La guerre ? Sans moi !
Ils redoublent tous de ferveur dans l’affirmation que nous sommes en guerre, presque comme s’ils l’avaient attendue depuis longtemps. Enfin une bonne guerre pour oublier -car une guerre c’est aussi fait pour oublier- les inconséquences de ceux qui ont conduit à une telle situation.
Ainsi, notre ministre des affaires étrangères avait déclaré que « Al-Nosra fait du bon boulot en Syrie ». Osera-t-il dire qu’ils viennent de faire du bon boulot en France pour rester cohérent ? Il n’en reste pas moins que qui sème le vent récolte la tempête !
Néanmoins, la manipulation du terrorisme vient de loin. J’avais déjà écrit, dans mon ouvrage « Logique de Défense : 30 idées en 200 pages » les mots suivants en 2008. Terminons ce tour d’horizon rapide des angoisses fabriquées de ce début de vingt-et-unième siècle par le terrorisme. Encore une fois, en nombre de morts, le terrorisme n’est pas si terrible, car il tue très peu comparé aux accidents de voiture, aux maladies nosocomiales pour l’Occident et par rapport au paludisme et autres maladies tropicales dans le reste du monde. Par contre les medias s’ingénient à le présenter comme une menace majeure. En fait, ce qui effraie le plus les populations occidentales, c’est le risque d’un attentat destructeur à base de bombe plus ou moins sale et nucléaire. Bien entendu, cela est possible mais n’exagérons pas. Le terrorisme est d’abord né avec la complicité des états… C’était une réponse au livre blanc sur la défense de 2008 qui avait identifié, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, le terrorisme comme la menace majeure à laquelle nous devions faire face. Quelle erreur ! Volontaire ! En effet, ce qui menace le plus la France, ce sont ses dépendances financières, énergétiques, militaires, etc. Mais on a monté en épingle le terrorisme comme une prédiction auto-réalisatrice, parce que je pense, hélas, que n’ayant plus aucun recours devant la situation économique et politique catastrophique de notre pays en particulier et de l’Occident en général, certains ont pensé, en haut lieu, que la « bonne » voie de sortie était une guerre. Le terrorisme est alors bien pratique pour la déclencher. On peut facilement le manipuler et il ne coûte pas cher. Il est suffisamment démonstratif pour choquer les gens et ensuite, on peut leur faire avaler ce que l’on veut, y compris les privations de liberté, comme l’état d’urgence par exemple.
Pourtant, le terrorisme, c’est simple, comme les révolutions ! Il suffit de savoir qui finance, car sans finance, point de révolution ni de terrorisme. Comment Al-Qaïda peut-il vivre ? La fortune de quelques-uns à l’instar d’un Ben Laden ne peut rien expliquer. Comment vit Daesh ? On nous dit qu’ils vendent du pétrole, mais il faut bien que certains l’achètent, non ? Les terroristes ont des armes, mais ce sont bien des états ayant pignon sur rue et qui ont une certaine technologie qui les fabriquent, non ?
Parlons encore un peu des terroristes eux-mêmes. Peut-être quelques esprits faibles se sont-ils fourvoyés là où des manipulateurs les ont entraînés. Mais ces manipulateurs, qui ne sont assurément pas des esprits faibles, eux, pour le compte de qui travaillent-ils ? Comment un état comme la France peut-il les laisser opérer sur notre sol ? Comment notre pays peut-il faire au lendemain des attentats des perquisitions et tout de suite trouver des armes s’il ne connaissait pas les caches avant ? Pourquoi a-t-on laissé faire, chez nous même, ces gens dont on savait pertinemment qu’ils étaient dangereux ?
J’arrêterai là les détails et exemples, ils suffisent largement à prouver que ceux qui sont pointés du doigt, c’est-à-dire les exécutants, ne sont pas la bonne cible. La vraie cible, c’est le financement des états, les complicités des états, etc. J’avais suggéré, en 2009, dans un autre ouvrage intitulé « Ainsi Marchait l’Humanité » que la meilleure façon d’assurer une certaine équité en notre monde était d’imposer la monnaie électronique cours forcé et supprimer toute autre forme de monnaie ; de faire en sorte que cette monnaie électronique soit traçable dans le monde entier pour tout individu tout au long de sa vie, mais qu’elle soit a priori « anonymisée » tant qu’un collège de jugent indépendants (5) n’a pas décidé à la majorité d’ouvrir les transactions de cet individu. Le système serait protégé par des moyens cryptographiques modernes assurant sa sécurité. Je passe sur les détails techniques qui sont largement à notre portée aujourd’hui. Fort est néanmoins de constater que cela ne se fait pas, car tous les camps politiques sont corrompus. Ils ne souhaitent pas mettre en place un tel système qui les obligerait à une vraie transparence. Vous en voulez la preuve ? Regardez la Grèce. Si l’on mettait en place un tel système, les problèmes de ce pays s’arrêteraient en deux voire trois ans… ! Il en irait de même pour l’arrêt du terrorisme. La traçabilité des transactions impliquerait nécessairement la possibilité de trouver les commanditaires. Nul doute que parmi ceux-là, se trouvent des pharisiens de la minute de silence ou des condoléances à notre peuple… !
Dans ces conditions, puisque la guerre que mon gouvernement promeut n’est pas la bonne, puisqu’elle va, comme pour le trafic de drogue, ne s’attaquer qu’aux lampistes et non aux vrais responsables et aux commanditaires, eh bien, cette guerre, ce sera sans moi ! Je ne suis pas un utopiste pacifiste, mais j’ai la faiblesse de penser que si j’entre en guerre, c’est, si je gagne, pour qu’elle soit efficace in fine. Je ne vois rien aujourd’hui dans ce qui est proposé, qui aille dans ce sens. Tout au plus vois-je un système corrompu et corrupteur qui essaie de survivre à n’importe quel prix, y compris celui de la vie de mes concitoyens.
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