Le Canada a désormais sa propre liste noire des passagers
La nouvelle liste noire des passagers est en application au Canada depuis le 18 juin dernier ; cette liste vise à y inscrire les noms de personnes qui peuvent être considérées comme un danger pour le transport aérien, et selon le ministre fédéral Lawrence Cannon, cette liste, qui comprendra entre 500 et 2000 noms, sera revisée aux 30 jours.
Cette mesure a été adoptée par le gouvernement Harper, afin de faire plaisir aux Américains, qui, dans un vent de paranoïa, craignent toujours de voir d’autres attentats comme ceux qui ont été commis un certain 11 septembre.
Mais une telle liste peut comporter des inconvénients pour les passagers. Le printemps dernier le député conservateur John Williams s’était vu interdit de monter à bord d’un avion du fait qu’un Américain portant le même nom que M. Williams était sur la fameuse liste des Américains.
Même le sénateur Ted Kennedy, frère de l’illustre président américain, a déjà connu le même problème, s’étant déjà vu refuser l’accès à un avion car son nom apparaissait sur la liste noire.
En décembre 2003, Air France décidait de cesser tous ses vols en direction des États-Unis pendant les vacances des fête de fin d’année, parce que les services de renseignements américains avaient indiqué à la France que des terroristes d’Al-Qaïda se préparaient à commettre un autre attentat terroriste en territoire américain comme en septembre 2001.
Les autorités françaises avaient des doutes depuis le début concernant la véracité des informations venant des Américains, les doutes devaient par la suite être confirmés quelques jours plus tard, lorsque les Américains annonçaient que le Homeland Security avait sur sa liste le nom d’un supposé terroriste d’Al-Qaïda, et que les vols en direction des États-Unis avaient finalement été suspendus inutilement pendant les fêtes, parce qu’un enfant de 5 ans portait le même nom que le terroriste !
Tous ces événements ne font que démontrer que l’on ne peut se fier à de telles listes, et on peut s’interroger sur la méthodologie utilisée pour les créer, et surtout on ignore ce que les gouvernements pourront faire de ces informations.
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