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Accueil du site > Actualités > Politique > Le front républicain... anti-républicain ?

Le front républicain... anti-républicain ?

Dimanche dernier le Front National a marqué un grand coup, lors des élections régionales. En tête dans six régions, avec 28% de suffrages exprimés au niveau national, le FN n’a jamais été aussi proche de remporter une région, et de s’emparer du pouvoir. Or, et comme presque chaque élection à deux tours, de ces dernière années, la droite et la gauche réfléchissent au fameux « front républicain », qui consiste à se ranger d’un côté pour faire gagner le parti qui se présente face au FN. Mais ces dernières années, le front républicain est plus contesté, à droite comme à gauche. Est-il vraiment efficace ? Est-il justifié ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le front républicain n’est pas une invention si récente. En effet, c’est en 1956 que l’expression « front républicain » apparait pour la première fois. Le FN n’existait pas encore, et cela n’avait rien à voir avec le front républicain tel que l’on entend aujourd’hui. Il s’agissait d’une véritable alliance, de gouvernement, entre SFIO, Parti radical, l’UDSR de François Mitterrand, et le parti gaulliste de Chaban-Delmas, pour sauvegarder la IVe république face aux poujadistes et communistes. L’expression est ensuite réapparue, dans sa définition actuelle, lors des élections législatives partielles de Dreux et Marseille, alors que le PS a appelé à voter à droite, en se retirant, pour faire barrage au FN, parti alors jugé anti-républicain et dangereux pour la politique du pays.

Depuis, ce « front républicain » s’est généralisé, et ressort quasiment à chaque élection à deux tours lorsque le FN est en passe de remporter une élection. L’exemple le plus célèbre est le front républicain de 2002, quand tous les partis politiques s’étant présentés à la présidentielle, ont appelé à voter Jacques Chirac pour battre Jean-Marie Le Pen, qui avait créé la surprise et était présent au second tour. Ce fut une réussite puisque Chirac fut largement élu (avec plus de 80%).

Mais il ne remporte pas tout le temps le même succès, il est même aujourd’hui, de plus en plus contesté, que ce soit à gauche, et encore plus à droite avec la nouvelle stratégie du ni-ni (depuis 2011, qui consiste à ne voter ni FN, ni pour le parti en face du FN).

Le FN est-il non républicain ?

L’utilité annoncée du front républicain, est de s’opposer et éviter l’élection d’un candidat du Front National. Les partis traditionnels, tels que Les Républicains, ou le PS, considèrent le FN comme un parti anti-républicain. Mais en quoi, ce parti serait anti-républicain ? Est-il anti-républicain ? Techniquement, non, il ne l’est pas. En effet un parti républicain, est un parti qui est en faveur du régime actuel de République, ce qui est le cas, actuellement du FN, qui ne veut pas « renverser » le régime politique, et se déclare républicain (par exemple, comme il est coutume, Marine le Pen déclare « Vive la République » à chaque discours). Ensuite il s’agit aussi de coller aux valeurs de la république, que sont la liberté, l’égalité, la souveraineté, la fraternité, la démocratie ou encore la Laïcité. Là encore, dans son programme, il n’y a, à priori aucune entorse à ces valeurs. Bien entendu, cela reste subjectif, et c’est à chacun de se faire son avis.

Jean-Marie le Pen avait fait, à l’époque de sa présidence, des déclarations jugées racistes, et donc anti-républicaines. On peut dire qu’à cette époque, le FN n’était pas républicain. En revanche, depuis la prise en main du FN par Marine le Pen (en 2011), il y a une stratégie dite de dédiabolisation, avec une certaine reconduite de la ligne directrice du parti. Marine le Pen s’est notamment opposée aux déclarations de son père auparavant, jugés racistes et antisémites. Le parti a gagné en crédibilité et a aujourd’hui de plus en plus de soutien. Bien entendu, le FN est un parti à l’idéologie vaste, certains suivent la ligne du partie, d’autres s’en éloignent et peuvent être anti-républicains.

