On s’est connus, on s’est reconnus,
On s’est perdus de vue, on s’est r’perdus d’vue
On s’est retrouvés, on s’est réchauffés
Puis on s’est séparés
Chacun pour soi est reparti
Dans l’tourbillon de la vie
J’les ai revus un soir, aïe, aïe, aïe !
Ça fait déjà un fameux bail.
J’en connais quelques-uns qui peuvent être tranquilles et bien dormir sur leurs deux oreilles sifflantes. Ce n’est pas ce coté-là du monde politique français qui va donner des cauchemars à Nicolas Sarkozy. Mitterrand doit bien rigoler (jaune plutôt que rose) du fond de Jarnac.
Ça fait à peu près vingt-cinq ans que j’écoute un peu ce qui se passe en politique et je dois dire que les socialistes ont le mérite d’une chose, c’est de suivre la ligne de conduite fixée : Chacun pour moi et « Dieu » pour tous.
A chaque rentrée ou université du PS, c’est la paix dans le monde, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, nous sommes tous des frères unis face à l’adversité de droite, on va leur en mettre plein la vue, à défaut du reste. Parole, parole, paroles, des mots, toujours des mots, la la lala. Et dès que la rentrée est passée, qu’il faut aller chercher les fournitures, il n’y a plus personne qui veut aller faire les courses. C’est chacun pour moi. Finalement, à force d’être plurielle, la gauche est devenue singulière.
Le pire, c’est que tous les ans, le PS nous sert une nouvelle tête sur le plateau, Royal, Montebourg, Delanoë, etc. en se disant, celui (ou celle) là, c’est le bon, c’est le prochain, il ferait un bon présidentiable, on pourrait tenter Ségolène, c’est une femme, c’est original, ça pourrait plaire, ou alors Bertrand, il est cool lui, ça pourrait faire un mec cool, et Arnaud, il est jeune, fringant, bonne tête de gendre idéal, ça va nous changer de François (rentré bronzé et amaigri, nous précise 20 minutes, ça c’est une info !), et si on prenait Carla Bruni l’année prochaine ?
Et nos bons chevaliers de se remettre autour d’une table ronde pour savoir qui va… prendre la reine du PS et aussi pour déterminer lequel d’entre eux cette année va faire planter la stratégie.
Du fond des limbes de la France d’en bas, comme disait l’autre, j’aurais la prétention de vous donner un petit conseil, faites comme à droite, Méham’ Mehieurs, trouvez-vous un leader, qui sache vous réunir et vous unir, un comme le père François qui foutait un coup de pied au derche du premier qui versait l’arrosoir à côté de la rose. Parce qu’en politique c’est comme en voile, mieux vaut avoir un mauvais capitaine que deux bons (et ça la droite l’a compris), c’est surtout l’équipage qui compte. Mais nous n’en sommes pas encore là, avant, il faut avoir des idées d’où on veut aller, regarder la météo, ne pas avoir peur de mettre les voiles et enfin fixer un cap et traverser. Aujourd’hui, les leaders socialistes, si on les met sur un bateau, il coule dans le port.
Un peu de sérieux s’il vous plaît, je crois que la politique est une chose trop sérieuse pour la donner aux socialistes français.
Ah, j’en entends un au fond de la salle qui murmure « encore un salaud de droite sarkozienne qui en profite pour casser de la gauche ». Faux et je précise ma phrase : je crois que la politique est une chose trop sérieuse pour la donner aux hommes politiques français. Parce que, quand même, faut dire que d’un côté comme de l’autre, on est gâtés (j’insiste sur le circonflexe)… A un détail près : la droite a eu l’intelligence de s’unir. Je vous laisse conclure.
Parce que, en attendant, le Ch’ti français moyen qui va au turf tous les matins pour payer les traites de sa baguette, il en a marre de compter les points et de voir des frères ennemis se bouffer le nez, car c’est quand même un spectacle pas très ragoûtant.
Moi, je crois que ce qu’il faudrait faire, c’est descendre dans la rue, pas pour manifester pour les 35 heures ni pour le prix de l’essence, c’est pour leur envoyer à tous une belle lettre de licenciement du genre « vous avez fait les cons, vous êtes virés pour motif d’être nuls et aussi pour motif de licenciement économique. On ne va pas continuer à vous payer alors que vous n’apportez rien au pays, Non ? Donc, maintenant, on va se débrouiller tout seuls, ce sera toujours la foire, mais, au moins, nous aussi on rigolera à La Rochelle à bouffer des fruits de mer sur la terrasse de chez André pendant les Socialofolies. Comment ça se passe quand il y en a un qui ne produit pas assez dans l’entreprise ? Trois avertoches et, hop, aux barbaresques. Donc, maintenant, c’est pareil. Travaillez pour gagner ! (Ouf on n’est pas passés loin d’une citacon, et ne cherchez pas à remplacer le c par un ti, c’est fait exprès).
Allez-y maintenant les commentaires, Feu ! Mais épargnez le visage.