La révolte des socialistes
De plus en plus de militants socialistes ne se reconnaissent pas dans la politique du gouvernement, on les comprend ! Certains n'ont pas repris leur carte, d'autres ont décidé de s'exprimer à l'intérieur du PS, espérant redresser ce parti....
On peut saluer la constance des militants de Démocratie et socialisme, le groupe de militants qui autour de Gérard Filoche continue à croire à l'abandon du virage libéral.
Ils disent NON à la loi CDFT-MEDEF qui vise à détricoter le code du travail...
Le NON de socialistes à la loi scélérate CFDT-MEDEF !
Près de 2000 militants socialistes ont signé ce texte de pétition :
« Le gouvernement a examiné le 6 mars un projet de loi issu de l’accord minoritaire du 11 janvier 2013.
Amender le projet de loi, améliorer le Code du travail, écouter les syndicats majoritaires...
il n’y a rien de plus urgent quand on est socialiste !
Pour renforcer les droits des salariés, le NON socialiste au Medef
Le gouvernement a examiné le 6 mars un projet de loi issu de l’accord minoritaire du 11 janvier 2013.
Dans cet avant projet :
le refus de mobilité deviendrait une cause de licenciement.
un contrat intermittent serait créé alors qu’il faut, au contraire, renforcer le CDI.
des accords d’entreprise pourraient imposer, sous peine de licenciement, la baisse des salaires et/ou l’augmentation du temps de travail en reprenant ainsi la loi du député UMP Warsmann.
les licenciements économiques collectifs seraient plus faciles et plus rapides.
l’inversion de la hiérarchie des normes permettrait que des accords d’entreprises soient moins favorables que le droit du travail.
les recours au juge contre des licenciements collectifs, comme devant les prud’hommes, seraient limités.
Il faut renforcer les droits des salariés, pas les brader
La gauche a été élue pour s’attaquer à la crise, faire reculer le chômage et la précarité au travail, interdire les licenciements boursiers, permettre la reprise d’entreprises vouées à la délocalisation ou à la fermeture. Ce sont ces lois protectrices qui sont attendues et rien d’autre. Il y a urgence pour les salariés, il y a urgence pour la gauche aussi.
La place de la gauche c’est d’être aux côtés des salariés contre les reculs sociaux, pour le progrès social et contre les exigences patronales et aux côtés de la jeunesse contre la précarité.
Nous continuerons notre action avec toutes celles et tous ceux qui refusent les reculs annoncés du droit du travail, qui veulent répondre aux urgences sociales et militent pour un emploi pour tous. »
C'est la première fois qu'une telle opposition venue de l'intérieur du PS s'exprime avec une telle force.
Cet appel a sa force : le début d'une résistance à l'intérieur du PS mais aussi deux faiblesses :
- croire que la majorité parlementaire PS dirigée non de Solférino mais de l'Elysée soit prête à combattre le projet de loi concoctée par le MEDEF et la CFDT !
- s'orienter vers un mandement alors qu'il faudrait demander le retrait pur et simple de ce projet de loi scélérat.
Aujourd'hui,seul un mouvement social de grande ampleur est capable de faire échec à ce gouvernement et à sa politique.
Jean-François Chalot
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