On peut dire, qu’aujourd’hui, d’un point de vue technique, que le FN n’a aucune contre-indication au fait d’être un parti républicain, d’ailleurs il serait interdit s’il ne l’était pas légalement. Bien sûr, c’est à chacun, c’est aux citoyens, de juger de la valeur du FN, et ils le font à travers le vote. Force est de constater que le FN est considéré comme républicain par un certain nombre de citoyen puisqu’il est aujourd’hui le premier parti de France en votes.

Un front républicain finalement paradoxal

Si le FN n’est pas si anti-républicain, le front républicain en lui-même n’est pas forcément légitime. En effet, à quoi servirait une alliance de partis républicains, opposés politiquement, pour faire battre un autre parti républicain ?

Lors de ces élections régionales, la question d’un front républicain ou non s’est posée dans quatre régions. En Nord Pas de Calais et en PACA, le FN arrive en tête avec plus de 40% suivi de l’Union de la Droite, environ autour de 25%. Dans ces deux cas, le PS, pourtant, qualifié pour le second tour, a décidé, de se retirer, et d’appeler à voter pour l’Union de la Droite, pour contrer le FN et faire élire les listes de la droite. Le fait de se retirer, est pourtant, totalement anti démocratique. En effet, en se retirant, le PS abandonne la possibilité d’être présent au conseil régional. Il n’y aura aucun conseiller PS au conseil régional pendant six ans, il n’y aura, dans tous les cas, que des conseillers de Droite et du FN. Le PS, abandonne donc ses électeurs, qui ont placé la confiance en cette liste de gauche, et qui se retire. Dans certains cas, les listes de droite et de gauche fusionnent. Là aussi, cela est anti-démocratique. Les électeurs, qui ont voté pour un parti, mais surtout pour des convictions, sont trahis puisque leur parti favori s’allie avec un parti politiquement opposé (et adhère donc à des convictions opposés à celles des électeurs).

Enfin, la consigne de faire front républicain, vient souvent du parti. C’est donc une consigne nationale pour des élections locales, il y a un problème de légitimité. C’est ce qu’a pensé Jean-Pierre Masseret, tête de liste PS en région Grand-Est, qui refusé de retirer sa liste et va défendre ses convictions au second tour lors d’une triangulaire, où Florian Phillipot, du FN part favori. Le parti lui a demandé (« ordonné » en fait) de retirer sa liste mais il a refusé, jugeant qu’il ne fallait « pas abandonner ses électeurs » et souhaitant aller « jusqu’au bout ». Conséquence directe de cet affront envers le parti, il a été exclu du PS, de nombreux co-listiers ont été poussés à se retirer par le parti, et il doit se présenter sans l’étiquette PS. Si cette décision de se retirer peut faciliter l’élection du FN, elle lui a également fait gagner en popularité et est même monté dans les sondages. Et s’il était élu contre toute attente ? Le front républicain perdrait encore un peu plus en crédibilité. Et même en cas de défaite, il pourra au moins, représenter ses convictions et celles de ces électeurs au conseil régional. Il a respecté le vote démocratique. Les citoyens ont voté, s’ils ont placé le FN en tête, soit, c’est leur décision. Le PS dans ce cas, tente en fait, de faire taire la démocratie. Si les citoyens souhaitent donner le pouvoir au FN, pourquoi s’y opposer ? Le FN sera légitime, il aura été élu démocratiquement. Il aura la possibilité d’exercer le pouvoir, et si c’est un échec, il devra répondre de ses actes comme tout autre parti.

Du côté de la droite, le front républicain « systématique » a été abandonné en 2011 avec la nouvelle stratégie du ni-ni, qui consiste à ne voter ni pour le FN, ni pour le parti adverse (souvent le PS). Cette stratégie implique aussi aucun retrait de liste, et aucune fusion avec les listes de gauche, pour faire barrage au FN.

