La Syrie ! La Syrie !... Et la guerre civile chez nous ? (1)
Un président va-t-en-guerre dans les pas d’un belliciste ! Français, à ta fierté ! Les faucons, les vrais, honorent l’héritage ! Sauf que l’ennemi extérieur en tant qu’épouvantail, pour faire oublier la crise et les dissenssions intestines, c’est un poncif de l’Histoire des peuples ! Est-ce aussi parce que les causes engendrent les mêmes effets qu'on dit que les faits sont têtus ?

Le chef se veut réactif contre Bachar el-Assad et pendant ce temps, concernant le chômage (1), la corruption, les injustices, la finance, une Constitution sclérosée, les politiques y vont de leur train-train (de sénateur), campés qu’ils sont sur leurs privilèges. Après les missions, longues, laborieuses, succèdent les rapports remis cérémonieusement aux ministres concernés sauf que derrière le cliché figé (ne serait la couleur, on se croirait sous Deschanel...) et l’idée stupide de se tirer le portrait avant la course, sournoise plutôt car nos parlementaires et nos ministres promettent et se moquent bien de rallier la ligne d’arrivée ! Dans l’atmosphère de ces rapports redondants, non suivis d’effets, citons aussi, de conserve, moins visibles, la caste des hauts fonctionnaires, ces nantis (2), ces éminences grises, immunisés aux alternances, complices alors que nous allons droit dans le mur, contre un béton armé par quarante ans de tergiversations gesticulatoires (3). Triste constat qu’on voudrait diffamatoire mais qui colle malheureusement à une réalité.
Une réalité plus terrible encore qui pourrait nous abasourdir sous peu, puisqu’une guerre civile pourrait résulter du délabrement sociétal. Une situation exacerbée outre-mer et particulièrement dans le 101ème département français, Mayotte, qui se débat dans une détresse mettant l’existence de l’île en danger. La France continentale, si prompte à donner des leçons de démocratie chez les autres ne s’en émeut guère.
Depuis Giscard qui voulut échanger l’ile contre les voix comoriennes, le déni, le mépris, l’inconscience, l’inertie, le pourrissement de la situation régissent la politique nationale. A Mitterand le déni méprisant « ...les règles constitutionnelles ont été fixées par d'autres que par moi... » lors de son voyage officiel dans l’Océan Indien (1990) et plus particulièrement aux Comores « ...Qu'il n'y ait plus de barrières dressées, barrières théoriques, mais peu franchissables, entre tous les Comoriens que vous êtes, eux et vous. Et que la France vous aide (4) à retrouver votre très ancienne solidarité. Il est de multiples formes d'unité, croyez-moi, et nous allons les rechercher... ». Plus proche de nous, le mépris des Umpistes promettant l’égalité républicaine pour... 2037 ! Quoique, pour un parti qui, de l'aveu même de Copé, "apprend la démocratie"... Et plus récemment, la mission politiquement mixte "Mobilité 21" qui, en contradiction avec le principe essentiel de continuité territoriale, vient encore d’émettre un avis défavorable pour la piste longue de l’aéroport. Pour l’inertie et le jemenfoutisme, citons entre autres, les années pour faire un pont (Kwalé) ou le projet du Centre Ifremer sur l'aquaculture tombé à l’eau pour cause d’implantation inconstructible (mangrove protégée) ! Si ces aléas-là font sourire les Mahorais qui s’arc-boutent depuis 55 ans, un pourrissement de la situation concernant l’émigration clandestine pourrait avoir des conséquences autrement désastreuses.
(1) 55000 chômeurs de plus en juillet malgré 53000 radiations administratives (Collectif Roosevelt) alors que le gouvernement en reste aux incantations !
(2) au moins 50 millions d’euros pour les vacances des fonctionnaires de Bercy (taper "Jaune Budgétaire Observatoire des subventions")
(3) Cela a commencé avec Pompidou qui vendit, comme on vend son âme, la France à la finance... mais ne venait-il pas de la banque Rotschild ?
(4) une aide aussi grâce aux paras voire aux mercenaires impliqués dans les coups d’Etat à répétition ?
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