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Le 1% présidentiel

Nous connaissions le 1% patronal, avec Jacques 1er, nous découvrons le 1% présidentiel. Pour les Français interrogés par l’institut Ifop à l’intention du Journal du dimanche, le président sortant ne devra surtout pas hésiter à... sortir au printemps 2007. Bernadette peut d’ores et déjà se préparer à récupérer son grand Jacques pour elle toute seule. Car il n’y a qu’un Français sur cent qui le souhaiterait comme candidat de l’UMP à la prochaine présidentielle. Un plébiscite inversé.
Inutile de vous dire que les chiraquiens se grattent la tête. Non seulement leur grand manitou est totalement has been, mais devinez à qui vont les faveurs des sympathisants UMP comme candidat 2007 ? Bisque bisque rage ! À Nicolas Sarkozy, of course... 60% d’entre eux le veulent comme champion du parti de droite (Ifop). Un score qui monte même à 66% - deux sur trois - d’après l’Institut CSA pour Le Parisien Dimanche.

Et Dominique Galouzeau de Villepin, le dauphin de la maison Chirac ? Bof ! répondent les sympathisants de l’UMP (19% pour l’Ifop, 26% pour le CSA). Par contre, le meilleur poète de France semble avoir un formidable avenir chez les sympathisants de gauche : 25% d’entre eux (Ifop), voire 52% (CSA) le verraient bien... candidat de l’UMP.

Oui, vous avez remarqué, là, il y a une petite distorsion dans les résultats avancés ce dimanche par les deux instituts de sondages : 25% et 52%, ce n’est pas exactement la même chose, et il ne s’agit pas d’une inversion malheureuse des chiffres...

En fait, je vous ai gardé le meilleur pour la fin. Car, si les sympathisants de l’UMP (et de droite en général) plébiscitent Sarko et son Kärcher, les Français en général, eux, ne savent pas où donner de la tête. Pour l’institut Ifop, 36% souhaitent que Sarkozy soit le candidat de l’UMP (19% préfèrent Villepin). Mais, pour l’institut CSA, c’est le contraire : 41% veulent Villepin (38% penchent pour Sarkozy). Késako ???

Depuis 2002, les sondeurs savaient les Français d’humeur électorale changeante. Mais le duel entre le premier ministre et son ministre de l’intérieur leur donnent visiblement le tournis. Quand le CSA les interroge, les 7 et 8 décembre, c’est Villepin. Quand l’Ifop les questionne, les 8 et 9 décembre, c’est Sarkozy. Voilà ce qu’on peut appeler un suspense 24 heures chrono... Jack Bauer, au secours !

Pour l’anecdote rigolote, l’agence de presse Associated Press n’a pas perdu son flegme face à l’inconséquence française. Samedi, elle a successivement annoncé ’Nicolas Sarkozy, meilleur candidat de l’UMP à la présidentielle, selon un sondage’ (18h00), puis ’Dominique de Villepin, meilleur candidat de l’UMP à la présidentielle, selon un sondage’ (18h17).


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3 réactions à cet article    


  • Sylvio (---.---.85.205) 12 décembre 2005 18:12

    Les sondage ne prévoyait pas le pen au 2e tour en 2002, ils sont donc faillible quelquepart...

    Les échantillons qu’ils prennent en général ne sont pas assez grand (1000 personnes en général je crois) et pas représentatif : par exemple, ce sont ceux qui acceptent de répondre au téléphone ou de s’inscrire pour être « sondé » : rien que cela peut biaisé un sondage : les personnes qui acceptent de répondre ne sont peut être pas représentative des opinions françaises. Ensuite les réponses peuvent ne pas être franche : certains diront qu’ils ne votent pas le pen alors que devant l’isoloir ils le font. Bref, je suis pas persuadé que les instituts de sondage soit vraiment utile à part peut-être pour influencer les votes (c’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont interdits une semaine avant les élections)...


    • Emile Red (---.---.206.89) 13 décembre 2005 10:13

      Question vue dans un sondage sur le tourisme :

      Préférez vous passer vos vacances :

      1° dans le sud-ouest

      2° au bord de la Méditerranée

      3° en région montagneuse

      Euhhh... j’aime la montagne dans le sud-ouest au bord de la Méditérranée.

      Est ce possible dit le Sondeur ?

      Voilà l’exemple typique de la débilisation sondistique....

      Un bon moyen de faire pencher les gens vers le côté qu’ils n’auraient pas choisi si les sondages n’avaient pas eu lieu.

      Et les instituts clament haut et fort qu’ils n’influent en rien sur les réponses et les conséquences de celles-ci.


      • Nicolas Aubert (---.---.104.214) 13 décembre 2005 17:49

        La seule vraie question a poser aujourd’hui aux Français serait : « Suite aux récents événements en banlieue, pensez vous que la classe politique dans son ensemble a eu tord de rejeter les analyses et les propositions du Front National depuis trente ans ? » Mais comme on devine que une majorité de français dirait oui.... Dernier rapel, les instituts de sondage sont des commerçants. Ils ne posent aux Français que les questions que leurs clients se posent. Si leurs clients étaient plus fin, les sondages le seraient aussi !

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