Efficacité remise en cause

Jusque récemment, le front républicain était très efficace, notamment grâce au mode de scrutin qui le favorise (cela ne marcherait pas avec un système proportionnel). Les consignes de vote étaient la plupart du temps suivies. Cependant, depuis quelques années (et notamment la prise en main du parti par Marine le Pen), ce n’est plus forcément le cas. Malgré l’efficacité soudaine, puisque presque à chaque, fois le FN est battu lors de l’élection concernée, il est constaté que le FN en sort à chaque fois renforcé, et gagne en suffrages dès l’élection suivante. En fait le front républicain tend de plus en plus à confirmer les électeurs dans leur choix du FN. Il alimente aussi les discours et théories du FN selon lesquelles les partis traditionnels proposent la même chose (UMPS), et que le FN est seul contre tous.

En effet le front républicain en premier lieu renforce le sentiment que le FN est seul contre tous, et que l’UMP (devenu LR) et le PS, sont en fait très proches idéologiquement et politiquement et ne font pas bouger les choses. C’est en tout cas l’impression qu’ont de plus en plus de français électeurs. En fait, cela renforce l’idée d’un « système » avec la droite et gauche qui se distribue le pouvoir.

De plus, avec ces consignes de vote, certains électeurs ont l’impression d’être confondus avec des marionnettes. Il y a un effet « donneur de leçon », qui incite les électeurs mécontents, se sentant « bernés », à s’éloigner du vote traditionnel (droite ou gauche) et à se diriger vers la nouvelle possibilité qu’offre le FN. C’est aux citoyens de décider pour qui ils souhaitent voter, pas aux partis. Les citoyens se sentent parfois « agressés » qu’on critique leur vote, ou leur capacité à choisir leur vote.

En fait le front républicain se retourne contre la droite et la gauche et tend désormais, à renforcer le FN, qui était initialement la victime de ce « front ».

Les partis se trompent de problème

Le FN est considéré comme un problème par les partis traditionnels. Ils luttent donc, dans le discours notamment, contre ce problème qu’est le FN. Mais ces partis se trompent de problème. Il y a un problème de fond, au sein des partis. Au lieu de s’occuper du FN, ne devraient-ils pas régler les problèmes de leurs partis ? Parmi les trois partis désormais majoritaires, le FN est le seul à proposer un véritable changement, à oser, en bien ou en mal c’est à chacun de se faire un avis. La droite et la gauche se sont eux enfermés dans leur logique de continuer, malgré le fait que cela ne marche pas. Le discours n’est pas ou peu accompagné d’actes. Le chômage n’en finit pas d’augmenter, par exemple, malgré les promesses en l’air du gouvernement de gauche. C’est en fait logique que les électeurs cherchent des solutions ailleurs que dans les deux partis traditionnels. Au lieu de reprocher cela aux électeurs, les partis devraient retravailler leur politique. Au lieu de descendre le FN, ils devraient plutôt se vendre, travailler sur leurs programmes. Nous sommes actuellement dans une crise de confiance entre citoyens et politiques, et les partis politiques ne font rien pour rétablir cette confiance à force de s’obstiner à s’opposer au FN derrière un « front républicain », qui finalement, ne fait pas avancer les choses. Le FN augmente, mais les premiers fautifs ne sont pas les citoyens comme certains politiques disent, mais plutôt les partis politiques traditionnels eux-mêmes, qui alimentent les discours et programmes du FN avec leur « fautes » politiques.


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22 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 10 décembre 2015 17:17

    A part tout ce qui est dit dans l’article, une chose étonnante est qu’un « front » peut être asymétrique : il existe quand le PS est troisième, mais pas quand il est deuxième. Une sorte de membrane semi perméable ou un clapet anti-retour : ça marche dans un sens, mais pas dans l’autre.


    Comme il ne saurait s’agir d’une légèreté ou d’une précipitation de la part de l’état-major du PS, ça ressemble bien à une combinaison complexe qui a pour fondement la conviction profonde que de ces élus que les contributeurs fiscaux qui leur permettent de pomper leurs propres émoluments sans états d’âme sont des déficients mentaux. 

    Plus étonnant est le fait qu’ils considèrent leurs propres troupes comme des boeufs et leurs élus locaux comme du consommable jetable !


