et Américains, loin d’empêcher ce projet offensif par un barrage militaire infranchissable, laissent faire puis engagent des représailles dont ils savent qu’elles vont prendre le relais de leurs politiques sanitaires désastreuses en faisant perdre à leurs populations davantage qu’elles ne vont en faire perdre à la Russie. Tout cela est médiatisé de façon disproportionné, comme ce fut le cas pour le Covid, de sorte que, comme pour le Covid, les gens vont souffrir tout en acceptant un sort dont on les aura persuadés qu’il était inévitable. Et comme pour le Covid, aucun débat parlementaire ni aucun recours à un référendum.
Demain par conséquent, il faudra payer deux fois plus à la pompe et tout autant en électricité, cela non pas pour que Poutine retire ses troupes, mais pour la défense de « nos valeurs ». Evidemment, aucun de nos hiérarques n’oserait demander au rural déjà très modeste si une telle manœuvre lui convient. L’on décrète que tout Français, riche ou pauvre, place le respect de principes au-dessus de ses besoins alimentaires et énergétiques. Et le plus fort, grâce au tir d’artillerie médiatique, est que ce pauvre rural finira par adhérer à ce marché de dupes et votera pour ce Président qui n’a de cesse de le ruiner !
L’on pourra m’objecter que la politique expansionniste de Poutine est objectivement un affront fait à l’OTAN ainsi qu’aux équilibres qui garantissent la paix et le droit des peuples que l’ONU est censée défendre ; dès lors comment son action pourrait-elle fictive ? menée de conserve avec ses amis les hyper-billionnaires et ses amis chefs d’Etat ?
D’une part, avec la fin de la guerre froide et la disparition du Pacte de Varsovie, il devient de plus en plus clair que l’OTAN n’a plus lieu d’exister. L’Europe est largement capable de se défendre, si ce n’est en l’absence d’une communauté de la Défense, du moins par des accords entre nations après ou sans débat à l’échelon de la Communauté européenne.
D’autre part, nous avons vécu durant des siècles au temps des tzars plus soixante-dix ans sous l’ère soviétique avec une Ukraine intégrée à la Russie, ce qui n’a pas compromis nos échanges commerciaux, nos importations en gaz, pétrole ou blé.
Certes une telle situation s’oppose au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais les minorités russophones de l’Ukraine ont-elles vu ce droit être respecter ?
Et si l’on remonte le temps, les Etats Confédérés ont bien été réintégrés de force en 1865 au sein des Etats Unis. Et plus près de chez nous, que justifie le maintien de l’Irlande du Nord au sein du Royaume Uni ?
***
Le véritable enjeu de cette guerre dont l’issue est connue, se situe sur le plan économique. Comme pour le Covid, nos représailles, imposées sans fondement démocratique, vont obérer les finances publiques par un accroissement de la dette déjà démesurée, ce qui finira par être payé rudement par les populations.
Et à plus court terme, c’est une énergie déjà trop coûteuse pour une majorité de Français dont le prix va encore augmenter sinon flamber. Tout cela sans compter le sort des entreprises françaises installées en Russie. Que va-t-il se passer pour elles ?
Cela peut sembler être une position complotiste et donc à ne pas prendre au sérieux, mais j’ai la conviction que nous assistons à la poursuite d’un plan véritablement diabolique dont la finalité est la baisse drastique des populations occidentales dans un premier temps, mondiales par la suite.
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