Le contraire de nous-mêmes

Guéant, Hortefeux, Morano, Besson, ce sont les visages de la France, ouverte, universelle, patrie des droits de l'homme, des lumières. Cette équipe est censée nous emmener tout droit vers la catastrophe globale l'année prochaine, je veux parler d'une réélection de De Funès à la présidence. Ce sont nos propres visages dans le mirroir, ceux qui nous représentent, ceux qui nous reviennent en pleine poire, ceux qui nous ressemblent.
Si la bêtise ne tue pas, la connerie peut le faire, s'il fallait inventer une parodie du poste de ministre de l'intérieur nul doute que le profil du Guéant apparaîtrait comme un portrait robot d'évidence.
Le mot d'ordre antifrontiste, avant tout autre forme de procès est de traquer le bougnoul et le bamboula, le gitan, l'Arabe, et parfois même parcequ'on pourrait les confondre avec des faux Français, les bougnats, les Auvergnats.
Sans temps mort, et pour prouver qu'il était là pour manier le gourdin, Guéant a d'abord demandé à l'Italie de garder ses réfugiés, avant de squater la frontière de Menton pour faire barrage de son propre corps aux hordes de clandestins, avant de bloquer les trains en provenance de Rome.
Guéant protège nos frontières, il n'aime pas les révolutionnaires tunisiens qui n'ont qu'à inventer chez eux leur propre démocratie, il nous explique que 20 000 réfugiés sont un poids insupportable pour la cinquième économie du monde qui de plus par l'intermédiaire de ses plus grands groupes de distribution et du BTP se goinfre sur le dos de la nouvelle démocratie.
Guéant a mis son casque de chantier en expliquant que nous n'avons surtout pas besoin de main d'oeuvre étrangère pour bâtir nos routes et nos hôpitaux.
Guéant n'aime pas les enfants d'immigrés qui plombent les performance de notre éducation nationale.
Hortefeux adoube cette politique, il explique que l'immigration doit faire l'objet d'une politique pragmatique, que la France n'a pas vocation à accueillir la misère du monde.
Besson et Morano sont les chiens de garde des deux autres, les Saint-Bernard des basses oeuvres, les artificiers, les sans-grades.
Face à cette calamité, cette meute hurlante, cette idéologie de la terre brûlée, ce carré perdant, je demande qu' un contrôle au faciès soit promulgué, dans un souci déontologique, je demande de traquer tous les Belphégor et les chacals rodant dans les couloirs du pouvoir, de contrôler les usurpateurs, d'arrêter le parti de l'étranger, ceux en qui les révolutionnaires de 1789 voyaient les vrais envahisseurs de l'intérieur, ceux qui dénaturent notre destin commun, qui bafouent la devise de la République.
Ce qui parait hallucinant dans ce fatras de bassesses, de répugnantes pulsions, dans ce viol des consciences, c'est notre passivité, notre lâcheté face à cette manipulation électoraliste qui détruit jusqu'à notre âme, ce qui parait irréel et qui pourtant nous regarde chaque jour, c'est ce contraire de nous-mêmes.
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