    • njama njama 10 décembre 2015 17:52

      Oui c’est bien cela, le « front républicain » est anti-républicain,CQFD, dans le sens où il s’approprie la république.
      Il n’a rien à voir avec celui de 1956  qui était une alliance de partis de gauche, dont l’idée sera reprise un peu plus tard par le même homme François Mitterrand sous la forme de son « Programme commun » en 1972 déjà puis en 1981
      Ici nous ne sonnes plus dans une alliance de la gauche au sens large, mais bien dans celle de la gauche avec la droite ! frères ennemis ?
      Comme dit Mélenchon qui ne donne aucune consigne de vote « Plutôt la droite que le FN ? A condition qu’il y ait une différence ! Ce n’est pas à nous de la proclamer »

      — Jean-Luc Mélenchon Invité sur France Info mercredi matin (9 dec.), il a critiqué Manuel Valls qui, selon lui, « n’a pas fait un Front républicain, il a organisé la débandade dans deux régions ». « Si on confie le soin de régler le danger à la droite quand on est de gauche, réellement il y a un problème », a-t-il expliqué.
      https://www.youtube.com/watch?v=o3ljUb6Wyz4


      • njama njama 10 décembre 2015 17:54

        dsl lire
        Ici nous ne sommes plus ...


      • Onecinikiou 11 décembre 2015 14:00

        @njama,


        L’origine du « Front républicain » se trouve ici et nul par ailleurs :


        Tous ceux qui appellent à ce « Front des pourris » se font les complices des cosmopolites sans racines et des ploutocrates transnationaux, qui exercent - eux, en toute impunité - une pure politique d’apartheid dans leur véritable patrie de coeur. 

      • Rincevent Rincevent 10 décembre 2015 18:04

        Bonne analyse de l’usure du « front républicain ». A force d’appeler, en dernier recours, à voter « contre » sans nous dire précisément ce qu’il y aurait de « pour » dans ce vote, l’électeur se lasse…

        Pour ceux qui ont facilement le mot république à la bouche, un petit rappel : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique dont ce petit distinguo : « La république (avec un r minuscule) désigne, avec le sens de régime politique démocratique, les États dont le chef est désigné de façon non héréditaire. Dans ce sens, république désigne le régime politique antinomique de royaume, empire ou principauté, ce qui n’implique pas qu’elle soit démocratique, toute dictature étant une république.


        • Française 10 décembre 2015 18:07

          Faudrait définir exactement ce que veut dire « républicain », et rappeler aussi un peu son histoire, et parler de la particularité française. Et qui décrète en France que tel ou tel est ou n’est pas « républicain ». Et nous définir les « valeurs de la République »

          Car l’Iran est aussi une république (islamique) par exemple.
          Parce que Liberté Egalité et Fraternité son issus de la révolution maçonnique de 1789 !
          Et la France est-elle toujours dirigée en arrière plan par ces sectes maçonniques ?
          Hollande avait déclaré que « pour devenir président, il faut en passer par les loges maçonniques ».
          Et si l’auteur pouvait nous rappeler exactement quelles étaient exactement ces insultes racistes de JM Le Pen ???


          • TS38 ThomasR&S 10 décembre 2015 22:03
            Bonjour @Française Pour ce qui est de la république, je parle bien entendu de l’esprit républicain français. Il n’y a pas de définition, comme on pourrait trouver dans le dictionnaire. C’est plus un ensemble de valeurs, que j’ai énoncé en partie dans mon article.

             Pour ce qui est de Jean-marie Le Pen, avant tout je tiens à préciser que j’ai parlé de déclarations « jugées » racistes. Chacun se fait son avis. En voici quelques unes qui sont assez limites, et qui ont été sujets à polémique.

