La lettre d’un simple citoyen Français à son Président
Ce texte a été adressé au Président de la République.
Le 27 février 2014
Monsieur le Président de la République,
C’est avec un coeur triste et une inquiétude grandissante que je me décide à vous écrire.
Je ne suis rien dans le système. Je ne pèse pas économiquement. Je ne suis le représentant d’aucune association, d’aucun groupe de pression. Je ne porte pas de nom prestigieux, ne suis pas riche et n’existe d’aucune façon dans le triste paysage médiatique d’aujourd’hui.
J’ai pourtant le sentiment d’avoir la plus grande force qui soit : celle du citoyen.
Je n’ai pas sommeil cette nuit. Mon épouse et mes trois filles dorment paisiblement. Moi, je n’y arrive pas, je n’y arrive plus. J’ai donc pris la décision de vous écrire ce message, sans espoir qu’il soit lu et encore moins porté à votre connaissance. Ecrit sans préparation aucune, l’âme à vif, pardonnez son amateurisme et sa naïveté.
Je ne souhaite aucune forme de reconnaissance mais, si par bonheur, il reste encore une flamme de fierté Gauloise dans votre coeur, le simple fait de la raviver me comblerait de joie et de fierté.
Monsieur le Président, allez-vous ignorer encore longtemps ce grondement qui gagne chaque jour un peu plus vos compatriotes ?
Chaque jour, ce beau pays sombre un peu plus dans la pauvreté intellectuelle et financière.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Sous des prétextes d’économie, de prix de revient, de flexibilité, vous laissez ce pays se désindustrialiser progressivement, et ainsi toujours plus de familles rejoindre la pauvreté et la précarité. La pénibilité gagne du terrain, le stress et les risques psychosociaux sont désormais légions. L'humain n'est plus au centre des préoccupations. Le royaume de l’argent et du libéralisme impose sa loi aux plus faibles, vous impose sa loi.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Chaque jour voit son lot de calomnies et d’attaques lancées contre notre service public, contre ces hommes et ces femmes qui partout sur notre territoire cherchent à accomplir du mieux possible leur travail, et cela malgré les coupes incessantes dans les ressources humaines et financières, le manque de considération et le gel des salaires.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Là où nous avons besoin d’une grande réforme de l’éducation menée sur du long terme, orchestrée et acceptée par des professeurs et non pas par des politiques, dans l’intérêt des élèves, et sans considération autre que sortir des esprits libres, cultivés, matures et critiques, vous jetez de l’huile sur le feu avec des sujets secondaires qui fracturent et abiment chaque jour un peu plus notre belle République Laïque. La recherche fondamentale disparait peu à peu, laissant la place à un système obéissant à des impératifs à court terme encore une fois basés sur l’argent. Le système éducatif est attaqué de toute part, de la base jusqu'au sommet.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Alors que vous auriez dû accueillir sur notre sol au nom de la liberté d’expression les deux lanceurs d’alerte que sont Mr Assange et Mr Snowden, vous avez préféré baisser les yeux, et renier d’un coup toutes les valeurs que nombre de nos compatriotes ont défendues au péril de leur vie par le passé. Les libertés fondamentales de vos concitoyens sont bafouées. La vidéo surveillance s’installe un peu plus chaque jour, le respect des libertés individuelles s’estompe progressivement, les preuves irréfutables d’abus s’amoncellent devant vos yeux. Vous laissez aux pays étrangers l’initiative sur les nouvelles technologies alors que nous disposons des cerveaux et des moyens en France pour tracer notre propre route. Vous laissez faire dans les médias, la stigmatisation d'une communauté dans notre pays.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Vous laissez notre pays s’enliser dans une dette qui relève du vol et de l’escroquerie. Ces banques qui ont été sauvées par l'argent public de leurs propres dérives, endettent de façon illégitime les générations futures. Le système financier est perverti, utilisé à des fins de guerres économiques. Nous sommes pieds et poings liés dans une Europe irréformable qui nous impose des choix avec lesquels nous ne sommes pas d’accord.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Des porte-parole de nations étrangères ayant droit de citer dans nos propres médias, guident et ordonnent insidieusement notre politique extérieure, et nous emmènent vers des guerres. La Diplomatie Française a montré par le passé sa force et son intégrité. Aujourd’hui, il suffit d’un seul individu prenant la parole en France ou se déplaçant prétendument au nom des Français sur les territoires concernés pour manipuler l’opinion à travers les médias. A la suite de quoi nous intervenons militairement et, nous laissons derrière nous des pays en proie aux guerres civiles, aux affrontements interethniques. De plus, nous perdons de braves soldats embarqués dans un conflit qui n’est pas le leur. Soldats qui fièrement obéissent aux ordres, croyant servir la grandeur de leur pays et cela malgré la pénurie et l'obsolescence de leurs matériels et le doute pour le versement de leurs soldes.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Vous laissez s’installer en France l’appauvrissement intellectuel. La langue Française à l'International recule, alors que la Francophonie pourrait vous tendre les bras. Le rayonnement de la France pourrait servir à initier les grands changements à venir dans notre société, dans l’intérêt des peuples du monde entier, mais pourtant vous laissez cette sous-culture prendre pied et détruire notre âme, détruire progressivement notre histoire, ce qui fait la force de notre beau pays.
