La mauvaise leçon de morale de Michel Barnier
Arnaud Montebourg n’est pas le genre de ministre à créer l’indifférence. Son style fougueux et le verbe haut lui attirent de multiples remontrances et railleries de la part de ses détracteurs. Les occasions de « se faire » le ministre du Redressement productif ne manquent pas, mais lorsque la leçon de morale est donnée par un individu comme Michel Barnier, cela ne passe pas. Et pour cause…
La nouvelle sortie médiatique d’Arnaud Montebourg n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre. Le ministre a exprimé clairement son raz le bol vis-à-vis d’une Commission européenne qui se veut omnisciente et omnipotente. Le président de ladite Commission, Manuel Barroso, en prend pour son grade après avoir qualifié la France de « réactionnaire ».
Alors que François Hollande est censé protéger les intérêts de la France, il préfère se taire et laisser insulter son pays par un Manuel Barroso qui se prend désormais pour le président de l’Europe. Arnaud Montebourg, lui, a plus d’amour pour la France et a répliqué de manière très juste en affirmant que « la principale cause de la montée du Front national est liée à la façon dont l'UE exerce aujourd'hui une pression considérable sur des gouvernements démocratiquement élus ». Même si la montée du FN s’explique par plusieurs facteurs, l’Union européenne incarnée par Barroso est certainement une des raisons majeures.
Ce rappel à la réalité n’est pas du goût de tous et surtout pas des autres commissaires européens qui sont scandalisés par cet élan de sincérité de la part d’un ministre issu d’une majorité démocratiquement élue. Démocratie ? Elections ? Deux mots qui font peur à la Commission. Cette dernière préfère travailler dans l’ombre et imposer ses décisions quand il n’est plus possible de réagir.
Cette manière de procéder se retrouve dans l’ensemble du fonctionnement de la Commission. Tout d’abord dans sa communication comme en témoigne le pitoyable « Ce que dit Arnaud Montebourg, c'est à la fois faux et absurde ». Une analyse aussi partiale ou juste d’une si grande pauvreté dénote une déconnexion totale avec la réalité française et des citoyens qui l’ont pourtant élu autrefois au Parlement. Il faut croire que la Commission rend fou ou « stupide » pour reprendre les propos de Michel Barnier.
Cette déconnexion constatée n’est plus surprenante de la part d’un dirigeant qui va certainement offrir aux banques européennes un nouveau moyen de s’enrichir sur le dos des épargnants. Le scandale qui s’annonce avec la fin des commissions d’interchange, lesquelles régulent les moyens de paiement par carte bancaire devraient faire grand bruit. Mais une fois, encore la Commission attend tapie dans l’ombre avant de se lancer officiellement dans un projet qui va coûter des millions d’euros aux bonnes pommes que sont les citoyens européens.
Qui est donc Monsieur Barnier pour distribuer les bons points aux ministres de la France ? De quel droit le président de la Commission se permet d’insulter tout un peuple désireux de sauvegarder sa culture face à la montée des contenus anglo-saxons soutenus par une Europe qui a perdu le sens de l’Histoire ? Montebourg n’est certes pas une blanche colombe mais il est de notre devoir de le soutenir quand il est attaqué par des autorités bruxelloises qui méprisent la France et ce que nous sommes. Non, nous ne voulons pas de votre société inégalitaire et fondée sur la recherche du profit. Non, nous ne voulons pas d’une Europe américanisée. Non, nous ne nous laisserons pas insultés par des personnages qui n’ont jamais rien apporté de positif aux peuples qu’ils rêvent de diriger sans la belle entrave qui s’appelle la démocratie.
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