             -"Oui, je crois en l’inégalité des races. Aux Jeux olympiques, il y a une évidente inégalité entre la race noire et la race blanche, c’est un fait. Je constate que les races sont inégales." 1996

             -« Les Roms volent naturellement, comme les oiseaux ». 2012

            -"Mon personnel de maison est noir, mon cuisinier est noir [...] que faut-il que je fasse ? Que je me marie avec un noir, homosexuel et sidaïque ?" 2002

             

            Voici également quelques déclarations pouvant être jugées anti-républicaines (homophobie et apologie du Maréchal Pétain) :

            -"Je comprends tout à fait qu’on mette en cause la démocratie, qu’on la combatte." 2015

            -"Je n’ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître." 2015

            -"Je vais te faire courir moi tu vas voir, rouquin...PD !" 1997

            -"La Déclaration des droits de l’Homme marque le début de la décadence de la France" 1989

            -"Le général De Gaulle était-il plus courageux que ne l’était le Maréchal en zone occupée ? Ce n’est -pas sûr." 1996

            "L’homosexualité n’est pas un délit, mais elle constitue une anomalie biologique et sociale." 1984

            Et il y en a bien d’autres qui sont interprétables. Ce qui est sûr, c’est que ces petites phrases provocatrices ont longtemps terni l’image du FN dans son ensemble.


          • Onecinikiou 11 décembre 2015 14:20

            @ThomasR&S

            Vous dites : "Jean-Marie le Pen avait fait, à l’époque de sa présidence, des déclarations jugées racistes, et donc anti-républicaines. On peut dire qu’à cette époque, le FN n’était pas républicain."


            Afin de démystifier votre a priori, je vais vous rappeler au bon souvenir de personnages, que dis-je de figures historiques françaises rentrés au panthéon de la République, et qui par conséquent ne peuvent absolument pas être soupçonnés d’anti-républicanisme, et dont les déclarations sont teintées d’un racisme et/ou d’un suprémacisme assumés. Peut-être cela aura-t-il pour mérite de relativiser le jugement à l’emporte pièce d’une bonne part de nos concitoyens très souvent incultes, et de facto manipulables par les relais serviles de l’oligarchie. 


            «  Les races supérieures droit et même le devoir d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture. » - Léon Blum 


            «  Quand nous prenons possession d’un pays, nous devons amener avec nous la gloire de la France. » - Jaurès


            « Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures. » - Jules Ferry


            «  Nous sommes les Grecs du monde, c’est à nous d’illuminer le monde. » - Victor Hugo


            «  Essayez donc d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. » - Charles de Gaulle


            «  Pour reprendre véritablement le rang qui lui appartient dans le monde, la France se doit de ne pas accepter le repliement sur elle-même. C’est par l’expansion, par le rayonnement dans la vie du dehors, par la place qu’on prend dans la vie générale de l’humanité que les nations persistent et qu’elles durent ; si cette vie s’arrêtait, c’en serait fait de la France. » - Léon Gambetta


          • jaja jaja 11 décembre 2015 14:39

            @Onecinikiou

             Bon ce sont toutes des déclarations racistes, qu’elles viennent de Blum et de Gambetta, les colonialistes, ou de Jaurès, le socialiste, ne change rien à l’affaire !

            Quand à Hugo il faut rappeler qu’il avait pris partie contre la Commune de Paris... et que de Gaulle était un fieffé réactionnaire...

            Maintenant on sait que cette République s’y connait en massacres coloniaux et racistes donc qualifier ces hommes politiques de Républicains n’a rien de surprenant ni d’incongru. Cette République bourgeoise en a vu bien d’autres de ces pourris racistes jusqu’à la moelle qui n’ont comme but que d’exploiter leur prochain jusqu’au trognon et qui se revendiquent pourtant républicains.

            Je leur laisse ce titre bien galvaudé...


          • flourens flourens 10 décembre 2015 18:51

            il ne faudrait pas oublier que le peuple a été « niqué » en 2002 et 2005 dans ses grandes largeurs et un peu plus à chaque élection, alors à force de ne plus pouvoir s’asseoir tellement il a mal, il se souvient qu’il faudrait que ça s’arrête un jour


            • Vipère Vipère 10 décembre 2015 19:15

              En effet, l’article 3 de la constitution de 1958 prévoit que :

              « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie démocratique. Aucune section du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

              L’Article 4 quant à lui prévoit que :

              Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils formentt et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l’article premier dans les conditions déterminées par la Loi.

              La Loi garantie les expressions pluralistes des opinions et la participation équitables des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.


              Pourquoi, les désistements du PS seraient anti constitutionnels ?