Et Vous, Président de la République, ne réagissez pas.
Et pourtant vous pourriez avoir derrière vous un peuple uni si vous lui redonniez simplement l’espoir, si vous aviez le courage de le sortir de ce bourbier européen et de ces mensonges, de simplement dire la vérité aux Français.
Ce peuple uni à nouveau comme dans les moments difficiles de son histoire, prendrait son courage à deux mains et retrouverait sa foi dans le lendemain, pour vous accompagner dans les grands changements dont vous pourriez être à l'origine.
Tellement de sujets sont à votre portée :
-La sauvegarde de notre culture, de notre système social, de notre patrie.
-Le renouveau de notre système éducatif.
-La création d’entreprise à mandat social.
-L’agriculture raisonnée et respectueuse de l’environnement.
-Le virage écologique de notre société et de nos industries, le déconsommation.
-Les grands chantiers de constructions.
-Une presse libre et protégée de toutes pressions économique et politique.
-Une grande justice indépendante.
-Un grand service audiovisuel fier de sa culture, servant la nation dans le respect strict des individus et de la vérité.
-Une grande recherche publique Française qui ferait éclore les nouveaux Pasteur, Curie, Poincaré et autre Foucault, de nouvelles générations de penseurs, d’artistes, d’écrivains, de scientifiques et de chercheurs.
-Un pays juste, un pays libre de ses choix, un pays fier de sa constitution, de son drapeau, de ses actes et de ses engagements.
- ...
Dieu que la tâche serait rude, mais que l’histoire serait belle ! Convenez avec moi que les sujets ne manquent pas, c’est le courage qui vous fait défaut. Mais je m’emporte, pardonnez-moi. Il se fait tard et la fatigue finit par me gagner.
Car oui, il vous faudrait du courage pour désigner votre ennemi clairement sans vous renier un peu plus tard, le pointer du doigt et expliquer à vos concitoyens le mal qu’il a accompli dans ces dernières décennies, et cela partout dans le monde.
Il vous faudrait avoir le courage de renationaliser des entreprises qui appartiennent au peuple et non pas à des intérêts privés.
Il vous faudrait enfin remettre de l’ordre dans les médias et chasser les programmes abrutissants pour remettre à la place des divertissements de qualité, de la culture et des grandes émissions politiques, afin de laisser l’ensemble des courants de pensées s’exprimer. Cette expression qui aujourd'hui fait cruellement défaut, permettrait de braquer les projecteurs sur les mensonges de certains qui bafouent notre drapeau avec des propos racistes et xénophobes, ou simplement contraires aux valeurs et aux intérêts de notre pays.
Bref, lancer des grandes réformes pour améliorer sans cesse le quotidien de vos concitoyens, défendre les intérêts de la nation, faire rayonner à l'étranger la culture Française, n’est-ce pas votre fonction première ?
N'avez-vous pas été élu pour nous insuffler le courage et l'espoir ?
Dans l’attente d’un changement,
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'hommage de mon profond respect pour les tâches qui vous restent à accomplir.
Vive la France !
Rémy Portier, un citoyen qui se lève parmi tant d'autres.
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