              Il semble que ne PS ne respecte à la lettre, les articles 3 et 4 de la constitution :

              En effet, l’article 3 de la constitution prévoit que :

               »La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie démocratique. Aucune section du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

              Or, il semble que « l’individu », plus précisément les individus regroupés dans une formation politique, qui se trouve être le « PS » auraient porté atteinte à l’exercice démocratique en s’attribuant l’exercice de la souveraineté, au moyen de désistements et retraits des listes.

              De même, qu’il semblerait que le PS n’aurait pas respecté la Loi garantissant les expressions pluralistes des opinions du suffrage, de la participation équitable des partis et groupements politiques, par le retrait des listes PS, invalidant la pluralité des opinions des électeurs qui sont se exprimés lors du suffrage « aux Régionales »


              • flourens flourens 10 décembre 2015 19:38

                il y a la loi et l’esprit de la loi, comme dirait Coluche, les politiques ont l’esprit d’équipe, ils ont un esprit, divisé par tant de monde il n’en reste plus beaucoup à chacun, c’est pourquoi l’esprit des lois et bien malade


                • troletbuse troletbuse 10 décembre 2015 20:35

                  Avez-vous vu à quoi servent les deux tours alors qu’un seul suffirait amplement ?
                  1- a nous piquer du fric pour leur sales gueules, donc escroquerie
                  2- A éliminer le petits partis, donc antidémocratique
                  3- à mettre en place une stratégie pour le deuxième afin de garder le pouvoir, donc dictature
                  Donc, diomanche je vaos voter afin d’éliminer la racaille UMPS


                  • njama njama 11 décembre 2015 10:41

                    @troletbuse
                    avant 2004 c’était un scrutin à un seul tour, scrutin proportionnel plurinominal au suffrage universel direct, après 2004 à 2 tours scrutin proportionnel plurinominal avec prime majoritaire au suffrage universel direct

                    Graphe des taux d’abstention aux élections régionales 1986, 1992, 1998, 2004
                    http://democratie.cidem.org/images/graph-regionale.jpg

                    source http://democratie.cidem.org/index.php?page=abstention

                    du coup on peut se demander quelles étaient les motivations sous la gouvernance de Sarkozy de changer la loi électorale ?
                    et hop encore des magouilles politiciennes ...


                  • BA 11 décembre 2015 09:36

                    En France, la droite est en train d’imploser.

                    Vendredi 11 décembre 2015 :

                    Les sarkozystes tentés d’avancer la primaire.

                    Parce que « ça ne peut plus durer », plusieurs dirigeants de LR suggèrent d’avancer l’élection primaire qui doit désigner le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle. L’idée serait d’avancer de six mois le rendez-vous initialement fixé au 20 novembre 2016.

                    Les députés Eric Ciotti et Christian Jacob pourraient mettre la question sur le tapis dès lundi, lors du bureau politique convoqué par Nicolas Sarkozy après le deuxième tour des régionales. Le sujet est explosif. Les sarkozystes semblent y être favorables, les entourages d’Alain Juppé et de François Fillon sont très prudents, les proches de Bruno Le Maire ne veulent pas en entendre parler.

                    « Sarkozy est revenu pour faire reculer le FN. On a vu le résultat. Dans une démocratie normale, il aurait dû démissionner après ce 6 décembre. Il est dans le déni complet. La défaite, c’est toujours la faute des couillons qui ne l’auraient pas écouté. Comme toujours quand il dérape, il va en conclure qu’il faut accélérer » s’emporte un membre du bureau politique.

                    http://www.liberation.fr/france/2015/12/11/les-sarkozystes-tentes-d-avancer-la-primaire_1419948


                    • tashrin 11 décembre 2015 10:28

                      le front republicain c’est juste un argument bidon de chez bidon pour eviter de parler de sujets qui fachent, à savoir la profonde nullité de tous ces pignoufs qui a provoqué une exaspération sans bornes des électeurs, et qui pousse aujourd’hui ceux qui continuent à aller voter dans les bras du FN par désespoir. On a été pris en otages, et fort logiquement la réaction c’est « n’importe qui mais pas vous »

                      Mais c’est tellement savoureux d’entendre un defenseur de la democratie ne même pas se rendre compte qu’il a un comportement et un discours totalitaires pour defendre son bout de gras...


                      • Olivier Perriet Olivier Perriet 11 décembre 2015 11:21

                        dans l’historique de l’expression, ne peut-on pas remonter jusqu’au gouvernement « de défense républicaine » fin XIXe, pour contrer le boulangisme il me semble ?


                        • TS38 ThomasR&S 11 décembre 2015 12:11

                          @Olivier Perriet Oui en effet. C’est un premier « front républicain », mais il n’en avait pas le nom, qui est apparu plus tard.


                        • Aurèle Aurèle 11 décembre 2015 14:00

                          République, républicains... je commence vraiment à détester viscéralement ces mots creux qu’on nous martèle sans arrêt, comme si on voulait nous abrutir par répétition incessante des mêmes mots vides... Vide mais pas inoffensif car il est question d’un mot flou et trompeur, d’apparence vertueuse qui permet à un pouvoir corrompu de continuer d’avancer sereinement grâce à cet obscurantisme. C’est une sorte de drapeau hypnotisant, une illusion qui nous endort.
                          Quand on commence à brouiller le langage avec une ampleur pareille ça devient grave

                          De toute façon l’acceptation du FN dans le jeu politique ne sert qu’à ça, à limiter la réflexion, le langage. C’est une sorte de monstre utile qui doit être ni trop petit ni trop gros...ils jouent avec le feu pour mieux nous berner...mais lorsque le monstre devient incontrôlable ils ont chaud aux fesses... Le mieux à faire pour nous c’est de les battre à leur propre jeu en étant pragmatique : soit en engraissant le monstre pour qu’il se retourne contre eux soit en aggravant l’abstentionnisme.
                          Mais bon ça c’est des solutions de court terme pour la circonstance, histoire de bien les faire vaciller... le plus gros reste à faire


                          • Francis, agnotologue JL 11 décembre 2015 14:02

                            @Aurèle

                             ’’République, républicains... je commence vraiment à détester viscéralement ces mots creux qu’on nous martèle sans arrêt, comme si on voulait nous abrutir par répétition incessante des mêmes mots vides...’’


                            En même temps, ça fait le bonheur de tous ces mondialistes individualistes pour qui le monde n’est qu’un vaste hôtel ! De passe même, pour certains, si vous voyez ce que je veux dire.

                          • Ruut Ruut 11 décembre 2015 16:48

                            Le R-PS se dévoile enfin.
                            depuis 20 ans c’est le parti unique R-PS anciennement UMPS qui régnais sur notre beau pays.
                            Nous en voyons maintenant les conséquences au niveau industriel et sociale.
                            Il a fallu longtemps au peuple de France pour identifier la supercherie.
                            maintenant, que le R-PS est mis a nue, il feinte une nouvelle fois d’endormir le citoyen pour continuer a le vampiriser et le dépouiller de tout.
                            Hélas, la casse des outils industriels et la disparitions des services publiques et de plus en plus grande, ce n’est pas en continuant a délocaliser nos industries et a détruire nos rares services publiques que le R-PS retrouvera de nouveaux électeurs.
                            Même si les médiats sont aux ordres du pouvoir, état d’urgence oblige, les politiques en œuvres sont trop néfaste au citoyen pour que ce dernier continue a accepter de se prendre des coups.

                            Espérons que l’alternative FN soit viable (et non le mensonge actuel du R-PS) l’histoire de permettre au peuple de France de souffler un peut.


                            • exocet exocet 11 décembre 2015 22:20

                              enfin, se lever le dimanche matin pour voter UMP quand on est électeur socialiste...comment dire....ça doit salement faire mal à l’anus...

                              Un peu l’impression que les chefs se sont carapatés et vous ont laissés pour compte....pour solde de tout compte....

                              Electeurs abandonnés en rase campagne....

                              peut-être, après cette monstre sodomie subie, le bulletin ennemi dans l’urne, un peu de pommade contre les hémorroïdes, doucement appliquée, peut-être ça vous calmera un peu les douleurs anales, qui sait ?

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